Lundi 4
novembre 2019.
Ayant cours à 9h, je me réveillai à 8h après une
bonne nuit de sommeil. Malgré la boule au ventre due à mon vol, j’avais
parfaitement bien dormi. Pleine d’énergie, j’allai chercher Louise dans sa
chambre puis nous descendîmes au rez-de-chaussée pour prendre le petit
déjeuner.
Notre père était à table en train de lire les news
sur son téléphone. Nous l’embrassâmes tour à tour et je vis immédiatement qu’il
n’était pas dans un bon jour : Michael avait l’air froid et tracassé.
-
Ça va, papa ? lui demanda Louise.
-
Oui, pourquoi ? répondit-il.
-
Je ne sais pas… Tu as l’air soucieux, expliqua
ma sœur.
-
Tout va bien, ma princesse.
Mouais. Il pouvait dire ce
qu’il voulait, il y avait forcément quelque chose qui n’allait pas. Ça se
voyait.
Alors que je m’asseyais pour boire mon bol de
chocolat chaud, Michael me lança :
-
Médicaments !
Je soupirai et me levai en
direction du placard pour attraper mon sachet matinal. Alors que j’étais en
train de préparer ma mixture, Michael me gronda :
-
J’aimerais bien ne pas avoir à te le rappeler
tous les jours !
-
Tu ne me le rappelles pas tous les jours !
rétorquai-je, agacée. Y’a des jours où j’y pense toute seule !
-
On ne peut pas dire qu’ils soient
nombreux !
-
Ouais, c’est ça ! lançai-je en sentant la
colère monter.
-
Pardon ?! me gronda mon père.
-
J’ai dit : « Ouais, c’est
ça ! », répétai-je, fâchée.
-
Tu me parles autrement, Marie !
-
Mais c’est toi qui m’saoule, là ! explosai-je.
J’sais pas quelle mouche t’a piquée mais t’es relou !
-
Je suis quoi ?! gronda Michael et se levant
d’un coup. Répète, pour voir ?!
Mon père s’avança vers moi et
je reculai. Plus il avançait, plus je reculais.
-
Répète ce que tu viens de dire !
m’ordonna-t-il encore une fois.
-
Mais c’est vrai, quoi ! dis-je en me
ratatinant légèrement. J’sais pas pourquoi t’es de mauvaise humeur mais je n’y
suis pour rien !
-
Qu’est-ce que tu en sais, hein ?! Tu es télépathe ?!
-
Qu’est-ce que j’aurais pu faire pour te mettre
sur les nerfs ? répondis-je, anxieuse.
Michael se tut. Il jeta un
coup d’œil vers le verre juste à côté de lui contenant mon médicament. Alors
qu’il finissait de se dissoudre dans l’eau, mon père me dit :
-
Viens avaler ton remède.
-
Pas si tu restes là, lui répondis-je.
-
T’as peur de t’en prendre une ?! me
lança-t-il.
-
…
-
Tu as raison, tu le mérites ! Pour m’avoir
parlé comme tu l’as fait, tu mérites amplement une fessée ! Et si tu ne
viens pas avaler ton remède immédiatement, je te garantis que tu vas la
prendre !
Apeurée, je m’avançai vers le
verre – et donc vers mon père –, l’attrapai et bus tout d’un seul trait. Après
avoir fait une grimace laissant deviner le goût du médicament, je sentis la
main de l’informaticien s’abattre violemment sur mon derrière. Je lâchai un
« aïe ! » puissant et incontrôlé. Michael m’obligea à le
regarder dans les yeux, puis il me gronda :
-
C’est la dernière fois que tu me parles ainsi,
c’est compris ?!
-
…
-
Est-ce que c’est compris ?!
-
Oui, papa, répondis-je pour éviter une autre
déconvenue.
Michael me lâcha et je me
frottai vivement la fesse meurtrie.
9h, Louise et moi entrons en cours de littérature
comparée. Alors que nous nous installions, le prof tenait un paquet de copies
entre ses mains. Mon cœur se mit à battre la chamade : si je n’ai pas au
moins 16/20, je vais prendre une fessée en rentrant à la maison. Etant donné
qu’elle sera, en plus, automatiquement donnée par mon père, cette perspective
ne me réjouissait guère.
-
Marie Webber, 4/20 ! annonça le prof en
laissant tomber ma copie sur ma table comme une cantinière abat la purée dans
une assiette. Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment mademoiselle Webber,
mais il va falloir très vite vous ressaisir !
Sur le coup, je n’eus même pas
envie de jeter un œil à ma copie. Je me mis plutôt à calculer ; selon le
barème instauré par mes parents, je vais avoir droit à soixante claques.
Sachant qu’en plus je vais les prendre sur mes fesses nues parce que je n’ai
même pas atteint 8/20…
Je me mis alors à réfléchir à
une solution : comment allais-je pouvoir me sortir de là ?! Expliquer
les choses à Michael serait impossible. Il ne voudrait rien entendre. Il allait
peut-être falloir que je fasse une fugue… Mais si je faisais cela, je me ferais
automatiquement attraper par la police : soit ils me ramèneraient chez
Michael et Scarlett – qui me colleraient la fessée que j’aurais dû prendre au
départ plus un bonus pour avoir fugué –, soit ils m’amèneraient dans une
caserne militaire. Dans les deux cas, je serais perdante.
J’optai donc pour la
« moins pire » des solutions : rentrer à la maison et tenter de
dissuader mon père de m’en coller une. De toute évidence, il me serait plus
facile d’escalader l’Everest et d’en atteindre le sommet ; mais qui ne
tente rien...
Je pus néanmoins partager ma peine avec Louise, qui
avait écopé d’un 12/20. Sous le coup du même barème que moi, ma sœur
s’attendait à prendre vingt claques sur le pantalon, ce qui pour elle
représentait déjà une énorme punition.
Alors que nous sortions de littérature comparée,
Marion et Angélique me sautèrent dessus :
-
Marie ! Marie, faut qu’on te parle !
-
Qu’est-ce qui se passe ?
-
Notre mère est au courant pour le vol !
Elle a appelé tes parents ! Tes parents savent !
-
Quoi ?! m’étonnai-je. Mais c’est impossible !
S’ils étaient au courant, je peux vous jurer que je ne serais pas en état de
vous parler actuellement.
-
Je te promets qu’ils sont au courant, insista
Marion. J’ai entendu moi-même ma mère tout balancer à la tienne !
-
Mais… pourquoi ne m’ont-ils pas punie ?
demandai-je à Louise qui se tenait juste à côté de moi.
-
Je n’en sais rien, me dit-elle. Mais cela
explique la mauvaise humeur de papa ce matin ! On aurait dit qu’il t’avait
dans le collimateur…
Je me décomposai. Pourquoi mes
parents ne m’étaient-ils pas tombés dessus, s’ils savaient ?
Je fus présente physiquement au cours de culture
littéraire mais mon cerveau, lui, était ailleurs. Louise voyait bien que
j’étais préoccupée et se sentait démunie.
A la sortie du cours, alors
que nous nous dirigions vers la cafétéria, Louise me dit :
-
Appelle maman.
-
T’es dingue ou quoi ?! lui demandai-je.
-
Réfléchis ! Elle est en Norvège. Donc même
si elle sait, elle ne peut rien te faire à distance. En plus, elle pourra te
donner des explications sur le fait que tu n’aies pas encore été punie. Et
puis, tu t’es toujours confiée à elle jusqu’à présent, j’vois pas pourquoi tu
arrêterais aujourd’hui…
-
Ben… Parce qu’elle risque de se transformer en
dragon…
-
Oui mais elle est à des centaines de kilomètres !
Louise n’avait pas tort.
M’emplissant de courage, je pris mon téléphone et composai le numéro de
Scarlett. Pendant que les tonalités retentissaient, je sortis de la cafétéria
et trouvai un coin où je puisse m’isoler.
-
Allô ?
-
Salut maman, c’est Marie. Je ne te dérange pas ?
-
Non, j’allais prendre mon déjeuner avec quelques
collègues. Il y a un problème, ma chérie ?
-
Non, je voulais juste…te parler.
-
Tout va bien ?
-
Ben… Je sais que… papa et toi, vous savez.
Marion et Angélique m’ont dit que leur mère vous avait appelés.
-
Effectivement, nous savons.
Douche froide. J’aurais
préféré qu’elle ne sache pas de quoi je parle.
-
Mais… Papa ne m’a rien dit ce matin…
-
Parce que nous voulons te laisser une chance.
-
Me laisser une chance de quoi ?
-
D’avouer ce que tu as fait.
-
Quel intérêt puisque vous le savez déjà ?
-
L’intérêt, c’est de savoir si nous pouvons avoir
confiance en toi. C’est de savoir si tu oses nous dire les choses, même lorsque
tu es fautive.
-
Donc… Vous attendez que j’avoue ?
-
Ton père et moi attendions mon retour. Si tu
n’avais pas avoué d’ici là, tu aurais pris une très, très, très bonne fessée.
-
Mais euh… Puisque je sais que vous savez… On
fait quoi maintenant ?
-
Les termes du contrat restent inchangés, me dit
ma mère. Ton père n’est pas au courant. Il ne sait pas que tu sais qu’on sait.
Donc, tu as jusqu’à mon retour pour lui avouer ta bêtise.
-
Mais, si j’avoue, je vais quand même prendre une
fessée…
-
Elle sera moindre que si tu n’avoues pas, me dit
Scarlett. C’est à toi de voir.
-
Mais maman, j’ai déjà eu une mauvaise note ce
matin…
-
Oui, j’ai vu la notification il y a quelques
minutes.
-
Papa va déjà me tuer pour cette note-là… Si
j’avoue en plus que j’ai volé…
-
Ah mais ce n’est pas mon problème, ça, ma
chérie ! C’est le tien ! Tu as décidé de voler des boucles d’oreille
dans un magasin alors que tu sais très bien que c’est interdit. Tu sais très
bien que c’est une bêtise. Tu l’as fait quand même, tant pis pour toi ! Quant
à ta note, ce n’est pas mon problème non plus ; c’est toi qui n’as pas
assez travaillé ! Je ne peux rien pour toi.
-
Mais…
-
Marie, les choses sont simples : si tu
restes sage et que tu travailles à l’école, tout va pour le mieux. Sinon, tu es
punie. Ça fonctionnait déjà comme ça chez Tom et Dana, je ne comprends même pas
pourquoi cela t’étonne !
Peut-être parce que Tom et
Dana ne risquaient pas de me désintégrer le derrière avec des claques venues de
l’espace…
-
Mais maman, s’il te plaît…
-
Pourquoi as-tu volé, Marie ? Explique-moi
pourquoi tu as fait ça !
-
Parce qu’avec les filles, on les voulait trop
ces boucles d’oreilles… Et papa et toi n’avez pas voulu me donner plus d’argent
alors…
-
Ouh là, là ! Ne remets pas la faute sur ton
père et moi ! Tu aurais très bien pu attendre d’avoir à nouveau de
l’argent de poche pour aller te les acheter ! Je me trompe ?!
-
…
-
Je me trompe, Marie Webber ?!
-
Non, maman.
-
Donc tu les as volées parce que tu n’arrivais
pas à accepter la frustration de ne pas les acheter, c’est bien ça ?
-
…
-
Donc, quelque soit la fessée que tu prendras,
elle sera justifiée. Pareil pour ta note. Parce que je veux bien croire qu’un
accident puisse arriver, mais un 4/20, Marie ! Tu n’as clairement pas
travaillé. Je ne veux donc pas t’entendre te plaindre des punitions que tu vas
recevoir de la part de ton père car elles sont amplement méritées !
