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Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 46)

 


Lundi 4 novembre 2019.

 

                Ayant cours à 9h, je me réveillai à 8h après une bonne nuit de sommeil. Malgré la boule au ventre due à mon vol, j’avais parfaitement bien dormi. Pleine d’énergie, j’allai chercher Louise dans sa chambre puis nous descendîmes au rez-de-chaussée pour prendre le petit déjeuner.

                Notre père était à table en train de lire les news sur son téléphone. Nous l’embrassâmes tour à tour et je vis immédiatement qu’il n’était pas dans un bon jour : Michael avait l’air froid et tracassé.

-          Ça va, papa ? lui demanda Louise.

-          Oui, pourquoi ? répondit-il.

-          Je ne sais pas… Tu as l’air soucieux, expliqua ma sœur.

-          Tout va bien, ma princesse.

Mouais. Il pouvait dire ce qu’il voulait, il y avait forcément quelque chose qui n’allait pas. Ça se voyait.

 

                Alors que je m’asseyais pour boire mon bol de chocolat chaud, Michael me lança :

-          Médicaments !

Je soupirai et me levai en direction du placard pour attraper mon sachet matinal. Alors que j’étais en train de préparer ma mixture, Michael me gronda :

-          J’aimerais bien ne pas avoir à te le rappeler tous les jours !

-          Tu ne me le rappelles pas tous les jours ! rétorquai-je, agacée. Y’a des jours où j’y pense toute seule !

-          On ne peut pas dire qu’ils soient nombreux !

-          Ouais, c’est ça ! lançai-je en sentant la colère monter.

-          Pardon ?! me gronda mon père.

-          J’ai dit : « Ouais, c’est ça ! », répétai-je, fâchée.

-          Tu me parles autrement, Marie !

-          Mais c’est toi qui m’saoule, là ! explosai-je. J’sais pas quelle mouche t’a piquée mais t’es relou !

-          Je suis quoi ?! gronda Michael et se levant d’un coup. Répète, pour voir ?!

Mon père s’avança vers moi et je reculai. Plus il avançait, plus je reculais.

-          Répète ce que tu viens de dire ! m’ordonna-t-il encore une fois.

-          Mais c’est vrai, quoi ! dis-je en me ratatinant légèrement. J’sais pas pourquoi t’es de mauvaise humeur mais je n’y suis pour rien !

-          Qu’est-ce que tu en sais, hein ?! Tu es télépathe ?!

-          Qu’est-ce que j’aurais pu faire pour te mettre sur les nerfs ? répondis-je, anxieuse.

Michael se tut. Il jeta un coup d’œil vers le verre juste à côté de lui contenant mon médicament. Alors qu’il finissait de se dissoudre dans l’eau, mon père me dit :

-          Viens avaler ton remède.

-          Pas si tu restes là, lui répondis-je.

-          T’as peur de t’en prendre une ?! me lança-t-il.

-         

-          Tu as raison, tu le mérites ! Pour m’avoir parlé comme tu l’as fait, tu mérites amplement une fessée ! Et si tu ne viens pas avaler ton remède immédiatement, je te garantis que tu vas la prendre !

Apeurée, je m’avançai vers le verre – et donc vers mon père –, l’attrapai et bus tout d’un seul trait. Après avoir fait une grimace laissant deviner le goût du médicament, je sentis la main de l’informaticien s’abattre violemment sur mon derrière. Je lâchai un « aïe ! » puissant et incontrôlé. Michael m’obligea à le regarder dans les yeux, puis il me gronda :

-          C’est la dernière fois que tu me parles ainsi, c’est compris ?!

-         

-          Est-ce que c’est compris ?!

-          Oui, papa, répondis-je pour éviter une autre déconvenue.

Michael me lâcha et je me frottai vivement la fesse meurtrie.

 

                9h, Louise et moi entrons en cours de littérature comparée. Alors que nous nous installions, le prof tenait un paquet de copies entre ses mains. Mon cœur se mit à battre la chamade : si je n’ai pas au moins 16/20, je vais prendre une fessée en rentrant à la maison. Etant donné qu’elle sera, en plus, automatiquement donnée par mon père, cette perspective ne me réjouissait guère.

 

-          Marie Webber, 4/20 ! annonça le prof en laissant tomber ma copie sur ma table comme une cantinière abat la purée dans une assiette. Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment mademoiselle Webber, mais il va falloir très vite vous ressaisir !

Sur le coup, je n’eus même pas envie de jeter un œil à ma copie. Je me mis plutôt à calculer ; selon le barème instauré par mes parents, je vais avoir droit à soixante claques. Sachant qu’en plus je vais les prendre sur mes fesses nues parce que je n’ai même pas atteint 8/20…

Je me mis alors à réfléchir à une solution : comment allais-je pouvoir me sortir de là ?! Expliquer les choses à Michael serait impossible. Il ne voudrait rien entendre. Il allait peut-être falloir que je fasse une fugue… Mais si je faisais cela, je me ferais automatiquement attraper par la police : soit ils me ramèneraient chez Michael et Scarlett – qui me colleraient la fessée que j’aurais dû prendre au départ plus un bonus pour avoir fugué –, soit ils m’amèneraient dans une caserne militaire. Dans les deux cas, je serais perdante.

J’optai donc pour la « moins pire » des solutions : rentrer à la maison et tenter de dissuader mon père de m’en coller une. De toute évidence, il me serait plus facile d’escalader l’Everest et d’en atteindre le sommet ; mais qui ne tente rien...

                Je pus néanmoins partager ma peine avec Louise, qui avait écopé d’un 12/20. Sous le coup du même barème que moi, ma sœur s’attendait à prendre vingt claques sur le pantalon, ce qui pour elle représentait déjà une énorme punition.

 

                Alors que nous sortions de littérature comparée, Marion et Angélique me sautèrent dessus :

-          Marie ! Marie, faut qu’on te parle !

-          Qu’est-ce qui se passe ?

-          Notre mère est au courant pour le vol ! Elle a appelé tes parents ! Tes parents savent !

-          Quoi ?! m’étonnai-je. Mais c’est impossible ! S’ils étaient au courant, je peux vous jurer que je ne serais pas en état de vous parler actuellement.

-          Je te promets qu’ils sont au courant, insista Marion. J’ai entendu moi-même ma mère tout balancer à la tienne !

-          Mais… pourquoi ne m’ont-ils pas punie ? demandai-je à Louise qui se tenait juste à côté de moi.

-          Je n’en sais rien, me dit-elle. Mais cela explique la mauvaise humeur de papa ce matin ! On aurait dit qu’il t’avait dans le collimateur…

Je me décomposai. Pourquoi mes parents ne m’étaient-ils pas tombés dessus, s’ils savaient ?

 

                Je fus présente physiquement au cours de culture littéraire mais mon cerveau, lui, était ailleurs. Louise voyait bien que j’étais préoccupée et se sentait démunie.

A la sortie du cours, alors que nous nous dirigions vers la cafétéria, Louise me dit :

-          Appelle maman.

-          T’es dingue ou quoi ?! lui demandai-je.

-          Réfléchis ! Elle est en Norvège. Donc même si elle sait, elle ne peut rien te faire à distance. En plus, elle pourra te donner des explications sur le fait que tu n’aies pas encore été punie. Et puis, tu t’es toujours confiée à elle jusqu’à présent, j’vois pas pourquoi tu arrêterais aujourd’hui…

-          Ben… Parce qu’elle risque de se transformer en dragon…

-          Oui mais elle est à des centaines de kilomètres !

Louise n’avait pas tort. M’emplissant de courage, je pris mon téléphone et composai le numéro de Scarlett. Pendant que les tonalités retentissaient, je sortis de la cafétéria et trouvai un coin où je puisse m’isoler.

-          Allô ?

-          Salut maman, c’est Marie. Je ne te dérange pas ?

-          Non, j’allais prendre mon déjeuner avec quelques collègues. Il y a un problème, ma chérie ?

-          Non, je voulais juste…te parler.

-          Tout va bien ?

-          Ben… Je sais que… papa et toi, vous savez. Marion et Angélique m’ont dit que leur mère vous avait appelés.

-          Effectivement, nous savons.

Douche froide. J’aurais préféré qu’elle ne sache pas de quoi je parle.

-          Mais… Papa ne m’a rien dit ce matin…

-          Parce que nous voulons te laisser une chance.

-          Me laisser une chance de quoi ?

-          D’avouer ce que tu as fait.

-          Quel intérêt puisque vous le savez déjà ?

-          L’intérêt, c’est de savoir si nous pouvons avoir confiance en toi. C’est de savoir si tu oses nous dire les choses, même lorsque tu es fautive.

-          Donc… Vous attendez que j’avoue ?

-          Ton père et moi attendions mon retour. Si tu n’avais pas avoué d’ici là, tu aurais pris une très, très, très bonne fessée.

-          Mais euh… Puisque je sais que vous savez… On fait quoi maintenant ?

-          Les termes du contrat restent inchangés, me dit ma mère. Ton père n’est pas au courant. Il ne sait pas que tu sais qu’on sait. Donc, tu as jusqu’à mon retour pour lui avouer ta bêtise.

-          Mais, si j’avoue, je vais quand même prendre une fessée…

-          Elle sera moindre que si tu n’avoues pas, me dit Scarlett. C’est à toi de voir.

-          Mais maman, j’ai déjà eu une mauvaise note ce matin…

-          Oui, j’ai vu la notification il y a quelques minutes.

-          Papa va déjà me tuer pour cette note-là… Si j’avoue en plus que j’ai volé…

-          Ah mais ce n’est pas mon problème, ça, ma chérie ! C’est le tien ! Tu as décidé de voler des boucles d’oreille dans un magasin alors que tu sais très bien que c’est interdit. Tu sais très bien que c’est une bêtise. Tu l’as fait quand même, tant pis pour toi ! Quant à ta note, ce n’est pas mon problème non plus ; c’est toi qui n’as pas assez travaillé ! Je ne peux rien pour toi.

-          Mais…

-          Marie, les choses sont simples : si tu restes sage et que tu travailles à l’école, tout va pour le mieux. Sinon, tu es punie. Ça fonctionnait déjà comme ça chez Tom et Dana, je ne comprends même pas pourquoi cela t’étonne !

Peut-être parce que Tom et Dana ne risquaient pas de me désintégrer le derrière avec des claques venues de l’espace…

-          Mais maman, s’il te plaît…

-          Pourquoi as-tu volé, Marie ? Explique-moi pourquoi tu as fait ça !

-          Parce qu’avec les filles, on les voulait trop ces boucles d’oreilles… Et papa et toi n’avez pas voulu me donner plus d’argent alors…

-          Ouh là, là ! Ne remets pas la faute sur ton père et moi ! Tu aurais très bien pu attendre d’avoir à nouveau de l’argent de poche pour aller te les acheter ! Je me trompe ?!

-         

-          Je me trompe, Marie Webber ?!

-          Non, maman.

-          Donc tu les as volées parce que tu n’arrivais pas à accepter la frustration de ne pas les acheter, c’est bien ça ?

-         

-          Donc, quelque soit la fessée que tu prendras, elle sera justifiée. Pareil pour ta note. Parce que je veux bien croire qu’un accident puisse arriver, mais un 4/20, Marie ! Tu n’as clairement pas travaillé. Je ne veux donc pas t’entendre te plaindre des punitions que tu vas recevoir de la part de ton père car elles sont amplement méritées !

-         

-          Tu avais autre chose à me dire ?

-          Non, maman.

-          Bien, alors bisous, je t’aime.

-          Moi aussi, répondis-je avant de raccrocher.

Je retournai dans la cafétéria, auprès de Louise et de mes amies.

-          Alors ? demanda ma sœur.

-          Alors, tu n’as vraiment pas eu l’idée du siècle ! répondis-je.

-          Ça s’est mal passé ? questionna Louise en appréhendant ma réponse.

-          Eh bien… Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même et tant pis pour moi si je vais prendre deux fessées carabinées. En gros, c’est ce qu’elle m’a dit. Et si j’avoue ma bêtise à papa avant qu’elle rentre, j’allégerai la punition.

-          Eh bien… Avoue dès ce soir ! me dit Louise.

-          C’est encore une de tes idées de génie ?! lui lançai-je ironiquement.

-          Ben papa va te tomber dessus direct à cause de la note, non ? Du coup, annonce-lui tout de suite que tu as volé. Avec un peu de chance, il te flanquera une fessée pour les deux, et non deux séparées.

-          C’est hyper bancal comme plan, t’en es consciente ?

-          Ouais, répondit-elle. Mais c’est le seul que tu aies.

Effectivement.

 

                Je passai l’après-midi comme je pus, en prenant sur moi pour ne pas trop penser à mon retour à la maison ce soir.

 

                Lorsque j’ouvris la porte de la maison, Louise cria :

-          Papa ! On est rentrées !

-          Mais ta gueule !! lui lançai-je. T’es bête ou tu le fais exprès ?!

Ce n’était pas elle qui allait se faire démonter ! Je compris aussi que Louise comptait sur moi pour attirer toute l’attention afin que papa oublie de lui flanquer la vingtaine de claques qu’il lui doit pour son 12/20… Ma peine lui servait ! Sympa, la sœur !

Alors que nous enlevions nos chaussures et enfilions nos chaussons, nous entendîmes du bruit au premier étage. Louise et moi allâmes dans la cuisine nous laver les mains. Nous comptions nous installer pour le goûter quand Michael arriva.

-          Toi ! me lança-t-il en me montrant du doigt. Baisse ton pantalon et ta culotte ! Tout de suite !

Puis, mon père attrapa immédiatement Louise et lui colla les vingt claques promises par le barème. Louise fondit en larmes et se frotta immédiatement les fesses.

-          T’as intérêt à me ramener de meilleures notes, Louise ! cria Michael. C’est inadmissible ce 12/20 ! Ce n’est absolument pas digne de tes capacités !

Puis, mon père se tourna vers moi et réitéra :

-          Baisse ton pantalon et ta culotte, j’ai dit !

Puisque je ne pouvais pas m’y résoudre, Michael fonça sur moi dans l’intention de le faire lui-même. C’est alors que j’avouai :

-          J’ai volé ! Les boucles d’oreille, je les ai volées...

Il y eut un silence durant lequel Michael accusa mon aveu. Puis, il dit très fermement :

-          Je vais te tuer. Je vais te trucider, Marie ! Je peux te jurer que tu ne le referas plus ! On va d’abord s’occuper de ta note catastrophique, et ensuite on parlera de ton vol ! Tu vas voir tes fesses !!

Je lançai un regard assassin à Louise : la prochaine fois, ses plans à deux balles, elle se les gardera !

 

                Cinq secondes plus tard, j’avais mon pantalon et ma culotte aux chevilles et j’étais coincée sous le bras de mon père. Ces soixante claques, j’allais clairement les sentir passer !

-          Tu comptes ! me gronda-t-il avant d’asséner la première.

-          Aïe ! Aaaaïe !! Nan, papa, j’t’en supplie ! Ça fait trop mal !

Cette première claque m’aurait déséquilibrée si je n’étais pas fermement maintenue par le Monsieur Muscles qui me sert de père – et de bourreau. Je ne voulais pas prendre les cinquante-neuf autres claques restantes.

-          Je t’ai demandé de compter !

-          Pitié, papa ! Pitié ! Je vais mieux travailler, promis, promis !!

-          Marie, si tu ne comptes pas, tu vas prendre le double !

Alors je comptai.

 

-          Soixante, pleurai-je avant que mon père me lâche.

-          Des notes comme ça, je ne veux plus en voir ! Est-ce que c’est clair, Marie ?!

J’hochai la tête en me frottant le derrière.

-          Va au coin. Tout de suite. J’ai besoin de réfléchir à la façon dont je vais punir ton vol.

Si j’avais pu, je me serais pissée dessus. La phrase de Michael venait de me terrifier. Il avait besoin « de réfléchir » ?! Mon Dieu, qu’allait-il me faire ?! J’étais déjà au coin, humiliée, les fesses cramoisies par les soixante énormes claques que je venais de recevoir… Je ne savais pas si j’étais capable d’en encaisser plus.

                Michael s’éclipsa dans le sellier et j’entendis qu’il appelait sa femme : il voulait sûrement se mettre d’accord avec elle. J’en profitai pour me retourner et guetter l’arrivée de mon père. Louise, qui prenait son goûter dans un silence monastique, me fit des signes pour me dire de me tourner face au mur afin d’éviter d’aggraver mon cas. En toute franchise, j’ignorais si mon cas pouvait encore être aggravé.

 

                Lorsque je vis la porte du sellier s’ouvrir à nouveau, je me tournai immédiatement vers le mur. J’entendis mon père foncer sur moi. Il m’ordonna : « Monte dans ta chambre ! ». Je me rhabillai – il ne dit rien – et obéis. Michael me suivait ; j’avais la trouille qu’à tout moment il me claque les fesses parce que je n’avançais pas assez vite.

 

                Une fois arrivés dans ma chambre, mon père m’ordonna de m’allonger sur mon lit. Pendant ce temps, il s’éclipsa. Pensant prendre une fessée à plat ventre sur mon lit, je me préparai psychologiquement.

Lorsque mon père revint, il m’ordonna : « Retourne-toi. Allonge-toi sur le dos, Marie. ». Je remarquai qu’il avait deux de ses cravates en main ; je décidai de ne pas réfléchir à ça, ma terreur étant déjà à son paroxysme.

Allongée sur le dos sur mon lit, je vis Michael s’approcher de moi. Il me demanda de joindre mes poignets et il les noua avec la cravate. Voyant mon regard terrorisé, il me rassura :

-          Ne t’inquiète pas, je ne vais pas te kidnapper ou autre chose de grave. Tu es ma fille et je t’aime énormément. Je vais juste te flanquer une bonne fessée pour être sûr que tu voles plus dans les magasins. Compris ?

J’hochai la tête. Vu la rouste que j’allais apparemment prendre, j’aurais préféré que Michael me kidnappe.

                Mon père attacha mes chevilles avec la deuxième cravate. J’étais comme qui dirait pieds et poings liés. Je me sentais vulnérable et prise au piège.

                Michael déboutonna mon pantalon pour la deuxième fois de la journée et le baissa jusqu’à mi-cuisses. Il fit pareil avec ma culotte. Puis, sans que je m’y attende, il souleva mes jambes, de sorte que mes pieds soient au-dessus de ma tête. Mes fesses étaient totalement exposées – mon intimité aussi ! – et j’étais honteuse au possible. Déjà avec ma mère, j’aurais eu honte ; mais avec mon père…

Tout en maintenant mes jambes en l’air, Michael me dit :

-          Dis-moi l’heure qu’affiche ton radio-réveil.

-          17h42, dis-je, fébrile.

-          On part pour quinze minutes, Marie. Et puisque cette minute-là est entamée, on va jusqu’à 17h58. C’est parti.

Les claques s’abattirent sur mes fesses et la douleur de la précédente fessée se raviva instantanément. De plus, les claques que me donnaient mon père étaient particulièrement douloureuses. Moi qui croyais que rien n’était plus douloureux qu’une déculottée debout, voilà que je découvrais une toute nouvelle position encore plus cuisante et cent fois plus humiliante.

                Je tentais de me débattre mais il était clair que mon bodybuildé de père me maîtrisait à la perfection. Au rez-de-chaussée, Louise a dû m’entendre hurler. Elle a même dû s’inquiéter que je hurle, prie et supplie autant notre père.

Michael ne faisait aucune pause, et tout en me claquant, il me réprimandait très fortement sur ma conduite, à coups de :

-          Ta mère et moi sommes vraiment déçus de ton comportement, Marie ! Qu’est-ce que tu cherches en bravant les interdits, hein ?! A aller en prison ?! A t’attirer des ennuis avec la police ?! Je te préviens, Marie : ne recommence jamais ça !

Je crois que je n’ai jamais autant promis de ne pas recommencer. Cette fessée était atroce, sempiternelle. Je regardais mon radio-réveil dans l’espoir que les minutes passent plus vite qu’à la normale mais non. Ces minutes étaient cruellement longues. Je n’en pouvais plus.

 

                Trois minutes avant la fin, Michael lâcha mes jambes et me tourna sur le ventre. Puis, il recommença à me claquer les fesses avec une intensité telle que c’en était insupportable. Je venais de passer douze minutes à prendre des claques féroces sur mes fesses tendues, et voilà que celles-ci se retrouvaient de nouveau rebondies, à la merci de l’horrible main de mon père. Un père infatigable qui ne faiblissait pas. Mes fesses me brûlaient beaucoup trop.

 

                17h48. Ce fut terminé. Michael me demanda :

-          Tu recommenceras, Marie ?!

-          N…nan ! bégayai-je en pleurant.

-          J’espère bien ! Sinon, ce sera deux fois pire ! Tu entends ?! Deux fois pire, Marie ! On ne te lâchera pas ! Et pour que tu t’y prépares, tu n’es pas à l’abri que maman te donne une fessée en rentrant ! Je te conseille donc de te tenir à carreaux pour que tes fesses puissent avoir un peu de répit ! Maintenant, va prendre ta douche et te mettre en pyjama. Tu es consignée pour la soirée. Je t’apporterai ton dîner dans ta chambre tout à l’heure.

Alors que je me dirigeais vers la salle de bains, Michael m’arrêta :

-          Au fait, demain soir, toi et moi nous irons au magasin rapporter les boucles d’oreille. Tu expliqueras à la vendeuse que tu as été punie et que tu ne recommenceras plus. Tu feras une heure de tâches ménagères à la maison mercredi pour payer ces boucles. Et tu es privée de sortie jusqu’à nouvel ordre. Tu ne sortiras de la maison que pour aller à l’école. C’est compris ?

-          Oui… pa…p…a, sanglotai-je.

Au lieu de prendre une douche, je pris un bon bain chaud qui me relaxa et me calma.

 

                Je vis Michael en coup de vent lorsqu’il m’apporta puis vint chercher mon plateau-repas.

 

                Ce fut uniquement au moment du coucher, qu’il s’attarda au bord de mon lit pour me souhaiter bonne nuit.

-          Tu n’es vraiment pas possible, Marie ! me dit-il. Tom et Dana nous avaient prévenus mais quand même…

-          Désolée, papa.

-          Tu peux être désolée, oui ! Car on ne va pas te lâcher ! Tu vas vraiment avoir du souci à te faire !

-         

-          Aller, dors maintenant. Fais de beaux rêves. Je t’aime, ma fille.

Je m’endormis très vite, épuisée physiquement, psychiquement et émotionnellement.

 

A suivre…


La suite !

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                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

Le tutorat de Little Princess (séance 3)

Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 1)

Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -