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Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! - Chapitre 32.

 


Mardi 22 octobre 2019


                Sept heures. Le réveil est atroce. Je suis épuisée après une courte nuit ; et mon appréhension due au rendez-vous de ce soir n’arrangeait clairement pas les choses. J’étais persuadée que j’allais mourir. Bon d’accord, j’exagérais peut-être un peu les choses ; Je n’allais pas mourir à proprement parler mais je ne pourrais plus m’asseoir jusqu’à la fin de mes jours.

 

                Au petit déjeuner, Lucille, Jessica, Noémie, Charline et Florentine n’étaient pas là, ce qui nous fit nous poser des questions à Mathilde et moi. Quand nous nous aperçûmes que les membres de la Direction n’étaient pas là non plus, nous comprîmes que nos amies étaient en train de passer un sale quart d’heure. La pensée que ce serait bientôt mon tour raviva ma boule dans le ventre. Je m’étais vraiment mise dans un sale pétrin. Ce soir, à 17h20, je recevrai ce qui pourra bien être la punition de ma vie.

 

                Heureusement que nous étions mardi : la matinée avec Madame Kelly apaisa les tensions ; notre professeure d’anglais était de très bonne humeur et on aurait dit que rien ne pouvait entacher son moral. Elle nous remonta le moral à nous aussi et les quatre heures de cours qu’elle nous dispensa se déroulèrent dans la joie et la convivialité.

 

                Mes deux heures de piano avec Monsieur Alexandre se déroulèrent à merveille également. On aurait dit que mon prof savait ce qui m’attendait car il paraissait plus clément que d’habitude : il était patient lorsque je commettais des erreurs et m’encourageait davantage qu’à la normale.

 

                Je ne fus absolument pas concentrée durant le dernier cours de la journée, celui de philosophie. Le fait que nous soyons au milieu de l’après-midi me rapprochait encore plus de ma convocation dans le bureau du Directeur. De plus, puisque certaines d’entre nous étaient beaucoup trop bavardes à son goût, Monsieur Yves nous fit copier la leçon pendant une heure et demie après avoir donné quelques volées aux élèves dissipées. J’étais heureuse que ça ne tombe pas sur moi : ce n’était vraiment pas le moment de faire des miennes !

 

                Manu me trouva anxieuse ; et pour cause, quand je lui fis part de ma situation, il trouva mon anxiété parfaitement justifiée. Il m’annonça que malheureusement, nous ne pourrions pas avancer dans mon état. Il me congédia jusqu’à demain.

 

                Entre 17h05 et 17h19, j’allais faire pipi au moins quatre fois. J’étais on ne peut plus stressée et je m’en voulais d’avoir été aussi têtue. Mes fesses toutes blanches allaient virer au rouge dans quelques instants. Si seulement j’avais un moyen d’éviter ça… Mis à part m’enfuir ? Non, ce n’était clairement pas la bonne solution. Ils me rattraperaient sans doute (eux, ou la police !) et ce serait encore pire.

 

 

-          Entrez ! me dit-on après que j’aie frappé à la porte.

J’obéis et ouvris la porte pour entrer dans la pièce. Monsieur Éric était en face de moi, débout, appuyé sur le devant de son bureau. Il me fixa du regard en me faisant comprendre qu’il n’était pas là pour rigoler. Merci, je le savais déjà ! Sur ma gauche, Monsieur Lionel était debout, les pieds légèrement écartés, les mains derrière le dos et le regard sombre. Enfin, sur ma droite, Monsieur Matthieu était assis dans un fauteuil. Sa cheville gauche reposait sur son genou droit. Ses coudes étaient plantés dans les accoudoirs et ses mains jointes en accent circonflexe rebondissaient sur son menton.

Cette vision des trois bourreaux de la Direction me donna envie de retourner faire pipi sur-le-champ. Mais il n’était plus temps. J’ignorais même si ma vessie avait eu le temps de se remplir à nouveau tellement je l’avais vidée. Je me mis à trembler sans contrôle, ma peur étant à son paroxysme. J’ignorais comment mes jambes me portaient. J’avais instinctivement mis mes mains sur mes fesses. Le Directeur remarqua :

-          Il faut que nous soyons tous les trois réunis pour qu’enfin tu nous craignes tellement que tu en trembles ! Pourtant, il y a quelques semaines, nous étions également réunis dans la salle grise et tu ne tremblais pas de peur !

-          La situation était différente, dit Monsieur Matthieu.

-          Nous sommes ici exclusivement pour elle, poursuivit Monsieur Lionel. Ça change la donne.

Oh que oui. La donne était plus que changée.

Monsieur Éric prit à nouveau la parole :

-          Nous allons faire en sorte que tu te souviennes de cette entrevue, Clémence. Rappelle-nous pourquoi tu es ici ?

-          Parce que je vous ai désobéis, dis-je avec un trémolo dans la voix. Vous m’aviez privée de dîner et je suis allée en douce piquer de la nourriture dans les cuisines en pleine nuit, avec mes amies.

Durant le déjeuner de ce midi, Florentine, Noémie, Jessica, Lucille et Charline ont eu le temps de nous raconter à Mathilde et moi ô combien elles avaient été punies. Noémie et Charline avaient pris une rouste chez Monsieur le Directeur. Florentine et Lucille, elles, avait passé un sale quart d’heure chez Monsieur le Directeur-Adjoint. Quant à Jessica, elle avait eu à faire à Monsieur le Surveillant Général. Toutes étaient arrivées en larmes en cours d’anglais ce matin, et toutes nous avaient raconté qu’elles avaient reçu leur pire fessée depuis leur arrivée ici. Mathilde confirma avec la rouste du Directeur cette nuit. Il ne restait plus que moi. Ne dit-on pas « le meilleur pour la fin » ?

Monsieur Éric me demanda des précisions en s’agaçant :

-          Ce n’est pas seulement pour ton escapade de cette nuit que tu es ici, seule face à nous trois, Clémence ! Alors pour quoi d’autre ?!

-          Parce que vous croyez que je n’ai pas peur de vous, dis-je avec crainte.

-          Ce n’est pas vrai, selon toi ? me demanda Monsieur Matthieu.

-          C’est vous-mêmes qui avez remarqué que je tremblais, répondis-je pour imiter Jésus devant Ponce Pilate.

-          Parce que nous sommes trois, fit remarquer Monsieur Interminable.

-          « Je suis ici parce que je fais constamment des bêtises depuis la rentrée et que ça ne peut plus durer. », récita Monsieur Éric. Répète !

Je m’exécutai après avoir sursauté sur le « Répète ! ».

-          Bien. Pour ce qui est de ta punition de ce soir, rappela le Directeur, tu te doutes bien que tu vas recevoir trois fessées distinctes, une par chacun d’entre nous.

-          Oh non… me lamentai-je sans que ma réplique soit relevée.

-          Nous allons te donner une fessée avec nos instruments fétiches dans nos positions fétiches, poursuivit Monsieur Éric.

Je le traitai immédiatement de sadique. Ils avaient un instrument fétiche ?! Une position fétiche ?! En fait, ils prenaient carrément du plaisir à nous punir !

-           Matthieu ? proposa le Directeur.

Mon aimé quitta sa position initiale et se leva en marchant vers moi ; il fit néanmoins un détour pour s’emparer d’un énorme paddle en bois. Je déglutis en silence, mon corps était la peur, dans tout son être.

Le SG se tenait en face de moi, le paddle en bois à la main.

-          Vous allez m’écouter attentivement Clémence, et vous allez m’obéir au doigt et à l’œil. C’est bien clair ?!

-          Oui, Monsieur, dis-je la bouche sèche.

Ouf ! J’avais pensé à bien répondre en ajoutant le « Monsieur » à la fin de ma prise de parole ! Pourvu que je m’en souvienne pour la suite…

-          Tournez-vous face au mur. Mains sur la tête.

Il était froid, pour ne pas dire glacial. Je ne l’avais jamais vu aussi distant envers moi. Peut-être jouait-il un rôle devant ses supérieurs hiérarchiques ? Toujours est-il que je préférai ne pas opposer de résistance. J’obéis et me retrouvai face au mur, les mains sur la tête.

Monsieur Matthieu me flanqua un coup de paddle en bois sur ma jupe. Puis un deuxième. Puis un troisième. Ça faisait déjà très mal. J’ignorais comment j’allais pouvoir supporter la suite.

-          Nous en avons plus qu’assez de vos bêtises, Clémence ! dit le Surveillant Général avant de m’asséner trois autres coups. Vraiment assez !

Cette fois-ci, cinq coups se succédèrent sur ma jupe. Nous n’en étions qu’à 11 coups et j’avais déjà les fesses qui brûlaient…

-          Vous allez nous obéir au doigt et à l’œil dorénavant, Clémence ! réitéra mon aimé juste avant d’abattre à nouveau l’instrument cinq fois d’affilées sur mes fesses.

Cette fois-ci, je ne pus rester immobile : mes mains avaient bougé de ma tête pour rejoindre mes fesses et j’avais légèrement sautillé sur place.

-          Je ne veux pas vous voir bouger, Clémence ! me gronda très sévèrement Monsieur Matthieu.

Il n’avait jamais autant haussé le ton, du moins pas envers moi. J’en fus vraiment déstabilisée. Il m’asséna un coup de paddle et me gronda à nouveau :

-          Que dîtes-vous ?!

-          Euh, quoi ? demandai-je, étant totalement ignorante.

Le paddle s’abattit cinq fois sur mes fesses de façon très violente. Ce furent les coups les plus violents jusqu’à présent.

-          Vos excuses, Clémence ! précisa-t-il.

-          Mais pourquoi ? me renseignai-je.

-          Pour avoir bougé ! s’agaça le Surveillant Général.

-          Vous me frappez avec un énorme truc en bois, normal que je bouge ! rétorquai-je.

-          Vous ajoutez de l’insolence à cela, en plus ! s’indigna Monsieur Matthieu. Parfait, enlevez votre jupe.

-          Quoi ?!

-          Enlevez votre jupe ! réitéra-t-il. Si je dois me répéter encore une fois, vous allez le regretter amèrement !

Monsieur Éric et Monsieur Lionel assistaient à la scène sans mot dire. Ils s’étaient mis dans un coin et laissaient leur collègue œuvrer auprès de moi sans intervenir un seul instant.

-          Je ne peux pas enlever ma jupe, dis-je.

-          Pourquoi cela ? demanda mon aimé.

-          Ça va faire beaucoup trop mal…

-          J’attends Clémence.

-          Mais Monsieur…

Le Surveillant Général m’attrapa violemment et me pencha sous son bras. Il releva ma jupe, me déculotta et m’asséna vingt coups de paddle de suite. Cela me fit tellement mal que je fondis en larmes !

Tout en me gardant penchée sous son bras, il me demanda :

-          J’attends toujours vos excuses, Clémence !

-          P…par…d…on Mons…ieur, bafouillai-je entre deux larmes.

-          Pardon pour quoi ?!

-          Pou…r …a…avoir bou…gé !

Deux coups s’abattirent sur mes fesses nues.

-          Pour avoir bougé, Monsieur ! me reprit-il.

-          Pou…our a…v…oir bou…gé, Mons…ieur ! répétai-je, apeurée au possible.

-          Et votre insolence ?! Vous ne me présentez pas d’excuses pour votre insolence ?!

Cinq coups tombèrent.

-          Pardon !!! criai-je dans la douleur. Par…don Mons…ieur pour m…mon ins…olen…ce !

-          Je vous l’ai dit, Clémence. Vous allez nous obéir au doigt et à l’œil !

Mon bourreau me lâcha et m’ordonna de me repositionner face au mur.

-          Puisque vous m’avez fait perdre du temps, votre culotte restera à vos chevilles. Et vous allez immédiatement enlever votre jupe.

-          Oh non, Monsieur… S’il vous plaît, Monsieur… priai-je, n’en pouvant déjà plus.

-          Vous discutez encore ?! gronda-t-il en me punissant de cinq nouveaux coups.

J’avais de nouveau bougé mes mains, et sautillé sur place.

-          Clémence… bouillonna Monsieur Matthieu, vous aggravez votre cas !

Dix coups tombèrent, forts et secs. J’eus énormément de mal à tenir la position demandée. C’était une véritable torture !

-          Pitié, Monsieur ! priai-je, n’en pouvant plus. Je serai sage ! Je serai sage !

-          Je vous rappelle que ce n’est que la première fessée, Clémence.

Ce paddle en bois était maléfique au possible. Je ne voulais plus jamais avoir à faire à ce truc de toute ma vie.

-          Je vais vous donner trente coups, Clémence, m’expliqua Monsieur Matthieu. Ce seront les derniers. Vous comptez, puis après avoir annoncé le nombre, vous promettrez d’être sage. Si vous enlevez les mains de votre tête, nous recommencerons à zéro, de même que si vous ne comptez pas. Allons-y.

 

Monsieur Matthieu me matraqua le derrière trente fois. Il resta totalement impassible devant mes pleurs, mes supplications et mes prières. C’était bien la première fois qu’il était aussi dur avec moi. Il ne montrait aucune compassion et il me foudroyait du regard.

 

-          Trente, comptai-je. Je pro…mets d’ê…tre sage.

Le Surveillant Général posa le paddle sur l’étagère se trouvant juste à côté de lui puis me leva le menton pour me forcer à le regarder droit dans les yeux.

-          La leçon est-elle acquise, Clémence ?

-          Ou…i Mons…ieur ! sanglotai-je.

-          Si je vous vois à nouveau dans mon bureau, ça ira encore plus mal qu’aujourd’hui ! Nous sommes d’accords ?!

-          Ou…oui M…monsieur ! réitérai-je.

-          Bien, dit-il en prenant un mouchoir sur cette fameuse étagère pour me le tendre. Au coin.

Monsieur Matthieu me montra l’endroit où je devais me rendre avec son index et j’obéis sans discuter. Il n’était vraiment pas temps de faire la rebelle. D’ailleurs, je n’en avais plus la moindre envie.

 

                Après avoir passé quelques minutes au coin avec ma lune écarlate exposées aux yeux de mes trois bourreaux du jour, Monsieur le Directeur m’ordonna de venir près de lui. J’obéis pour ne pas aggraver mon cas, bien que je n’aie vraiment pas du tout envie de lui obéir.

Lorsque je me tins debout face à lui, je remis instantanément mes mains sur mes fesses en signe de protection. J’avais déjà l’impression d’avoir un énorme bleu sur la fesse droite, sûrement né grâce à l’impitoyable paddle de Monsieur Matthieu.

                Monsieur Éric se mit à me sermonner en tournant autour de moi et en m’assénant des claques toutes aussi fortes les unes que les autres. Sa main tombait sur mes pauvres fesses mais aussi sur mes cuisses, que ce soit devant ou derrière. Dès qu’une claque tombait, si l’endroit était accessible à mes yeux, je voyais une marque rouge apparaître présentant la forme parfaite de la main punitive qui en était à l’origine.

Je gigotais sur place en pleurant et en lâchant un cri de douleur à chaque claque. Jamais Monsieur Éric ne m’avait frappée si fort. Jamais.

-          …Tu n’as vraiment pas fini de recevoir des corrections, Clémence ! grondait-il en me claquant par-ci par-là. Continue de faire ta forte tête et nous allons te briser, tu entends ?! Tu pourrais passer toutes tes soirées avec nous trois dans cette pièce ! Tu pourrais recevoir une bonne fessée chaque soir jusqu’à la fin de l’année si nous le décidions ! Ne nous sous-estime pas, Clémence ! Nous avons été très gentils jusqu’à présent mais cela va changer ! C’est terminé le laxisme ! Tu vas trembler à l’idée de recevoir une fessée, je te le dis !

A la fin de la réprimande du Directeur, mes cuisses étaient écarlates et j’imaginais très bien que mes fesses l’étaient tout autant.

-          Allonge-toi dessus, sur le dos ! me gronda Monsieur Éric en désignant une table qui aurait pu faire office de table de salle à manger pour six personnes.

Totalement apeurée, je m’exécutai en me demandant bien ce qu’il allait me faire. C’est alors que Monsieur Lionel entreprit de m’attacher les poignets et Monsieur Matthieu, les chevilles. Une fois ceci fait, Monsieur Éric s’empara des chaînes suspendues au plafond (oh noooon !!), les descendit et y accrocha la corde emprisonnant mes chevilles. Il tira de nouveau sur les chaînes mais cette fois-ci pour les remonter ; de sorte que je me retrouve en chandelle.

Les mains liées, les pieds assez remontés pour que même mon bassin soit surélevé… Je n’en menais pas large du tout. J’étais persuadée qu’il ne pourrait rien m’arriver de pire lorsque je vis le Directeur s’emparer d’un martinet qui avait vraiment l’air costaud avec ses très fines lanières en cuir.

-          C’est un instrument que tu connais bien, n’est-ce pas, Clémence ? me demanda le Directeur. Tu vas donc recevoir une bonne fessée au martinet qui, j’espère, te fera passer l’envie de désobéir aux règles de cette école !

Le premier coup me cingla les fesses et la douleur fut très intense, égale à celle du paddle. Cependant, si j’avais droit à quatre ou cinq secondes de répit avant chaque coup de paddle, les coups de martinet s’enchaînent et ne s’arrêtaient pas ; je criais et pleurais de douleur, essayant de tout faire pour me dégager de cet horrible instrument. Je gigotais d’ailleurs tellement que le Directeur-Adjoint vint me maintenir le torse. Je n’avais plus le choix : je ne pouvais plus échapper à ma punition, à ce martinet qui me striait les fesses et les cuisses en me procurant une douleur insoutenable.

 

-          Et de cent, dit le Directeur après m’avoir asséné le dernier coup.

Il se rapprocha ensuite de mon visage. Je pleurais à chaudes larmes, jusqu’à en avoir des hoquets.

-           Je veux que tu deviennes obéissante, Clémence ! C’est compris ?!

J’hochai la tête, étant incapable de répondre. Le Directeur s’en contenta et abaissa les chaînes.

 

                Je fus renvoyée au coin. La brûlure intense que je ressentais irradiait l’intégralité de mon derrière et de mes cuisses. J’avais l’impression que ma lune était en sang et il me restait une dernière fessée à recevoir. J’étais déjà en nage et j’avais assez pleuré pour une vie entière. Malgré ça, ce n’était pas fini.

 

-          Allez, venez ici, Clémence ! m’appela le Directeur-Adjoint.

En me tournant du mur vers lui, je vis que Monsieur Lionel désignait ses genoux. Il n’avait pas d’instrument en main ce qui signifiait que pour l’ultime partie de mon calvaire, j’allais recevoir une bonne vieille déculottée traditionnelle. L’humiliation était à son zénith.

Je priai tout ce qui pouvait exister dans ce monde pour qu’on me sorte de là ; mais cela ne m’empêcha pas de me retrouver à plat ventre sur les cuisses du Directeur-Adjoint en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

 

                Monsieur Interminable confirma sa réputation. Je reçus une déculottée longue, très longue, très, très longue. Si longue que je pensai n’en avoir jamais reçue de pareille. Il fallait marquer le coup et il le faisait : ses claques étaient impitoyables et tombaient sur mon derrière et mes cuisses sans relâche. Mes pleurs intenses n’y changeaient malheureusement rien.

 

                Après un ultime passage au coin suivant cette tannée inoubliable pour moi, les trois membres de la Direction se relayèrent pour me passer un ultime savon ponctué de claques à la volée. Ils ne m’autorisèrent pas à me rhabiller avant de me congédier et je fus obligée de rejoindre ma chambre en promenant ma lune sûrement violette dans une bonne partie du Pensionnat. J’étais on ne peut plus honteuse, et calmée !

 

                Au dîner, je racontai brièvement à mes amies ce qui s’était passé dans le bureau du Directeur. Je fis également attention à bien finir mon assiette et à me comporter correctement. Impossible pour moi de me refaire punir. Je crois d’ailleurs que si quelqu’un me menaçait d’une fessée, je fondrais en larmes sur le champ !

 

                Je me fis discrète jusqu’au coucher. J’obéis scrupuleusement au règlement du Pensionnat et fus un exemple de sagesse ! J’avais bien l’intention de continuer ainsi : je ne mettrai plus UN orteil dans un des trois bureaux de la Direction ! Ça, je peux le garantir !

 

A suivre…

La suite !

Commentaires

  1. Quelle fin de journée pour Clémence.
    En espérant que cela permettra de calmer clémence

    RépondreSupprimer
  2. Ohh, j'ai quand même de la peine pour elle et comprends très bien ce qu'elle peut ressentir entre vouloir être soi-même ou devoir apprendre à se contrôler pour éviter les sanctions... c'est super dur. J'espère vraiment qu'elle va réussir à être un ange pendant quelque temps mais que ça ne l'empêchera pas de sourire... c'est le risque à vouloir mater un caractère volage

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 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -