Lundi 11 novembre 2019.
Ma grasse matinée fut bien méritée
après les péripéties de ces derniers jours. Je n’ai vraiment pas une famille
normale. Avec des parents normaux, on prend une bonne trempe de temps en temps
en cas d’énorme bêtise ; mais chez moi, Michael et Scarlett me font la
misère au moindre faux pas. Je les aime du fond du cœur mais je les trouve
définitivement beaucoup trop sévères.
Néanmoins,
la crème avait fait son effet : ce matin, j’arrivais de nouveau à
m’asseoir sans trop de douleurs.
Lorsque je descendis dans la pièce à
vivre, il était presqu’onze heures. La fratrie Dubois était déjà partie. Tant mieux ! Bon débarras ! Il n’y avait personne dans la maison. Je me
mis à errer à la recherche de quelqu’un : Louise dormait encore et nos
parents n’étaient pas là. C’était très étrange car ils nous avaient eux-mêmes
dit pas plus tard qu’hier soir qu’ils ne nous laisseraient plus jamais seules.
C’est d’ailleurs que je lançai à ma mère lorsqu’elle décrocha son
téléphone :
-
Effectivement,
Marie chérie, c’est ce que nous avons dit ! Mais puisque vous dormiez,
aucun risque que vous fassiez des bêtises ! De toute façon, nous serons là
dans quelques minutes, nous avons terminé notre tour.
Quelques
minutes plus tard, Michael et Scarlett rentrèrent, transpirants de sueur. Ils
étaient tous les deux en tenue de sport et rentraient d’un footing de six
kilomètres. Six kilomètres de footing, un matin de jour férié. Ils sont
complètement timbrés.
-
Tu as pris ton
petit déjeuner ? me demanda Scarlett.
-
Je… euh…eh bien
euh…
Ma
mère jeta un œil au plateau posé sur le comptoir, contenant mon petit déjeuner.
Il était intact, tout comme celui de ma sœur.
-
Tu te fiches de
moi, Marie ?! me gronda ma mère.
-
Non maman !
répondis-je apeurée. Pourquoi ?
-
Tu nous as
appelés il y a sept minutes, tu aurais dû commencer à prendre ton petit
déjeuner ! me réprimanda l’esthéticienne en haussant fortement le ton. Je
suppose même que tu es levée depuis un petit quart d’heure, tu devrais être sur
la fin de ton repas ! Je ne suis vraiment pas contente !
-
Et tes
médicaments, ils sont pris ?! enchaîna Michael sur le même ton que sa
femme.
-
Je…j’ai pas eu le
temps… inventai-je pour tenter de me sauver.
-
En un quart
d’heure ?! me gronda fortement Michael. Tu n’as pas eu le temps d’avaler
deux sachets de médocs en un quart d’heure ?! Tu te fiches de qui, là,
Marie ?! Viens ici !!
-
Nan, papa !
priai-je, n’en pouvant plus de recevoir des claques aux fesses. Pardon !
J’suis désolée ! Je n’y ai pas pensé !
-
C’est justement
ce que nous te reprochons ! me sermonna Scarlett pendant que son mari me
fonçait dessus.
-
Pas la
fessée ! suppliai-je de tout cœur. Je suis désolée ! Je ne
recommencerai pas, promis ! J’ai été déstabilisée ! Il n’y avait
personne dans la maison et j’ai cru que…
-
Tu dois apprendre
à te gérer, Marie ! Tu es une grande fille ! Nous ne pourrons pas
toujours être derrière toi ! Je suis désolé mais cette excuse n’est pas
recevable !
A
la fin de sa réplique, mon père me colla trois claques sur le derrière. Mon
pyjama et ma culotte ne les avaient clairement pas assez amorties. Je me retins
de fondre en larmes tandis que Scarlett diluait mon médicament dans du jus de
fruits et me le donnait à boire.
-
C’est important
les médicaments, Marie ! m’houspillait-elle pendant que je buvais. Je
croyais qu’on te l’avait assez répété ! Tu as déjà pris assez de fessées
comme ça à cause d’eux, que ce soit avec Tom et Dana ou avec nous ! Il va
vraiment falloir que tu prennes le pli ! On ne sera pas toujours derrière
toi !
-
Oui ben tant
mieux… maugréai-je, ayant fini de boire la mixture.
-
Pardon ?! s’emporta
ma mère qui m’avait entendue. Répète ce que tu viens de dire ?!
-
Mais c’est bon,
là ! répondis-je, entièrement contrôlée par l’agacement. Vous n’avez pas
autre chose à foutre que de me tomber dessus tout le temps ?!
Scarlett,
qui était déjà bien montée en pression, devint écarlate, prête à exploser.
Michael, lui, me lança un regard digne d’un tueur en série. Un seul mot me vint
alors en tête : « Cours ! ». Je lâchai précipitamment mon
verre – qui s’explosa par terre ! – et courus jusqu’aux escaliers. J’allais
atteindre la dernière marche lorsque je sentis qu’on m’attrapait la cheville.
Je me débattis mais ma cheville ne fut pas libérée pour autant : je me
retrouvai à quatre pattes dans les escaliers, mon père tenant fermement ma
cheville pour éviter que je m’enfuie et ma mère montant les marches une par une
dans l’intention de me dégommer.
Ce
fut seulement une fois que Scarlett m’eut attrapée par l’oreille que mon père
lâcha ma cheville. Ma mère me traîna par l’oreille jusque dans ma chambre et
mon père nous suivit, fermant la porte de ma pièce personnelle derrière lui.
Scarlett
me jeta à plat ventre sur mon lit, en disant : « Non, Marie, nous
n’avons rien d’autre à foutre que de te tomber dessus tout le temps !
Crois-moi ma fille, nous ne te lâcherons jamais, et tu perdras à chaque fois –
surtout si tu nous manques de respect ! ».
Alors
que mon torse était sur mon lit, ma mère grimpa sur ce dernier et me bloqua les
mains dans le dos. Je sentis la main de mon père glisser sous l’élastique de ma
culotte, puis descendre d’un coup sec mon pyjama et ma culotte.
A
ce moment précis, sentant que j’étais dans un pétrin monstre, je me confondis
en excuses, répétant que j’étais désolée et que je ne leur parlerai plus jamais
de la sorte. Cela n’empêcha aucunement mes fesses de recevoir une trentaine de claques
dont je me serais clairement bien passée, surtout vu l’état de mon derrière ces
derniers jours.
-
Mais j’vous ai dit
que j’étais désolée !! pleurai-je une fois que mes parents me lâchèrent.
-
Tu sais très bien
qu’avec la façon dont tu nous as parlé, tu ne t’en serais pas sortie grâce à
des excuses, Marie ! me reprit mon père. Tu n’as plus intérêt à être
insolente, c’est compris ?!
-
Oui papa,
grommelai-je en tentant de calmer mes pleurs.
-
Tu vas voir tes
fesses si tu recommences ! continua Michael. Maintenant tu descends
nettoyer tes bêtises avant qu’un des chats se blesse avec les morceaux de
verre !
En ramassant mes dégâts, j’avais très mal aux fesses
et j’étais on ne peut plus grognon. Je dirais même que j’étais en colère contre
mes parents. J’avais envie de leur hurler dessus et me contenir était on ne
peut plus difficile.
Entre
temps, Louise s’était réveillée. Scarlett lui avait demandé de s’activer depuis
les fourneaux, car Daryl venait déjeuner à la maison et arriverait pour midi.
Puisque j’étais en colère, je n’avais clairement pas envie de rencontrer ce
nouveau venu dans ma vie. Je l’insultais déjà de tous les noms, tout comme
j’appelais mes parents « la bouffonne et le bouffon » dans ma tête
pour tenter de me défouler et de calmer mes nerfs. Même Berlioz, qui me
sollicita pour jouer, fit chou blanc. Je n’avais qu’une envie : faire une
fugue et retrouver Mathieu à sa caserne.
Michael et Scarlett nous demandèrent
à Louise et moi d’aller ouvrir la porte à Daryl. Nous tombâmes sur un jeune
homme carré qui était clairement très sportif : nos parents avaient
sûrement dû le rencontrer au club de sport. Daryl avait la même couleur de peau
que moi, ce qui me laissa supposer qu’il était métis. Il avait de courtes
dreadlocks et des yeux d’un vert clair hypnotisant. Il était plutôt
séduisant ! J’aurais même pu tomber sous son charme si je n’étais pas déjà
en couple, et si ce beau gosse n’était pas le nouvel homme de mains de mes
parents.
-
Salut les filles,
je peux entrer ?
Nous
nous décalâmes poliment pour laisser entrer notre invité.
-
Bonjour
Daryl ! dirent mes parents avant de lui claquer la bise chacun leur tour.
Comment vas-tu ?
-
Vous voulez que
j’enlève mes chaussures ? demanda notre nouveau baby-sitter avant de faire
un pas de plus dans la maison.
-
Oui s’il te
plaît ! dit Scarlett. Puisque le marbre est un peu froid, nous pouvons te
prêter des chaussons si tu veux…
Daryl
avait vraiment l’air sympatoche ; mais j’étais persuadé que ce n’était
qu’un air.
-
Tu dois être
Louise, dit Daryl à ma sœur après que nous nous soyons installés dans le salon
pour l’apéro.
-
Oui, répondit ma
sœur avec un discret sourire.
-
Et tu es Marie,
poursuivit-il en ma direction.
-
Perspicace, dis
donc ! ironisai-je.
Scarlett
me fit les gros yeux puis crut bon d’expliquer à Daryl :
-
Marie a pris une
fessée ce matin après une insolence donc elle est de mauvaise humeur !
-
Mais cela va vite
changer si elle ne veut pas en recevoir une autre ! continua Michael.
-
Quoi ?!
pestai-je. Même la mauvaise humeur est répréhensible, ici ?! J’ai le droit
de respirer quand même, ou pas ?!
-
Marie… !!
gronda mon père. Je te conseille de changer de ton immédiatement !! Tu as
le droit d’être de mauvaise humeur, ce n’est pas ça le problème ! Le
problème, c’est le comportement qui va avec, ainsi que le ton sur lequel tu
t’adresses à nous ! Tu sais très bien que nous ne tolérons pas
l’insolence !
-
Mais ce n’est pas
de l’insolence ! protestai-je.
-
Tu réponds, en
plus ?! reprit ma mère.
-
Mais non !
insistai-je.
-
Tu te
tais !! cria l’informaticien.
Ça suffit, maintenant !! Tu sais très bien que je ne plaisante pas,
Marie !! Continue comme ça et je t’allonge trente minutes sur mes
genoux !! C’est assez clair, comme ça ?!
-
…
-
Je n’ai pas
entendu !!
-
Oui papa.
-
Il est hors de
question que tu nous parles sur ce ton ! Nous sommes tes parents, pas tes
amis ! Tâche de ne pas l’oublier ! S’il faut que tu passes ton temps
à recevoir la fessée pour t’en souvenir, ce n’est pas un problème ! De
plus, nous sommes trois pour nous relayer, maintenant ! Tu seras forcément
perdante !
-
Oui enfin… Daryl
ne sera pas toujours là ! dis-je.
-
Eh bien,
justement... dit Scarlett en prenant des pincettes. Nous voulions vous en
parler…
-
Qu’est-ce qu’il y
a encore ? demandai-je, agacée.
-
Daryl vient tout
juste d’emménager dans la région, expliqua Michael. Il n’a pas de logement pour
le moment. Nous lui avons donc proposé de l’héberger.
-
Sans nous demander
notre avis ?! m’emportai-je. Vous êtes sérieux, là ?! Vous en
avez quelque chose à faire de nous ou pas ?!
Plus
qu’agacé, mon père se leva immédiatement, m’attrapa par le bras et me sortit de
table. Il me pencha sous son bras, releva ma robe et baissa mon collant et ma
culotte. Puis, il m’asséna dix claques tellement énormes que je fus
déséquilibrée à chacune d’elles. Je ne me souvenais pas que mon père m’ait déjà
frappée aussi fort.
-
Tu montes tout de
suite dans ta chambre ! m’ordonna-t-il en me lâchant. Tu vas réfléchir à
la façon dont tu t’adresses à nous !! Je ne sais pas quelle mouche t’a
piquée aujourd’hui, Marie, mais tu vas vite reprendre ton état normal !
J’te l’dis, moi ! File dans ta chambre ! Je crois qu’on t’a assez
vue ! Et dépêche-toi d’obéir avant que je t’y envoie avec une autre
déculottée !
Je
me rhabillai et courus dans ma chambre en pleurant. J’ignorais si c’était ma
mauvaise humeur qui faisait des siennes ou si mes parents s’étaient transformés
en dragons, mais pour la première fois depuis mon arrivée chez eux, je les
détestais.
Je
m’allongeai sur mon lit après avoir claqué la porte derrière moi et, de rage,
j’hurlai de toutes mes forces dans mon oreiller. Puis, je pleurai bruyamment
dans ce même oreiller pour pouvoir expulser toute la colère et la tristesse
accumulées depuis ce matin.
On frappa à ma porte alors que
j’étais allongée sur mon lit, à regarder le plafond de ma chambre en
réfléchissant au sens de ma vie.
Sans
que je réponde, la porte s’entrouvrit.
-
Je peux entrer ?
demanda mon père.
-
Tu es chez toi,
je ne peux pas te dire non, répondis-je.
-
Toi aussi tu es
chez toi, Marie ! me répondit Michael en entrant et fermant la porte
derrière lui.
-
Oui enfin, ce
n’est pas moi qui paye les factures, dis-je.
Mon
père vint s’asseoir sur mon lit. Je me décalai pour lui laisser de la place.
Après quelques secondes de silence, il me demanda :
-
Princesse,
qu’est-ce que tu as ? Qu’est-ce qui t’arrive, aujourd’hui ? Tu ne
nous as jamais parlé ainsi depuis ton arrivée ! Jamais tu n’as osé être
aussi insolente et désagréable !
-
Si je l’ai déjà
été, dis-je.
-
Pas autant, ma
puce. Je ne comprends pas.
-
C’est juste que…
ce matin, j’ai vraiment oublié pour les médicaments ! Je vous ai dit que
j’étais désolée mais vous m’avez punie quand même ! Alors je pars du
principe que quoique je dise, quoique je fasse, vous me punirez dans tous les
cas. C’est totalement injuste et je ne supporte pas l’injustice ! Du coup,
ça m’a mis dans une colère intense envers vous. Vous aussi, vous avez brisé la
confiance que je vous portais ! Je croyais que vous étiez honnêtes et
justes ! Or, vous n’êtes pas justes puisque vous me punissez sans raison,
et vous n’êtes pas honnêtes puisque vous ne nous avez même pas demandées notre
avis pour héberger Daryl ! Je vous déteste !
Je
vis qu’avec mes derniers mots, je venais de planter un poignard en plein dans
le cœur de mon père. Il accusa le coup et répondit :
-
On m’avait dit
que ce ne serait pas facile d’être parent d’ados mais je ne savais pas que ce
serait à ce point-là.
J’eus
envie de rétorquer que je n’étais plus une ado mais je me ravisai. Aux yeux de
la loi, j’étais redevenue une adolescente ; et je le resterai encore
pendant un peu plus de six ans. Michael reprit :
-
Pour ce qui est
de tes médicaments, tu sais très bien que ta mère et moi sommes intransigeants
là-dessus. Lorsque tu ne les prends pas, tu te fais du mal à toi-même. Tu te
bousilles la santé. Nous ne pouvons pas te laisser faire ça.
-
Ben voilà,
dis-je. Quand je ne les prends pas, je me punis toute seule ! Inutile d’en
rajouter !
-
Si, car cette première
punition ne te dissuade clairement pas ! Donc que tu trouves cela injuste
ou non, nous resterons inflexibles sur ce point, Marie ! Tes médicaments
doivent être pris. Autrement, tu es punie. Tu peux faire la tête et bouder
autant que tu veux, ça ne changera pas !
Je
ne relevai pas et laissai mon père continuer.
-
Pour ce qui est d’héberger
Daryl, il est vrai que nous avons commis une erreur ta mère et moi. Nous
aurions dû vous en parler avant pour vous prévenir.
-
Juste pour nous prévenir ?!
m’offusquai-je.
-
Oui, répondit
Michael. Que vous soyez d’accords ou non n’aurait rien changé : nous n’allons
pas laisser Daryl à la rue. Il est notre nouvel employé et nous nous devons de
lui trouver un toit. Nous aurions fait pareil pour Mireille – la femme de
ménage -, Boris – le jardinier – ou n’importe quelle autre personne que nous
employons.
-
Il va rester
combien de temps ?! demandai-je en bougonnant.
-
Quelques
semaines, je suppose, répondit mon père. Comme ça, il apprendra à mieux vous
connaître, et vous apprendrez à mieux le connaître. Pourquoi est-ce que cela te
chagrine autant ?
-
Parce que vous m’avez
toujours promis qu’on resterait juste tous les quatre !
-
Daryl n’est pas
un enfant que nous adoptons, Marie ! m’expliqua Michael. Il est votre
baby-sitter, rien de plus ! Qu’il soit là ou non ne changera rien à notre vie
de famille, et lorsqu’il aura trouvé un logement, nous serons de nouveau
quatre.
-
Mouais…
-
Tu as autre chose
à nous reprocher tant qu’on y est ? demanda l’informaticien.
-
J’aimerais bien
que vous arrêtiez de me coller des trempes. Vous ne faîtes que ça depuis mon
arrivée, j’en ai ras-le-bol ! En plus, mes fesses sont hors service.
-
Marie, tu te souviens
des coups que tu nous as faits ou pas ?! s’étonna papa. Entre les
bagarres, les sorties en douce, le vol à l’étalage, l’insolence, les
médicaments non pris, les mauvaises notes, ta pseudo-anorexie, etc… Si tu en as
ras-le-bol comme tu dis, assagis-toi ! Ta sœur n’en a pris que deux ou trois,
elle !
-
Oui enfin, Louise
n’a pas de traitement médicamenteux à gérer ! protestai-je. Et elle n’est
pas en surpoids ! Et…
-
…et elle est plus
obéissante que toi, Marie ! Il faut dire ce qui est !
-
De toute façon,
je sais que vous l’aimez plus que moi ! dis-je, le cœur lourd.
-
C’est totalement faux
et tu le sais très bien.
-
Tout parent
honnête a un enfant préféré ! ajoutai-je.
-
Je te le jure sur tout
ce que je possède de plus cher au monde : ta mère et moi vous aimons avec
la même intensité Louise et toi.
Je
ne répondis pas. Après quelques minutes de silence, Michael me demanda :
-
Tu souhaites
venir prendre le dessert avec nous ou tu préfères rester ici à bouder ?
-
Je vais prendre
le dessert avec vous, cédai-je après réflexion.
-
Très bien, dit
mon père. Mais je te préviens : à la moindre insolence, tu reviens ici
avec une bonne fessée ! Je me fiche totalement de l’état de tes fesses ;
c’est ton problème, pas le mien ! C’est compris, Marie ?
-
Oui papa.
-
Alors fais-moi un
câlin, et ensuite nous descendrons.
Je
l’enlaçai. Bon, je les détestais toujours, mais un peu moins.
L’après-midi, Daryl resta à la
maison pour poursuivre sa recherche de logements. Mes parents en profitèrent pour
nous emmener nous promener, Louise et moi, autour du grand plan d’eau se
trouvant non loin de la maison. Puis, nous allâmes au cinéma et commandâmes ensuite
des pizzas que nous mangeâmes en rentrant pour le dîner.
Daryl
avait l’air de très bien s’entendre avec mes parents. Ce n’était clairement pas
bon signe. Pour l’instant, il était tout gentil avec nous mais je redoutais le
moment du premier conflit avec lui. Daryl avait la même carrure d'athlète que mon père et ressemblait à une armoire à glace. Quand l'une de ses mains atterrira sur mes fesses, j'espère de tout cœur porter un jean bien épais et bien en place !
Au coucher, avant que je m’endorme,
Louise vint à nouveau m’appliquer cette pommade qui m’avait bien soulagée la
nuit dernière. Il allait falloir que mon derrière guérisse vite car je sentais bien
qu’il allait encore en prendre pour son grade cette semaine.
A suivre…
Plutôt une mauvaise journée pour marie
RépondreSupprimerMarie n'avait pas assez mal aux fesses après ses précédentes fessées pour avoir mis un collant...
RépondreSupprimer