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Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! - Chapitre 31 (suite).

 


        Après nous être goinfrées, nous repartions en direction du local à ménage quand malheur ! Noémie fit tomber le trousseau de clés qui s’écrasa sur le carrelage dans un énorme vacarme.

-          Qui va là ?!

Une lampe torche était braquée sur nous. J’eus instantanément mal aux fesses.

 

                Heureusement, notre peur à toutes s’évanouit en découvrant la propriétaire la lampe torche.

-          Florentine !! m’exclamai-je en m’attirant les « Chuuuuuut !! » de mes camarades. Putain, t’es con ! On a eu peur ! On croyait que c’était le gardien de nuit !

-          J’ai vu que Charline n’était plus là donc je suis partie à sa recherche, nous expliqua-t-elle. Que fichez-vous ici à cette heure de la nuit ?!

-          Nous sommes allées manger en cuisine, dit Mathilde. On avait beaucoup trop faim.

-          Vous êtes au courant qu’on va toutes se faire engueuler ?! nous gronda Florentine. Ils vont nous refaire le même speech que pour le saccage de la chambre de la pionne par Mathilde et Clémence ! Vous allez forcément vous faire gauler !

-          Non car cette fois-ci, nous connaissons les coupables ! lança une voix familière.

Madame Valérie avait, je pense, suivi Florentine, et attendait, tapie dans l’ombre, le bon moment pour se montrer.

-          Suivez-moi. Ordonna-t-elle. Et n’essayez pas de vous dérober : j’ai bien eu le temps d’assimiler qui était là !

Nous la suivîmes avec la tête baissée. J’étais dépitée. Il allait vraiment, mais alors vraiment falloir que j’apprenne à réfléchir aux conséquences de mes actes. Je suis une fonceuse, moi ! Je réfléchis après. Et au moment où je me mets à réfléchir, mes fesses sont sur le point de devenir écarlates.

 

                Madame Valérie nous emmena jusqu’à la salle des punitions écrites. Il était aux environs de minuit et demi, nous étions toutes crevées et nous avions toutes envie d’aller nous recoucher et d’oublier cette histoire.

-          Vous m’écrivez deux cents fois : « Je ne dois pas enfreindre le règlement de l’école, à savoir traîner dans l’établissement en pleine nuit, et transgresser une punition qui m’a été donnée. ». Je ne veux pas d’erreur ni de ratures, sinon vous recommencez. Vous ne sortirez pas d’ici tant que je n’aurai pas votre punition en mains. Ensuite, vous pourrez aller vous recoucher. Demain matin, je raconterai aux membres de la Direction votre petite escapade.

-          Oh non, Madame ! pria Lucille. S’il vous plaît…

-          Je vous épargne déjà le fait de les réveiller en pleine nuit, ce qui les aurait mis dans une rage folle. Maintenant, au travail les filles !

Tout en écrivant, j’essayais (pour une fois !) d’anticiper ce qui allait se passer demain : au pire, la salle grise. Nous y passerions de nouveau la journée. Néanmoins, j’y ai déjà survécu une fois, j’y survivrai forcément une deuxième fois même si la perspective d’y retourner me terrifiait. Au mieux, nous prendrions un savon biiiiiien corsé suivi d’une fessée biiiiiien corsée elle aussi.

J’imaginais Monsieur Éric, avec sa tête de Directeur « ultra-pas-content », qui nous en ferait voir de toutes les couleurs. J’imaginais Monsieur Interminable, affichant une tête de tueur à gages et se disant qu’il allait nous pulvériser. Enfin, j’imaginais Monsieur Matthieu dont l’intensité de la colère ne se voit pas sur le visage mais plutôt dans la fessée qu’il donne. C’est d’ailleurs le plus imprévisible des trois.

 

                Il était deux heures et demie du matin lorsque je rendis ma punition à Madame Valérie. Seule Mathilde avait terminé avant moi. Je lançai un regard d’encouragement à mes amies et quittai la pièce pour me rendre dans les appartements du Directeur.

J’ouvris la porte sans faire de bruit et découvris, horrifiée, la lumière de la pièce à vivre allumée. Mathilde était assise sur le canapé, totalement terrorisée, face à un Monsieur Éric qui buvait un café pour essayer d’émerger.

-          Bien, maintenant que vous êtes toutes les deux revenues, je veux savoir où vous êtes allées.

-          Vous le saurez dès demain matin, Monsieur, répondis-je.

-          Je veux le savoir maintenant ! gronda-t-il.

Puisque Mathilde, apeurée comme jamais, n’avait pas la capacité de prendre la parole, je le fis. Je pris une grande inspiration et dis, en essayant de faire abstraction de mon appréhension et de ma douleur prophétique aux fesses :

-          Puisque vous nous avez privées de repas, nous avions faim. Mathilde et moi sommes donc allées chercher nos camarades qui étaient punies comme nous, et nous sommes entrées dans les cuisines pour nous y rassasier. Sur le chemin du retour, Florentine était allée à notre recherche et nous a retrouvées. Madame Valérie l’avait suivie. Elle nous a punie en nous faisant écrire deux cents lignes puis elle nous a envoyées nous coucher. Elle a dit qu’elle vous raconterait tout à vous, Monsieur In…Lionel et Monsieur Matthieu, demain.

-          Donc si j’ai bien compris, vous revenez de la salle des punitions écrites ?! interrogea le Directeur en fournissant des efforts monstrueux pour contenir sa colère.

-          Oui, répondis-je.

-          Oui, Monsieur ! me reprit Mathilde, ayant retrouvé l’usage de la parole.

-          Oui, Monsieur, répétai-je.

J’avais tellement mal aux fesses que j’avais l’impression d’avoir reçu une tannée magistrale. Pourtant, je n’en avais pas reçu depuis plus de deux semaines. Mon cœur battait à cent à l’heure. Je n’avais vraiment pas envie de reprendre une rouste et pourtant, j’étais persuadée qu’à tout moment Monsieur Éric allait m’attraper par le bras, me sortir du canapé et m’en coller une royale.

-          Vous avez dit : « Nous sommes allées chercher nos camarades. », gronda le Dirlo qui continuait d’essayer de se contenir. L’idée vient donc de vous ?!

-          C’est moi qui ai proposé, avoua Mathilde, terrifiée. Et Clémence a accepté.

Ma meilleure amie n’avait même pas fini sa phrase que Monsieur Éric posa violemment sa tasse de café par terre à côté de sa chaise et attrapa Mathilde par le bras pour la tirer vers lui. Il l’allongea sur ses genoux, remonta sa chemise de nuit et baissa sa culotte. J’entrepris de me lever pour tenter de rejoindre ma chambre mais le Directeur, tellement furax qu’on ne comprenait pas ce qu’il disait, vociféra quelque chose comme : « …Bouge pas ! ...Assise ! ... Canapé ! ....Te tais ! ...Pas t’entendre ! ».

Nous avions déjà fait bien pire comme bêtise, pourtant. Je ne comprenais pas ce qui justifiait une telle colère, jamais connue depuis mon arrivée ici. Néanmoins, l’heure n’était pas à la compréhension mais à la compassion : Mathilde se prenait une fessée tellement sévère qu’elle reprenait son souffle entre chaque claque. Ce qui compliquait les choses, c’est qu’elle s’était mise à pleurer dès la quatrième ou cinquième claque, elle qui est pourtant aussi endurante que moi. Le Directeur tapait, tapait et retapait sans relâche et sans pitié sur ses fesses nues ; sa colère noire conduisait sa main punitive.

Mathilde était à plat ventre depuis trente secondes sur les genoux du Dirlo mais ses fesses étaient déjà écarlates. Elle hoquetait entre deux pleurs, ce qui rendaient ses paroles incompréhensibles ; mais n’importe qui pouvait y déchiffrer des supplications.

Monsieur Éric, qui avait déchargé une partie de sa colère sur les fesses de ma meilleure amie, avait retrouvé sa locution initiale. Il en profita pour nous gronder, à Mathilde et moi :

-          Je crois que le gros problème avec vous deux, est que vous avez eu à faire à moi bien trop tôt dans votre scolarité ! Avec toutes les bêtises que vous avez enchaînées, vous m’avez bien trop côtoyé ! Cela donne que vous ne me craignez plus ! Vous ne me craignez plus, mesdemoiselles ! Ni moi, ni Monsieur Lionel, ni Monsieur Matthieu ! La plupart de vos camarades tremblent rien qu’à l’idée de se retrouver dans un de nos trois bureaux ! Mais vous, non ! C’est devenu la routine ! Vous n’avez plus peur de vous retrouver face à nous ! A partir d’aujourd’hui, je vous jure que ça va changer ! Je vous jure que vous allez nous craindre à un tel point que vous aurez envie de vous faire pipi dessus !

-          On vous craint, Monsieur, intervins-je.

-          Pas assez !! me hurla-t-il. Sinon, vous ne feriez pas les conneries que vous faîtes, du genre aller piquer dans les cuisines la nourriture dont je vous ai privées !

Mathilde ne pouvait pas parler : elle était bien trop occupée à recevoir des claques intergalactiques.

 

                Après dix bonnes minutes de punition, Monsieur Eric s’arrêta. Cependant, il n’avait pas décoléré : il attrapa Mathilde par les cheveux pour la relever, puis il l’emmena avec lui jusqu’au placard, dont il ouvrit la porte d’une main. Il en sortit une espèce de strap en cuir qui se divisait en deux lanières. A mi-chemin entre un strap en cuir et un martinet. Je n’avais absolument aucune idée de ce que c’était.

Tenant toujours Mathilde par les cheveux, il lui plaqua le torse contre la table de la salle à manger. Il lâcha sa tignasse, attrapa ses mains et les bloqua dans le creux de ses reins. Mathilde ne pouvait clairement pas bouger. Il lui asséna un premier coup – clairement non retenu ! – de cette espèce de strap chelou et Mathilde hurla de douleur. Et pour cause, elle avait raison d’avoir hurlé : j’avais distinctement entendu le bruit de fouet qu’avait produit cet instrument. Tout le Pensionnat aurait pu l’entendre.

-          Pitié ! pleurait-elle. Pitié, Monsieur ! Ça fait trop mal ! J’vous en supplie !

-          Tu vas tout de suite arrêter tes bêtises, Mathilde ! gronda le Directeur. On est d’accords ?!

-          Oui, Monsieur, promis !

Cinq coups tombèrent. Mathilde hurla pour chacun. Monsieur Éric prenait un élan énorme pour lui asséner ces coups. Je souffrais réellement pour mon amie.

-          Pitié, Monsieur, pitié !! priait-elle. Je ne recommencerai plus !

-          Comment puis-je être sûr de ça ?! Depuis la rentrée, tu me répètes la même chose !!

Cinq autres coups tombèrent. Mathilde commençait à avoir des reflets bleu-violet sur le derrière. En voyant ça, je commençais effectivement à trembler de peur.

-          Pitié ! disait Mathilde dont la voix commençait à se briser en même temps que son mental.

Cette fois-ci, Monsieur Éric lui infligea vingt coups. Vingt coups durant lesquels Mathilde hurlait, pleurait, tentait de se débattre… Mais impossible. Mis à part agiter vainement les jambes, elle ne pouvait rien faire.

-          Plus de bêtises, Mathilde ! Nous sommes bien d’accords ?! interrogea le Directeur qui était lui-même en nage.

-          Oui, Monsieur, oui Monsieur !! répondit Mathilde. Je vous le jure sur tout ce que vous voulez !

Vingt autres coups atroces tombèrent avant que le Directeur ne lâche Mathilde. Elle avait les fesses d’un rouge intense rarement observé, ainsi que des traces violettes laissées par les lanières de ce truc de la mort. Elle avait même deux minuscules points de sang.

-          A genoux, lui ordonna son bourreau.

Elle s’exécuta, le visage rempli de larmes et de morve. Le Directeur lui prit le menton et lui releva la tête vers lui. Il lui demanda :

-          Qu’as-tu à me dire ?!

-          Je ne désobéirai plus au règlement, sanglota Mathilde. Je ne ferai plus de bêtise et je me tiendrai tranquille.

-          Je ne veux plus jamais entendre parler de toi en mal, Mathilde ! Et si jamais tu remets ne serait-ce qu’un orteil dans mon bureau, tu récolteras une fessée du même calibre que ce soir ! Est-ce que c’est compris ?!

-          Oui, Monsieur ! répondit Mathilde.

-          Au lit.

Mathilde se leva et obéit immédiatement. Mon cœur se mit à battre à cent à l’heure. Je me retrouvai seule face au Directeur. Vu ce qu’il venait d’infliger à mon acolyte de toujours, je n’en menais clairement pas large.

Mon rythme cardiaque s’accéléra encore lorsque Monsieur Eric s’avança vers moi, m’attrapa par le bras et me sortit du canapé. Il me pencha sous son bras, releva ma chemise de nuit et baissa ma culotte. Je serrai les dents.

La trentaine de claques que je reçus me coupa le souffle, à moi aussi. Pourtant, ce n’était rien du tout par rapport à ce que Mathilde avait pris ; c’était néanmoins suffisant pour me faire pleurer. J’avais clairement perdu l’habitude de prendre une fessée, en l’espace de deux semaines ! Monsieur Éric me lâcha ensuite et me gronda :

-          C’est pareil pour toi, Clémence ! Tu n’as plus peur de nous et ça va changer ! Tu as rendez-vous avec Manu de 17h à 17h15. A 17h20 grand maximum, je veux que tu sois dans mon bureau. Monsieur Lionel, Monsieur Matthieu et moi-même allons te faire passer l’envie de jouer les fortes têtes ! 17h20, Clémence ! Tu n’as franchement pas intérêt à être en retard !

Le Directeur m’asséna encore cinq claques très costaudes et m’envoya me coucher.

 

                Avant de nous rendormir, Mathilde et moi ne nous parlâmes pas. Nous n’étions clairement pas en état. 

J'étais terrorisée. Pour la première fois depuis mon arrivée ici, les trois membres de la Direction allaient me tomber dessus, en même temps ! J'allais très certainement recevoir la punition de ma vie. 

J'espère que tu as bien profité de cette nuit, Clémence, car c'était la dernière bêtise de ta vie !

 

A suivre…

La suite !

Commentaires

  1. Cela n'annonce rien de bon pour Clémence.
    Les trois en même temps, elle risque de le regretter très rapidement.

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  2. À peine revenue de vacances et elle recommence déjà à se faire embarquer dans les ennuis... C'est clair qu'elle va le regretter et s'en souvenir toute sa vie 😱. Le pire qu'il puisse arriver...que son frère soit présent !
    Hâte de lire la suite des aventures

    RépondreSupprimer

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