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Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 44)

 


Samedi 2 novembre 2019

 

                Je me levai aux alentours de neuf heures, surexcitée par la réfection programmée de ma chambre aujourd’hui. J’avais plein d’idées en tête et j’avais hâte de les mettre en œuvre !

 

                Nous passâmes la matinée séparés : Michael s’attelait à repeindre les murs pendant que Scarlett et moi passions notre temps dans les magasins de déco à la recherche des perles rares fixées dans ma tête.

 

 

                A treize heures, Scarlett et moi avions toutes les deux enfilé une salopette pour aider Michael à la peinture.

Je peignais depuis à peine trente minutes lorsque je reçus un texto de la part de ma copine Marion :

"Hey Marie ! Ça te dit de venir boire un chocolat chaud au centre commercial ? Y’a Angélique, Eléa et moi !"

J’en mourrais d’envie mais encore faudrait-il que mes parents soient d’accords. Je me lançai avec précaution :

-          Papa ? Maman ? Est-ce que je peux rejoindre mes copines au centre commercial ? S’il vous plaît, s’il vous plaît, s’il vous plaît !!

-          Tu veux aller t’amuser alors que nous sommes en train de travailler dans ta chambre ?! s’offusqua Scarlett. Nous ne sommes pas tes employés, Marie !

-          S’il te plaît, maman ! S’il te plaît !

-          Laisse-la s’amuser, dit Michael à sa femme. C’est son dernier samedi avant la reprise…

-          C’est d’accord, dit ma mère d’accueil après avoir soupiré. Mais tu gardes ton téléphone près de toi ! Tu réponds à nos messages et nos appels si jamais on te contacte ! Et tu es rentrée pour dix-huit heures piles, pas une minute de plus !

-          Promis maman ! Merciiii ! chantonnai-je.

J’enlevai ma salopette pour adopter des fringues plus adaptées à une virée au centre commercial. Puis, après que mes parents aient validé ma tenue, je reçus une dernière information :

-          100€, Marie ! annonça Michael en effectuant le virement sur son téléphone. C’est ton budget du jour. Pas plus !

-          Oh mais papa, vous avez plein d’argent ! Vous ne pouvez pas m’en mettre encore un peu ? tentai-je.

-          Je rêve ou tu es en train de réclamer, là ?! me réprimanda mon père. File avant qu’on change d’avis ! Déguerpis !

Je me tus et sortis de la maison direction le centre commercial.

 

                Je fus trop contente de retrouver mes copines. Après un bon chocolat chaud, nous décidâmes de faire les boutiques. Les parents d’accueil d’Angélique et Marion sont blindés eux aussi. Quant à ceux d’Eléa, ils ne sont pas à plaindre mais font quand même attention à leurs sous. Angélique et Marion avaient un budget de 150€ chacune, et Eléa n’avait droit qu’à 40€. Nous décidâmes de tout mettre en commun : nous aurions 440€ pour quatre, soit 110€ par personne.

                Après une paire de chaussures et un ensemble chacune, notre budget commun était épuisé. Seulement, il y avait des boucles d’oreilles qui nous plaisaient beaucoup. Soudain, mon téléphone sonna : c’était mon père. Je déclinai l’appel, n’ayant pas envie de lui parler maintenant : je serais trop tentée de lui réclamer 20€ supplémentaires et il me gronderait très certainement avant de refuser. Nous avons toutes les quatre acheté les mêmes ensembles et les mêmes chaussures : il nous fallait absolument les boucles d’oreilles pour aller avec. Nous discutâmes :

-          Est-ce que l’une d’entre vous a moyen de réclamer des sous à ses parents ? demandai-je.

-          Nan, c’est mort, dit Eléa.

-          Pareil, les nôtres ne voudront jamais, répondit Marion.

Mon téléphone sonna une deuxième fois : c’était encore Michael. Je déclinai une nouvelle fois l’appel.

-          Il est relou ton daron, là ! se plaignit Eléa. Pourquoi il t’appelle tout le temps ?

-          Il veut certainement savoir si ça se passe bien… répondis-je. Mais ce n’est pas le moment.

-          Il ne va pas râler que tu le ghostes comme ça ? me demanda Angélique.

-          Pour le moment, vu que je le ghoste, il ne peut pas râler ! dis-je logiquement.

Nous reprîmes notre discussion autour des boucles d’oreilles. C’est alors que Marion nous lança :

-          Cap ou pas cap de les voler ?

Il y eut un silence, puis Eléa répondit :

-          Cap.

-          Cap, poursuivit Angélique.

Je réfléchis plus longtemps. Si je me fais chopper, Michael et Scarlett vont me pulvériser. En revanche, si je ne me fais pas chopper, j’aurais des boucles d’oreilles gratos. J’ai toujours eu le goût du risque…

-          Cap, dis-je.

Mon téléphone sonna de nouveau. Je déclinai encore l’appel et entrai dans le magasin avec mes copines.

 

 

                Nous sortîmes toutes les quatre avec nos boucles d’oreilles du magasin. Nous ne nous étions pas fait prendre. C’était une victoire ! J’étais en nage, mon cœur battait la chamade et je n’avais jamais eu aussi peur de toute ma vie : mais la satisfaction d’avoir réussi mon coup était vraiment puissante.

Je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche. Je le regardai et vis un texto de Michael : « Tu rentres. Tout de suite. ». Bon, de toute façon, il était six heures moins le quart. Il fallait que je prenne le chemin du retour pour arriver à l’heure. Je dis au revoir à mes amies et rentrai à la maison.

 

 

                J’ouvris la porte d’entrée, la passai puis la refermai derrière moi. J’enlevai mes chaussures, déposai mes sacs contenant mes affaires flambant neuves au sol et accrochai ma veste en cuir sur mon porte-manteau. J’allai dans la cuisine pour me laver les mains. J’étais en train de les essuyer quand Michael et Scarlett me tombèrent dessus :

-          Qu’est-ce qu’on t’a dit avant que tu sortes ?! me gronda ma mère.

-          Oh mais c’est bon là…

-          Qu’est-ce qu’on t’a dit, Marie Webber ?! insista-t-elle sur le même ton.

-          De répondre à vos appels et SMS, dis-je insolemment.

-          Pourquoi est-ce que tu ne l’as pas fait ?! me réprimanda Michael.

Me sentant pousser des ailes après mon vol réussi, j’agissais comme une caïd à deux balles. Je répondis sur le même ton insolent :

-          C’est bon, j’avais pas le temps ! Mais je suis là, non ?! C’est ce qui compte ?! Je vais bien, tout va bien !

Scarlett croisa les bras, son regard me fusillant. Quant à Michael, il me fonça dessus après s’être pincé les lèvres. Il attrapa mon oreille et me traîna jusqu’à la salle à manger. Il tira une chaise de la table et je compris instantanément que j’avais été trop loin.

-          Non, papa ! Pardon ! Ne me donne pas la fessée, s’il te plaît !!! J’en ai déjà pris une avant-hier… Oh, s’il te plaît !!

Michael ne me répondait pas. Pendant mes supplications, il s’était assis sur la chaise et s’attelait à me faire basculer en travers de ses cuisses.

Je me débattais. Je ne voulais pas. Si je me retrouvais allongée sur les genoux de mon père, je n’aurais plus aucun moyen de lutter et de protéger mes fesses. Or là, j’étais encore debout et je pouvais me défendre.

Seulement, mon père bodybuildé avait bien plus de force que moi : je ne pus résister bien longtemps. Je me retrouvai rapidement allongée en travers des cuisses de mon père adoptif. Je savais déjà que ça allait faire mal.

Tout en remontant ma jupe molletonnée et en baissant mon collant épais, mon père me demandait :

-          A ton avis, Marie : pourquoi t’avons-nous demandé de répondre à nos appels et SMS ?

-          J’en sais rien ! répondis-je en continuant de tenter de me débattre.

-          Tout simplement parce que nous avons besoin de te faire confiance, répondit calmement Michael en baissant ma culotte, laissant apparaître ma lune qui devait être encore rouge d’avant-hier. Nous avons besoin de savoir que même quand tu sors, nous pouvons te contacter à tout moment. Ainsi, nous serons en confiance. Or, nous étions inquiets !

-          Papa, j’t’en prie ! Pas la fessée ! Pas déculottée ! J’t’en supplie…

-          Tu ne nous as pas obéi, Marie. Si je laisse passer ça, qu’est-ce qui t’empêchera de recommencer ?

-          Je ne recommencerai pas, je te le jure ! Promis ! Promis !!

-          Je ne peux pas te faire confiance, Marie. Donc tant pis pour toi.

Je vis au loin ma mère qui se dirigeait dans la cuisine pour se préparer un thé. Sérieusement ?! Un thé ?! J’allais prendre une rouste et elle se faisait un thé ?!

                Sans prévenir, mon père débuta la fessée. Les premières claques sont toujours très douloureuses ; celles de Michael sont insupportables. Je regrettais l’époque bénie des fessées de Tom. Je ne le savais à pas à cette époque mais j’étais très chanceuse. Le calibre des tannées que je recevais maintenant justifiait grandement mes pleurs.

Mon père s’arrêta après m’avoir collé une cinquantaine de claques. Il m’annonça :

-          Ça, c’était pour le premier appel que tu as décliné.

Puis, il reprit la claquée. Je venais de comprendre que j’aurais trois passages à subir et ce serait terminé. Seulement, ces passages étaient très compliqués à supporter. La main de mon père ne faiblissait pas et cette position était extrêmement douloureuse. J’avais l’habitude avec Michael et Scarlett de recevoir des fessées sur leurs genoux alors qu’ils sont assis sur le canapé ou sur un lit. Cependant, sur une chaise, c’était très rare. Je savais déjà avec Tom et Dana que cette position était plus douloureuse que les autres ; cela se confirmait avec mes parents actuels. J’étais en nage et en pleurs, dans l’impossibilité la plus totale d’échapper à cette punition.

-          Ça, c’était pour le deuxième appel que tu as décliné, annonça mon père après s’être stoppé.

Et il reprit. Je n’avais eu que quelques secondes de pause. C’était horrible. Je me débattais tellement que mon père bloqua mes jambes avec la sienne : je tenais maintenant en équilibre sur une de ses cuisses, les deux mains enfermées dans celle de mon bourreau au niveau de mes reins, mon derrière à la merci des claques punitives. Ce n’était pas une position confortable du tout mais je me fichais pas mal de mon confort : tout ce que je voulais, c’était qu’il cesse les claques sur mon derrière.

-          Ça, c’était pour le troisième appel que tu as décliné.

Comme je m’y attendais, mon père me lâcha. Je me frottai vigoureusement les fesses alors que je n’en avais pas le droit : Michael me colla trois bonnes claques pour me punir de cela. Il m’ordonna d’aller me tenir face au mur, mains sur la tête. J’obéis. Michael m’annonça alors :

-          Tu vas prendre une autre fessée, Marie.

-          Oh non… me lamentai-je en pleurant. Mais pourquoi ?!

-          Pour notre inquiétude, répondit Michael. Nous nous sommes inquiétés ta mère et moi. Tu ne répondais pas, nous avons craint qu’il te soit arrivé quelque chose. Jusqu’à ce que tu rentres à la maison, nous n’avions aucun signe de toi. Tu vas donc prendre une bonne fessée pour être sûrs que tu n’envisages jamais de recommencer ce genre de choses.

Il venait de dire « bonne ». Michael venait de dire « bonne fessée ». Je n’avais pas fini de pleurer.

-          Tu restes comme ça, entendis-je ma mère. Tu restes debout, face au mur, avec les mains sur la tête. Tu vas prendre cent claques, Marie. Si bouges, on redémarre à zéro. C’est clair ?!

-          Oui…

Une violente claque maternelle s’abattit sur mes fesses. Scarlett me reprit :

-          Oui, qui ?!

-          Oui maman, répondis-je entre deux larmes.

-          Tu comptes, m’annonça-t-elle.

Avant de recevoir cette claque, je n’avais même pas perçu que ma mère était positionnée à ma droite, tout près de moi. Mon père était à ma gauche, tout près de moi également.

Je reçus la première claque sur la fesse gauche, venant de mon père. Je lâchai : « Aïe ! Une. » avant de faire couler les larmes. Puis, une claque atterrit sur ma fesse droite, venant de ma mère. Je lâchai de nouveau un cri de douleur avant de compter. Mon père me claqua la fesse droite, ensuite ma mère claqua la gauche. Quatre claques et j’avais déjà beaucoup trop mal. J’ignorai comment j’allais survivre.

Mes parents se relayaient : gauche, gauche ; droite, droite.

-          Vingt-et-un, comptai-je en me frottant les fesses, ne tenant plus.

-          On reprend à zéro ! annonça Michael.

-          Nan, pitié !! Pourquoi vous me faîtes ça ?!

-          Parce que c’est le prix de notre inquiétude, Marie ! me répondit Scarlett. Tu n’as plus intérêt à nous refaire une peur pareille ; et nous espérons très fortement que cette fessée va t’en dissuader !

Je ne voulais pas revenir à zéro. Je refusai d’enlever mes mains de mes fesses. Je refusai catégoriquement.

-          Marie, une fois !

-         

-          Marie, deux fois !

-         

-          Tant pis pour toi !

Michael m’attrapa par le bras et m’emmena jusqu’au canapé où il me fit m’allonger à plat ventre. Puis, il me bloqua les deux mains dans le dos. Scarlett, elle, s’était assise sur mes jambes pour que je n’aie pas l’idée de les agiter. Et une claque tomba :

-          Vingt-deux ! comptai-je.

-          Une ! rectifia Michael.

Scarlett me claqua. Je comptai :

-          Vingt-trois !

-          Deux ! rectifia Michael.

Ma mère me gronda alors :

-          Tant que tu ne compteras pas correctement, toutes les claques que tu prendras seront vaines. C’est toi qui vois, Marie !

Plus le choix. J’étais complètement bloquée physiquement, mes fesses me brûlaient d’une force inimaginable, il fallait que je capitule si je ne voulais pas éterniser cette punition. Alors, je repris le compte à un, pleurant toutes les larmes de mon corps à chaque fois que la main de mon père et celle de ma mère tombaient violemment sur mon derrière écarlate.

 

-          Cent, dis-je.

Je fus libérée. Aussitôt, Scarlett dégagea mes jambes et Michael lâcha mes poignets. Je pus me mouvoir correctement.

Je me rhabillai et m’assis sur le canapé en pleurant. Mes parents s’assirent à mes côtés et me firent un câlin en me faisant promettre de ne pas recommencer. Michael ajouta que Scarlett et lui en mourraient s’il m’arrivait quelque chose. Malgré cette punition très salée, je ressentais l’amour que mes parents avaient pour moi et l’inquiétude qu’ils avaient dû avoir durant les 4h30 où j’étais sortie.

 

                Si j’avais pris une fessée pareille juste pour ne pas avoir répondu au téléphone, je n’osais même pas imaginer celle que je prendrais si mes parents découvraient que j’avais volé. Il ne fallait pas qu’ils le découvrent. Jamais.

 

                Remise de mes émotions, nous nous rendîmes au restaurant pour le dîner avec ma mère Cathy, mon petit frère Nolan, et mon petit copain Mathieu. Mon beau-père Malik étant absent car il travaillait.

                Le repas se passa merveilleusement bien. Michael et Scarlett eurent un véritable coup de cœur pour ma famille biologique. Ils dirent d’ailleurs qu’ils savaient maintenant pourquoi j’étais une si belle personne. Pourtant, dans ma tête, la culpabilité était bien là : j’avais volé. C’était une grande enseigne donc le magasin ne risquait pas d’avoir un gros préjudice ; mais j’avais fait quelque chose d’illégal et je m’en voulais atrocement. Je n'étais pas une si belle personne que ça.

 

                Devant le restaurant, je disais au revoir à mes parents adoptifs. Scarlett me dit :

-          Tu as une relation avec ta maman que je n’explique pas. Vous vous comprenez sans même avoir besoin de vous parler. D’un regard, vous savez ce que l’autre pense. Je trouve ça exceptionnel.

-          C’est vrai que nous sommes très fusionnelles, dis-je. Nous avons une fusion que je ne peux pas expliquer non plus.

-          Penses-tu qu’un jour nous aurons cela ? me demanda Scarlett, une pointe de peine dans sa voix.

-          Non car ce n’est pas pareil, dis-je. Ma mère m’a portée, élevée et avant qu’elle rencontre mon beau-père, nous avons vécu dans une bulle toutes les deux. Mais nous aurons autre chose. Nous aurons une bulle à quatre, papa, Louise, toi et moi. Et ce sera tout aussi bien, tu verras.

Je vis mes parents sourire tous les deux et je me félicitai de leur avoir réchauffé le cœur. Je les pris tous les deux dans mes bras puis leur lançai un : « A demain ! » plein d’amour.

 

                Je rentrai à la maison avec ma mère, mon petit frère et Mathieu.

                Dans mon lit, blottie contre mon amoureux, j’étais tellement bien que j’en oubliai ma douleur aux fesses. Je m'endormis paisiblement, malgré mon vol qui me trottait dans le tête.

 

A suivre…


La suite !

Commentaires

  1. Les filles n'ont pas fini de pleurer avec leur vol

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  2. Justine, vu ce qu'elle a pris juste pour avoir ignoré ses parents, je n'ose imaginer ce qu'elle risque pour le vol 😱

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  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -