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Journal d'une étudiante accueillie. - Chapitre 52

 




Mardi 12 novembre 2019

 

                Ce cours magistral de littérature française est particulièrement passionnant. La littérature française est vraiment ma matière préférée ! J’aime la prose de madame Lebourg : elle rend l’histoire du roman absolument passionnante !

 

-          Et n’oubliez pas le DST* de ce soir ! nous dit madame Lebourg à la fin du cours. Je vous rappelle qu’il durera deux heures et qu’il comptera pour cinquante pourcents de votre moyenne du mois ! Vos bulletins sortiront vendredi soir, c’est le bon moment d'avoir une bonne note !

Elle lança un regard en coin à Gwendoline, sa fille d’accueil, puis attrapa son attaché case et sortit de l’amphi. Je m’exclamai, paniquée :

-          Quoi ?! Les bulletins sortent déjà vendredi ?! Mais…

-          Mais quoi ? demanda Angélique.

-          Le…le dernier était…

-          Il y a déjà cinq semaines, me dit Louise. Je ne comprends même pas pourquoi tu es surprise, Manou ! Tu sais très bien que les relevés de notes sont édités toutes les cinq semaines…

-          Je n’y pensais plus, moi, aux bulletins ! protestai-je.

J’avais encore en tête la douloureuse soirée passée chez Tom et Dana après la consultation du premier bulletin. Si je prenais en compte le fait que les fessées de Tom et Dana étaient cent fois moins redoutables que celles de Michael et Scarlett… Je ne donnais pas cher de ma peau.

 

                En me rendant au cours de Grammaire avancée, je n’ouvris pas la bouche, essayant de me remémorer toutes les notes que j’avais eues depuis cinq semaines. Normalement, mon bulletin ne devrait pas être trop catastrophique… Mais j’ignorais si j’avais atteint les seize de moyenne attendus par mes parents. Il allait vraiment falloir que je cartonne à tous les DST qui tomberaient cette semaine.

 

                Durant le cours de Grammaire avancée, j’avais sorti mon classeur de Littérature française pour pouvoir réviser. Je n’étais d’ailleurs pas la seule à le faire, mais j’étais – comme par hasard – la seule qui se fit prendre.

-          Mademoiselle Webber, je vous dérange, peut-être ?! me gronda Monsieur Leloup.

-          Non pas du tout, répondis-je insolemment. Allez-y, continuez votre cours !

Le professeur m’arracha mon classeur des mains, le ferma et alla le poser sur son bureau en me grondant :

-          Vous serez peut-être plus attentive à mon cours, ainsi !

Mon sang ne fit qu’un tour : je me levai et criai :

-          Nan mais ça ne va pas ou quoi ?! Vous êtes un grand malade vous ! Rendez-moi mon classeur !

-          Vous allez tout de suite baisser d’un ton, mademoiselle Webber !

-          Rendez-moi mon classeur, j’ai dit !! insistai-je malgré le fait que Louise tirait ardemment le pan de mon pull pour me faire taire.

-          Bon, ça suffit ! cria à son tour le prof. Dehors ! Vous êtes exclue de mon cours !

-          Je ne sortirai pas de la classe sans mon classeur ! continuai-je.

-          Vous ne suiviez pas mon cours ! rétorqua-t-il.

-          Mais je n’en ai rien à f*utre de votre p*tain de cours !!! m’emportai-je violemment. Vous allez me rendre mon classeur tout de suite ! Il a craqué, lui ! m’exclamai-je en me tournant vers mes camarades.

 Voyant que son autorité était totalement remise en question – sous les yeux d’Anthony et Robin, ses fils d’accueil ! -, monsieur Leloup soupira et annonça :

-          Il ne me reste plus qu’une chose à faire.

Il me fonça dessus et m’attrapa par le bras. Il me pencha ensuite sous son bras et commença à me fesser.

-          Vous faîtes quoi là ?! Lâchez-moi !! Mais lâchez-moi !!

-          Je vous donne une fessée, mademoiselle Webber ! dit le prof sans se dégonfler ni arrêter. Vous n’êtes pas apte à vous calmer seule, je vais donc le faire moi-même.

Je n’avais pas mal pour un sou, mon jeans épais protégeant mon derrière. De plus, monsieur Leloup tapait bien moins fort que Tom et Dana. Néanmoins, la honte était à son paroxysme. J’étais en train de prendre une fessée devant toute ma classe, y compris Cassandra !!

Heureusement, le prof se limita a une dizaine de claques mais ce fut assez pour me faire taire.

-          Maintenant, vous prenez vos affaires et vous sortez de mon cours ! dit-il en me lâchant.

Rouge de honte, je rangeai mes affaires, enfilai mon sac sur le dos et n’oubliai pas de récupérer mon classeur. Avant de sortir de la classe, je lui lançai :

-          Puisque vous n’avez pas le droit de lever la main sur moi, attendez-vous à des représailles ! Bonne journée, monsieur !

En récupérant mes leçons de littérature, j’avais quand même eu le dernier mot bien que cela m’ait coûté la honte de ma vie. J’avais vraiment intérêt à avoir une très bonne note au DST de cette aprem !

 

                Je rentrai à la maison plus tôt que prévu, du coup. J’allais devoir expliquer à mon nouveau baby-sitter pourquoi je rentrais une heure avant l’heure habituelle. Foutue pour foutue, je décidai de le tester un peu pour voir où étaient ses limites et surtout de quel bois il se chauffait.

 

                J’enfilai mes chaussons, accrochai mon manteau au porte-manteau et me lavai les mains. Puis, je m’installai dans le canapé pour réviser. Jusque-là, je n’avais vu personne.

 

                Au bout d’une bonne demi-heure, Daryl apparut. Il était torse nu et portait un bermuda de sport. Il avait une serviette posée sur la nuque et dégoulinait de sueur. Une bouteille d’eau était à sa main. Il était carrément canon.

-          Je peux savoir ce que tu fais là, Marie ? me demanda-t-il.

Devais-je lui mentir ? Bien que j’en avais grandement envie, je décidai de lui dire la vérité, petit bout par petit bout.

-          Je suis rentrée plus tôt, répondis-je. Tu étais dans la salle de muscu ?

-          Exact, dit-il. Pourquoi es-tu rentrée plus tôt ?

J’hésitai à avouer. Il allait sûrement me massacrer. Cependant, les conséquences d’un mensonge seraient sûrement bien pire…

-          Marie, je t’ai posé une question ! insista Daryl. Pourquoi es-tu rentrée plus tôt ?

-          Parce que je me suis fait exclure de cours, dis-je d’une traite, appréhendant la réaction de mon baby-sitter.

-          Pardon ?!

Ça y est, le gentil petit baby-sitter allait se transformer en dragon.

-          T’es sourd ? provoquai-je volontairement.

Daryl haussa les sourcils, sûrement étonné par mon insolence.

-          Je vais aller prendre ma douche et ensuite nous aurons une discussion. En attendant, va au coin.

-          Non, répondis-je avec aplomb.

-          Pardon ?!

-          Tu as vraiment des problèmes d’audition ! insistai-je, souhaitant le pousser dans ses retranchements.

-          Va au coin tout de suite, Marie ! Dépêche-toi !

Le fait qu’il n’ait pas encore réagi de façon ferme m’indiquait que ses limites étaient plutôt larges. J’en profitai grandement :

-          Non ! tins-je.

-          Je vais me doucher et je te jure qu’ensuite, ça va mal aller ! menaça Daryl.

-          C’est ça ! lançai-je. Bonne douche !

Daryl se dirigea vers la salle de bains. Il avait l’air décontenancé par mon attitude. Pour moi, sa réaction ne faisait que me conforter dans le fait de le provoquer. Si j’avais provoqué de la sorte Michael, Scarlett, Tom, Dana ou même Héloïse, j’aurais déjà eu les fesses écarlates et n’aurais plus jamais osé parler à nouveau de la sorte. Il semblait cependant que Daryl avait un seuil de tolérance très, très élevé.

 

                Je m’étais replongée dans mes cours de littérature française quand Daryl réapparut dans la pièce, habillé cette fois-ci comme une personne normale.

-          Ta douche a été bonne ? lui demandai-je.

