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Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 39)

 


Lundi 28 octobre 2019.


                Tom et Dana vinrent me chercher aux environs de huit heures. Mes bagages étaient prêts et posés dans l’entrée.

-          Oh ! s’exclama Tom en voyant mon plâtre. Manou ! Mais qu’est-ce qui s’est passé ?!

-          Elsa et moi nous sommes disputées et elle m’a poussée, répondis-je. Je me suis fracturé le poignet. Mais t’inquiète papa, ça va aller.

-          Tu es sûre, mon cœur ? s’inquiéta Dana.

-          Oui, oui, maman ! Sûre ! répondis-je.

Mes nouveaux parents saluèrent mes anciens parents puis Michael dit à Tom et Dana :

-          Elle a des anti-douleurs à prendre. En général, elle a tellement mal qu’elle ne l’oublie pas, ce médicament-là ! Contrairement à d’autres…

-          Nous veillerons à ce que la totalité de son traitement soit respecté, dit Dana avec bienveillance. Merci Michael.

Vint le moment des aurevoirs sur le seuil de la porte. Même si ce n’était que pour une semaine, je savais que Michael et Scarlett allaient beaucoup me manquer, tout comme mes sœurs. Hormis Elsa contre laquelle je suis toujours en colère.

Je serrai fort Scarlett dans mes bras en lui disant :

-          Au revoir maman.

-          Au revoir, Marie chérie. Sois sage ! Et n’abîme pas ton plâtre ! Et prends tes médicaments ! Et mange suffisamment ! Et…

-          C’est bon, maman ! râlai-je avant de me tourner vers Michael.

-          Au revoir ma puce, dit-il en me serrant dans ses bras avant de m’embrasser sur le front. Amuse-toi bien et envoie-nous des photos !

-          Vous aussi, envoyez-moi des photos de Londres ! leur dis-je.

-          N’hésitez pas à lui coller une fessée si elle n’est pas sage ! précisa Scarlett à Tom.

-          Maman !! râlai-je de nouveau.

-          Nous n’hésiterons pas, Scarlett, dit Tom en attrapant ma valise pour la charger dans la voiture. Six filles pendant cinq jours, il va falloir qu’on garde la main !

-          Six ? m’étonnai-je. Pourquoi six ?!

-          Il y a Anaïs, Jeanne et toi, cela fait trois, m’expliqua Dana. Ensuite, il y a Tess, Lina et Noémie, nos filles actuelles. Ça fait six. Heureusement que Maïmouna, notre jeune fille au pair, sera là en renfort !

J’étais déjà très jalouse de Tess, Lina et Noémie avant même de les rencontrer. Elles étaient les nouvelles (et donc légitimes !) filles de Tom et Dana et cela me faisait bouillir. J’imaginais donc très bien ce que Tom et Dana avaient pu ressentir au début avec Michael et Scarlett !

 

                L’ultime câlin donné à Michael et Scarlett, l’ultime bisou à Elsa et Victoire (puisque Louise était déjà partie en vacances avec ses parents biologiques) et nous montâmes dans le mini-bus loué (ou acheté ?) par Tom et Dana pour l’occasion. La porte latérale s’ouvrit toute seule et j’entrai dans le véhicule, retrouvant Anaïs et Jeanne pour ma plus grande joie, et découvrant Tess, Lina et Noémie avec lesquelles je restai cordiale.

               

Je dormis durant les 6h15 de route que nous effectuâmes. Le début de nuit aux urgences et les anti-douleurs m’avaient tellement fatiguée que j’avais grand besoin de recharger mon corps et mon esprit.

 

Nous arrivâmes à Mauriac, dans le Cantal, petite ville de quatre mille habitants. Tom et Dana se garèrent devant une immense bâtisse datant du XVIIème siècle.

-          Je suis sûre qu’il y a des fantômes, là-dedans ! nous chuchota Tess.

-          Effectivement, dis-je. Tu en as peur ? Si oui, je ferai en sorte qu’ils viennent te hanter toutes les nuits…

-          Maman !! appela Tess. Marie me fait peur à cause des fantômes !!

-          Manou, arrête ça, intervint Dana. Il n’y a aucun fantôme dans cette maison.

-          Tess, nous t’avons déjà dit que nous ne supportions pas les rapporteuses ! la reprit Tom.

Je me promis de faire la misère à Tess et ce, toute la semaine. A mon avis, je serai d’ailleurs bien aidée d’Anaïs, et peut-être de Jeanne si elle n’est pas déjà passée du côté obscur.

 

                Après avoir parcouru en voiture les trois cents mètres de l’immense jardin, Tom se gara devant la porte d’entrée. Une femme vêtue d’une blouse de ménage sortit de la maison. Nous sortîmes également de la voiture, et Dana sauta au cou de la dame à la blouse. Puis elle se tourna vers nous et nous dit :

-          Les filles, je vous présente ma cousine, Phoebe ! Elle habite ici toute l’année pour garder un œil sur notre maison d’Auvergne.

Eh ben, s’ils ont des gardiennes dans toutes leurs maisons, ça doit leur coûter une blinde ! Je me demandais bien comment ils pouvaient avoir tout cet argent…

 

                Nous nous installâmes dans les chambres : il y avait en tout six chambres dans la maison. L’une appartenait à Phoebe, l’autre à Tom et Dana. Puisque Maïmouna devait également avoir sa chambre, il n’en restait plus que trois. Nous étions six. Deux par chambre. La loose. Anaïs et moi partageâmes alors une chambre, Jeanne et Tess une autre, et Lina et Noémie la dernière.

                Dans notre chambre à Anaïs et moi (comme dans celles de nos sœurs de la semaine), il n’y avait que deux lits une place, chacun collés aux murs gauche et droit.

-          Vous êtes bien installées, les filles ? demanda Tom en entrant dans notre chambre.

-          Il doit y avoir une erreur, dit Anaïs. Il n’y a que des lits une place.

-          Effectivement, dit papa. Ce n’est que pour quatre nuits, Anou. Tu penses que tu peux survivre ?

-          Avec tout l’argent que vous avez, vous ne pouviez pas acheter des lits deux places ? insista Anaïs.

-          Ne sois pas ingrate, la reprit Tom. Si vous viviez ici, nous aurions fait un investissement. Néanmoins, ce n’est pas le cas.

Anaïs se tut, voyant qu’elle n’aurait pas le dernier mot.

-          Tu veux de l’aide pour défaire tes bagages, Manou ? me demanda Tom.

-          Oui, je veux bien, acceptai-je. Et je veux bien un cachet pour la douleur, s’il te plaît, papa. Ça commence à se raviver…

-          Je te ramène ça.

 

J’avalai immédiatement le médicament, priant pour qu’il fasse effet le plus vite possible. Mon poignet commençait vraiment à me lancer. Tom s’approcha de moi, je lui demandai :

-          Qu’est-ce que tu fais, papa ?

-          Eh bien, je t’aide à défaire ta valise !

-          Ne m’en veux pas, hein, mais… Je préfèrerai que ce soit maman. Il y a des choses…intimes.

-          Oh, dit Tom, gêné. Oui, euh…eh bien, j’appelle tout de suite ta mère.

Je voyais bien que Tom était ultra content de me retrouver et qu’il était aux petits soins pour moi, du fait de mon poignet plâtré. Néanmoins, je ne souhaitais pas qu’il ait accès à tous mes sous-vêtements et autres protections hygiéniques.

 

                Avec tout ça, il était déjà seize heures. Je pris ma collation et nous partîmes nous balader un peu, Tom et Dana souhaitant nous faire visiter la ville.

 

                Pour le dîner, nous mangeâmes dans un très bon restaurant traditionnel dans lequel nous nous régalâmes.

 

                Ce fut en rentrant que ça se gâta : nous réclamâmes à Tom et Dana de nous coucher à minuit au lieu de vingt-trois heures.

-          Non les filles, sinon vous allez casser votre rythme et vous serez trop fatiguées lundi en cours, expliqua Tom.

Soit. Anaïs et moi ferons notre soirée dans notre chambre, de notre côté.

 

                Après que Tom et Dana nous aient dit bonne nuit, j’attrapai mon smartphone (puisque ce sont les vacances, Tom et Dana nous les ont laissés…quelle erreur !) et consultai les messages de Scarlett. Ce midi, elle m’avait envoyé une photo d’elle avec Michael, Elsa et Victoire, accompagnée du message : « Bien arrivés à Londres ! ». C’est à ce moment précis que j’avais décidé de faire une vacance sur deux : tantôt une avec Tom et Dana, tantôt une avec Michael et Scarlett. Il est vrai que mes nouveaux parents me manquaient déjà alors que je les avais seulement quittés ce matin.

Nous nous étions échangées des photos de nos journées respectives tout l’après-midi, puis Scarlett venait de m’envoyer un : « Bonne nuit Marie chérie. Fais de beaux rêves, je t’aime. ». Je lui répondis aussitôt : « Bonne nuit maman, je t’aime aussi. ». Puis, je démarrai Netflix et nous nous matâmes un film Anaïs et moi.

 

                Le film était bientôt terminé lorsque Tess ouvrit soudainement la porte de notre chambre en disant :

-          J’en étais sûre ! J’vais l’dire !

-          Tu ne vas rien dire du tout car tu n’es pas couchée non plus ! rétorqua immédiatement Anaïs.

-          Si, je l’étais ! J’allais juste aux toilettes !

-          Bonne chance pour que les parents te croient ! lui lançai-je.

-          Je peux savoir pourquoi vous n’êtes pas en train de dormir, toutes les trois ?! gronda Maïmouna en nous voyant discuter.

-          Elles regardaient un film ! balança Tess.

-          Elle le regardait avec nous ! continua Anaïs.

-          Quoi ?! Mais jamais d’la vie !! s’offusqua Tess.

-          Tout ce que je constate, c’est que vous n’êtes pas au lit ! gronda Maïmouna. Ça va très vite se régler, ça !

Maïmouna nous somma de descendre avec elle au rez-de-chaussée, ce que nous fîmes pour ne pas avoir plus d’ennuis. Tom et Dana étaient installés dans le salon avec Phoebe. Une bouteille de digestif était ouverte sur la table basse, quatre petits verres l’accompagnaient.

-          Je vous apporte trois demoiselles qui n’avaient pas l’intention de dormir ! annonça Maïmouna.

-          Ça fait presque deux heures que nous vous avons couchées, les filles ! gronda Dana. Il est presque une heure du matin !

Nous voulûmes nous défendre toutes les trois en même temps, si bien que ce fut un brouhaha incompréhensible.

-          Stop ! gronda Tom. On se fiche de vos explications ! Tess, tu viens sur mes genoux ! Tout de suite !

-          Anaïs, pareil ! enchaîna Dana.

J’étais contente de ne pas passer la première ; j’espérais qu’avec l’alcool et la fatigue, mes parents se fatigueraient vite de punir les filles et qu’ils n’auraient plus d’énergie pour moi.

 

                Néanmoins, quelques minutes plus tard, je me retrouvai à plat ventre sur les genoux de Tom. Ma chemise de nuit fut troussée, ma culotte baissée et ce fut parti pour un festival de claques. Pour la première fois depuis vingt-quatre heures, j’avais mal autre part qu’au poignet.

Cela me faisait bizarre de me retrouver à nouveau sur les genoux de mon ancien père d’accueil. J’avais l’impression que ça faisait des lustres que j’étais partie de chez eux, alors que ça ne faisait que dix petits jours. La main de Tom tombait de nouveau sur mon postérieur comme elle était déjà tellement tombée.

                Soudain, je réalisai quelque chose : oui, les claques étaient très loin d’être agréables. Oui, je gigotais et gémissais. Mais… aucune larme ne venait. Aucune. Mes fesses brûlaient, ma honte était à son maximum mais je n’avais aucunement besoin ou envie de pleurer. Cette fessée était corsée mais très supportable. Je me rendis compte qu’après avoir passé six jours chez Michael et Scarlett à prendre des claques tellement fortes qu’elles me déséquilibraient, la fessée que Tom me donnait était nettement endurable. Je serrais les dents et attendais que ça passe, sans chercher à me protéger les fesses ou à prier Tom d’arrêter. Bien sûr, il y avait des claques beaucoup plus appuyées que d’autres, et Tom n’avait pas perdu la main : cette fessée rendait mon derrière brûlant et douloureux, c’était certain ! Cela me passerait sûrement l’envie de recommencer ! Sûrement, mais pas certainement. Il était certain que je ne craindrais pas cette fessée autant que je crains celles de mes parents actuels !

 

                La tannée terminée, nous fûmes toutes les trois sermonnées puis envoyées au lit. Je voyais bien que Tom et Dana avaient été intrigués par le fait que je n’aie pas versé une larme, ce qui était très inhabituel quand j’habitais encore chez eux.

En montant les escaliers, j’entendis Phoebe, Maïmouna, Tom et Dana parler en anglais de « good traditionnal spanking » et de « good lesson ». Je ne souhaitai même pas en savoir plus et allai me coucher.

 

                Une fois que nous fûmes toutes les deux couchées, Anaïs me demanda si ça allait.

-          Ça va, répondis-je. Et toi, ça va ?

-          Oui, ça va, dit-elle. J’ai réussi à arrêter de pleurer, c’est déjà pas mal !

-          Oui, c’est vrai.

-          D’ailleurs, comment ça s’fait qu’t’as pas pleuré, toi ? tilta Ana. Tu avais trop mal au poignet pour ça ?

-          Non, c’est juste que mes nouveaux parents tapent cinq fois plus fort que ça, dis-je en voyant Ana écarquiller les yeux. Donc là, c’était juste une petite fessée pour moi !

-          Pourtant, elle était vraiment bonne…commenta Anaïs. Moi, c’est l’inverse. Mes nouveaux parents ne me font absolument pas mal ! Ils ne font pas peur pour un sou !

-          T’as de la chance ! lui lançai-je, en ayant marre d’avoir mal aux fesses chaque jour que Dieu fait.

-          Non, ce n’est pas forcément de la chance, me dit Ana. Je me fiche royalement de tout. Avec mon autre sœur, on fait ce qu’on veut quand on veut. Y’a pas de règle, rien. Nos parents ont fini par laisser tomber et nous, on a fini par se ficher totalement d’eux. Du coup, je sèche les cours, je n’ai pas fait une seule fois mes devoirs de toute la semaine, je me couche à pas d’heure, mange quand ça me chante…

-          Et alors ? C’est la belle vie, non ?

-          Quand nous sommes passés te chercher tout à l’heure, j’ai bien vu comment tes parents étaient émus de te laisser partir. Ils t’aiment, ça crève les yeux. Les miens, ils n’en ont strictement rien à foutre de moi. Ils ne font clairement ça que pour l’argent. Tu ne sais pas combien je regrette : si j’avais su, j’aurais suivi Tom et Dana à Paris. Je donnerais n’importe quoi pour retourner chez eux, ou avoir tes parents, quitte à ce que je prenne rouste sur rouste. Au moins, quand t’en prends une, tu sais que c’est parce que tes parents se soucient de toi et qu’ils ne veulent pas que tu déconnes.

-          Ouais, répondis-je, n’ayant trouvé que cela à répondre.

-          Vous en voulez une autre ?! gronda Maïmouna en entrant dans la pièce.

-          Non ! pria Ana. On va dormir, c’est bon !

-          Alors tout de suite ! ordonna la jeune de fille au pair avant de refermer la porte.

Avant de fermer les yeux, j’envoyai un message à Scarlett : « Vous me manquez, papa et toi. ». J’eus une réponse immédiate : « Qu’est-ce qui se passe, Marie chérie ? Ça ne va pas ? »

« Si, si… C’est juste que vous me manquez beaucoup. »

« On s’appelle demain, ma puce. D’accord ? »

« D’accord. »

« Mais au fait !! Tu ne dors pas ?! »

« Si, je vais dormir, là. »

« Marie Webber, il est 1h15 du matin… !!! »

« Tom vient de me donner une fessée, maman. J’ai compris. Je vais dormir. »

« Y’a intérêt ! Eteins-moi ce téléphone et dors. Bonne nuit mon chaton. Je t’aime. »

« Je t’aime aussi. »

                Je mis mon téléphone en mode silencieux et m’endormis aussitôt.

 

A suivre…


La suite !

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                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -