Mardi 1er
octobre 2019
Sept heures, je suis exténuée. J’ignore pourquoi mais
je me sens profondément fatiguée depuis plusieurs jours, malgré la punition de
Monsieur Raphaël qui m’oblige à aller me coucher plus tôt que les autres
pensionnaires. Il allait vraiment falloir que je me ménage.
Lorsque mes amies et moi entrâmes dans le réfectoire,
nous découvrîmes mes quatre bourreaux (Léa, Capucine, Valentine et Salomé) en
larmes sur l’estrade. Derrière elles se trouvaient les trois membres de la
direction, ainsi que Monsieur Yves.
Le Directeur prit la parole :
-
Bonjour Mesdemoiselles. Cette nuit, vos quatre
camarades ici présentes ont désobéi au règlement de l’établissement en faisant
le mur. L’ensemble des enseignants, des surveillantes référentes et de la
Direction les a cherchées une bonne partie de la nuit avant de les retrouver en
ville sous un pont, en train de fumer du tabac. Elles vont immédiatement
recevoir une punition exemplaire devant vous toutes ; ainsi, nous osons
espérer que cela vous dissuadera de faire le même genre de bêtises. De plus,
puisque nous n’avons que très peu dormi, je peux vous assurer que nous n’aurons
aucune patience aujourd’hui : vous avez plutôt intérêt à filer droit !
Est-ce entendu ?!
-
Oui Monsieur le Directeur, répondirent
quelques-unes d’entre nous.
Les secondes qui suivirent
apportèrent aux quatre punies le malheur de se retrouver à plat ventre en
travers des genoux de leurs bourreaux.
Pour une fois, j’étais
contente que ça ne tombe pas sur moi. Cependant, c’était vraiment pénible à
regarder. Je m’efforçai de garder le plus possible les yeux rivés sur mon petit
déjeuner, le bruit des claques me peinant assez comme cela. Les quatre
exécutants étaient sévères au possible et les filles pleuraient tellement qu’elles
n’avaient même plus la force de gémir de douleur. Ces quatre fessées manuelles
devaient être une véritable torture pour elles. De plus, cela se corsa pour
leurs derrières écarlates lorsque Madame Bérangère monta sur l’estrade avec
quatre instruments en main et les proposa aux punisseurs. Léa prit alors la brosse
à cheveux sur sa lune rouge, Salomé eut droit au paddle en bois, Valentine subit la règle en bois
et Capucine dut endurer un strap en cuir particulièrement rigide et coriace.
Ce spectacle cuisant durant dix bonnes minutes et eut
le mérite calmer tout le monde. Le petit déjeuner se termina dans le silence le
plus complet. Seuls les spasmes et pleurs des quatre coupables fendait cette ambiance monastérienne.
Je fus contente de me rendre en cours avec Madame Kelly.
L’atmosphère serait quelques peu détendue. Enfin, c’était ce que je croyais.
Madame Kelly était furieuse.
-
Je vais vous rendre vos évaluations sur le
premier chapitre d’anglais ! Je ne suis pas contente du tout !
Vraiment pas ! La moyenne de la classe est de 4,7/20 ! Mais que
faîtes-vous le soir à l’étude ?! Parce que vous ne révisez pas vos cours,
c’est sûr et certain ! Je vous avais prévenues en début d’année : je
suis gentille avec vous si en contrepartie vous travaillez bien ! Or, ce n’est
pas du tout le cas ! La meilleure note de la classe est le 12/20 de Mademoiselle Clémence ! C’est inadmissible !
Nous ne bronchions pas. Nous n’avions
jamais vu Madame Kelly dans cet état. C’était une grande première.
Pendant la remontrance de la prof
d’anglais, deux élèves de la classe chuchotaient entre elles. Furax, Madame
Kelly leur fonça dessus et leur décolla une bonne gifle, l’une après l’autre.
-
Ça ne vous intéresse pas ce que je raconte ?!
Waouh. Madame Kelly, la prof
la plus gentille du monde, venait de gifler deux élèves ! Ce jour était à
marquer d’une pierre blanche.
-
Si vous aviez un tant soit peu révisé, vous
auriez eu minimum 15/20 ! Je dis bien minimum ! Qui a travaillé pour
ce contrôle ?! Qui ?!
Personne ne leva la main.
-
C’est bien ce que je pensais ! poursuivit Madame
Kelly. C’est sûrement parce que j’ai été beaucoup trop gentille avec vous !
Personne ne pipa mot.
-
Mademoiselle Clémence ! Mademoiselle
Charline ! Distribuez les copies !
Nous nous exécutâmes en silence.
Effectivement, mon 12/20 n’était pas très glorieux. Si j’avais ne serait-ce que
relu la leçon, j’aurais pu avoir un 20/20.
-
Est-ce que tout le monde a sa copie ?! demanda
la prof, toujours aussi furieuse.
Nous hochâmes la tête.
-
Bien ! Alors déguerpissez toutes !
Dans le bureau de Monsieur Matthieu ! Puisque vous ne voulez pas
travailler, je n’ai rien à vous enseigner ! Vous allez passer la matinée
avec le Surveillant Général, ça va vous remettre les idées en place !
Déguerpissez, j’ai dit ! Je vous ai assez vues pour aujourd’hui !
Dehors ! Dehors !
Penaudes, nous sortîmes de la
classe. Certaines pleuraient. D’autres, comme moi, étaient purement et
simplement blasées. Ma feuille de suivi allait en prendre un coup, et Monsieur Éric
me tomberait une fois de plus dessus ce soir.
-
Entrez ! dit le SG.
Nous entrâmes toutes les vingt
dans son bureau. Camille prit la parole après avoir tendu le mot de la prof d’anglais
au Surveillant Général :
-
Monsieur Matthieu, Madame Kelly nous envoie dans
votre bureau à cause de nos mauvaises notes.
Monsieur Matthieu lut le mot, le
visage fermé. On aurait dit qu’il était en train de se mettre en condition pour
nous fracasser.
-
Mettez-vous en ligne, dit-il froidement en
posant le mot de Madame Kelly sur son bureau.
Nous nous alignâmes sur deux
lignes de dix filles ; car bien que spacieux, le bureau de Monsieur Matthieu n’était pas assez grand
pour une ligne de vingt personnes.
-
A genoux, mains sur la tête, ordonna-t-il.
Mettez vos copies à terre devant vous.
Nous nous exécutâmes. Certaines
ne pouvaient pas cacher leur peur et leurs pleurs. Moi, j’étais dans un tout
autre état d’esprit : être terrorisée ne servait à rien. Au pire, je
prendrais une fessée extrêmement salée. C’était tout ce que je risquais.
Néanmoins, il coulait de source que je n’avais vraiment pas envie de la recevoir.
Mes fesses étaient déjà amochées, encaisser une volée supplémentaire serait
extrêmement difficile.
Le Surveillant Général nous fit venir une par une
avec notre copie. Armé d’une épaisse planche en bois dont la forme ressemblait
énormément à une raquette de ping-pong, il nous déculottait et nous donnait
autant de coups que de points nous séparant d’un 20/20. Je m’en sortis bien
avec mes « seulement » huit coups ; cependant Monsieur Matthieu
n’avait pas retenu son bras et il me fallut beaucoup de courage pour les
encaisser puis retourner à ma place pour reprendre ma position initiale. Mes
larmes ne coulèrent pas mais cela avait bien failli. C’était vraiment très
compliqué.
Celles qui avaient eu un 1/20
ou un 2/20 souffrirent beaucoup plus que moi. Je les plaignis vraiment.
Lorsque Monsieur Matthieu eut terminé son œuvre, il
nous ordonna de nous relever et de nous diriger dans la salle d’écriture pour effectuer
des lignes sous sa surveillance pour le reste de la matinée.
Monsieur Matthieu occupé à faire de l’administratif sur son ordinateur portable et ne nous regardant pas, j’en profitai pour lever les yeux et laisser vagabonder mon esprit après avoir déjà écrit tout un recto de « Je ne dois pas me dispenser de travailler en anglais. ».
Soudain, mon aimé se leva et me fonça dessus. Il m’attrapa
par le bras – me sortant de ma rêverie – me leva de ma chaise et me tira dans l’allée.
Puis, il me pencha sous son bras, releva ma jupe et baissa ma culotte. Il m’asséna
une trentaine de claques tellement salées que pour le coup, je fondis en larmes.
Après qu’il m’eut lâchée, il me gronda :
-
Rien ne vous dispense de faire des lignes,
Clémence ! Rien, vous entendez ?! Vous allez immédiatement
vous rasseoir et me continuer ces lignes ! Je vous jure que si je vous
vois encore les yeux tournés sur autre chose que votre feuille, je vous recolle
une fessée magistrale et je vous envoie sur le champ chez Monsieur le
Directeur ! C’est clair ?!
J’hochai la tête, incapable de
répondre à cause des pleurs. Pourtant, mon aimé insista :
-
Je n’ai rien entendu, Clémence !
-
Ou…oui… Mons… Monsieur, bégayai-je en me frottant
les fesses.
-
Asseyez-vous sans vous rhabiller Clémence !
Ainsi, si je dois encore vous fesser, vous serez déjà prête !
Le SG retourna à son bureau et
je repris mon stylo plume. Ne jamais se fier aux apparences, Clémence. Jamais.
L’après-midi, je me tins à carreaux en cours de piano
puis une bonne partie du cours de philo. Cependant, dix minutes avant la fin, Monsieur
Yves passa dans les rangs pour jeter un œil au travail d’expression écrite qu’il
nous avait donné. N’ayant pas envie de le faire - et m’étant dit que je le
ferai plus tard à l’étude -, j’avais dessiné. Mon prof de philo me choppa l’oreille
et me traîna jusqu’à l’estrade en disant : « Alors là
Mademoiselle Clémence, ça mérite largement une fessée ! ».
A plat ventre sur les cuisses
de mon prof de philo, je m’apprêtais encore à passer un sale quart d’heure. Ma
mauvaise foi ne gagnera jamais.
Malgré les ecchymoses
présentes sur mon derrière, Monsieur Yves me fila une fessée assez bonne pour
me donner l’envie de travailler en classe au lieu d’être fainéante. Il ne
restait que dix minutes de cours, je pensais que j’étais sauvée... mais non. Tant pis
pour mes fesses.
Et la journée n’était pas finie. Le soir, il me
restait à affronter Monsieur Éric.
-
Mais ce n’est pas possible, Clémence ! me
gronda le Directeur. Je t’ai flanquée une fessée pour ta feuille de suivi d’hier,
et tu m’en ramènes une encore plus chargée aujourd’hui ! Tu cherches vraiment
les ennuis !
-
Non ! me défendis-je. Je vais tout vous
expliquer…
-
Je t’écoute !
Je narrai alors le pétage de câble
de Madame Kelly.
-
Admettons, dit Monsieur Éric. Et pour le reste ?!
Tu vas me dire que ce n’est pas ta faute ?!
-
…
-
Je t’ai posé une question, Clémence !
-
Si… Si, c’est ma faute, Monsieur… Mais ne me punissez
pas, s’il vous plaît…
-
Si je ne te punis pas et que je laisse passer
ça, je n’ose même pas imaginer la feuille que tu me ramèneras demain ! C’est
hors de question, Clémence ! Je veux vraiment que tu sois irréprochable !
Je vais te donner une punition exemplaire ! Tu ne vas pas récidiver de
sitôt, crois-moi ! Viens avec moi !
Pour le coup, là, j’avais
vraiment la peur au ventre. Monsieur Éric m’attrapa par le bras et me traîna dans
le jardin du Pensionnat. Nous nous arrêtâmes devant un arbre que je pensais être un bouleau. Il m’ordonna de récupérer les branches qu’il choisissait et ses ordres étaient ponctués de
claques sur mes fesses si je n’allais pas assez vite.
Après que nous eûmes récolté huit
branches, le Directeur m’empoigna de nouveau par le bras et me retraîna jusque
dans ses appartements.
-
Enlève ta culotte et allonge-toi sur la table, me
gronda-t-il pendant qu’il attachait les branches de bouleau entre elles. Dépêche-toi !
Je m’exécutai en pleurant. Les
branches solidement liées entre elles, Monsieur Éric attacha mes mains et mes
pieds pour que, allongée sur la table de la salle à manger, je ne puisse plus
bouger.
Lorsque j’étais petite, il était
arrivé une fois où ma sœur m’avait filé deux coups sur l’arrière des cuisses avec
une branche de noisetier parce que j’avais été extrêmement désobéissante et
irrespectueuse avec ma tante. Dix ans après, je m’en souviens encore. J’avais
gardé les marques pendant une bonne semaine. Je n’avais pas envie de revivre ce
calvaire. De plus, le fait que Monsieur Éric m’ait attachée ne présageait rien
de bon.
-
Tu vas prendre trente coups, Clémence. M’annonça
mon bourreau lorsque tout fut en place. Je veux que tu comptes et qu’avec
chaque coup tu dises : « Je promets que je serai sage. ». Tu as
compris ?!
-
Oui, j’ai compris ! Pitié, Monsieur ! Ne
faîtes pas ça… S’il vous plaît ! priai-je en gigotant pour tenter de me
libérer de mes liens.
Il resta impassible à mes
protestations.
Ce fut la pire fessée de ma vie. Les verges s’abattaient
sur ma peau nue et je ne pouvais rien faire d’autre qu’encaisser la douleur.
Mon derrière déjà meurtri en avait beaucoup trop vu pour aujourd’hui. Bon sang,
ne pouvais-je pas avoir un guide pour me montrer le chemin de la sagesse ?!
La punition terminée, Monsieur Éric appliqua de la crème cicatrisante sur mes fesses, histoire de les soigner un peu. Puis, il me détacha et je me jetai
dans ses bras en lui demandant pardon. Il me serra fort contre lui en m’envoyant
un énorme lot d’amour. Puis, il me demanda d’aller me coucher.
Malgré cette punition salée, je n'arrivais pas à le détester.
Après avoir calmé mes pleurs, je m’endormis.
A suivre...
Rhooo la pauvre Clémence, elle doit vraiment trouver une solution pour se tenir sage quelques jours au moins ! Hâte de lire la suite de ses aventures
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