Accéder au contenu principal

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 26 - *Bonus*)

 


                Maintenant que tout le monde était installé, Monsieur le Directeur pouvait ouvrir cette réunion :

-          Bien, je vous propose que nous débutions notre rendez-vous hebdomadaire.

L’ensemble du corps enseignant était présent. Il y avait aussi toutes les surveillantes référentes, et bien sûr, les trois membres de la direction de l’établissement.

                Comme tous les lundis soirs, cette réunion avait pour but de faire un bilan sur la semaine écoulée et de parler des éventuels points à améliorer. Monsieur Lionel prit la parole :

-          Les points à aborder pour ce soir sont les suivants : débriefing du déroulement de la semaine, débriefing sur les élèves dortoir par dortoir en s’arrêtant sur les cas compliqués, éventuelles propositions de changement, et planning de la semaine à venir. Allons-y.

Monsieur Thomas, professeur d’espagnol et porte-parole du corps enseignant poursuivit :

-          Cette semaine a vu l’arrivée de Messieurs Yves et Raphaël dans notre établissement. Ils se sont très bien acclimatés à l’équipe et au fonctionnement de l’établissement.

-          Messieurs, dit Monsieur Éric. Comment s’est déroulée votre première semaine ?

-          Pour ma part, répondit Monsieur Raphaël, je pense que mon autorité auprès des élèves est parfaitement installée. Je pense également que j’ai bien cerné la plupart d’entre elles.

-          Raphaël m’ôte les mots de la bouche, poursuivit le prof de philo. J’ajouterai que ce sont toutes des élèves compétentes qui ont juste besoin qu’un coup de pouce pour réussir.

-          Bien, conclut Monsieur Lionel. Nous sommes ravis de vous avoir dans notre équipe, dans tous les cas. Quelqu’un a quelque d’autre chose à dire sur le déroulement de la semaine ?

Tout le monde se tut.

-          Parfait, trancha Monsieur Éric. Passons au débriefing par élève, dortoir par dortoir. Commençons par le dortoir numéro un. Y’a-t-il des élèves qui posent un problème ?

-          C’est un dortoir extrêmement calme, dit Madame Bérangère. En quatre semaines, je n’ai flanqué qu’une ou deux fessées. Elles sont très studieuses et plutôt obéissantes.

-          Parfait, cela fait plaisir à entendre ! sa satisfit le Directeur.

-          Leurs résultats scolaires sont à la hauteur de nos espérances, ajouta Monsieur Matthieu, ayant son ordinateur sous les yeux, graphique affiché à l’écran.

-          Qu’elles continuent comme ça, dit Monsieur Éric. Ne les lâchez pas d’une semelle : il faut qu’elles continuent à se tenir à carreaux. Dortoir numéro deux ?

-          C’est tout l’inverse ! se plaignit Madame Valérie. Ce dortoir rassemble toutes les amies de Clémence et…

-          Nous reviendrons à Clémence tout à l’heure, coupa Monsieur Éric.

Aussitôt, Monsieur Matthieu sentit des frissons dans tout son corps.

-          Ces gamines sont des pestes ! ajouta Madame Valérie. Toutes ! Les dix ! Il n’y a que la petite Florentine qui sortirait un peu du lot… Et encore !

-          Comment cela se passe-t-il en classe ? demanda le Directeur aux enseignants.

-          Il est vrai qu’il y a beaucoup de claques qui tombent, dit Madame Constance.

-          J’ai même dû m’énerver ! ajouta Madame Kelly.

-          Effectivement, il faut faire le gendarme non-stop, ajouta Monsieur Raphaël. Je me suis également fâché.

-          Quels sont les éléments perturbateurs, à votre avis ? demanda Monsieur Éric. Hors Clémence.

-          Lou et Naomy sont les plus proches de Clémence et Mathilde, dit Madame Colette, la prof d’EPS. Je n’ai jamais Clémence en classe à cause de son emploi du temps aménagé pour le piano, mais je peux vous dire qu’elle a beaucoup d’influence, même en son absence !

-          Lou et Naomy, nota le Directeur. Je vais les avoir à l’œil. En attendant, ce dortoir doit rentrer dans le rang. Il faut leur montrer qui commande. Ne leur laissez rien passer et sanctionnez immédiatement sans avertissement. C’est entendu ?

-          Bien, Monsieur le Directeur, répondirent les enseignants et surveillantes.

-          D’accord. Dortoir numéro trois ?

-          Cette semaine, elles ont roulé comme sur des roulettes ! dit Monsieur Thomas.

-          Non, pas pour moi ! ajouta Madame Kelly. Je me suis fortement fâchée après Léa et Salomé ! J’étais à deux doigts de les punir !

-          Qu’ont-elles fait ? se renseigna le Directeur-Adjoint.

-          Elles bavardent, ricanent entre elles… Elles ne suivent strictement rien du cours ! J’en ai vraiment assez d’elles deux !

-          La prochaine fois qu’elles vous importunent, envoyez-les-moi, dit le Surveillant Général. Je leur ferai passer l’envie d’être dissipées.

 

 Le débrief des dortoirs quatre et cinq fut rapide. L’attention fut ensuite vite portée sur les deux élèves restantes :

-          …Mathilde et Clémence, annonça le Directeur.

-          Clémence est une petite peste ! lança Monsieur Thomas. Elle a beau être la meilleure élève de tout le Pensionnat, je pense qu’au niveau comportement, c’est un cas désespéré ! Il n’y a pratiquement pas un seul jour où elle ne prend pas une bonne fessée et pourtant elle ne s’assagit pas ! Non, je pense vraiment qu’il n’y a plus rien à faire avec cette jeune fille, malgré la réunion d’hier !

-          Je ne suis pas de votre avis, dit le Directeur-Adjoint. Je suis ici depuis moins longtemps que vous mais je trouve quand même que Clémence a progressé. Elle fournit réellement des efforts pour se tenir sage même s’ils sont pour le moment vains.

-          Mais que faire ?! enchaîna Monsieur Yves. Si nous desserrons la vis avec elle, elle verra une faille et s’y engouffrera immédiatement ! De plus, si nous sommes plus laxistes avec Clémence, les autres vont en profiter…

-          Desserrer la vis avec Clémence ?! intervint le Directeur. Ce n’est pas un choix envisageable ! Je lui ai encore collé une bonne fessée sur mes genoux juste avant cette réunion et je lui en collerai une tous les soirs s’il le faut, tant qu’elle n’aura pas une fiche de suivi impeccable ! Si Clémence prend une, deux, trois ou plus fessées par jour, c’est son problème ! Pas le nôtre ! Il faut qu’elle apprenne à respecter les règles du Pensionnat, un point c’est tout !

-          Éric, vous devez reconnaître que c’est compliqué, dit Madame Kelly. Clémence est extrêmement attachante…

-          Je suis le premier à être très attaché à elle, Madame Kelly, répondit Monsieur Éric. Mais justement, parce qu’elle est attachante et parce que nous voulons son bien, nous devons absolument faire en sorte qu’elle apprenne à respecter le règlement. Sans cela, nous n’en viendrons jamais à bout.

-          J’ai quand même l’impression que prendre une fessée ne lui fait ni chaud ni froid… ajouta Monsieur Raphaël.

-          C’est ce qu’elle veut montrer, dit Monsieur Matthieu. Mais je vous assure que ce n’est pas le cas. Elle tremble dès qu’elle sait qu’elle va en recevoir une.

-          Je confirme, continua Monsieur Alexandre. A chaque fois qu’elle est en retard en cours de piano, elle sait qu’elle a le droit à une fessée. Je vous garantis qu’elle fait beaucoup d’efforts pour être à l’heure !

-          De toute façon, depuis le début de l’année, nous passons un quart d’heure de la réunion hebdomadaire sur le cas de Clémence et cela n’est pas près de changer ! se plaignit Madame Bérangère.

-          Il est vrai que Clémence est un gros cas, dit Monsieur Éric. Mais pour ceux qui sont là depuis plusieurs années, vous vous souvenez d’Amandine ? D’Elvira ? De Nelly ? Elles étaient toutes plus coriaces que Clémence et nous en sommes venus à bout. Je vous rappelle que nous ne sommes qu’à la fin du mois de septembre : il reste encore neuf mois à notre établissement pour forcer Clémence à se transformer en jeune fille modèle. Nous y arriverons, je vous le garantis. Et si ce n'est pas le cas, vous savez déjà tous que Clémence intégrera un de nos Pensionnats pour ses études supérieures. Elle finira par filer droit.

Monsieur Éric avait raison et tous le savaient.

-          Pour conclure sur Clémence, reprit le Directeur-Adjoint, nous continuons donc la politique de tolérance zéro, et tant pis pour ses fesses. Encouragez-la sur le plan scolaire car elle est vraiment une excellente élève, mais ne laissez RIEN passer au niveau du comportement.

Tout le monde acquiesça.

 

                La réunion continua sur sa lancée dans une bonne convivialité. Les projets de la semaine à venir allaient être abordés quand Mesdames Hermine et Arménie (dortoir n°3) entrèrent en furie dans la salle de réunion :

-          Des élèves ont fait le mur ! Quatre ! Quatre élèves ont fait le mur !

 

A suivre…   

La suite ! 

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Exprimez-vous !

Les stars du blog :

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 1)

Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu

Le tutorat de Little Princess (séance 3)

Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Les stars du blog :

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 1)

Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu

Le tutorat de Little Princess (séance 3)

Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -