Mardi 29 octobre 2019.
Tom me réveille. J’ouvre les yeux et le vois assis
sur mon lit, un verre de jus de fruits dans la main. Mélangé à ce jus de
fruits, mon médicament.
-
Coucou Manou !
-
Il est quelle heure ?
-
L’heure de ton médicament. Tu pourras te
rendormir après mais pour le moment, je veux que tu le prennes.
Je l’avalai en deux temps
trois mouvements et me rendormis aussitôt, épuisée.
Lorsque j’ouvre les yeux pour la seconde fois, je
consens à me lever, une envie pressante de faire pipi se faisant star. En revenant
de m’être lavée les mains, je prends mon smartphone et jette un coup
d’œil : il est 11h34. La vache, j’étais vraiment crevée pour avoir
dormi autant !
J’allai dire bonjour à mes parents et à mes sœurs de
la semaine. J’avais ensuite l’intention d’aller m’habiller quand Dana me
dit :
-
Marie, nous allons nous isoler dans une pièce
car nous avons des comptes à régler.
-
Qu’est-ce que j’ai fait, encore ?
demandai-je, mon rythme cardiaque s’accélérant.
-
Tu ne nous as pas cachés un médicament par
hasard ? Et ce, tout le long de ta vie chez nous !
-
Michael m’a déjà donné une fessée pour ça… me
lamentai-je.
-
Je sais, me dit Dana. Pour l’avoir trompé lui,
et avoir trompé Scarlett. Mais tu n’as pas été punie en ce qui concerne Tom et
moi !
-
Oh mais maman, j’t’en supplie…
-
Tu devrais déjà savoir que ça ne sert à rien de
me prier, Marie ! dit Dana en attrapant mon bras valide.
Mon ancienne mère adoptive
m’entraîna dans ma chambre, s’assit sur mon lit et m’allongea en travers de ses
genoux. Lorsqu’elle commença à me claquer les fesses sur la chemise de nuit, je
me dis que j’allais avoir droit à un déculottage progressif, ce qui ne serait
pas plus mal étant donné l’état de mes fesses.
Bon d’accord, c’était mérité.
J’avais fait tourner Tom et Dana en bourrique, j’avais la monnaie de ma pièce.
Cependant, jusqu’à maintenant personne n’avait reconnu que j’avais quand même
bien joué mon coup ! Vous ne trouvez pas ? Sérieusement ?
Comme pour hier, cette fessée fut bonne et cuisante
mais très loin de la douleur ressentie lorsque Scarlett et surtout Michael
s’occupent de mes fesses. Il y eut quelques claques cinglantes, quelques
moments où je serrais plus les dents que d’autres (notamment lorsque ma culotte
fut abaissée) mais pas au point d’en pleurer ou de me débattre.
Soudain, Dana s’arrêta et me
fit me relever.
-
Va me chercher ta brosse, ordonna-t-elle.
Sans moufter, tel un robot, je
me dirigeai dans la salle de bains et pris ma brosse à cheveux. Cela faisait
plus de dix jours que je ne recevais plus que la main. J’avais déjà occulté
l’effet de quelconque instrument sur mes fesses. La peur naquit en moi.
Lorsque je réapparus dans la
pièce, je vis que Dana était très intriguée par rapport au fait que je la
suppliais pas. Il y a de ça quelques jours, j’aurais pleuré et prié pour qu’elle
ne me fesse pas avec la brosse. Mais aujourd’hui, c’était tout autre
chose : j’étais habituée à recevoir la fessée, je la recevais quasiment
tous les jours et ce, depuis presque deux mois. Ma nouvelle peur, c’était la
main de Scarlett ; et ma nouvelle terreur, c’était la main de Michael. A
côté de ça, la brosse me paraissait douce !
Bon, en disant « douce », j’avais peut-être
un peu exagéré. Il est clair que j’avais oublié à quel point la brosse brûlait
les fesses. Chaque coup était cinglant ; et devant mon peu de réaction,
Dana n’y allait pas de main morte. Je commençais à gigoter, à gémir de douleur
et à me demander quand diable elle allait s’arrêter. Cette fessée était
interminable et la douleur était très difficile à gérer. Cependant, je ne
voulais pas craquer et fondre en larmes : je voulais que Tom et Dana
pensent qu’ils n’ont plus aucune emprise sur moi. Comme ça, je pourrais faire
ce que je voulais durant ce séjour.
Mon
ancienne mère adoptive s’arrêta plusieurs minutes plus tard, après avoir fait
de mon derrière un brasier très actif. Alors que j’étais à genoux devant elle,
elle releva mon menton avec sa main gauche pour que je la regarde dans les yeux
et me dit :
-
Tu ne crains plus la fessée, Marie ?
Yes, j’avais atteint mon
but ! Dana se posait des questions. Ne voulant pas lui mentir, je
répondis :
-
Si.
-
On ne dirait pourtant pas !
-
C’est juste que… Scarlett et Michael sont
extrêmement sévères alors…
-
Alors, tu es beaucoup plus endurante. J’ai
compris. Je te laisse te rhabiller et réfléchir à ton comportement. Je viendrai
te chercher quand j’aurai décidé que tu pourras sortir de ta chambre.
Dana sortit de ma chambre et
se rendit dans la sienne. Je la suivis discrètement ; puisque je savais
que Tom était également dans sa chambre, je voulais savoir ce qu’ils allaient
se dire. J’entendis :
-
Tu as donné une fessée à Manou ? demanda
Tom à sa femme.
-
Oui, j’en reviens.
-
Et ?
-
Et tu avais raison, ton impression d’hier soir
était fondée. Elle est beaucoup plus résistante et nos petites fessées ne lui
font plus tant d’effet que ça. Marie n’est plus du tout sous notre contrôle.
-
Bien, dit Tom. Il va falloir que nous
travaillions main dans la main avec Michael et Scarlett. Si ce sont eux que Manou
craint désormais, il va falloir que ce soit eux les bourreaux.
-
Comment tu veux faire ça ? demanda Dana.
Ils sont à Londres !
-
Dès que Manou fera une bêtise, nous en
informerons Michael et Scarlett ; elle prendra ce qu’elle doit prendre en
rentrant chez eux dimanche soir.
-
Mais…
-
Mais quoi, Dan’ ? reprit Tom. Nous n’allons
pas massacrer les fesses de Manou alors que ça ne lui fait plus rien ! Il
faut savoir lâcher prise, parfois…
Ça ne me fait plus rien, ça ne
me fait plus rien… Je n’aurais pas été jusque-là, non plus ! J’ai tout de
même bien senti passer les deux reçues jusqu’à présent ! C’est pas parce
que je ne pleure pas que je n’ai pas mal ! Une fessée reste une
fessée : c’est une punition humiliante et très douloureuse ! Je
préfèrerais carrément recevoir une bonne gifle plutôt qu’une fessée !
-
Ecoute, je te propose que nous appelions Michael
et Scarlett pour en discuter avec eux.
Malheureusement, j’entendis
quelqu’un monter dans les escaliers et craignant que ce soit Tess ou Maïmouna, je
réintégrai ma chambre.
Anaïs entra
quelques instants plus tard et me vit assise sur mon lit, pensive.
-
Qu’est-ce que tu fais ?
-
Ben rien.
-
Viens jouer avec nous ! Je venais justement
prendre le Uno qui est dans ma valise !
-
Je ne peux pas, Dana m’a punie, dis-je. Je ne
dois pas sortir de la chambre jusqu’à ce qu’elle m’y autorise…
-
Depuis quand tu obéis, toi ? S’il y a bien
une personne qui n’obéit jamais, c’est bien toi !
-
Ouais enfin… Je viens de prendre une fessée
alors bon…
-
Et alors ? On fera en sorte que tu ne te
fasses pas chopper !
-
Tu sais bien que ce genre de truc ne fonctionne
jamais et qu’on finit toujours par s’en prendre une magistrale, rappelai-je à
mon ancienne sœur. Et puis… J’peux vraiment pas, là. Tom et Dana sont au
téléphone avec mes parents.
-
Quoi ?! Mais comment ça ?!
Pourquoi ?!
Je racontai à ma sœur les
raisons de cet appel. Je finis par :
-
…Quand je te disais qu’ils ne rigolent pas, ils
ne rigolent vraiment pas ! Ils te mettent trois claques, t’as mal aux
fesses pendant deux jours…
-
La chance ! se lamenta Ana.
-
Quoi ? Attends, tu te fiches de moi, c’est
ça ?
-
T’as déjà oublié ce que je t’ai dit hier ?
J’aurais trop aimé les avoir, tes parents ! Au moins, ils t’aiment !
Ils en ont quelque chose à foutre de toi ! Moi, les miens, ils ne m’ont
même pas donné de nouvelles depuis vendredi, ils s’en foutent royal ! Je
n’ai pas eu un message, rien !
Anaïs avait les larmes aux
yeux, cela me fit beaucoup de peine. Je lui demandai :
-
Tu veux que je propose à mes parents de
t’adopter ?
-
Ben je pensais demander à Tom et Dana mais ça
m’embête d’aller sur Paris…
-
Si tu veux, je demanderai à mes parents.
-
D’accord, je veux bien, dit-elle en laissant échapper
une larme.
-
Mais il faut que tu saches à quoi tu
t’exposes ! Ils ne rigolent vraiment pas ! Je te jure qu’ils sont
ultra-exigeants et…
Soudain, mon téléphone sonna.
Je lus « Maman Scarlett » affiché sur mon écran.
-
Tiens, quand on parle du loup… dis-je à Ana
avant de décrocher. Allô ?
-
Marie, c’est maman. Dit-elle froidement.
-
Euh oui ? dis-je fébrile. Il y a un
problème ?
-
Tom et Dana viennent de nous appeler, m’informa
ma mère.
-
Oui… Je sais.
-
Ils nous ont dit que tu avais pris deux fessées
en vingt-quatre heures, dit Scarlett.
-
Oui, mais maman y’en avait une pour le
médicament, tu sais…
-
Je m’en fiche de ça ! Tu ne devrais pas en
avoir pris une seule ! Nous t’avons demandée d’être sage ! Qu’est-ce
que tu ne comprends pas dans le mot « sage » ?!
-
Mais je n’ai rien fait de mal…
-
Mais bien sûr ! Tom et Dana te punissent
par plaisir ! Tu as encore d’autres mensonges à me raconter pour
t’enfoncer ?!
-
Mais maman…
-
Non, stop ! Il n’y a plus de « mais
maman » ! Je ne veux plus entendre ça ! Ouvre bien tes oreilles
Marie Webber, parce que je ne vais dire qu’une seule fois ce qui va
suivre : à la moindre bêtise que tu feras en vacances, ce sera une fessée
que tu prendras dimanche soir en rentrant à la maison ! J’ai bien dit
« la moindre bêtise » ! Et à chaque fois que Tom ou Dana devra
te donner une fessée parce que tu t’es mal comportée, tu prendras une
déculottée en rentrant ! Tu as compris ?!
-
Oui maman, dis-je, penaude.
-
Bien ! Je te passe ton père.
J’entendis Michael prendre le
téléphone, puis il me dit :
-
Marie, tu as vraiment intérêt à être sage tout
le reste du séjour ! C’est inadmissible que Tom et Dana se soient déjà
fâchés !
-
Pardon papa, dis-je pour tenter d’apaiser la
situation.
-
Pour punir ton comportement jusqu’à présent, tu
es consignée à partir de dimanche soir et ce, pour la semaine. Tu ne sortiras
de ta chambre que pour manger, aller aux toilettes et aller en cours !
-
Mais papa, c’est injuste !
-
Tu veux que je rajoute une semaine ?
-
Non !
-
Alors tu te tais !
-
J’avais quelque chose à vous demander mais puisque
je suis en colère contre vous, je ne vous le dirai pas tout de suite !
-
Ce n’est pas grave, nous attendrons, répondit
Michael. Tu as le droit d’être en colère, Marie. Cela ne fera pas changer les
choses mais tu as le droit d’être en colère. Sur ce, bonne journée ma fille
chérie.
-
Ouais, c’est ça.
Je raccrochai, agacée.
-
Qu’est-ce qu’ils ont dit ? me demanda
doucement Ana. Sauf si tu n’as pas envie d’en parler…
-
Ils ont dit que je suis punie pour toute la
semaine prochaine parce Tom a dû me reprendre hier soir, narrai-je les dents
serrées. Et ils ont dit qu’à chaque fois que je ferai une incartade, même
minime, je prendrai une fessée en rentrant à la maison ; et si Tom ou Dana
doivent me donner une fessée, je prendrai une déculottée en rentrant à la maison.
-
Je…Je ne comprends pas… Je suis désolée Marie,
mais je ne comprends pas.
-
Tu ne comprends pas quoi ?
m’étonnai-je.
-
Je ne comprends pas la différence entre une
fessée et une déculottée… Avec Tom et Dana, chaque fessée était forcément
déculottée donc…
-
Ben pas avec Michael et Scarlett, expliquai-je.
Ils donnent des claques sur le jeans ou sur la culotte – et crois-moi, ça fait
déjà biiiiiiiien mal ! – et lorsqu’ils flanquent une déculottée c’est
que t’as vraiment, vraiment merdé. C’est rare mais ça arrive.
-
T’en as déjà pris, une déculottée ?
-
Hum eh bien… Le deuxième jour, j’ai pris six
claques cul nu par mon père, et j’ai cru que j’avais décollé du sol tellement
j’ai eu mal. Le troisième jour, j’ai pris une déculottée par mon père et ce fut
les pires minutes de toute ma vie. Ça n’a duré que cinq minutes mais je te
jure, Ana, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Le cinquième jour, j’ai
pris une déculottée de douze minutes par ma mère et pareil, je n’ai jamais
autant pleuré et crié de toute ma vie. Je n’en ai pas pris beaucoup pour le
moment mais celles que j’ai reçues, je te garantis que je vais m’en souvenir
jusqu’à ma mort !
-
Ah, dit Ana, terrifiée. D’accord. Ça annonce la
couleur…
-
La couleur rouge, oui. Et elle est vraiment bien
présente… Donc oui, il y a une grosse différence entre une fessée et une
déculottée. Surtout chez mes parents. T’as déjà vraiment pas envie de prendre
une fessée mais alors une déculottée…
-
Conclusion : il va falloir que tu te
tiennes à carreaux ici pour avoir un retour serein chez toi dimanche !
Au repas du
midi, je n’ouvris pas la bouche : j’étais fâchée contre Tom et Dana qui avaient
cafté à mes parents. Pour tenter de me fournir une explication qui tienne la
route, Dana me proposa que nous allions passer l’après-midi en forêt toutes les
deux, histoire que je me calme un peu. J’acceptai volontiers.
Nous nous
enfonçâmes alors dans la forêt avec chacune un sac sur le dos, pour passer du
temps entre mère et fille.
A suivre…
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