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Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 31)

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-          Louise…j’le sens pas… aller viens, on y va ! tannais-je ma sœur dans l’espoir qu’elle accepte.

Lorsqu’elle accepta une demi-heure plus tard, c’était uniquement pour cesser de m’entendre me plaindre.

 

                Louise et moi rentrâmes à la maison aussi discrètement que nous étions sorties. Les Montaire étaient encore là. Ouf. Il n’était même pas minuit. Tout s’était passé comme si de rien était, mis à part le fait qu’Ana, Jeanne et les filles Dubois étaient restées au bar.

Soulagée d’avoir échappé à une nouvelle punition, j’enfilai mon pyjama pour la deuxième fois de la soirée et me couchai sur le côté, mon derrière étant encore très douloureux après la fessée administrée par papa.

 

 

Mercredi 16 octobre 2019.



-          Marie ! Marie, réveille-toi !

Dana me secouait, paniquée. J’ouvris les yeux et demandai, encore dans les vapes :

-          Quelle heure est-il ?

-          Il est 1h, répondit maman. Je suis désolée de te réveiller ma puce mais…ton père et moi nous faisons un sang d’encre ! Anaïs et Jeanne ne sont pas dans leurs lits ! Les filles Dubois ne sont plus là non plus ! Tu ne saurais pas où elles sont, par hasard ?

J’émergeai à vitesse grand V et ne sus quoi répondre. Ce n’était absolument pas mon genre de balancer ; mais voir Dana aussi terrifiée me faisait énormément de peine. Je gardai le silence quelques instants, durant lesquels Dana me supplia :

-          Marie, si tu sais quelque chose, dis-le-moi ! S’il te plaît, ma chérie !

Je soupirai puis dis, en prenant l’air le plus insouciant possible :

-          Elles avaient parlé d’aller boire un verre au bar étudiant…Mais je n’en sais pas plus…

-          Très bien, merci ma chérie ! Tu peux te rendormir !

Dana fila hors de la chambre et ferma la porte derrière elle. Seulement, j’étais dans l’incapacité de me rendormir. J’avais balancé mes sœurs. S’il y avait vraiment une seule chose que je n’aurais jamais cru faire, c’était bien ça ! Anaïs, Jeanne et les Dubois seraient sûrement furieuses et balanceraient à leurs tours que Louise et moi étions également sorties… Il allait falloir que je prenne les devants : avouer à mes parents que nous étions fautives, même à moitié.

 

               

                Mon réveil sonna à sept heures et demie. Je me rendis dans la cuisine, papa et maman étaient là, en train de discuter. Apparemment, j’étais la première réveillée.

-          Bonjour Manou, dit papa. Tu as bien dormi ?

-          Oui… Ecoutez, il faut que je vous dise quelque chose, lançai-je, décidée à avouer malgré les conséquences.

-          Qu’est-ce qui se passe ? interrogea Dana.

-          Je…Eh bien… Louise et moi sommes également sorties hier soir, dis-je. Nous…nous sommes rentrées avant minuit car je culpabilisais beaucoup trop d’être sortie pour rester au bar ; d’ailleurs, je n’étais déjà pas d’accord pour sortir, les filles m’ont un peu forcée la main… Je suis vraiment désolée, je vous ai encore désobéi…

Les larmes qui m’étaient montées aux yeux durant ma tirade coulèrent sur mes joues. J’en avais assez de moi et de mon caractère incompatible avec les règles ; et surtout, j’en avais marre d’avoir mal aux fesses. Pourtant, il était évident que Louise et moi méritions une nouvelle fessée pour être sorties en douce.

-          Pourquoi est-ce que tu pleures, Marie ? me demanda ma mère.

-          Parce que je n’ai vraiment pas envie de reprendre une fessée, répondis-je entre deux larmes.

Je crois bien que c’était la première fois. C’était la toute première fois que je pleurais en sachant que j’allais être punie. D’habitude, ce sont Louise et Jeanne, les trouillardes ! Pas moi !

-          Tu as fait une très grosse bêtise et tu espères vraiment ne pas prendre une fessée ?! me gronda maman.

Mes larmes doublèrent. Dana avait dit « très grosse bêtise », ce qui engendrait « très grosse punition ». Je n’en avais pas la moindre envie. Mes fesses étaient déjà meurtries par la fessée debout assez salée et humiliante d’hier soir…

Tom resta silencieux pendant que Dana me passait un savon corsé sur mon irresponsabilité et le fait qu’on ne pouvait pas me faire confiance. De plus, j’étais privée de sortie, ce qui rendait ma bêtise encore plus grosse.

Cette soufflante me fit pleurer abondamment et silencieusement. J’étais plantée devant mes parents adoptifs en train de me faire enguirlander comme jamais.

A la fin du savon de sa femme, Tom s’avança vers moi et me décolla une vingtaine de très bonnes claques sur mon pyjama, que j’accusai fortement. Je me mis en tête que ce n’était que le début. Je ne savais même pas si j’allais avoir assez de larmes en réserve.

Contre toute attente, alors que je me frottai abondamment les fesses, Tom me prit dans ses bras et me dit :

-          C’est fini, Manou.

Non, ça ne pouvait pas être fini ! Mes parents sont d’une sévérité et d’une intransigeance monstres depuis que je suis arrivée chez eux. Il était totalement impossible qu’après une soirée en douce, je m’en sorte juste avec vingt claques sur le pyjama, aussi fortes furent-elles !

-          Mais…sanglotai-je.

-          Faute avouée, à moitié pardonnée, me coupa papa. Tu as quand même eu le courage de nous dire la vérité et nous en prenons compte. Tu as été beaucoup plus raisonnable que tes sœurs pour cette fois. Cependant, ne recommence pas, Marie !

Tom stoppa son câlin de réconciliation pour prendre un mouchoir qu’il me tendit afin que je m’essuie le visage. Puis, il m’amena jusqu’au canapé sur lequel il reprit son étreinte. Blottie contre mon père adoptif, je me calmai doucement.

 

                Louise arriva quelques minutes plus tard et avoua également sa bêtise, notre bêtise. Elle eut droit au même savon corsé et aux mêmes claques symboliques sur le pyjama, bien qu'elle n'en prit que cinq (elle n'était pas privée de sortie, elle !). Nous nous en sortîmes bien, toutes les deux. Nous avions de la chance que pour une fois, nos parents se soient montrés compréhensifs.

 

                Mes sœurs et moi déjeunâmes, surprises de ne pas voir nos sœurs et nos ennemies arriver. Nous avions un cours de maths qui débutait dans une heure et seules Louise et moi étions réveillées. Les filles avaient dû rentrer très tard et leurs réveils n’avaient pas dû suffire pour les réveiller.

-          Il va falloir aller les chercher, je crois ! dit Dana, les yeux rivés sur la pendule de la cuisine.

-          J’y vais, dit Tom.

 

Alors que Loulou et moi débarrassions nos couverts, nous vîmes le spectacle affligeant de nos sœurs qui s’endormaient sur leurs bols ou somnolaient, le regard dans le vide. Tom frappa la table avec la paume de sa main – ce qui fit sursauter tout le monde ! – et gronda :

-          Dépêchez-vous de déjeuner ! Ah, pour sortir en douce, y’a du monde ! Mais pour assumer le lendemain matin, il n’y a plus personne !

Les filles reprirent activement leur repas pendant que Louise et moi filions nous habiller.

Après mon quart d’heure au coin et avant de partir, papa et maman nous prévinrent Jeanne et moi que le rendez-vous avec le directeur de licence était décalé au lendemain, papa ayant une réunion inopinée. J’étais plutôt soulagée, me disant que mes ennuis seraient repoussés de vingt-quatre heures !

 

                Sur le chemin de la fac, Louise et moi demandâmes :

-          Papa et maman sont venus vous chercher au bar ?

-          Oui, répondit Jeanne. Ils nous ont tirées par l’oreille devant tout le monde. C’était juste trop la honte ! Seules Calix et Rachel y ont échappé mais seulement parce que Tom et Dana n’avaient pas assez de mains !

Nos sœurs n’avaient pas l’air de nous faire la tête, ce qui me soulagea un peu. Curieuse, Louise voulut en savoir plus :

-          Et ensuite ?

-          Ils nous ont ordonné d’aller au lit, continua Jeanne. Ils ont dit qu’ils appelleraient les parents Dubois ce matin. Pour Anaïs et moi, ils ont dit qu’on règlerait ça ce soir après les cours et que ça ne serait pas triste.

Suite au récit de Jeanne, Louise me remercia discrètement de l’avoir obligée à rentrer.

 

                Comme il fallait le prévoir, Ana et Jeanne s’endormirent durant le cours de maths, ce qui leur valut un mot à destination des parents ; comme si leurs ennuis pouvaient encore être aggravés…

 

                Mes sœurs me firent vraiment de la peine toute la journée : telles des zombies, elles erraient dans la fac à la recherche d’un coin où se poser pour fermer les yeux quelques minutes. Elles profitèrent d’ailleurs de la pause déjeuner pour aller faire une sieste dans les fauteuils de la bibliothèque universitaire, sautant leur repas.

 

                17h30, c’est la fin des cours. Mes sœurs et moi rentrâmes à la maison et dîmes bonjour à Héloïse qui regardait la télé.

-          Bonjour les filles ! répondit-elle. La journée s’est bien passée ?

Louise et moi hochâmes la tête, Ana et Jeanne ne répondirent pas.

 

                Nous prîmes le léger goûter que notre baby-sitter nous avait préparé (lorsque nous finissons à 17h30, le goûter est toujours beaucoup plus léger que lorsque nous finissons à 16h30) et nous mîmes à nos devoirs sous l’étroite surveillance d’Héloïse. Je crois que si elle avait pu avoir une règle en bois dans les mains pour nous mettre encore un peu plus la pression, elle l’aurait eue !

J’enchaînai avec mes vingt lignes quotidiennes avant de pouvoir enfin me détendre.

 

 

                18h30. Mes sœurs et moi faisions notre partie quotidienne de Mario Kart 8 Deluxe quand maman rentra du travail. Elle embrassa Louise sur le front puis m’attrapa par le bras pour me sortir du canapé. Je reçus dix bonnes claques sur les fesses, me demandant ce que j’avais bien pu faire de mal.

-          Je te rappelle que tu es privée d’écrans, Marie Johnson ! Je peux savoir ce que tu fais à jouer à la console ?!

J’avais totalement oublié.

-          Je suis désolée maman… m’excusai-je.

-          La prochaine fois que je te vois devant la télé, tu passes sur mes genoux ! Tu as compris, Marie ?!

-          Oui maman…

-          Bien !

Dana attrapa ensuite Ana, qu’elle attrapa aussi par le bras pour la sortir du canapé. Elle prit une chaise de la salle à manger, l’installa au milieu de la pièce et s’assit dessus. Anaïs commença à la supplier lorsque Dana s’affaira à déboutonner son jeans.

Comme d’habitude, les supplications de ma sœur ne servirent à rien : son jeans et sa culotte tombèrent très vite à ses mollets, et ma sœur se retrouva allongée en travers des genoux de notre mère.

Je n’aurais vraiment, mais alors vraiment pas aimé être à la place d’Anaïs à ce moment-là. Après la façon dont Tom nous avait punies hier, cette nouvelle fessée, directement déculottée en plus, allait la faire jongler. C’était certain !

                Et j’avais raison : dès les premières claques, ma sœur se mit à hurler et se débattit violemment. Maman dut la repositionner plusieurs fois et finit par la bloquer fermement pour qu’Ana ne puisse plus échapper aux claques.

Et quelles claques. Dana était fâchée de chez fâchée. Clairement, les pleurs et cris de ma sœur étaient parfaitement justifiés : je crois que dans sa situation, j’aurais pleuré et crié tout pareil. Dana dut pousser sa voix pour couvrir les manifestations de douleur d’Anaïs et dire à Héloïse : « Avant de t’en aller, ma grande, peux-tu allumer le four à 220°C ? Tu le mets sur l’icône « gratin », s’il te plaît ! ». Héloïse entendit et s’exécuta avant de nous dire au revoir à toutes d’un signe de la main.

 

Cela faisait au moins cinq bonnes minutes que notre jeu avait été mis sur « pause » et qu’Anaïs était sur les genoux de maman, pleurant tout ce qu’elle pouvait. Contrairement à son habitude, Dana était silencieuse et se contentait de claquer le derrière écarlate de sa fille. Heureusement, le calvaire d’Anaïs ne dura plus très longtemps. Dana la releva de ses genoux et la gronda, son index pointé sur elle et le regard planté dans celui d’Ana :

-          Ça, c’était pour te dissuader de refaire cette énorme bêtise ! Je ne veux plus que tu sortes en douce Anaïs Morgane Johnson ! C’est compris ?!

-          Oui… mam…an…, sanglota ma sœur.

-          C’est déjà la deuxième fois que tu nous fais le coup ! Si jamais, ô grand jamais, il y a une troisième fois, je te garantis que tu regretteras d’être née ! C’est compris ?!

-          O…ui ma…man…

-          Bien ! Va au coin en attendant que ton père rentre du travail et qu’il te donne la deuxième salve !

-          Oh no…on ! P…pi…tié !

-          Dépêche-toi d’aller au coin Anaïs !! ordonna sévèrement maman. Et toi Jeanne, viens ici !

-          Non, maman ! pria Jeanne.

-          Oh que si, ma fille ! Tu as fait la même bêtise que ta sœur ! Tu n’es pas au bout de tes peines !

 

Jeanne eut le même traitement maternel qu’Ana, devant nos yeux mortifiés à Louise et moi.

        Papa rentra pendant la fessée de Jeanne. Il accrocha sa veste au porte-manteau, remonta ses manches et se dirigea vers le coin où Anaïs se tenait. Il lui demanda de se pencher sur l’accoudoir du fauteuil et de rester ainsi ; puis il disparut dans le couloir. Il réapparut quelques secondes plus tard avec le strap à la main. En voyant l’instrument à la main de notre père, Louise réitéra dans mon oreille :

-          Merci de m’avoir forcée à rentrer. Rappelle-moi de te revaloir ça !

Papa posa sa main gauche sur le bas du dos d’Ana et lui annonça :

-          Tu vas prendre 80 coups. Tu comptes !

Le premier coup s’abattit tandis que maman envoyait Jeanne au coin. Puis, Dana demanda :

-          Loulou, Manou, venez mettre la table, s’il vous plaît !

Nous nous levâmes et obéîmes dans un silence mortel. Louise et moi étions en train de mettre la table tandis que notre sœur recevait des coups de strap en plein milieu du salon, et que notre autre sœur était au coin, attendant son tour.

Non pas que ce n’était pas mérité. Maman était venue me réveiller à une heure du matin parce qu’elle ne trouvait pas mes sœurs, ce qui veut dire qu’elles n’étaient pas rentrées. Si on ajoute l’alcool qu’elles ont dû enquiller… C’était logique que Tom et Dana soient en rogne. Cependant, je n’imaginais même pas leur douleur aux fesses… Je compatissais pour cela, même s’il est vrai que nous avions vraiment été sottes de sortir immédiatement après une bonne fessée de notre père. Fessée qui n’avait calmée que moi, j’en avais bien l’impression ! L’épisode de ce soir devrait changer la donne chez Ana et Jeanne…

 

                Ce fut durant le dîner, alors que mes sœurs pleuraient encore, que Tom reçut la notification de l’application de la fac lui disant que les filles s’étaient endormies en cours.

-          Tu étais au courant ? demanda-t-il à Dana.

-          Non, dit-elle en checkant son téléphone. C’est étrange, je n’ai rien reçu...

-          Bon, peu importe ! trancha Tom. Vous aurez de nouveau une fessée avant de vous coucher, les filles.

Jeanne et Louise prièrent papa mais celui-ci les stoppa net :

-          Vous vous êtes endormies en cours, oui ou non ?!

-         

-          Oui ou non ?! insista l’ingénieur.

-          Oui…

-          Cela vous a empêché de suivre le cours, oui ou non ?!

-          Oui…

-          C’est votre faute si vous étiez fatiguées, oui ou non ?!

-          Oui…

-          Donc vous aurez une fessée avant de vous coucher ! conclut papa. Fin de la discussion !

Mes sœurs accusèrent le coup. Avec ma punition étalée sur deux semaines, Louise serait la seule à ne pas recevoir de fessée ante-coucher. J’espérai qu’elle savoure son statut !

 

                Une fois, douchée et en pyjama, je me brossai les dents, me coiffai puis allai me coucher, résignée. Lorsque je vis Tom entrer dans ma chambre et fermer la porte derrière lui, je savais que cette fessée journalière ne serait pas petite. Tom est plus intransigeant que Dana concernant ma punition.

Après s’être assis sur mon lit et m’avoir allongée sur ses genoux, Tom me demanda :

-          Pourquoi est-ce que je te donne une fessée, Marie ?

-          Parce que je vous ai menti et que je vous ai volé de l’argent, répondis-je de façon automatique.

-          Exact. Je ne veux plus que ça se reproduise.

 

Comme je l’avais prédit et malgré le déculottage progressif, j’eus du mal à encaisser cette fessée. Elle fut ferme et sans pitié. Lorsqu’elle se termina, j’étais certaine d’avoir les fesses bien rouges à la façon dont elles me brûlaient. J’en avais plus qu’assez de ces fessées journalières. Elles avaient au moins le mérite d’une chose : plus jamais je ne recommencerai cette bêtise !

 

A suivre…


La suite !

Commentaires

  1. Marie change et devient plus raisonnable et responsable (c'est un début ��) J'aime beaucoup l'évolution du personnage et le fait que ses parents soient également compréhensifs et fassent preuve de compréhension dans ce chapitre ("à moitié pardonnée" ��). J'ai hâte de lire la suite et merci pour toutes ces belles histoires

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  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -