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Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 35)

 


Mardi 22 octobre 2019.

  

                Je me réveille aux alentours de huit heures et demie. Je remarque que j’ai fait le tour du cadran : tout ce stress d’hier m’a bien fatiguée !

                Après m’être réjouie que nous n’ayons pas cours aujourd’hui, je m’étirai dans mon lit puis m’assis sur le bord. Aïe, mes fesses sont encore douloureuses. J’ignore si c’est la tannée de Scarlett, le recadrement de Michael ou carrément les deux qui m’ont laissé ces douloureuses séquelles mais une chose est sûre, ce n’est pas agréable du tout ! Bien que j’en aie l’habitude depuis maintenant plus de six semaines…

                Je me levai et descendis dans la pièce à vivre. Michael lisait les nouvelles provenant des Etats-Unis sur sa tablette et Scarlett cuisinait, comme souvent.

-          Coucou Marie chérie, dit-elle en m’embrassant. Tu as bien dormi ?

-          Oui, répondis-je en faisant un bisou sur la joue de Michael pour lui dire bonjour.

-          Tu es la première levée, m’informa ma mère.

-          J’étais la première couchée, lançai-je sur un ton de reproche.

Heureusement, Michael et Scarlett ne relevèrent pas. Je m’attendais à ce qu’ils me lancent un : « La faute à qui ? » mais non. Tant mieux, ça éviterait une dispute matinale.

 

                Victoire nous avait rejoint avant que je finisse de déjeuner. J’allais sortir de table quand Michael me retint par le bras :

-          Marie, reste ici. J’ai quelque chose à voir avec toi.

Coup de stress. Mon cœur accéléra la cadence.

-          Euh… oui ?

Il tapota sur sa tablette et me montra une ordonnance. Mon ordonnance. Je sentis les ennuis arriver.

-          Ton médecin nous a envoyé par mail le renouvellement de ton ordonnance, m’expliqua Michael.

-          Oui…et ?

-          Lis-moi la liste des médicaments inscrits sur cette feuille.

-          Météospasmyl, lus-je fébrilement. Spasfon, Spagulax, Tramadol.

-          Super, dit-il ironiquement. Maintenant, ramène-moi tes boîtes de médicaments.

J’ouvris le placard de la cuisine et pris mes boîtes dans la pharmacie. Je les apportai sur la table. Je commençais à comprendre où mon nouveau père d’accueil voulait en venir et je sentais que j’allais passer un sale quart d’heure.

-          Tu peux me dire où est la boîte de Spagulax ? me demanda Michael en tentant de garder son calme.

-          Je…je…je ne sais pas, bégayai-je.

-          Je vois bien la boîte de météospasmyl, celle de spasfon et celle de tramadol. Mais la boîte de Spagulax, elle est où ?!

-          J… j’en sais rien… bégayai-je à nouveau.

J’étais terrifiée. Michael avait découvert mon subterfuge. J’étais très mal…

-          Ton ordonnance est à renouveler tous les trois mois ! grondait à présent Michael. Il y a trois mois, tu vivais encore chez tes parents biologiques, je suppose que ce sont eux qui ont la précédente ordonnance !

-          O…oui…

-          Je suppose également que Tom et Dana n’ont jamais eu connaissance de cette ordonnance !

-         

-          Jusque-là, je suppose bien ou pas, Marie ?!

-          Ou…oui papa…

-          Donc Tom et Dana ont toujours cru que tu n’avais que trois médicaments et c’est normal puisque c’est ce qui est inscrit sur la fiche sanitaire de ton dossier scolaire, que tu as toi-même rempli ! Vrai ou faux ?!

-         

-          Réponds !

Michael me grondait vraiment fort et je commençais à trembler de peur.

-          Vr…vrai… mais l…le dernier mé…médicament, il n’est p...as obli...gatoire…

-          C’est ce que j’ai voulu vérifier en envoyant un mail à ton médecin ! me gronda Michael en tapotant sur la tablette pour ouvrir sa boîte mail. Tu peux me lire sa réponse ?!

-          « Tous les médicaments inscrits sur l’ordonnance sont à prendre impérativement et de façon quotidienne. C’est très important. Si vous avez besoin de plus d’informations, vous pouvez me joindre au numéro affiché. », lus-je.

-          J’ai besoin d’appeler ou pas ?!

-          Non papa, répondis-je en tentant de reprendre mes esprits.

-          Tom et Dana m’ont dit que tu avais souvent des douleurs au cours de la journée et parfois de la nuit ! Est-ce dû au fait que tu ne prends plus ce quatrième médicament ?!

-         

-          Ton père t’a posé une question, Marie Noémie Juliette Webber ! me gronda Scarlett, aussi furieuse que son mari. Et tu n’as pas intérêt à nous mentir !

-          Oui papa, avouai-je.

Suivant le conseil de mes nouvelles sœurs, je m’excusai instantanément. Seulement, ce ne fut pas suffisant : Michael se leva, m’attrapa par le bras et me sortit de table d’un seul geste. Mes mains furent évidemment bloquées et je reçus dix claques monstrueuses qui me firent immédiatement pleurer. La vache. Je ne les avais pas volées mais quand même… Mon pyjama était vraiment beaucoup trop fin. Il allait falloir que je m’achète un truc pilou-pilou ultra-épais. Enfin, de toute façon, je ne savais pas si même le vêtement le plus épais du monde pouvait amortir les énormes claques de Monsieur Muscles.

-          Aïe…me lamentai-je en me frottant les fesses une fois mes mains libérées.

-          Oui, aïe, Marie ! me réprimanda mon père. Je peux te dire que tu n’es pas au bout de tes peines ! Pourquoi est-ce que tu ne prends plus ce médicament ?!

-          Il…est…contrai…gnant, pleurai-je. Et dég…oûtant…

-          Peut-être mais c’est pour ta santé, Marie ! gronda Michael.

-          Tu n’as pas de chance d’avoir une maladie chronique, Marie ! ajouta Scarlett sur le même ton. Ça, nous le concevons totalement ! C’est très injuste ! Mais tu es dans l’obligation de te soigner ! Tu entends ?! Tu es OBLIGEE !

-          Nous allons bien évidemment prévenir Tom et Dana de ta supercherie ! m’informa Michael.

Tout compte fait, je ne sais pas si je partirai en Auvergne…

-          Va t’habiller, dépêche-toi ! Nous allons immédiatement chercher tes médicaments à la pharmacie !

J’obéis, bien sûr. Je n’avais pas le choix. Mon nouveau père était furax et je ne voulais en aucun cas augmenter sa colère qui tablait déjà dans les 99%.

 

                Nous rentrâmes de la pharmacie avec les boîtes de cet infâme médicament dont j’allais désormais avaler trois sachets par jour tous les matins. Michael alla poser les boîtes dans le placard à remèdes et je le suivis machinalement. Scarlett cuisinait toujours. J’ignorais totalement où étaient mes sœurs. J’ignorais totalement où était Louise. Ce que je savais, en revanche, c’est que j’étais seule dans l’immense pièce à vivre face à deux parents très en colère contre moi.

                Papa mit toutes les boîtes dans le placard, sauf une qu’il garda dans la main. Sans crier gare, il m’attrapa le bras avec sa main libre et se dirigea vers le salon. Voyant le truc arriver gros comme une maison, je me mis à le prier, promettant de ne plus recommencer ; mais ce fut inutile. Sept secondes plus tard, Michael était assis sur le canapé et j’étais allongée en travers de ses genoux avec mon médicament sous les yeux.

La pensée la plus intense présente dans mon esprit était : « Pourvu qu’il me laisse mes vêtements, pourvu qu’il me laisse mes vêtements… ». Et il me les laissa. Mais il se mit à taper sur mes fesses déjà amochées de la veille et j’accusai immédiatement la sévérité des claques.

 

Mon Dieu. Mes craintes étaient fondées. Cette fessée était très, très douloureuse.

Puisque je gigotais trop, il cala mes jambes sous la sienne. Michael avait bien évidemment bloqué mes deux mains au bout de la troisième claque. Je n’avais aucune chance de lui échapper.

Je pleurais à chaudes larmes, ponctuant chaque claque d’un gémissement de douleur.

-          C’est une bêtise beaucoup trop grave pour que je laisse passer, Marie. Je pense que tu le comprends !

Là tout de suite, je ne comprenais rien. J’avais le cerveau vide. J’étais juste concentrée sur la douleur et sur ma hâte que ça finisse.

 

Soudain, mon père s’arrêta. Je me dis que c’était fini, que j’avais assez payé ; mais au moment où je sentis ma culotte et mon pantalon de pyjama glisser le long de mes cuisses, je me dis que j’étais morte. Ça y est, j’allais mourir.

Je me confondis en supplications et en prières mais cela ne stoppa pas le chef de famille : il recommença à me coller des claques du même calibre que les précédentes et la brûlure de mes fesses n’avait jamais été aussi intense.

Pour le coup, si Tom et Dana me collaient une fessée lundi pour leur avoir caché ce fameux quatrième médicament, j’allais la vivre comme une vraie promenade de santé, vu ce que j’avais reçu aujourd’hui !

 

Je n’en pouvais plus. Je continuais de le prier et de prier l’Univers, Dieu, Allah, Zeus, Odin, Bouddha ou même Satan, pourvu que ça s’arrête.

                Heureusement, il cessa quelques dizaines de secondes plus tard et je fus délivrée.

 

                Selon ma montre connectée, ça n’avait pas duré plus de cinq minutes, comparée à la fessée de Scarlett qui avait duré plus de sept minutes. Cependant, cette fessée sur les genoux de mon nouveau père constituait la pire reçue jusqu’à présent. La pire reçue de toute ma vie. J’allais découvrir, à 18 ans, le sentiment de réelle terreur que l’on peut éprouver à l’idée de recevoir une fessée de la part de son père ; car c’est exactement ce qui était en train de se déclencher en moi.

 

                Lorsque je me relevai des genoux de mon père, j’osai à peine toucher mon derrière tellement il me brûlait. Je n’osai évidemment pas me rhabiller puisque papa ne m’y avait pas autorisée et que je lui étais, par peur, d’une obéissance sans faille.

-          Ça, Marie, il est HORS DE QUESTION que ça se reproduise, tu entends ?! me gronda l’informaticien.

J’hochai la tête, incapable de parler.

-          Continue de nous rouler dans la farine ! continuait mon père en assurant son speech de quelques claques sur mes fesses nues et endolories. Tu n’as pas fini de pleurer ! Tu vas filer droit, Marie ! C’est pour ton bien ! Il faut que tu réussisses tes études ! C’est primordial !

Même si je me destine à l’enseignement, j’avais bien envie de pousser mes études jusqu’au doctorat. Si j’avais huit années à passer chez Michael et Scarlett, il était sûr et certain que je finirais par filer droit ! J’en sortirais diplômée et avec les fesses les plus fermes de France !

                Pour le moment, j’étais toujours avec mes vêtements aux chevilles, debout, dans le salon, et Michael continuait de m’enguirlander et de ponctuer son savon de bonnes claques sur ma lune écarlate. Il avait d’ailleurs attrapé mes mains, voyant que je gigotais et me défendais beaucoup trop.

-          Je suis furieux contre toi, Marie ! Je peux te dire que tu vas ramer pour retrouver ma confiance !

-          Stop, papa, arrête, je t’en supplie ! pleurai-je en dansant sous les claques du paternel.

-          Que j’arrête ?! Et toi, quand est-ce que tu arrêtes tes bêtises ?! Ça fait deux jours que tu es là et tu te croies déjà tout permis ! Tu nous réponds, tu es insolente, tu triches à l’école, tu nous caches ton traitement… C’est quoi la prochaine étape, Marie ?!

-          Y’en n’aura pas ! assurai-je en sanglots. Oh papa, pitié…

-          Y’a intérêt, Marie ! Y’a vraiment intérêt !

Michael cessa enfin de me fesser et m’autorisa à me rhabiller, ce que je fis en quatrième vitesse. Je n’en pouvais plus. Mon père m’attrapa le menton et me gronda une nouvelle fois :

-          Non seulement je veux que tu sois sage, mais je veux que tu sois irréprochable jusqu’à la fin de la semaine, Marie ! Tu m’as bien entendu ?!

-          Oui papa…

-          Si jamais tu me sors encore une autre bêtise d’ici la fin de la semaine, je te recolle une fessée ! Et si JAMAIS ta mère, pour je ne sais quelle raison, est obligée de te punir parce que tu n’es pas sage, tu auras AUSSI à faire à moi, tu entends ?!

-          Oui papa…

Je n’arrêtais pas de renifler, ce qui était vain. Mon nez coulait aussi abondamment que mes larmes.

-          Va te moucher et ensuite, tu me prends ton fichu médicament !

Je m’exécutai immédiatement. Je venais de prendre la tannée de ma vie.

 

                Une fois mon médicament pris, Michael et Scarlett me prirent tour à tour dans leurs bras ce qui me réconforta énormément. J’aime les bras protecteurs de Michael dans lesquels on se sent pleinement en sécurité. Quant à Scarlett, elle est tellement confortable qu’on a envie de rester blottie contre elle pour toute la vie.

 

                Michael s’en alla travailler dans son bureau, Scarlett finit de cuisiner et mes sœurs se succédèrent au petit déjeuner. Ayant du temps de libre, je me réfugiai dans la baignoire pour prendre un bon bain chaud, accompagné d’une chouette lecture.

 

                En sortant de la salle de bains, je croisai Elsa dans le couloir.

-          Ça va ? me demanda-t-elle.

J’hochai la tête, un peu honteuse.

-          Tu sais, ce ne sont pas des monstres. Me dit ma sœur. Ils sont très stricts mais c’est pour ton bien. Ils nous aiment sincèrement et ils veulent le meilleur pour nous. S’ils ne nous aimaient pas, ils ne se donneraient pas tout ce mal !

Je souris faiblement. Michael et Scarlett ont ce point en commun avec Tom et Dana : des parents investis et aimants. Un peu trop investis même, si j’en juge par l’état de mes fesses !

Elsa reprit sa route. Je l’interpellai à nouveau :

-          Elsa ?

-          Oui ?

-          Est-ce que papa et maman prennent…euh, enfin, chez mes précédents parents, ça nous arrivait de recevoir le martinet, la brosse…

-          Pas ici, me confirma ma sœur. Ils ne donnent des fessées qu’avec leurs mains.

J’affichai une mine soulagée. Vu les claques, je n’aurais certainement pas supporté les instruments !

-          Mais ne fais pas des tiennes non plus, reprit Elsa. Ils peuvent taper plus fort.

Je passai de soulagée à abasourdie. Pardon ?!

-          Ils peuvent taper plus fort ?! répétai-je, croyant avoir mal entendu.

-          Oh oui !

-          Même maman ?

-          Surtout maman, insista Elsa. Ce que tu as pris hier, ce n’était rien comparé à ce qu’elle est capable de donner.

-          Mais ? Comment tu sais ? Enfin, si ce n’est pas trop indiscret…

-          Quand nous sommes arrivées à la rentrée, Victoire et moi, nous étions toutes les deux particulièrement compliquées : nous nous étions promises que l’université seraient nos plus belles années et nous avions l’intention d’en faire voir de toutes les couleurs à notre famille d’accueil.

Je ris nerveusement. Je suis là depuis deux jours et je suis déjà terrifiée par la colère de mes parents.

-          La deuxième semaine où nous étions là, Michael était en déplacement aux Etats-Unis et nous étions seules avec Scarlett. Croyant qu’elle n’était qu’une cruche sans cervelle, nous avons fait le mur. Quand elle nous a choppées, Victoire et moi n’avons pas pu nous asseoir sans un coussin pendant trois jours.

-          Trois jours ?!

-          Trois jours.

Il est vrai que je me souvenais avoir vu Elsa et Victoire venir en cours avec leurs coussins. Elles avaient expliqué qu’elles s’étaient fracturé le coccyx en tombant dans les escaliers. Si d’autres l’avaient peut-être fait, je n’avais pour ma part pas cherché d’explication plus…punitive.

-          Mais… Scarlett est toute fine et vous êtes plutôt corpulentes ! Comment a-t-elle pu vous maîtriser ?

Elsa ria légèrement devant mon ignorance puis m’informa :

-          Maman est ceinture noire de trois arts martiaux différents. Aujourd’hui, elle t’a dit qu’elle était gérante d’une chaîne de salons de beauté ; mais il y a cinq ans en arrière, elle était garde du corps pour les célébrités, aux Etats-Unis.

J’étais bouche bée. Barbie, garde du corps.

-          Tu as raison d’avoir très peur de la colère de papa, reprit Elsa. Mais un conseil : méfie-toi de maman. Je te garantis que la fessée qu’elle t’a donnée hier était vraiment gentille.

  J’ignorais si ma sœur voulait me faire une blague ou non.

-          Oh bien sûr, papa aussi peut taper plus fort ! Un jour, je lui ai juste sorti un : « Tais-toi ! ». J’ai décollé du sol. Vraiment. Je ne l’ai plus jamais redit !

J’en avais assez entendu. J’étais complètement secouée.

-          Eh bien euh…merci, dis-je en congédiant ma sœur.

-          Pas de quoi ! dit-elle en prenant les escaliers pour descendre au rez-de-chaussée.

 

J’allai tout de même demander confirmation à Victoire qui me narra la même histoire. Elle ajouta, devant mon air suspicieux :

-          Un conseil : si tu ne nous croies pas, n’essaie pas de le vérifier par toi-même. Je pense que tu as déjà été assez punie comme ça !

Victoire possède un air hautain qui me déplaît fortement. Néanmoins, elle avait répondu à mes questions.

 

                Barbie, garde du corps. Ben ça, alors ! Je ne l’aurais jamais, ô grand jamais soupçonné !

 

                La conclusion était donc que j’avais du souci à me faire si je continuais mes frasques. Mes journées allaient devenir ennuyeuses à mourir…

 

               

                Au repas du midi, j’avais affreusement mal aux fesses. Cependant, je m’estimais vachement heureuse de pouvoir m’asseoir, compte-tenu de ce que m’avaient raconté les filles. Si je savais, chez Tom et Dana, que c’était finalement Tom qui portait la culotte, je n’en avais absolument aucune idée ici. Si j’avais vu Michael rabrouer plusieurs fois Scarlett, j’avais ensuite vu ma mère lancer des regards à son mari, regards qui le faisaient instantanément taire.

 

                Nous allâmes en cours l’après-midi et, sans surprise, je me tins à carreaux. Je n’avais pas du tout envie de faire des miennes, même face à l’irritant et sarcastique Pascal Montaire.

 

                Au dîner, je pris correctement mes médicaments et je fis en sorte que mes parents me voient faire. Ils me félicitèrent d’ailleurs, ce qui me rassura un peu. Ils n’avaient vraiment plus l’air fâché et j’étais soulagée.

 

                Mon câlin du soir fut dispensé par Scarlett. Elle en profita pour parler un peu avec moi.

-          Comment tu vas, Marie chérie ?

-          Ça va, maman.

-          Tom et Dana ne te manquent pas trop ?

Mon cœur se serra. J’accusai cette sensation quelques secondes puis dis :

-          Si.

-          Je m’en doutais. Louise m’a dit la même chose hier soir, avoua maman. Avec ton père, on en parlé aujourd’hui et on s’est dit que si tout le monde était d’accord, ils pourraient venir dîner à la maison toutes les semaines. Le jeudi soir, par exemple.

-          Oh, ce serait trop génial ! m’exclamai-je, folle de joie. Merci, maman !

Scarlett m’embrassa dans les cheveux puis me laissa m’endormir sereinement contre elle.

 

A suivre...


La suite !

Commentaires

  1. Il va sûrement y avoir des explications à donner à tom et dana lors des retrouvailles

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