Continuez à voter pour votre histoire préférée en cliquant ici !
-
Louise…j’le sens pas… aller viens, on y va !
tannais-je ma sœur dans l’espoir qu’elle accepte.
Lorsqu’elle accepta une
demi-heure plus tard, c’était uniquement pour cesser de m’entendre me plaindre.
Louise et moi rentrâmes à la maison aussi discrètement
que nous étions sorties. Les Montaire étaient encore là. Ouf. Il n’était même
pas minuit. Tout s’était passé comme si de rien était, mis à part le fait qu’Ana,
Jeanne et les filles Dubois étaient restées au bar.
Soulagée d’avoir échappé à une
nouvelle punition, j’enfilai mon pyjama pour la deuxième fois de la soirée et
me couchai sur le côté, mon derrière étant encore très douloureux après la fessée
administrée par papa.
Mercredi 16 octobre 2019.
-
Marie ! Marie, réveille-toi !
Dana me secouait, paniquée. J’ouvris
les yeux et demandai, encore dans les vapes :
-
Quelle heure est-il ?
-
Il est 1h, répondit maman. Je suis désolée de te
réveiller ma puce mais…ton père et moi nous faisons un sang d’encre !
Anaïs et Jeanne ne sont pas dans leurs lits ! Les filles Dubois ne sont
plus là non plus ! Tu ne saurais pas où elles sont, par hasard ?
J’émergeai à vitesse grand V
et ne sus quoi répondre. Ce n’était absolument pas mon genre de balancer ;
mais voir Dana aussi terrifiée me faisait énormément de peine. Je gardai le
silence quelques instants, durant lesquels Dana me supplia :
-
Marie, si tu sais quelque chose, dis-le-moi !
S’il te plaît, ma chérie !
Je soupirai puis dis, en
prenant l’air le plus insouciant possible :
-
Elles avaient parlé d’aller boire un verre au
bar étudiant…Mais je n’en sais pas plus…
-
Très bien, merci ma chérie ! Tu peux te
rendormir !
Dana fila hors de la chambre et
ferma la porte derrière elle. Seulement, j’étais dans l’incapacité de me
rendormir. J’avais balancé mes sœurs. S’il y avait vraiment une seule
chose que je n’aurais jamais cru faire, c’était bien ça ! Anaïs, Jeanne et
les Dubois seraient sûrement furieuses et balanceraient à leurs tours que
Louise et moi étions également sorties… Il allait falloir que je prenne les devants :
avouer à mes parents que nous étions fautives, même à moitié.
Mon réveil sonna à sept heures et demie. Je me rendis
dans la cuisine, papa et maman étaient là, en train de discuter. Apparemment, j’étais
la première réveillée.
-
Bonjour Manou, dit papa. Tu as bien dormi ?
-
Oui… Ecoutez, il faut que je vous dise quelque
chose, lançai-je, décidée à avouer malgré les conséquences.
-
Qu’est-ce qui se passe ? interrogea Dana.
-
Je…Eh bien… Louise et moi sommes également
sorties hier soir, dis-je. Nous…nous sommes rentrées avant minuit car je
culpabilisais beaucoup trop d’être sortie pour rester au bar ; d’ailleurs,
je n’étais déjà pas d’accord pour sortir, les filles m’ont un peu forcée la
main… Je suis vraiment désolée, je vous ai encore désobéi…
Les larmes qui m’étaient
montées aux yeux durant ma tirade coulèrent sur mes joues. J’en avais assez de
moi et de mon caractère incompatible avec les règles ; et surtout, j’en
avais marre d’avoir mal aux fesses. Pourtant, il était évident que Louise et
moi méritions une nouvelle fessée pour être sorties en douce.
-
Pourquoi est-ce que tu pleures, Marie ? me
demanda ma mère.
-
Parce que je n’ai vraiment pas envie de
reprendre une fessée, répondis-je entre deux larmes.
Je crois bien que c’était la
première fois. C’était la toute première fois que je pleurais en sachant que j’allais
être punie. D’habitude, ce sont Louise et Jeanne, les trouillardes ! Pas
moi !
-
Tu as fait une très grosse bêtise et tu espères
vraiment ne pas prendre une fessée ?! me gronda maman.
Mes larmes doublèrent. Dana
avait dit « très grosse bêtise », ce qui engendrait « très
grosse punition ». Je n’en avais pas la moindre envie. Mes fesses étaient
déjà meurtries par la fessée debout assez salée et humiliante d’hier soir…
Tom resta silencieux pendant
que Dana me passait un savon corsé sur mon irresponsabilité et le fait qu’on ne
pouvait pas me faire confiance. De plus, j’étais privée de sortie, ce qui
rendait ma bêtise encore plus grosse.
Cette soufflante me fit pleurer
abondamment et silencieusement. J’étais plantée devant mes parents adoptifs en
train de me faire enguirlander comme jamais.
A la fin du savon de sa femme,
Tom s’avança vers moi et me décolla une vingtaine de très bonnes claques sur
mon pyjama, que j’accusai fortement. Je me mis en tête que ce n’était que le
début. Je ne savais même pas si j’allais avoir assez de larmes en réserve.
Contre toute attente, alors
que je me frottai abondamment les fesses, Tom me prit dans ses bras et me dit :
-
C’est fini, Manou.
Non, ça ne pouvait pas être
fini ! Mes parents sont d’une sévérité et d’une intransigeance monstres
depuis que je suis arrivée chez eux. Il était totalement impossible qu’après
une soirée en douce, je m’en sorte juste avec vingt claques sur le pyjama, aussi
fortes furent-elles !
-
Mais…sanglotai-je.
-
Faute avouée, à moitié pardonnée, me coupa papa.
Tu as quand même eu le courage de nous dire la vérité et nous en prenons
compte. Tu as été beaucoup plus raisonnable que tes sœurs pour cette fois. Cependant,
ne recommence pas, Marie !
Tom stoppa son câlin de réconciliation
pour prendre un mouchoir qu’il me tendit afin que je m’essuie le visage. Puis,
il m’amena jusqu’au canapé sur lequel il reprit son étreinte. Blottie contre mon
père adoptif, je me calmai doucement.
Louise arriva quelques minutes plus tard et avoua
également sa bêtise, notre bêtise. Elle eut droit au même savon corsé et aux
mêmes claques symboliques sur le pyjama, bien qu'elle n'en prit que cinq (elle n'était pas privée de sortie, elle !). Nous nous en sortîmes bien, toutes les
deux. Nous avions de la chance que pour une fois, nos parents se soient montrés
compréhensifs.
Mes sœurs et moi déjeunâmes, surprises de ne pas voir
nos sœurs et nos ennemies arriver. Nous avions un cours de maths qui débutait
dans une heure et seules Louise et moi étions réveillées. Les filles avaient dû
rentrer très tard et leurs réveils n’avaient pas dû suffire pour les réveiller.
-
Il va falloir aller les chercher, je crois !
dit Dana, les yeux rivés sur la pendule de la cuisine.
-
J’y vais, dit Tom.
Alors que Loulou et moi
débarrassions nos couverts, nous vîmes le spectacle affligeant de nos sœurs qui
s’endormaient sur leurs bols ou somnolaient, le regard dans le vide. Tom frappa
la table avec la paume de sa main – ce qui fit sursauter tout le monde ! –
et gronda :
-
Dépêchez-vous de déjeuner ! Ah, pour sortir
en douce, y’a du monde ! Mais pour assumer le lendemain matin, il n’y a
plus personne !
Les filles reprirent
activement leur repas pendant que Louise et moi filions nous habiller.
Après mon quart d’heure au
coin et avant de partir, papa et maman nous prévinrent Jeanne et moi que le
rendez-vous avec le directeur de licence était décalé au lendemain, papa ayant
une réunion inopinée. J’étais plutôt soulagée, me disant que mes ennuis seraient
repoussés de vingt-quatre heures !
Sur le chemin de la fac, Louise et moi demandâmes :
-
Papa et maman sont venus vous chercher au bar ?
-
Oui, répondit Jeanne. Ils nous ont tirées par l’oreille devant tout le monde. C’était juste
trop la honte ! Seules Calix et Rachel y ont échappé mais seulement parce
que Tom et Dana n’avaient pas assez de mains !
Nos sœurs n’avaient pas l’air
de nous faire la tête, ce qui me soulagea un peu. Curieuse, Louise voulut en
savoir plus :
-
Et ensuite ?
-
Ils nous ont ordonné d’aller au lit, continua
Jeanne. Ils ont dit qu’ils appelleraient les parents Dubois ce matin. Pour Anaïs et moi, ils ont dit qu’on règlerait ça ce soir après les
cours et que ça ne serait pas triste.
Suite au récit de Jeanne, Louise me remercia discrètement
de l’avoir obligée à rentrer.
Comme il fallait le prévoir, Ana et Jeanne s’endormirent
durant le cours de maths, ce qui leur valut un mot à destination des parents ;
comme si leurs ennuis pouvaient encore être aggravés…
Mes sœurs me firent vraiment de la peine toute la
journée : telles des zombies, elles erraient dans la fac à la recherche d’un
coin où se poser pour fermer les yeux quelques minutes. Elles profitèrent d’ailleurs
de la pause déjeuner pour aller faire une sieste dans les fauteuils de la
bibliothèque universitaire, sautant leur repas.
17h30, c’est la fin des cours. Mes sœurs et moi rentrâmes
à la maison et dîmes bonjour à Héloïse qui regardait la télé.
-
Bonjour les filles ! répondit-elle. La
journée s’est bien passée ?
Louise et moi hochâmes la
tête, Ana et Jeanne ne répondirent pas.
Nous prîmes le léger goûter que notre baby-sitter
nous avait préparé (lorsque nous finissons à 17h30, le goûter est toujours
beaucoup plus léger que lorsque nous finissons à 16h30) et nous mîmes à nos
devoirs sous l’étroite surveillance d’Héloïse. Je crois que si elle avait
pu avoir une règle en bois dans les mains pour nous mettre encore un peu plus
la pression, elle l’aurait eue !
J’enchaînai avec mes vingt lignes
quotidiennes avant de pouvoir enfin me détendre.
18h30. Mes sœurs et moi faisions notre partie quotidienne
de Mario Kart 8 Deluxe quand maman rentra du travail. Elle embrassa Louise
sur le front puis m’attrapa par le bras pour me sortir du canapé. Je reçus dix
bonnes claques sur les fesses, me demandant ce que j’avais bien pu faire de
mal.
-
Je te rappelle que tu es privée d’écrans, Marie
Johnson ! Je peux savoir ce que tu fais à jouer à la console ?!
J’avais totalement oublié.
-
Je suis désolée maman… m’excusai-je.
-
La prochaine fois que je te vois devant la télé,
tu passes sur mes genoux ! Tu as compris, Marie ?!
-
Oui maman…
-
Bien !
Dana attrapa ensuite Ana, qu’elle
attrapa aussi par le bras pour la sortir du canapé. Elle prit une chaise de la
salle à manger, l’installa au milieu de la pièce et s’assit dessus. Anaïs
commença à la supplier lorsque Dana s’affaira à déboutonner son jeans.
Comme d’habitude, les
supplications de ma sœur ne servirent à rien : son jeans et sa culotte
tombèrent très vite à ses mollets, et ma sœur se retrouva allongée en travers
des genoux de notre mère.
Je n’aurais vraiment, mais
alors vraiment pas aimé être à la place d’Anaïs à ce moment-là. Après la façon
dont Tom nous avait punies hier, cette nouvelle fessée, directement déculottée
en plus, allait la faire jongler. C’était certain !
Et j’avais raison : dès les premières claques,
ma sœur se mit à hurler et se débattit violemment. Maman dut la repositionner
plusieurs fois et finit par la bloquer fermement pour qu’Ana ne puisse plus
échapper aux claques.
Et quelles claques. Dana était
fâchée de chez fâchée. Clairement, les pleurs et cris de ma sœur étaient
parfaitement justifiés : je crois que dans sa situation, j’aurais pleuré
et crié tout pareil. Dana dut pousser sa voix pour couvrir les manifestations
de douleur d’Anaïs et dire à Héloïse : « Avant de t’en aller, ma
grande, peux-tu allumer le four à 220°C ? Tu le mets sur l’icône « gratin »,
s’il te plaît ! ». Héloïse entendit et s’exécuta avant de nous dire
au revoir à toutes d’un signe de la main.
Cela faisait au moins cinq
bonnes minutes que notre jeu avait été mis sur « pause » et qu’Anaïs
était sur les genoux de maman, pleurant tout ce qu’elle pouvait. Contrairement
à son habitude, Dana était silencieuse et se contentait de claquer le derrière
écarlate de sa fille. Heureusement, le calvaire d’Anaïs ne dura plus très
longtemps. Dana la releva de ses genoux et la gronda, son index pointé sur elle
et le regard planté dans celui d’Ana :
-
Ça, c’était pour te dissuader de refaire cette
énorme bêtise ! Je ne veux plus que tu sortes en douce Anaïs Morgane
Johnson ! C’est compris ?!
-
Oui… mam…an…, sanglota ma sœur.
-
C’est déjà la deuxième fois que tu nous fais le
coup ! Si jamais, ô grand jamais, il y a une troisième fois, je te
garantis que tu regretteras d’être née ! C’est compris ?!
-
O…ui ma…man…
-
Bien ! Va au coin en attendant que ton père
rentre du travail et qu’il te donne la deuxième salve !
-
Oh no…on ! P…pi…tié !
-
Dépêche-toi d’aller au coin Anaïs !! ordonna
sévèrement maman. Et toi Jeanne, viens ici !
-
Non, maman ! pria Jeanne.
-
Oh que si, ma fille ! Tu as fait la même bêtise
que ta sœur ! Tu n’es pas au bout de tes peines !
Jeanne eut le même traitement maternel
qu’Ana, devant nos yeux mortifiés à Louise et moi.
Papa rentra pendant la fessée
de Jeanne. Il accrocha sa veste au porte-manteau, remonta ses manches et se dirigea
vers le coin où Anaïs se tenait. Il lui demanda de se pencher sur l’accoudoir du
fauteuil et de rester ainsi ; puis il disparut dans le couloir. Il réapparut
quelques secondes plus tard avec le strap à la main. En voyant l’instrument à
la main de notre père, Louise réitéra dans mon oreille :
-
Merci de m’avoir forcée à rentrer. Rappelle-moi de
te revaloir ça !
Papa posa sa main gauche sur
le bas du dos d’Ana et lui annonça :
-
Tu vas prendre 80 coups. Tu comptes !
Le premier coup s’abattit tandis
que maman envoyait Jeanne au coin. Puis, Dana demanda :
-
Loulou, Manou, venez mettre la table, s’il vous
plaît !
Nous nous levâmes et obéîmes
dans un silence mortel. Louise et moi étions en train de mettre la table tandis
que notre sœur recevait des coups de strap en plein milieu du salon, et que notre
autre sœur était au coin, attendant son tour.
Non pas que ce n’était pas
mérité. Maman était venue me réveiller à une heure du matin parce qu’elle ne
trouvait pas mes sœurs, ce qui veut dire qu’elles n’étaient pas rentrées. Si on
ajoute l’alcool qu’elles ont dû enquiller… C’était logique que Tom et Dana
soient en rogne. Cependant, je n’imaginais même pas leur douleur aux fesses… Je
compatissais pour cela, même s’il est vrai que nous avions vraiment été sottes
de sortir immédiatement après une bonne fessée de notre père. Fessée qui n’avait
calmée que moi, j’en avais bien l’impression ! L’épisode de ce soir devrait
changer la donne chez Ana et Jeanne…
Ce fut durant le dîner, alors que mes sœurs pleuraient
encore, que Tom reçut la notification de l’application de la fac lui disant que
les filles s’étaient endormies en cours.
-
Tu étais au courant ? demanda-t-il à Dana.
-
Non, dit-elle en checkant son téléphone. C’est
étrange, je n’ai rien reçu...
-
Bon, peu importe ! trancha Tom. Vous aurez de
nouveau une fessée avant de vous coucher, les filles.
Jeanne et Louise prièrent papa
mais celui-ci les stoppa net :
-
Vous vous êtes endormies en cours, oui ou non ?!
-
…
-
Oui ou non ?! insista l’ingénieur.
-
Oui…
-
Cela vous a empêché de suivre le cours, oui ou
non ?!
-
Oui…
-
C’est votre faute si vous étiez fatiguées, oui
ou non ?!
-
Oui…
-
Donc vous aurez une fessée avant de vous coucher !
conclut papa. Fin de la discussion !
Mes sœurs accusèrent le coup.
Avec ma punition étalée sur deux semaines, Louise serait la seule à ne pas recevoir
de fessée ante-coucher. J’espérai qu’elle savoure son statut !
Une fois, douchée et en pyjama, je me brossai les
dents, me coiffai puis allai me coucher, résignée. Lorsque je vis Tom entrer
dans ma chambre et fermer la porte derrière lui, je savais que cette fessée
journalière ne serait pas petite. Tom est plus intransigeant que Dana concernant
ma punition.
Après s’être assis sur mon lit
et m’avoir allongée sur ses genoux, Tom me demanda :
-
Pourquoi est-ce que je te donne une fessée, Marie ?
-
Parce que je vous ai menti et que je vous ai
volé de l’argent, répondis-je de façon automatique.
-
Exact. Je ne veux plus que ça se reproduise.
Comme je l’avais
prédit et malgré le déculottage progressif, j’eus du mal à encaisser cette
fessée. Elle fut ferme et sans pitié. Lorsqu’elle se termina, j’étais certaine
d’avoir les fesses bien rouges à la façon dont elles me brûlaient. J’en avais
plus qu’assez de ces fessées journalières. Elles avaient au moins le mérite d’une
chose : plus jamais je ne recommencerai cette bêtise !
A suivre…
Marie change et devient plus raisonnable et responsable (c'est un début ��) J'aime beaucoup l'évolution du personnage et le fait que ses parents soient également compréhensifs et fassent preuve de compréhension dans ce chapitre ("à moitié pardonnée" ��). J'ai hâte de lire la suite et merci pour toutes ces belles histoires
RépondreSupprimer