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Journal d'une étudiante accueillie. - Chapitre 51

 




Lundi 11 novembre 2019.

 

 

            Ma grasse matinée fut bien méritée après les péripéties de ces derniers jours. Je n’ai vraiment pas une famille normale. Avec des parents normaux, on prend une bonne trempe de temps en temps en cas d’énorme bêtise ; mais chez moi, Michael et Scarlett me font la misère au moindre faux pas. Je les aime du fond du cœur mais je les trouve définitivement beaucoup trop sévères.

Néanmoins, la crème avait fait son effet : ce matin, j’arrivais de nouveau à m’asseoir sans trop de douleurs.

 

            Lorsque je descendis dans la pièce à vivre, il était presqu’onze heures. La fratrie Dubois était déjà partie. Tant mieux ! Bon débarras ! Il n’y avait personne dans la maison. Je me mis à errer à la recherche de quelqu’un : Louise dormait encore et nos parents n’étaient pas là. C’était très étrange car ils nous avaient eux-mêmes dit pas plus tard qu’hier soir qu’ils ne nous laisseraient plus jamais seules. C’est d’ailleurs que je lançai à ma mère lorsqu’elle décrocha son téléphone :

-          Effectivement, Marie chérie, c’est ce que nous avons dit ! Mais puisque vous dormiez, aucun risque que vous fassiez des bêtises ! De toute façon, nous serons là dans quelques minutes, nous avons terminé notre tour.

Quelques minutes plus tard, Michael et Scarlett rentrèrent, transpirants de sueur. Ils étaient tous les deux en tenue de sport et rentraient d’un footing de six kilomètres. Six kilomètres de footing, un matin de jour férié. Ils sont complètement timbrés.

-          Tu as pris ton petit déjeuner ? me demanda Scarlett.

-          Je… euh…eh bien euh…

Ma mère jeta un œil au plateau posé sur le comptoir, contenant mon petit déjeuner. Il était intact, tout comme celui de ma sœur.

-          Tu te fiches de moi, Marie ?! me gronda ma mère.

-          Non maman ! répondis-je apeurée. Pourquoi ?

-          Tu nous as appelés il y a sept minutes, tu aurais dû commencer à prendre ton petit déjeuner ! me réprimanda l’esthéticienne en haussant fortement le ton. Je suppose même que tu es levée depuis un petit quart d’heure, tu devrais être sur la fin de ton repas ! Je ne suis vraiment pas contente !

-          Et tes médicaments, ils sont pris ?! enchaîna Michael sur le même ton que sa femme.

-          Je…j’ai pas eu le temps… inventai-je pour tenter de me sauver.

-          En un quart d’heure ?! me gronda fortement Michael. Tu n’as pas eu le temps d’avaler deux sachets de médocs en un quart d’heure ?! Tu te fiches de qui, là, Marie ?! Viens ici !!

-          Nan, papa ! priai-je, n’en pouvant plus de recevoir des claques aux fesses. Pardon ! J’suis désolée ! Je n’y ai pas pensé !

-          C’est justement ce que nous te reprochons ! me sermonna Scarlett pendant que son mari me fonçait dessus.

-          Pas la fessée ! suppliai-je de tout cœur. Je suis désolée ! Je ne recommencerai pas, promis ! J’ai été déstabilisée ! Il n’y avait personne dans la maison et j’ai cru que…

-          Tu dois apprendre à te gérer, Marie ! Tu es une grande fille ! Nous ne pourrons pas toujours être derrière toi ! Je suis désolé mais cette excuse n’est pas recevable !

A la fin de sa réplique, mon père me colla trois claques sur le derrière. Mon pyjama et ma culotte ne les avaient clairement pas assez amorties. Je me retins de fondre en larmes tandis que Scarlett diluait mon médicament dans du jus de fruits et me le donnait à boire.

-          C’est important les médicaments, Marie ! m’houspillait-elle pendant que je buvais. Je croyais qu’on te l’avait assez répété ! Tu as déjà pris assez de fessées comme ça à cause d’eux, que ce soit avec Tom et Dana ou avec nous ! Il va vraiment falloir que tu prennes le pli ! On ne sera pas toujours derrière toi !

-          Oui ben tant mieux… maugréai-je, ayant fini de boire la mixture.

-          Pardon ?! s’emporta ma mère qui m’avait entendue. Répète ce que tu viens de dire ?!

-          Mais c’est bon, là ! répondis-je, entièrement contrôlée par l’agacement. Vous n’avez pas autre chose à foutre que de me tomber dessus tout le temps ?!

Scarlett, qui était déjà bien montée en pression, devint écarlate, prête à exploser. Michael, lui, me lança un regard digne d’un tueur en série. Un seul mot me vint alors en tête : « Cours ! ». Je lâchai précipitamment mon verre – qui s’explosa par terre ! – et courus jusqu’aux escaliers. J’allais atteindre la dernière marche lorsque je sentis qu’on m’attrapait la cheville. Je me débattis mais ma cheville ne fut pas libérée pour autant : je me retrouvai à quatre pattes dans les escaliers, mon père tenant fermement ma cheville pour éviter que je m’enfuie et ma mère montant les marches une par une dans l’intention de me dégommer.

Ce fut seulement une fois que Scarlett m’eut attrapée par l’oreille que mon père lâcha ma cheville. Ma mère me traîna par l’oreille jusque dans ma chambre et mon père nous suivit, fermant la porte de ma pièce personnelle derrière lui.

Scarlett me jeta à plat ventre sur mon lit, en disant : « Non, Marie, nous n’avons rien d’autre à foutre que de te tomber dessus tout le temps ! Crois-moi ma fille, nous ne te lâcherons jamais, et tu perdras à chaque fois – surtout si tu nous manques de respect ! ».

Alors que mon torse était sur mon lit, ma mère grimpa sur ce dernier et me bloqua les mains dans le dos. Je sentis la main de mon père glisser sous l’élastique de ma culotte, puis descendre d’un coup sec mon pyjama et ma culotte.

A ce moment précis, sentant que j’étais dans un pétrin monstre, je me confondis en excuses, répétant que j’étais désolée et que je ne leur parlerai plus jamais de la sorte. Cela n’empêcha aucunement mes fesses de recevoir une trentaine de claques dont je me serais clairement bien passée, surtout vu l’état de mon derrière ces derniers jours.

-          Mais j’vous ai dit que j’étais désolée !! pleurai-je une fois que mes parents me lâchèrent.

-          Tu sais très bien qu’avec la façon dont tu nous as parlé, tu ne t’en serais pas sortie grâce à des excuses, Marie ! me reprit mon père. Tu n’as plus intérêt à être insolente, c’est compris ?!

-          Oui papa, grommelai-je en tentant de calmer mes pleurs.

-          Tu vas voir tes fesses si tu recommences ! continua Michael. Maintenant tu descends nettoyer tes bêtises avant qu’un des chats se blesse avec les morceaux de verre !

 

En ramassant mes dégâts, j’avais très mal aux fesses et j’étais on ne peut plus grognon. Je dirais même que j’étais en colère contre mes parents. J’avais envie de leur hurler dessus et me contenir était on ne peut plus difficile.

Entre temps, Louise s’était réveillée. Scarlett lui avait demandé de s’activer depuis les fourneaux, car Daryl venait déjeuner à la maison et arriverait pour midi. Puisque j’étais en colère, je n’avais clairement pas envie de rencontrer ce nouveau venu dans ma vie. Je l’insultais déjà de tous les noms, tout comme j’appelais mes parents « la bouffonne et le bouffon » dans ma tête pour tenter de me défouler et de calmer mes nerfs. Même Berlioz, qui me sollicita pour jouer, fit chou blanc. Je n’avais qu’une envie : faire une fugue et retrouver Mathieu à sa caserne.

 

 

            Michael et Scarlett nous demandèrent à Louise et moi d’aller ouvrir la porte à Daryl. Nous tombâmes sur un jeune homme carré qui était clairement très sportif : nos parents avaient sûrement dû le rencontrer au club de sport. Daryl avait la même couleur de peau que moi, ce qui me laissa supposer qu’il était métis. Il avait de courtes dreadlocks et des yeux d’un vert clair hypnotisant. Il était plutôt séduisant ! J’aurais même pu tomber sous son charme si je n’étais pas déjà en couple, et si ce beau gosse n’était pas le nouvel homme de mains de mes parents.

-          Salut les filles, je peux entrer ?

Nous nous décalâmes poliment pour laisser entrer notre invité.

-          Bonjour Daryl ! dirent mes parents avant de lui claquer la bise chacun leur tour. Comment vas-tu ?

-          Vous voulez que j’enlève mes chaussures ? demanda notre nouveau baby-sitter avant de faire un pas de plus dans la maison.

-          Oui s’il te plaît ! dit Scarlett. Puisque le marbre est un peu froid, nous pouvons te prêter des chaussons si tu veux…

Daryl avait vraiment l’air sympatoche ; mais j’étais persuadé que ce n’était qu’un air.

 

-          Tu dois être Louise, dit Daryl à ma sœur après que nous nous soyons installés dans le salon pour l’apéro.

-          Oui, répondit ma sœur avec un discret sourire.

-          Et tu es Marie, poursuivit-il en ma direction.

-          Perspicace, dis donc ! ironisai-je.

Scarlett me fit les gros yeux puis crut bon d’expliquer à Daryl :

-          Marie a pris une fessée ce matin après une insolence donc elle est de mauvaise humeur !

-          Mais cela va vite changer si elle ne veut pas en recevoir une autre ! continua Michael.

-          Quoi ?! pestai-je. Même la mauvaise humeur est répréhensible, ici ?! J’ai le droit de respirer quand même, ou pas ?!

-          Marie… !! gronda mon père. Je te conseille de changer de ton immédiatement !! Tu as le droit d’être de mauvaise humeur, ce n’est pas ça le problème ! Le problème, c’est le comportement qui va avec, ainsi que le ton sur lequel tu t’adresses à nous ! Tu sais très bien que nous ne tolérons pas l’insolence !

-          Mais ce n’est pas de l’insolence ! protestai-je.

-          Tu réponds, en plus ?! reprit ma mère.

-          Mais non ! insistai-je.

-          Tu te tais !! cria l’informaticien. Ça suffit, maintenant !! Tu sais très bien que je ne plaisante pas, Marie !! Continue comme ça et je t’allonge trente minutes sur mes genoux !! C’est assez clair, comme ça ?!

-         

-          Je n’ai pas entendu !!

-          Oui papa.

-          Il est hors de question que tu nous parles sur ce ton ! Nous sommes tes parents, pas tes amis ! Tâche de ne pas l’oublier ! S’il faut que tu passes ton temps à recevoir la fessée pour t’en souvenir, ce n’est pas un problème ! De plus, nous sommes trois pour nous relayer, maintenant ! Tu seras forcément perdante !

-          Oui enfin… Daryl ne sera pas toujours là ! dis-je.

-          Eh bien, justement... dit Scarlett en prenant des pincettes. Nous voulions vous en parler…

-          Qu’est-ce qu’il y a encore ? demandai-je, agacée.

-          Daryl vient tout juste d’emménager dans la région, expliqua Michael. Il n’a pas de logement pour le moment. Nous lui avons donc proposé de l’héberger.

-          Sans nous demander notre avis ?! m’emportai-je. Vous êtes sérieux, là ?! Vous en avez quelque chose à faire de nous ou pas ?!

Plus qu’agacé, mon père se leva immédiatement, m’attrapa par le bras et me sortit de table. Il me pencha sous son bras, releva ma robe et baissa mon collant et ma culotte. Puis, il m’asséna dix claques tellement énormes que je fus déséquilibrée à chacune d’elles. Je ne me souvenais pas que mon père m’ait déjà frappée aussi fort.

-          Tu montes tout de suite dans ta chambre ! m’ordonna-t-il en me lâchant. Tu vas réfléchir à la façon dont tu t’adresses à nous !! Je ne sais pas quelle mouche t’a piquée aujourd’hui, Marie, mais tu vas vite reprendre ton état normal ! J’te l’dis, moi ! File dans ta chambre ! Je crois qu’on t’a assez vue ! Et dépêche-toi d’obéir avant que je t’y envoie avec une autre déculottée !

Je me rhabillai et courus dans ma chambre en pleurant. J’ignorais si c’était ma mauvaise humeur qui faisait des siennes ou si mes parents s’étaient transformés en dragons, mais pour la première fois depuis mon arrivée chez eux, je les détestais.

Je m’allongeai sur mon lit après avoir claqué la porte derrière moi et, de rage, j’hurlai de toutes mes forces dans mon oreiller. Puis, je pleurai bruyamment dans ce même oreiller pour pouvoir expulser toute la colère et la tristesse accumulées depuis ce matin.

 

 

            On frappa à ma porte alors que j’étais allongée sur mon lit, à regarder le plafond de ma chambre en réfléchissant au sens de ma vie.

Sans que je réponde, la porte s’entrouvrit.

-          Je peux entrer ? demanda mon père.

-          Tu es chez toi, je ne peux pas te dire non, répondis-je.

-          Toi aussi tu es chez toi, Marie ! me répondit Michael en entrant et fermant la porte derrière lui.

-          Oui enfin, ce n’est pas moi qui paye les factures, dis-je.

Mon père vint s’asseoir sur mon lit. Je me décalai pour lui laisser de la place. Après quelques secondes de silence, il me demanda :

-          Princesse, qu’est-ce que tu as ? Qu’est-ce qui t’arrive, aujourd’hui ? Tu ne nous as jamais parlé ainsi depuis ton arrivée ! Jamais tu n’as osé être aussi insolente et désagréable !

-          Si je l’ai déjà été, dis-je.

-          Pas autant, ma puce. Je ne comprends pas.

-          C’est juste que… ce matin, j’ai vraiment oublié pour les médicaments ! Je vous ai dit que j’étais désolée mais vous m’avez punie quand même ! Alors je pars du principe que quoique je dise, quoique je fasse, vous me punirez dans tous les cas. C’est totalement injuste et je ne supporte pas l’injustice ! Du coup, ça m’a mis dans une colère intense envers vous. Vous aussi, vous avez brisé la confiance que je vous portais ! Je croyais que vous étiez honnêtes et justes ! Or, vous n’êtes pas justes puisque vous me punissez sans raison, et vous n’êtes pas honnêtes puisque vous ne nous avez même pas demandées notre avis pour héberger Daryl ! Je vous déteste !

Je vis qu’avec mes derniers mots, je venais de planter un poignard en plein dans le cœur de mon père. Il accusa le coup et répondit :

-          On m’avait dit que ce ne serait pas facile d’être parent d’ados mais je ne savais pas que ce serait à ce point-là.

J’eus envie de rétorquer que je n’étais plus une ado mais je me ravisai. Aux yeux de la loi, j’étais redevenue une adolescente ; et je le resterai encore pendant un peu plus de six ans. Michael reprit :

-          Pour ce qui est de tes médicaments, tu sais très bien que ta mère et moi sommes intransigeants là-dessus. Lorsque tu ne les prends pas, tu te fais du mal à toi-même. Tu te bousilles la santé. Nous ne pouvons pas te laisser faire ça.

-          Ben voilà, dis-je. Quand je ne les prends pas, je me punis toute seule ! Inutile d’en rajouter !

-          Si, car cette première punition ne te dissuade clairement pas ! Donc que tu trouves cela injuste ou non, nous resterons inflexibles sur ce point, Marie ! Tes médicaments doivent être pris. Autrement, tu es punie. Tu peux faire la tête et bouder autant que tu veux, ça ne changera pas !

Je ne relevai pas et laissai mon père continuer.

-          Pour ce qui est d’héberger Daryl, il est vrai que nous avons commis une erreur ta mère et moi. Nous aurions dû vous en parler avant pour vous prévenir.

-          Juste pour nous prévenir ?! m’offusquai-je.

-          Oui, répondit Michael. Que vous soyez d’accords ou non n’aurait rien changé : nous n’allons pas laisser Daryl à la rue. Il est notre nouvel employé et nous nous devons de lui trouver un toit. Nous aurions fait pareil pour Mireille – la femme de ménage -, Boris – le jardinier – ou n’importe quelle autre personne que nous employons.

-          Il va rester combien de temps ?! demandai-je en bougonnant.

-          Quelques semaines, je suppose, répondit mon père. Comme ça, il apprendra à mieux vous connaître, et vous apprendrez à mieux le connaître. Pourquoi est-ce que cela te chagrine autant ?

-          Parce que vous m’avez toujours promis qu’on resterait juste tous les quatre !

-          Daryl n’est pas un enfant que nous adoptons, Marie ! m’expliqua Michael. Il est votre baby-sitter, rien de plus ! Qu’il soit là ou non ne changera rien à notre vie de famille, et lorsqu’il aura trouvé un logement, nous serons de nouveau quatre.

-          Mouais…

-          Tu as autre chose à nous reprocher tant qu’on y est ? demanda l’informaticien.

-          J’aimerais bien que vous arrêtiez de me coller des trempes. Vous ne faîtes que ça depuis mon arrivée, j’en ai ras-le-bol ! En plus, mes fesses sont hors service.

-          Marie, tu te souviens des coups que tu nous as faits ou pas ?! s’étonna papa. Entre les bagarres, les sorties en douce, le vol à l’étalage, l’insolence, les médicaments non pris, les mauvaises notes, ta pseudo-anorexie, etc… Si tu en as ras-le-bol comme tu dis, assagis-toi ! Ta sœur n’en a pris que deux ou trois, elle !

-          Oui enfin, Louise n’a pas de traitement médicamenteux à gérer ! protestai-je. Et elle n’est pas en surpoids ! Et…

-          …et elle est plus obéissante que toi, Marie ! Il faut dire ce qui est !

-          De toute façon, je sais que vous l’aimez plus que moi ! dis-je, le cœur lourd.

-          C’est totalement faux et tu le sais très bien.

-          Tout parent honnête a un enfant préféré ! ajoutai-je.

-          Je te le jure sur tout ce que je possède de plus cher au monde : ta mère et moi vous aimons avec la même intensité Louise et toi.

Je ne répondis pas. Après quelques minutes de silence, Michael me demanda :

-          Tu souhaites venir prendre le dessert avec nous ou tu préfères rester ici à bouder ?

-          Je vais prendre le dessert avec vous, cédai-je après réflexion.

-          Très bien, dit mon père. Mais je te préviens : à la moindre insolence, tu reviens ici avec une bonne fessée ! Je me fiche totalement de l’état de tes fesses ; c’est ton problème, pas le mien ! C’est compris, Marie ?

-          Oui papa.

-          Alors fais-moi un câlin, et ensuite nous descendrons.

Je l’enlaçai. Bon, je les détestais toujours, mais un peu moins.

 

 

            L’après-midi, Daryl resta à la maison pour poursuivre sa recherche de logements. Mes parents en profitèrent pour nous emmener nous promener, Louise et moi, autour du grand plan d’eau se trouvant non loin de la maison. Puis, nous allâmes au cinéma et commandâmes ensuite des pizzas que nous mangeâmes en rentrant pour le dîner.

 

            Daryl avait l’air de très bien s’entendre avec mes parents. Ce n’était clairement pas bon signe. Pour l’instant, il était tout gentil avec nous mais je redoutais le moment du premier conflit avec lui. Daryl avait la même carrure d'athlète que mon père et ressemblait à une armoire à glace. Quand l'une de ses mains atterrira sur mes fesses, j'espère de tout cœur porter un jean bien épais et bien en place !

 

            Au coucher, avant que je m’endorme, Louise vint à nouveau m’appliquer cette pommade qui m’avait bien soulagée la nuit dernière. Il allait falloir que mon derrière guérisse vite car je sentais bien qu’il allait encore en prendre pour son grade cette semaine.

 

A suivre…


La suite !

Commentaires

  1. Plutôt une mauvaise journée pour marie

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  2. Marie n'avait pas assez mal aux fesses après ses précédentes fessées pour avoir mis un collant...

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 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -