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Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 38)

 



Vendredi 25 octobre 2019.

 

-          Bonne chance pour votre contrôle, les filles !

Cette parole de Michael me revenait en mémoire alors que le terrible monsieur Montaire distribuait les sujets.

 

                Nous étions vendredi. Puisque ce prof d’histoire est l’exception qui confirme la règle en corrigeant les copies à la vitesse de l’éclair, j’aurai ma note au plus tard demain. Tom et Dana ne passent me chercher que lundi matin pour partir en Auvergne : cela veut dire que Michael et Scarlett ont tout le temps de me faire la peau dimanche soir.

 

               Mes fesses encore très douloureuses à cause des douze minutes interminables d’hier soir, je tremblais en attrapant mon stylo.

-          Calme-toi Marie, me disais-je.

J’inspirai puis expirai un bon coup, et écrivis mes nom et prénom. Je n’osai même pas encore regarder les questions, de peur de ne pas savoir y répondre.

                Il me faut un 15/20. Sinon, mes fesses ne répondront plus de rien.

 

                Ma respiration à peu près maîtrisée, je regardai enfin les questions :

 

Première partie (sur 13 points)

1)     Pourquoi Louis IX est-il sacré roi en 1226 ?

2)      Par qui est-il choisi ?

3)      Sur quel territoire règne-t-il ?

4)      En quelle année est sacré Louis IX ?

5)      Dans quelle ville est-il sacré roi ?

6)      Quand il est sacré roi, quel âge a-t-il ?

7)      Qui l’aide à régner ?

8)      Louis IX est-il vraiment un seigneur comme les autres ?

9)   Comment les Capétiens et Louis IX en particulier vont-ils agrandir le royaume ? Nommez les 3 moyens qu’ils utilisent.

10)   Pourquoi surnomme-t-on ce roi « Saint Louis » ?

11)   Que nous a laissé Louis IX ?

12)   A quelle dynastie, à quelle famille de roi appartenait Louis IX ?

13)   Quelles sont les dates du règne de Saint Louis ?

 

Deuxième partie (sur 7 points)

Faîtes un résumé de la vie de Saint-Louis.

 

-        Bien, vous avez deux heures ! lança Montaire à toute la classe. C’est parti !

 

Je bûchai comme une acharnée sur ma copie durant les deux heures entières. Hors de question qu’un prof dise encore à mes parents que je suis fainéante. Hors de question que mon bulletin soit médiocre. Hors de question que je reprenne une fessée dimanche. Mes fesses sont beaucoup trop abîmées pour recevoir une nouvelle fessée…

 

-          C’est terminé ! Posez les stylos !

Bon, j’avais fait de mon mieux et c’était vraiment le principal. C’était la première fois de toute ma vie que j’avais autant bûché sur un sujet. Je connaissais tellement bien Louis IX que j’avais l’impression d’être sa mère !

 

                En retrouvant les bras de mon Mathieu, je poussai un soupir de bonheur. Mon homme m’attendait à la sortie des cours, beau comme un dieu. Je l’embrassai langoureusement et nous rentrâmes chez mes parents, ma famille étant impatiente que je leur raconte ma première semaine dans ma nouvelle famille.

 

 

Dimanche 26 octobre 2019.

  

                Mathieu me déposa devant chez mes parents.

-          Ouah ! s’exclama-t-il. La baraque de fou ! Et ils ont aussi des voitures de malade !!

-          Oui, ils sont riches, dis-je. C’est presque gênant… Mais au pire ça, on s’en fiche. Ce qui compte, c’est qu’ils soient aimants.

-          Tu as raison mon cœur. Ils t’aiment et c’est le plus important.

Mathieu m’embrassa puis demanda :

-          Au fait, tu connais ta note d’histoire ?

-          Non… Je n’ai pas osé regarder…

-          Tu veux qu’on regarde ensemble ?

Je soupirai puis acceptai.

                17 ! J’avais réussi à décrocher un 17 ! Mathieu était tellement heureux qu’il me porta dans ses bras pour me faire tournoyer. Quant à moi, j’étais extrêmement soulagée : pas de fessée ! Ouf !

 

                Je dis au revoir à mon amoureux avec un énorme câlin. Nous nous reverrions dans cinq jours, après mon séjour en Auvergne. J’avais pris l’habitude d’être séparée de lui la semaine. J’avais l’impression d’être une enfant du lundi au vendredi, puis de redevenir une jeune adulte le week-end. Mathieu, lui, passait la semaine à la caserne la plus proche de chez nous, n’ayant pas voulu reprendre ses études. Pour lui, il est également très compliqué de suivre le rythme de l’armée : mais il préfère cela que d’être en famille d’accueil. Quand il voit parfois l’état de mes fesses le week-end, il dit qu’il préfère être mis au trou ou à récurer les toilettes avec une brosse à dents. Comme quoi, les opposés s’attirent !

 

                Je franchis la porte de la maison, sereine et détendue. J’enlevais tout juste mon manteau lorsque Scarlett me fonça dessus :

-          Coucou Marie chérie ! Félicitations pour ta note d’histoire ! Je suis très fière de toi !

-          Merci maman !

-          N’oublie pas d’enlever tes chaussures et de mettre tes chaussons. La maison est nickel et je ne veux pas qu’elle soit salie.

-          Oui, oui, je vais le faire. Deux minutes, maman…

Je venais tout juste d’arriver et j’avais l’impression qu’elle ne me laissait pas le temps de respirer.

À la suite de ma réplique, Scarlett fronça les sourcils en signe de mécontentement mais garda la bouche close.

 

                Louise et moi nous étions installées dans ma chambre pour nous faire les ongles lorsque Victoire et Elsa nous rejoignirent. En observant le vernis, Elsa se fâcha :

-          Eh, mais c’est mon vernis ! Vous me l’avez pris sans mon autorisation !

-          N’importe quoi, c’est Mathieu qui me l’a offert ce week-end, protestai-je. T’as craqué, toi !

-          Tu me parles pas comme ça ! J’suis pas ta pote, ok ?!

-          Ben t’as pas à m’agresser, alors ! rétorquai-je en colère. Moi non plus, j’suis pas ta pote ! On est sœurs d’adoption parce qu’on n’a pas le choix mais t’es rien pour moi, ok ?! Donc arrête de faire ta grande !

En colère, Elsa me bouscula et je tombai au sol, atterrissant sur mon poignet. Ce fut à ce moment précis que Michael arriva, nous ayant entendu nous hurler dessus. Mes larmes coulèrent instantanément tant ma douleur au poignet était forte.

-          Qu’est-ce qui s’est passé ici ?!

-          Elsa et Marie se sont disputées et Elsa a poussé Marie par terre ! balança Louise.

-          Et en plus, c’est Elsa qui a commencé ! poursuivit Victoire à ma plus grande surprise.

Je fus totalement bouche bée. J’avais toujours pensé que Victoire était du côté d’Elsa, mais finalement pas. Michael se gonfla de colère et colla cinq claques sur le derrière d’Elsa, claques que je n’aurais pas voulu prendre. Il la gronda ensuite :

-          Tu n’as pas honte de pousser ta sœur ?!

-          Mais… se défendit Elsa en pleurant.

-          Il n’y a pas de « mais » ! Vous avez le droit de ne pas être d’accord, c’est tout à fait normal entre sœurs ! Mais en venir aux mains, ça, c’est tout bonnement hors de question ! Tu m’as bien compris ?!

-          Oui…papa…

Elsa reprit quelques très bonnes claques avant que Michael s’occupe de regarder mon poignet. Au bout de quelques secondes, il déclara :

-          Bon, je t’emmène aux urgences. Il faut qu’on sache si quelque chose est cassé.

 

Scarlett me fila un anti-inflammatoire et insista pour me faire dîner avant de partir pour l’hôpital car elle ne souhaitait pas que je sois malade en plus d’être douloureuse. Néanmoins, vu ma douleur fortement lancinante au poignet, ce dîner fut une véritable torture.

 

Michael et moi passâmes donc la soirée aux urgences. Nous arrivâmes aux alentours de 19h30 et n’en sortîmes qu’aux alentours de minuit. Le verdict du médecin fut sans appel : fracture ! Je fus immédiatement plâtrée pour six semaines. La loose ! Heureusement que c’était la main droite et que je suis gauchère pour écrire !

C'était la première fois de ma vie que j'avais un plâtre.

 

Un plâtre, ça limiterait énormément mes activités en Auvergne, ça ! J’en voulais vraiment à Elsa ; mais vu les claques qu’elle avait reçues sur les fesses de la part de papa, elle l’avait bien payé.

 

J’allais donc me coucher vers une heure du matin, après avoir pris de forts antidouleurs qui me shootèrent sans pour autant me soulager complètement. J’avais horriblement mal et le sommeil fut difficile à trouver. Seul point positif : mes parents étaient aux petits soins avec moi !

 

A suivre…


La suite !

Commentaires

  1. Louis IX en 987 vous êtes sur, je pense que ce prof mérite une fessée pour essayer de tromper ses élèves

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    Réponses
    1. Exact, c'est ma faute... A vouloir rédiger un exposé sur Hugues Capet juste avant, je m'y suis perdue dans mes dates ! Mea maxima culpa, erreur corrigée - de façon pacifique ;) !

      Supprimer
    2. c'est bien de le reconnaitre mais alors c'est vous qui méritez une fessée 😀

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    3. J'ai pourtant fait mon mea culpa ! Non mais oh ! ^^

      Supprimer

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