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Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 19)

 


Jeudi 19 septembre 2019.

 

-          Asseyez-vous immédiatement ! hurla Monsieur Jean en entrant dans la classe et en découvrant le mouvement de détente qui s’était installé parmi ses élèves.

Nous nous assîmes et fîmes silence.

-          Alors c’est comme ça que vous abordez la journée ?! gronda-t-il. Des bavardages et des élèves assises sur des tables ?! Non mais c’est quoi ce comportement ?!

-          Vous n’étiez pas encore arrivé et nous nous détendions, osai-je répondre.

-          La détente ne se fait pas dans une salle de classe, Mademoiselle Clémence ! Dans une salle de classe, on travaille !

-          Vous n’étiez pas encore arrivé ! soutins-je avec courage.

-          Mademoiselle Clémence, si un mot de plus sort de votre bouche, je vous garantis que vos fesses vont goûter à la règle ! C’est entendu ?!

-         

-          Est-ce que c’est entendu ?! insista-t-il.

-          Je croyais que plus aucun mot ne devait sortir de ma bouche, rétorquai-je.

J’aurais effectivement pu hocher gentiment la tête mais ce prof ne le méritait clairement pas.

-          Petite insolente ! cria-t-il. Je vais vous apprendre le respect !

Au moment où Monsieur Jean fonça sur moi et où j’étais résolue à passer un mauvais quart d’heure, on frappa à la porte de la classe. Monsieur Éric entra et tout le monde se leva.

En voyant Monsieur Jean m’attraper le bras, le Directeur se pinça l’arrête du nez avec son pouce et son index droit, et soupira :

-          Clémence…

-          Ce n’est qu’une petite insolente ! s’indigna Monsieur Jean. Une petite insolente !

-          J’étais venu chercher Mademoiselle Charline, dit Monsieur le Directeur. Cela dit, pour que vous ne preniez pas du retard sur votre cours en punissant Mademoiselle Clémence, elle va également venir avec moi. Je la déposerai chez Monsieur Matthieu ou Monsieur Lionel, selon qui est disponible. Clémence, Charline, venez avec moi.

Je me libérai de l’emprise de Monsieur Jean et lui lançai un sourire satisfait. Je le regardai bouillir tandis que je m’en allais avec le Directeur. J’étais soulagée de partir avec Monsieur Éric. Bizarre de dire cela, non ?

 

                Pour ma plus grande déception, Monsieur Matthieu était absent. Je me demandais bien pourquoi : avait-il eu une urgence personnelle ? Était-il malade ? Ou était-il tout simplement en réunion ?

J’allais donc avoir à faire à Monsieur Lionel, chose qui me déplaisait. Même si Monsieur Lionel est dans le genre gentil et compréhensif, il n’empêche que je suis en tort et qu’il va me falloir assumer.

Monsieur Éric frappa à la porte de son adjoint. Nous entendîmes très vite : « Entrez ! ». Le Directeur entrouvrit la porte et demanda :

-          T’as du temps, là ?

-          Euh… hésita Monsieur Lionel. Je suis pas mal occupé mais je peux en trouver…

-          Ok alors, poursuivit Monsieur Éric. Je t’amène Clémence. Insolence avec Jean. Elle te racontera ce qui s’est passé.

Monsieur Éric se décala pour me laisser entrer dans la pièce, puis referma la porte, partant en direction de son bureau avec Charline.

                Monsieur Lionel, assis derrière son bureau, ferma le dossier qu’il consultait et verrouilla son écran d’ordinateur. Je restai debout à proximité de la porte fermée à le regarder faire.

-          Donc ? me dit-il. Que s’est-il passé ?

-          Eh bien…euh…

-          Vous avez plutôt intérêt à me dire la vérité car je vérifierai votre version avec Monsieur Jean et d’autres élèves de votre classe. Si j’apprends que vous m’avez menti…

-          D’accord, d’accord…

Je soupirai et racontai toute la vérité, rien que la vérité au Directeur-Adjoint. Il ponctua mon récit d’un :

-          Vous êtes vraiment insupportable, Clémence !

Il prit une chaise installée contre le mur et la plaça devant son bureau. Ça sentait le roussi pour mes fesses… Il s’assit sur ladite chaise et m’ordonna calmement :

-          Allez, venez-là.

-          Mais Monsieur…

-          Dépêchez-vous Clémence. Je suis occupé et je n’ai pas que ça à faire.

-          Mais Monsieur, j’vais vous expliquer…

-          Bon, ça suffit !

Le D.-A. se leva de la chaise pour venir m’attraper le poignet. Il me tira jusqu’à l’emplacement de ma punition et réussit à me basculer sur ses genoux malgré mes protestations verbales et physiques. Il m’y bloqua immédiatement, de sorte que je ne puisse plus bouger.

 

                Les claques tombèrent, non pas sur ma robe mais directement sur ma culotte. Il est connu dans le Pensionnat que Monsieur Lionel utilise le déculottage progressif, hormis pour les très grosses bêtises. Cependant, là, je n’avais pas eu le droit à un passage sur ma jupe, signe qu’il était vraiment pressé…ou en colère.

                Mes fesses me brûlaient déjà bien assez lorsque ma culotte tomba. Monsieur Lionel tapait fort et ne faiblissait pas ; je me demandais bien comment j’allais supporter le reste de cette tannée ! La hiérarchie n’est pas faite au hasard dans cette école, plus on monte en grade et plus les bourreaux sont sévères. A ce stade de résistance, je pensai qu’une fessée de la part d’une surveillante ne me ferait ni chaud, ni froid ; à force de me prendre d’aussi grosses tannées de la part du Directeur, de son Adjoint et du Surveillant Général !

                Ça fait longtemps que je suis sur les genoux de Monsieur Lionel. Très longtemps. Trop longtemps. Il ne s’arrête donc jamais ?! Mes larmes coulent tellement qu’elles sont à deux doigts de former une flaque par terre. Je suis tellement bien maintenue qu’il m’est impossible d’éviter les claques qui tombent incessamment. Je n’en peux plus !

-          Monsieur, arrêtez s’il vous plaît ! priai-je, ayant réuni mon courage.

-          Pourquoi ? dit-il en continuant de taper. On est bien là, non ?

De l’ironie dans un moment pareil ?! Il est sérieux, lui ?!

-          Monsieur, j’vous en supplie…insistai-je.

-          Réfléchissez à votre insolence envers votre professeur, Clémence ! Pensez à votre envie de recommencer !

Il est également connu que les punitions du Directeur-Adjoint sont très, très longues ; les filles du dortoir n°1, qui ont pris une punition collective chez lui et qui sont particulièrement surveillées par Monsieur Lionel, nous l’ont bien dit !

-          Monsieur… réitérai-je entre deux larmes, n’en pouvant plus.

Je passai encore un long moment sur les genoux du D.-A. avant qu’il ne me lâche.

Interminable. C’est le mot. Cette fessée fut interminable. J’allais d’ailleurs désormais appeler Monsieur Lionel ainsi : Monsieur Interminable.

Je restai au coin jusqu’au début du prochain cours, tandis que Monsieur Interminable reprenait ses activités.

 

                Je fus contente de me rendre à mon cours de piano. J’avais l’occasion de me détendre. Cependant, il y eut un moment où arriva un accord compliqué que j’eus du mal à passer. Au bout de la cinquième fois à le louper, Monsieur Alexandre se fâcha :

-          Tu le fais vraiment exprès, Clémence !

-          Non, Monsieur ! répliquai-je. Je vous le jure !

-          Lève-toi, je vais te donner une fessée ! Tu seras sûrement plus concentrée !

Je fondis en larmes, priant :

-          Monsieur, j’vous en supplie, ne me donnez pas de fessée ! J’vous en supplie ! J’vais réussir ! J’vous en supplie !

Décontenancé de me voir me mettre dans cet état, Monsieur Alexandre m’accorda une autre chance. Tiens, tiens… Les larmes fonctionnent avec lui ! C’est un bon filon, ça !

Grâce à Dieu, je réussis à passer ce fichu accord et tout rentra dans l’ordre.

 

                Durant le repas du midi, je réussis à me tordre la cheville. La douleur étant plutôt forte, Mathilde m’accompagna à l’infirmerie pour que je puisse me faire examiner.

-          C’est une foulure, conclut Madame Ophélie, l’infirmière du Pensionnat. Je vais vous mettre un strapping qui vous maintiendra. Ménagez-vous jusqu’à la fin de la semaine, Mademoiselle, Revenez me voir dimanche soir. D’ici là prenez l’ascenseur pour vous rendre aux étages.

-          L’ascenseur ? m’inquiétai-je.

Je ne suis pas claustrophobe mais je n’aime pas les ascenseurs pour autant…

-          Oui, l’ascenseur ! confirma l’infirmière.

 

13h20, je me dirigeai vers l’ascenseur de l’aile ouest pour me rendre à la salle d’espagnol se situant au premier étage.

Lorsque les portes s’ouvrirent, je découvris un ascenseur à moitié plein. Dedans, se trouvaient Monsieur Lionel, Monsieur Nicolas et Madame Christelle. Je montai dans un silence pesant. Les portes se refermèrent et l’ascenseur démarra.

                Quelques secondes plus tard, nous sentîmes tous les quatre une petite secousse et l’ascenseur se bloqua. Oh non, non, non, non ! Me retrouver coincée dans un ascenseur avec le professeur que je déteste le plus, la surveillante dont j’ai refait le papier-peint et Monsieur Interminable qui m’avait eue sous la main pas plus tard que ce matin… L’angoisse totale.

                Monsieur Lionel appuya sur la cloche de secours pour connaître l’ampleur du problème. Après avoir expliqué notre situation, le dépanneur annonça que nous serions secourus d’ici une heure.

                UNE HEURE ?!

-          On va louper le cours d’espagnol ! me lamentai-je, adorant cette matière.

-          Je ne vais pas pouvoir assurer mon cours avec les TS, poursuivit Monsieur Nicolas.

-          Et moi je vais prendre un retard impossible sur mes dossiers, enchaîna le Directeur-Adjoint.

-          Bon, eh bien… Puisque nous sommes bloqués pour une heure, autant s’asseoir ! déclarai-je en mêlant mes paroles à mes actes.

Heureusement, l’ascenseur était assez spacieux pour que nous puissions tous nous asseoir confortablement par terre.

 

-          T’es content d’être venu bosser ici, hein Nico ? lança Monsieur Lionel à mon prof de philo.

-          Ravi ! ironisa ce dernier.

-          Pourquoi ? Vous ne vouliez pas venir travailler ici ? demanda Madame Christelle.

-          Eh bien… J’avais une offre très alléchante au Lycée de Provence, à Marseille. Expliqua Monsieur Nicolas. Il est dans le top 3 des meilleurs lycées de France.

-          Et…qu’est-ce qui vous a fait venir ici, alors ? interrogeai-je.

-          Je voulais du challenge, continua le prof. Relever le défi de faire décrocher le baccalauréat à des jeunes filles ayant déjà échoué m’intéressait. Je n’aime pas la routine.

-          Et vous relevez ce défi en donnant des fessées à tout va, commentai-je insolemment.

-          Puisque c’est autorisé, pourquoi m’en priverais-je ? rétorqua-t-il. D’ailleurs, Mademoiselle Clémence, si vous vous permettez ce commentaire c’est que vous n’en recevez pas assez !

-          Oh que si… répondis-je, blasée.

-          Elle en a reçu une très bonne pas plus tard que ce matin ! poursuivit Monsieur Lionel. N’est-ce pas, Mademoiselle Clémence ?

-          On est vraiment obligés d’en parler ? demandai-je, agacée.

Le sourire en coin du D.-A. et celui du prof de philo m’insupportèrent. Cependant, je ne fis pas de vague : comme je le disais, cet ascenseur est spacieux ; il y a assez de place pour que je reprenne une bonne fessée. Et puis, je ne voulais pas flatter leurs égos.

 

Un silence s’installa puis Madame Christelle râla :

-          Bon, ils sont longs !

-          Ça ne fait que dix minutes, annonça Monsieur Nicolas en regardant sa montre.

-          Ça ne m’enchante vraiment pas d’être là ! continua la pionne.

-          Et vous croyez que ça m’enchante, moi ?! pestai-je, saoulée par le comportement de la surveillante. Je suis bloquée avec le mec qui m’a collée une fessée interminable ce matin, le prof que je déteste le plus et la pionne qui m’a fait vivre un enfer dès que je suis arrivée ici ! Alors maintenant, vous êtes gentille, vous la bouclez !

-          Clémence ! me gronda Monsieur Lionel.

-          Mais quoi ?! protestai-je. Elle se comporte comme une gamine !

-          Parce que vous n’en êtes pas une, de gamine… sourit le prof de philo.

-          J’ai vécu des choses qui vous feraient froid dans le dos ! actai-je.

-          Peut-être, répondit le philosophe. Mais vous n’avez que dix-huit ans, Clémence. Comparée à nous trois, vous êtes bel et bien une gamine.

-          Si vous dîtes ça à votre fille qui a mon âge, elle doit rager ! éructai-je.

-          Comment savez-vous que j’ai une fille de votre âge ? s’étonna Monsieur Nicolas.

-          Vous en aviez parlé une fois, en cours… Vous avez menti ?

-          Non, du tout. J’ai bel et bien une fille de votre âge.

-          Vous n’avez qu’une fille ? demanda indiscrètement Madame Christelle.

-          J’ai quatre filles, répondit le prof de philo. J’avais également un fils mais il est décédé la veille de son premier anniversaire. Mort subite du nourrisson.

Cette annonce lança un froid. Nous ne savions que répondre.

-          Et vos filles, alors ? dis-je en souhaitant casser ce silence pesant. Vous voulez nous en parler ?

-          Elles sont nées tous les deux ans, annonça Monsieur Nicolas. L’aînée, Séraphine, a donc dix-huit ans. Ensuite, il y a Brunehilde, seize ans. Puis Isaure, quatorze ans ; et enfin Gersende, douze ans.

-          C’est quoi ces prénoms ?! m’exclamai-je sans contrôle.

-          Clémence ! me reprit une nouvelle fois le D.-A. C’est malpoli !

-          Laisse Lionel, dit Monsieur Nicolas. Ce sont des prénoms médiévaux. Leur mère est Docteure en histoire, spécialiste du Moyen-Âge. Et moi, j’aime bien les prénoms originaux.

-          Et votre fils s’appelait comment ? demandai-je.

-          Merlin, répondit mon prof.

-          C’est…joli, dis-je poliment.

-          Vous vous entendez bien avec vos filles ? demanda Christelle.

-          Disons que le divorce d’avec leur mère s’est très mal passé, expliqua Monsieur Nicolas. Elle leur a beaucoup montées la tête après m’avoir fait vivre un enfer. Résultat : seule Séraphine accepte encore de me voir. Mais je ne perds pas espoir. Le temps fera les choses.

-          Comment une mère peut-elle faire ça à ses enfants ?! m’indignai-je.

-          Toutes les mères ne sont pas bienveillantes, soupira Monsieur Lionel.

-          Ah bon ? s’étonna Madame Christelle. La vôtre n’était pas bienveillante ?

-          Si, si ! se défendit l’Adjoint. Je n’ai eu aucun problème avec ma mère ! Je dis juste qu’il faut parfois arrêter de vivre dans un monde de Bisounours et de croire que toutes les mères sont aimantes et bienveillantes…

Et si ma mère à moi n’était ni aimante, ni bienveillante ? Non, impossible. Côme et Célestine m’ont toujours dit que maman était géniale et je suis sûre qu’elle l’était réellement.

 

                L’heure passée aux côtés de Monsieur Lionel, Monsieur Nicolas et Madame Christelle les rendit plus…humains à mes yeux. Je les dédiabolisai, me disant qu’ils étaient avant tout des êtres humains ayant une vie en dehors du Pensionnat.

Cependant, quand j’essayais de partager cette vision des choses avec Mathilde au dîner du soir, elle soutint qu’ils n’étaient que « des espèces de nazis sadiques ayant pour mission de nous détruire les fesses ».  Mouais. Bon, c’était pas gagné… Il allait m’en falloir des efforts avant de faire entrer un peu de compassion dans son cœur !

 

                Avant de me coucher le soir, je reçus un appel de Célestine :

-          Coucou ma Clémence !

-          Coucou Titine, dis-je la voix tremblotante.

-          Ça ne va pas ? s’inquiéta ma sœur.

-          C’est juste que…Vous me manquez Côme et toi. Et mes neveux aussi !

-          Oh ma puce… Tiens bon ! Les vacances sont dans un mois, ça va passer vite !

-          Oui, tu as raison. Comment se passe ta grossesse ?

-          Tout va bien malgré les nausées matinales… Mais parle-moi de toi !

-          Eh bien… J’ai eu 15/20 à une interro surprise en philo.

-          Oh mais c’est super ça ! Félicitations ma puce ! Tu vois, quand tu veux ! Je suis sûre que tu vas avoir ce baccalauréat avec mention !

-          Ne t’emballe pas trop, Titine…

-          J’en suis sûre, j’te dis !

Parler avec ma sœur me fit beaucoup de bien. Nous restâmes près d’une demi-heure au téléphone et j’avais l’impression d’être un peu chez moi.

Raccrocher fut compliqué. Sur le chemin de ma chambre, je trouvai un petit coin dans un couloir et m’effondrai. Je n’avais pas prévu que le manque de ma famille serait aussi pénible à gérer.

Heureusement, le Seigneur me réconforta par l’intermédiaire de Monsieur Matthieu qui m’entendit pleurer et me prit dans ses bras pour me consoler. Ah Monsieur Matthieu… Il était presque en train de se transformer en ma vision du héros des temps modernes !

 

                Consolée, je pus rejoindre les appartements du Directeur et me préparer pour le coucher, avant de m’endormir en toute sérénité.

 

A suivre…

La suite !

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