-
…
-
Tu avais autre chose à me dire ?
-
Non, maman.
-
Bien, alors bisous, je t’aime.
-
Moi aussi, répondis-je avant de raccrocher.
Je retournai dans la
cafétéria, auprès de Louise et de mes amies.
-
Alors ? demanda ma sœur.
-
Alors, tu n’as vraiment pas eu l’idée du siècle !
répondis-je.
-
Ça s’est mal passé ? questionna Louise en
appréhendant ma réponse.
-
Eh bien… Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même
et tant pis pour moi si je vais prendre deux fessées carabinées. En gros, c’est
ce qu’elle m’a dit. Et si j’avoue ma bêtise à papa avant qu’elle rentre,
j’allégerai la punition.
-
Eh bien… Avoue dès ce soir ! me dit Louise.
-
C’est encore une de tes idées de génie ?!
lui lançai-je ironiquement.
-
Ben papa va te tomber dessus direct à cause de
la note, non ? Du coup, annonce-lui tout de suite que tu as volé. Avec un
peu de chance, il te flanquera une fessée pour les deux, et non deux séparées.
-
C’est hyper bancal comme plan, t’en es
consciente ?
-
Ouais, répondit-elle. Mais c’est le seul que tu
aies.
Effectivement.
Je passai l’après-midi comme je pus, en prenant sur moi
pour ne pas trop penser à mon retour à la maison ce soir.
Lorsque j’ouvris la porte de la maison, Louise
cria :
-
Papa ! On est rentrées !
-
Mais ta gueule !! lui lançai-je. T’es bête
ou tu le fais exprès ?!
Ce n’était pas elle qui allait
se faire démonter ! Je compris aussi que Louise comptait sur moi pour
attirer toute l’attention afin que papa oublie de lui flanquer la vingtaine de
claques qu’il lui doit pour son 12/20… Ma peine lui servait ! Sympa, la sœur !
Alors que nous enlevions nos
chaussures et enfilions nos chaussons, nous entendîmes du bruit au premier
étage. Louise et moi allâmes dans la cuisine nous laver les mains. Nous
comptions nous installer pour le goûter quand Michael arriva.
-
Toi ! me lança-t-il en me montrant du
doigt. Baisse ton pantalon et ta culotte ! Tout de suite !
Puis, mon père attrapa
immédiatement Louise et lui colla les vingt claques promises par le barème.
Louise fondit en larmes et se frotta immédiatement les fesses.
-
T’as intérêt à me ramener de meilleures notes,
Louise ! cria Michael. C’est inadmissible ce 12/20 ! Ce n’est
absolument pas digne de tes capacités !
Puis, mon père se tourna vers
moi et réitéra :
-
Baisse ton pantalon et ta culotte, j’ai
dit !
Puisque je ne pouvais pas m’y
résoudre, Michael fonça sur moi dans l’intention de le faire lui-même. C’est
alors que j’avouai :
-
J’ai volé ! Les boucles d’oreille, je les
ai volées...
Il y eut un silence durant
lequel Michael accusa mon aveu. Puis, il dit très fermement :
-
Je vais te tuer. Je vais te trucider, Marie !
Je peux te jurer que tu ne le referas plus ! On va d’abord s’occuper de ta
note catastrophique, et ensuite on parlera de ton vol ! Tu vas voir tes
fesses !!
Je lançai un regard assassin à Louise : la prochaine fois, ses plans à deux balles, elle se les gardera !
Cinq secondes plus tard, j’avais mon pantalon et ma
culotte aux chevilles et j’étais coincée sous le bras de mon père. Ces soixante
claques, j’allais clairement les sentir passer !
-
Tu comptes ! me gronda-t-il avant d’asséner
la première.
-
Aïe ! Aaaaïe !! Nan, papa, j’t’en
supplie ! Ça fait trop mal !
Cette première claque m’aurait
déséquilibrée si je n’étais pas fermement maintenue par le Monsieur Muscles qui
me sert de père – et de bourreau. Je ne voulais pas prendre les cinquante-neuf
autres claques restantes.
-
Je t’ai demandé de compter !
-
Pitié, papa ! Pitié ! Je vais mieux
travailler, promis, promis !!
-
Marie, si tu ne comptes pas, tu vas prendre le
double !
Alors je comptai.
-
Soixante, pleurai-je avant que mon père me lâche.
-
Des notes comme ça, je ne veux plus en voir !
Est-ce que c’est clair, Marie ?!
J’hochai la tête en me
frottant le derrière.
-
Va au coin. Tout de suite. J’ai besoin de réfléchir
à la façon dont je vais punir ton vol.
Si j’avais pu, je me serais
pissée dessus. La phrase de Michael venait de me terrifier. Il avait besoin « de
réfléchir » ?! Mon Dieu, qu’allait-il me faire ?! J’étais déjà
au coin, humiliée, les fesses cramoisies par les soixante énormes claques que
je venais de recevoir… Je ne savais pas si j’étais capable d’en encaisser plus.
Michael s’éclipsa dans le sellier et j’entendis qu’il
appelait sa femme : il voulait sûrement se mettre d’accord avec elle. J’en
profitai pour me retourner et guetter l’arrivée de mon père. Louise, qui
prenait son goûter dans un silence monastique, me fit des signes pour me dire
de me tourner face au mur afin d’éviter d’aggraver mon cas. En toute franchise,
j’ignorais si mon cas pouvait encore être aggravé.
Lorsque je vis la porte du sellier s’ouvrir à
nouveau, je me tournai immédiatement vers le mur. J’entendis mon père foncer
sur moi. Il m’ordonna : « Monte dans ta chambre ! ». Je me
rhabillai – il ne dit rien – et obéis. Michael me suivait ; j’avais la trouille
qu’à tout moment il me claque les fesses parce que je n’avançais pas assez
vite.
Une fois arrivés dans ma chambre, mon père m’ordonna
de m’allonger sur mon lit. Pendant ce temps, il s’éclipsa. Pensant prendre une
fessée à plat ventre sur mon lit, je me préparai psychologiquement.
Lorsque mon père revint, il m’ordonna :
« Retourne-toi. Allonge-toi sur le dos, Marie. ». Je remarquai qu’il
avait deux de ses cravates en main ; je décidai de ne pas réfléchir à ça,
ma terreur étant déjà à son paroxysme.
Allongée sur le dos sur mon
lit, je vis Michael s’approcher de moi. Il me demanda de joindre mes poignets
et il les noua avec la cravate. Voyant mon regard terrorisé, il me rassura :
-
Ne t’inquiète pas, je ne vais pas te kidnapper ou
autre chose de grave. Tu es ma fille et je t’aime énormément. Je vais juste te
flanquer une bonne fessée pour être sûr que tu voles plus dans les magasins. Compris ?
J’hochai la tête. Vu la rouste
que j’allais apparemment prendre, j’aurais préféré que Michael me kidnappe.
Mon père attacha mes chevilles avec la deuxième
cravate. J’étais comme qui dirait pieds et poings liés. Je me sentais
vulnérable et prise au piège.
Michael déboutonna mon pantalon pour la deuxième fois
de la journée et le baissa jusqu’à mi-cuisses. Il fit pareil avec ma culotte.
Puis, sans que je m’y attende, il souleva mes jambes, de sorte que mes pieds
soient au-dessus de ma tête. Mes fesses étaient totalement exposées – mon intimité
aussi ! – et j’étais honteuse au possible. Déjà avec ma mère, j’aurais eu
honte ; mais avec mon père…
Tout en maintenant mes jambes en
l’air, Michael me dit :
-
Dis-moi l’heure qu’affiche ton radio-réveil.
-
17h42, dis-je, fébrile.
-
On part pour quinze minutes, Marie. Et puisque cette
minute-là est entamée, on va jusqu’à 17h58. C’est parti.
Les claques s’abattirent sur
mes fesses et la douleur de la précédente fessée se raviva instantanément. De
plus, les claques que me donnaient mon père étaient particulièrement
douloureuses. Moi qui croyais que rien n’était plus douloureux qu’une déculottée
debout, voilà que je découvrais une toute nouvelle position encore plus cuisante
et cent fois plus humiliante.
Je tentais de me débattre mais il était clair que mon
bodybuildé de père me maîtrisait à la perfection. Au rez-de-chaussée, Louise a dû
m’entendre hurler. Elle a même dû s’inquiéter que je hurle, prie et supplie
autant notre père.
Michael ne faisait aucune
pause, et tout en me claquant, il me réprimandait très fortement sur ma
conduite, à coups de :
-
Ta mère et moi sommes vraiment déçus de ton
comportement, Marie ! Qu’est-ce que tu cherches en bravant les interdits,
hein ?! A aller en prison ?! A t’attirer des ennuis avec la police ?!
Je te préviens, Marie : ne recommence jamais ça !
Je crois que je n’ai jamais autant
promis de ne pas recommencer. Cette fessée était atroce, sempiternelle. Je regardais
mon radio-réveil dans l’espoir que les minutes passent plus vite qu’à la normale
mais non. Ces minutes étaient cruellement longues. Je n’en pouvais plus.
Trois minutes avant la fin, Michael lâcha mes jambes
et me tourna sur le ventre. Puis, il recommença à me claquer les fesses avec une
intensité telle que c’en était insupportable. Je venais de passer douze minutes
à prendre des claques féroces sur mes fesses tendues, et voilà que celles-ci se
retrouvaient de nouveau rebondies, à la merci de l’horrible main de mon père.
Un père infatigable qui ne faiblissait pas. Mes fesses me brûlaient beaucoup
trop.
17h48. Ce fut terminé. Michael me demanda :
-
Tu recommenceras, Marie ?!
-
N…nan ! bégayai-je en pleurant.
-
J’espère bien ! Sinon, ce sera deux fois
pire ! Tu entends ?! Deux fois pire, Marie ! On ne te lâchera
pas ! Et pour que tu t’y prépares, tu n’es pas à l’abri que maman te donne
une fessée en rentrant ! Je te conseille donc de te tenir à carreaux pour
que tes fesses puissent avoir un peu de répit ! Maintenant, va prendre ta
douche et te mettre en pyjama. Tu es consignée pour la soirée. Je t’apporterai
ton dîner dans ta chambre tout à l’heure.
Alors que je me dirigeais vers
la salle de bains, Michael m’arrêta :
-
Au fait, demain soir, toi et moi nous irons au
magasin rapporter les boucles d’oreille. Tu expliqueras à la vendeuse que tu as
été punie et que tu ne recommenceras plus. Tu feras une heure de tâches
ménagères à la maison mercredi pour payer ces boucles. Et tu es privée de sortie
jusqu’à nouvel ordre. Tu ne sortiras de la maison que pour aller à l’école. C’est
compris ?
-
Oui… pa…p…a, sanglotai-je.
Au lieu de prendre une douche,
je pris un bon bain chaud qui me relaxa et me calma.
Je vis Michael en coup de vent lorsqu’il m’apporta
puis vint chercher mon plateau-repas.
Ce fut uniquement au moment du coucher, qu’il s’attarda
au bord de mon lit pour me souhaiter bonne nuit.
-
Tu n’es vraiment pas possible, Marie ! me
dit-il. Tom et Dana nous avaient prévenus mais quand même…
-
Désolée, papa.
-
Tu peux être désolée, oui ! Car on ne va
pas te lâcher ! Tu vas vraiment avoir du souci à te faire !
-
…
-
Aller, dors maintenant. Fais de beaux rêves. Je
t’aime, ma fille.
Je m’endormis très vite,
épuisée physiquement, psychiquement et émotionnellement.
A suivre…
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