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Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 26 - *Bonus*)

 


                Maintenant que tout le monde était installé, Monsieur le Directeur pouvait ouvrir cette réunion :

-          Bien, je vous propose que nous débutions notre rendez-vous hebdomadaire.

L’ensemble du corps enseignant était présent. Il y avait aussi toutes les surveillantes référentes, et bien sûr, les trois membres de la direction de l’établissement.

                Comme tous les lundis soirs, cette réunion avait pour but de faire un bilan sur la semaine écoulée et de parler des éventuels points à améliorer. Monsieur Lionel prit la parole :

-          Les points à aborder pour ce soir sont les suivants : débriefing du déroulement de la semaine, débriefing sur les élèves dortoir par dortoir en s’arrêtant sur les cas compliqués, éventuelles propositions de changement, et planning de la semaine à venir. Allons-y.

Monsieur Thomas, professeur d’espagnol et porte-parole du corps enseignant poursuivit :

-          Cette semaine a vu l’arrivée de Messieurs Yves et Raphaël dans notre établissement. Ils se sont très bien acclimatés à l’équipe et au fonctionnement de l’établissement.

-          Messieurs, dit Monsieur Éric. Comment s’est déroulée votre première semaine ?

-          Pour ma part, répondit Monsieur Raphaël, je pense que mon autorité auprès des élèves est parfaitement installée. Je pense également que j’ai bien cerné la plupart d’entre elles.

-          Raphaël m’ôte les mots de la bouche, poursuivit le prof de philo. J’ajouterai que ce sont toutes des élèves compétentes qui ont juste besoin qu’un coup de pouce pour réussir.

-          Bien, conclut Monsieur Lionel. Nous sommes ravis de vous avoir dans notre équipe, dans tous les cas. Quelqu’un a quelque d’autre chose à dire sur le déroulement de la semaine ?

Tout le monde se tut.

-          Parfait, trancha Monsieur Éric. Passons au débriefing par élève, dortoir par dortoir. Commençons par le dortoir numéro un. Y’a-t-il des élèves qui posent un problème ?

-          C’est un dortoir extrêmement calme, dit Madame Bérangère. En quatre semaines, je n’ai flanqué qu’une ou deux fessées. Elles sont très studieuses et plutôt obéissantes.

-          Parfait, cela fait plaisir à entendre ! sa satisfit le Directeur.

-          Leurs résultats scolaires sont à la hauteur de nos espérances, ajouta Monsieur Matthieu, ayant son ordinateur sous les yeux, graphique affiché à l’écran.

-          Qu’elles continuent comme ça, dit Monsieur Éric. Ne les lâchez pas d’une semelle : il faut qu’elles continuent à se tenir à carreaux. Dortoir numéro deux ?

-          C’est tout l’inverse ! se plaignit Madame Valérie. Ce dortoir rassemble toutes les amies de Clémence et…

-          Nous reviendrons à Clémence tout à l’heure, coupa Monsieur Éric.

Aussitôt, Monsieur Matthieu sentit des frissons dans tout son corps.

-          Ces gamines sont des pestes ! ajouta Madame Valérie. Toutes ! Les dix ! Il n’y a que la petite Florentine qui sortirait un peu du lot… Et encore !

-          Comment cela se passe-t-il en classe ? demanda le Directeur aux enseignants.

-          Il est vrai qu’il y a beaucoup de claques qui tombent, dit Madame Constance.

-          J’ai même dû m’énerver ! ajouta Madame Kelly.

-          Effectivement, il faut faire le gendarme non-stop, ajouta Monsieur Raphaël. Je me suis également fâché.

-          Quels sont les éléments perturbateurs, à votre avis ? demanda Monsieur Éric. Hors Clémence.

-          Lou et Naomy sont les plus proches de Clémence et Mathilde, dit Madame Colette, la prof d’EPS. Je n’ai jamais Clémence en classe à cause de son emploi du temps aménagé pour le piano, mais je peux vous dire qu’elle a beaucoup d’influence, même en son absence !

-          Lou et Naomy, nota le Directeur. Je vais les avoir à l’œil. En attendant, ce dortoir doit rentrer dans le rang. Il faut leur montrer qui commande. Ne leur laissez rien passer et sanctionnez immédiatement sans avertissement. C’est entendu ?

-          Bien, Monsieur le Directeur, répondirent les enseignants et surveillantes.

-          D’accord. Dortoir numéro trois ?

-          Cette semaine, elles ont roulé comme sur des roulettes ! dit Monsieur Thomas.

-          Non, pas pour moi ! ajouta Madame Kelly. Je me suis fortement fâchée après Léa et Salomé ! J’étais à deux doigts de les punir !

-          Qu’ont-elles fait ? se renseigna le Directeur-Adjoint.

-          Elles bavardent, ricanent entre elles… Elles ne suivent strictement rien du cours ! J’en ai vraiment assez d’elles deux !

-          La prochaine fois qu’elles vous importunent, envoyez-les-moi, dit le Surveillant Général. Je leur ferai passer l’envie d’être dissipées.

 

 Le débrief des dortoirs quatre et cinq fut rapide. L’attention fut ensuite vite portée sur les deux élèves restantes :

-          …Mathilde et Clémence, annonça le Directeur.

-          Clémence est une petite peste ! lança Monsieur Thomas. Elle a beau être la meilleure élève de tout le Pensionnat, je pense qu’au niveau comportement, c’est un cas désespéré ! Il n’y a pratiquement pas un seul jour où elle ne prend pas une bonne fessée et pourtant elle ne s’assagit pas ! Non, je pense vraiment qu’il n’y a plus rien à faire avec cette jeune fille, malgré la réunion d’hier !

-          Je ne suis pas de votre avis, dit le Directeur-Adjoint. Je suis ici depuis moins longtemps que vous mais je trouve quand même que Clémence a progressé. Elle fournit réellement des efforts pour se tenir sage même s’ils sont pour le moment vains.

-          Mais que faire ?! enchaîna Monsieur Yves. Si nous desserrons la vis avec elle, elle verra une faille et s’y engouffrera immédiatement ! De plus, si nous sommes plus laxistes avec Clémence, les autres vont en profiter…

-          Desserrer la vis avec Clémence ?! intervint le Directeur. Ce n’est pas un choix envisageable ! Je lui ai encore collé une bonne fessée sur mes genoux juste avant cette réunion et je lui en collerai une tous les soirs s’il le faut, tant qu’elle n’aura pas une fiche de suivi impeccable ! Si Clémence prend une, deux, trois ou plus fessées par jour, c’est son problème ! Pas le nôtre ! Il faut qu’elle apprenne à respecter les règles du Pensionnat, un point c’est tout !

-          Éric, vous devez reconnaître que c’est compliqué, dit Madame Kelly. Clémence est extrêmement attachante…

-          Je suis le premier à être très attaché à elle, Madame Kelly, répondit Monsieur Éric. Mais justement, parce qu’elle est attachante et parce que nous voulons son bien, nous devons absolument faire en sorte qu’elle apprenne à respecter le règlement. Sans cela, nous n’en viendrons jamais à bout.

-          J’ai quand même l’impression que prendre une fessée ne lui fait ni chaud ni froid… ajouta Monsieur Raphaël.

-          C’est ce qu’elle veut montrer, dit Monsieur Matthieu. Mais je vous assure que ce n’est pas le cas. Elle tremble dès qu’elle sait qu’elle va en recevoir une.

-          Je confirme, continua Monsieur Alexandre. A chaque fois qu’elle est en retard en cours de piano, elle sait qu’elle a le droit à une fessée. Je vous garantis qu’elle fait beaucoup d’efforts pour être à l’heure !

-          De toute façon, depuis le début de l’année, nous passons un quart d’heure de la réunion hebdomadaire sur le cas de Clémence et cela n’est pas près de changer ! se plaignit Madame Bérangère.

-          Il est vrai que Clémence est un gros cas, dit Monsieur Éric. Mais pour ceux qui sont là depuis plusieurs années, vous vous souvenez d’Amandine ? D’Elvira ? De Nelly ? Elles étaient toutes plus coriaces que Clémence et nous en sommes venus à bout. Je vous rappelle que nous ne sommes qu’à la fin du mois de septembre : il reste encore neuf mois à notre établissement pour forcer Clémence à se transformer en jeune fille modèle. Nous y arriverons, je vous le garantis. Et si ce n'est pas le cas, vous savez déjà tous que Clémence intégrera un de nos Pensionnats pour ses études supérieures. Elle finira par filer droit.

Monsieur Éric avait raison et tous le savaient.

-          Pour conclure sur Clémence, reprit le Directeur-Adjoint, nous continuons donc la politique de tolérance zéro, et tant pis pour ses fesses. Encouragez-la sur le plan scolaire car elle est vraiment une excellente élève, mais ne laissez RIEN passer au niveau du comportement.

Tout le monde acquiesça.

 

                La réunion continua sur sa lancée dans une bonne convivialité. Les projets de la semaine à venir allaient être abordés quand Mesdames Hermine et Arménie (dortoir n°3) entrèrent en furie dans la salle de réunion :

-          Des élèves ont fait le mur ! Quatre ! Quatre élèves ont fait le mur !

 

A suivre…   

La suite ! 

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