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Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 30 - 2ème partie)

 


                Nous passâmes la fin de la journée dans nos chambres à bosser sur nos devoirs en retard. Héloïse nous surveillait de près, prête à intervenir à la moindre incartade.

 

                Lorsque 18h sonnèrent, papa rentra du travail. Il appela de suite :

-          Anaïs ! Louise ! Marie ! Jeanne !

J’attendis Louise sur le palier et nous descendîmes ensemble dans le salon à la suite d’Anaïs et Jeanne. Mes sœurs et moi étions très anxieuses : nous avions très peur de régler nos comptes avec notre père !

 

Lorsque nous arrivâmes dans la pièce à vivre, à notre grande surprise, Tom n’était pas seul : Calix, Rachel, Nancy et Cassandra étaient également là, accompagnées de leur père. Monsieur Dubois croisait les bras et fronçait les sourcils. En nous voyant arriver toutes les quatre, monsieur Dubois dit à mon père :

-          Bien, je pense que je peux vous laisser, maintenant.

-          Comment ça ? demanda Anaïs qui souhaitait avoir des explications, en toute logique.

-          Les filles Dubois sont toutes aussi fautives que vous dans cette affaire, expliqua papa. Par conséquent, je vais m’occuper de vous huit. Nancy, Rachel, Cassandra et Calix resteront ensuite dormir ici et vous repartirez ensemble pour la faculté demain matin. Il me semble que vous avez un cours de maths à 9h ?

Nous répondîmes par l’affirmative.

-          Très bien, dit Tom pendant que monsieur Dubois sortait de la maison. Donc vous partirez demain matin ensemble pour la fac.

-          Mais…elles vont dormir où ? demandai-je, ne voulant absolument pas voir ma chambre envahie par des filles qui m’étaient très antipathiques.

-          Dans la chambre d’amis, répondit papa. Elle est assez grande pour elles quatre.

Je me fis soudain la réflexion que je n’avais jamais été visiter cette fameuse chambre d’amis.

                Soudain, on sonna à la porte : monsieur Montaire et sa femme venaient d’arriver. Ils avaient en leur possession une bouteille de vin pour papa et un bouquet de fleurs pour maman. Tom leur dit alors :

-          Installez-vous, faîtes comme chez vous. Dana ne va pas tarder à arriver. Je colle une fessée aux filles et je suis à vous.

-          Ah ! Nous arrivons pile poil pour le spectacle, alors ! rétorqua mon prof d’histoire.

Si je n’étais pas sur le point d’en prendre une, je l’aurais insulté de tous les noms ! Je vous jure qu’il me le paiera. Je vous le promets !

 

-          Puisque vous vous êtes toutes les huit conduites comme des gamines mal élevées, nous gronda Tom, je vais vous traiter comme telles ! Calix, tu viens ici !

Papa avait le doigt pointé sur le sol, désignant l’endroit où Calix devait se rendre. Elle s’y avança doucement, appréhendant ce que mon père allait lui faire.

Puisqu’elle n’avançait pas assez vite pour Tom, papa l’attrapa par le bras et la tira vers lui pour l’aider à terminer son chemin. Puis, il lui colla deux bonnes claques sur les fesses en lui grondant :

-          Quand je te dis « Viens ici », c’est tout de suite !

La sœur de Nancy, Rachel et Cassandra se massait déjà le derrière : elle n’était pas au bout de ses peines.

-           Je vais te faire passer l’envie de te bagarrer ! gronda papa.

-          M…mais…ce n’est pas moi qui ai commencé ! plaida Calix. Ce sont Anaïs et Cassandra…

-          Tu as été mêlée à la bagarre, oui ou non ?!

-         

-          Réponds ! gronda Tom en lui assénant une nouvelle claque.

-          Oui, répondit timidement Calix qui peinait à contenir ses pleurs.

-          Alors tu vas prendre une bonne fessée comme les autres !

Mes sœurs et moi nous étions regroupées vers le mur du fond, tout comme Cassandra, Rachel et Nancy. Nous observâmes la scène avec appréhension, sachant très bien que notre tour viendrait. Nous vîmes ainsi Tom baisser le pantalon et la culotte de Calix, lui bloquer les deux mains dans le dos (en les maintenant d’une seule main !) et lui asséner une série de claques toutes plus cinglantes et puissantes les unes que les autres.

La fessée debout. Mon pire cauchemar. Papa ne la donne pas souvent mais lorsqu’il la donne, elle n’est jamais volée ! Je me décomposai littéralement en voyant Calix gigoter sur place, les mains fermement maintenues dans le dos et les fesses à la merci de mon père.

Calix pleurait à chaudes larmes. Nous avions toutes vue sur son pubis poilu et ses jambes blanches comme neige ; je n’imaginais même pas l’état de ses fesses. Papa tapait avec une telle force et une telle détermination que nous en étions toutes scotchées. C’était clairement ce que l’on appelle une « bonne » fessée, de celles que l’on craint.

                J’ignorais ce qu’il en était de nos ennemies, mais Ana, Lou, Jeanne et moi étions déjà passées sur les genoux de maman ce midi : cette nouvelle fessée allait nous achever. Nous n’espérions qu’une seule chose : que papa nous punisse en dernières, histoire qu’il ait un peu moins de force dans les bras…

 

                Rachel fut la suivante, puis Nancy, puis Cassandra. Maman rentra d’ailleurs alors que Cassandra dansait sous les claques de papa. Elle fit comme si de rien était et discuta de la pluie et du beau temps avec madame Montaire. Pascal Montaire, lui, se délectait du spectacle de nos fessiers rougis.

 

                La sueur perlait sur le front de Tom mais cela n’arrêtait absolument pas sa main punitive, il tapait aussi fort que pour Calix : la fatigue n’avait pas l’air de faire partie de son vocabulaire.

-          Anaïs ! appela-t-il en lâchant Cassandra pour l’envoyer face au mur, mains sur la tête. Viens ici !

Ma sœur s’avança (non sans crainte !) et Tom la maintenue de la même façon que les autres. Ana en prit réellement pour son grade ; j’avais même l’impression que, tout comme pour Cassandra, papa appuyait un peu plus les claques car elles étaient toutes deux les initiatrices de cette bagarre.

 

-          Louise ! continua mon père.

Ma sœur adorée, ma meilleure amie, mon double… elle prit une déculottée aussi mémorable que les autres, toujours debout, toujours aussi douloureuse à regarder (et à prendre, évidemment…) et toujours sans faiblesse de la part du chef de famille.

 

-          Jeanne !

-          Non papa, je t’en prie…

-          Je te jure que si je viens te chercher… !

Ma sœur consentit à s’avancer et à recevoir la fessée qu’elle méritait au même titre que nous toutes. Papa était clairement sans pitié et sans scrupules : inutile de dialoguer, nous savions toutes pourquoi nous prenions cette tannée.

 

-          Marie !

Entendre mon prénom me fit tilt : non, je ne voulais pour rien au monde prendre une fessée. Et surtout pas debout !

-          Papa, s’il te plaît…

-          Dépêche-toi !

Hors de question. Je ne voulais pas de cette fessée… Non… !

-          Papa, je t’en supplie !

-          Marie, ne m’oblige pas à me fâcher !

De toute façon, il était déjà fâché. Cela faisait plus de vingt minutes qu’il collait des fessées monumentales. Il était déjà très fâché !

Dans un élan d’instinct de survie (ou de folie… qui sait ?), je courus hors de la pièce pour tenter d’échapper à mon père. Lorsque je tournai la tête, je le vis s’élancer à ma poursuite. En plus, je le faisais courir…j’allais vraiment en prendre pour mon grade ! Il ne fallait absolument pas qu’il me choppe ! Je tapai un sprint jusque dans la buanderie puis entrepris d’ouvrir la porte donnant sur le jardin ; mais cette putain de porte était fermée à clé ! Le temps de tourner la clé pour tenter de l’ouvrir, Tom était déjà presqu’arrivé à ma hauteur. Je chopai le sèche-linge et tentai ainsi de bloquer la porte…mais trop tard, papa l’ouvrait déjà. Il m’attrapa par le bras, me colla cinq monstrueuses claques sur le jeans et me ramena dans le salon en me tirant par l’oreille. Même s’il était essoufflé, cela ne l’empêcha pas de me baisser mon pantalon et mon boxer. Je le suppliais tout ce que je pouvais (au diable le prof d’histoire, sa femme, maman, et toutes les autres filles déjà punies : j’étais prête à perdre ma fierté en suppliant mon père de toutes mes forces si cela pouvait m’éviter une fessée debout !) mais Tom y resta complètement insensible.

 

                Je pris le double. Pour l’avoir fait courir, je pris le double des autres. Une fessée tellement corsée que j’eus du mal à m’asseoir pour dîner. Une fessée ce midi sur les genoux de maman, plus une fessée ce soir, debout, sous la main de papa… Mes fesses ne pourraient pas en supporter davantage. Pourtant, il allait falloir.

 

                Après le dîner, nous fûmes directement envoyées au lit. Dana délaissa un moment ses invités pour me donner ma fessée quotidienne, suite à mes bêtises de la semaine dernière.

Heureusement pour moi, elle n’y alla pas trop fort, sachant que j’avais déjà bien pris aujourd’hui. Je la sentis quand même passer, comme n’importe quelle fessée…

 

                Lorsque ma mère m’embrassa sur le front et sortit de ma chambre, je tentais de m’endormir malgré mes fesses brûlantes.

 

Toc ! Toc ! Toc !

                J’ouvris les yeux et jetai un œil à mon réveil : 22h04. Cela ne fait qu’une heure que je dors. Pourquoi me réveille-je ?

Toc ! Toc ! Toc !

-          C’est qui ? chuchotai-je.

-          C’est Louise ! Je peux entrer ?

Je laissai ma sœur préférée entrer dans la pièce.

-          Que se passe-t-il ma Loulou ?

-          Cassandra et ses sœurs proposent de sortir en douce pour aller boire un verre en guise de réconciliation. Ça te dit ?

J’affichai des yeux ronds et une mine ahurie.

-          Louise, si on a tant mal aux fesses à l’heure actuelle, c’est à cause de ces garces ! Je te rappelle que…

-          Chuuut ! Pas si fort ! Si papa et maman nous entendent…

-          Je te rappelle qu’elles nous font la misère depuis la rentrée ! repris-je en baissant de deux ou trois tons. Hors de question de sortir avec elles ! En plus, depuis notre première escapade, nos téléphones sont géolocalisés !

-          On n’a qu’à pas les prendre…

-          Même ! C’est trop risqué ! Les Montaire sont encore là, et si jamais papa et maman ont envie de vérifier si nous dormons lorsqu’ils s’en iront…

-          Marie, s’il te plaît. Tout le monde est d’accord, même Ana et Jeanne. Il ne reste plus que toi.

J’étais scotchée. Louise, la petite fille sage, m’incitait à faire une bêtise. Une ENORME bêtise, qui plus est !

 

                Ne me demandez pas pourquoi j’ai accepté. Ne me demandez pas pourquoi, une heure plus tard, mes sœurs, les Dubois et moi étions au bar étudiant en train de boire un verre. Et surtout, ne me demandez pas ce que diront mes parents si jamais ils l’apprennent !

 

A suivre…


La suite !

Commentaires

  1. Décidément les filles cherchent les ennuis.... et elles vont très probablement les trouver d'ailleurs!
    Hâte d'avoir la suite

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  2. Rhooo ! Mais c'est pas possible ! Elles les cherchent les fessées mémorables ! Tom n'a pas fini de déculotter tout ce petit monde ! Marie comme les autres ! Ça va être très chaud pour leurs fesses de jeunes filles. Ce qui pose la question de l'efficacité de la punition ! Peut être aurait dû-t-elle être nettement plus appuyée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Effectivement, peut-être qu'elles ne craignent plus assez les fessées qui leur sont données !

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  3. Aie ! Elles ont le chique pour se retrouver dans de salle drap. J'espère qu'elles ne vont pas se faire prendre

    RépondreSupprimer

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