Daryl fonça dessus m’arracha mon classeur des mains et le jeta violemment sur le canapé (décidément, ce classeur était la victime de cette matinée !). Puis, mon nouveau baby-sitter m’attrapa par le bras, me sortit brutalement du canapé en tirant dessus, et me flanqua cinq énormes claques sur mon jeans. Pour le coup, je les sentis vraiment passer ; tellement, qu’une boule se forma dans ma gorge et que je dus me retenir de ne pas pleurer. J’avais l’impression qu’un de mes parents lui avait expliqué comment me coller une rouste. Une chose était sûre : Daryl n’avait pas du tout retenu son geste.

-          Ça, c’était pour l’insolence dont tu as fait preuve envers moi ! me gronda-t-il. Plus jamais tu ne me manques de respect, Marie ! Nous sommes bien d’accords ?!

J’hochai la tête pour acquiescer. Je craignais d’ouvrir la bouche et de fondre en larmes.

Daryl me colla trois autres claques du même calibre et je me frottai instantanément le derrière pour tenter d’atténuer la douleur.

-          Je t’ai demandé d’aller au coin, il me semble ! ajouta-t-il. Tu verras très vite que je n’aime pas me répéter !

Sans mot dire, j’allai me positionner au coin, ces huit claques sur le jeans m’ayant grandement calmée.

Alors que j’étais face au mur, Daryl me tourna face à lui pour pouvoir m’attacher les mains. Puis il me tourna de nouveau face au mur. Je commençais à redouter ce qui allait se passer.

-          Maintenant, tu vas m’expliquer ce qui s’est passé ce matin. Pourquoi es-tu rentrée plus tôt ?

-          Je l’ai déjà dit, dis-je.

-          Eh bien tu vas me le redire ! insista mon baby-sitter.

N’écoutant que ma lâcheté, je décidai de mentir :

-          Le prof était malade et il a écourté le cours.

-          Ce n’est pas ce que tu m’as dit tout à l’heure ! me gronda Daryl.

-          C’est parce que je voulais te provoquer, inventai-je.

-          Si le cours a été écourté, pourquoi Louise n’est-elle pas rentrée avec toi ?

-          Parce qu’elle est restée à la bibliothèque pour étudier, mentis-je.

Daryl me tourna à nouveau vers lui et entreprit de déboutonner mon jeans. Je me débattis tant que je pus mais quelques secondes plus tard, mon jeans était à mes chevilles.

-          Mais pourquoi ?! lui demandai-je, effrayée d’être à présent en culotte.

-          Parce que tu me mens et je n’accepte pas ça, dit-il. A chaque fois que tu me mentiras, j’enlèverai une couche de vêtements. Tu pourras prendre la fessée que je vais te donner sur le pantalon, sur la culotte ou fesses nues. Cela ne dépend que de toi et de ce que tu me racontes.

-          Mais j’ai dit la vérité ! insistai-je.

Ma culotte chuta. Quelques larmes commencèrent à couler sur mes joues. Je m’étais mise dans un pétrin monstrueux toute seule, comme une grande. J’étais vraiment trop nulle.

-          Maintenant que tu es à demi-nue, chaque fois où tu me mentiras ne fera qu’augmenter la durée de la fessée. Pour le moment, on part sur trois minutes.

Ce qui constituait déjà une très longue fessée vu le calibre des claques qui venaient de tomber sur mon derrière.

-          Pourquoi es-tu rentrée plus tôt ?

-          J’ai été exclue de cours, avouai-je.

-          Pourquoi ?

-          J’ai révisé la littérature au lieu d’écouter la leçon de grammaire, et le prof m’a confisqué mon classeur.

-          Ensuite ?

-          J’ai été insolente, avouai-je. Je lui ai crié dessus.

-          Et tu as récupéré ton classeur puisqu’il est actuellement sur le canapé, non ?

J’hochai la tête. Soudain, Daryl m’attrapa par le bras et m’emmena dans la salle à manger. Il tira une chaise, s’assit dessus et me bascula en travers de ses genoux. Je le priai immédiatement. Il ne répondit pas à mes supplications. Mes mains attachées, je ne pouvais pas les utiliser pour protéger mes fesses. Je n’avais aucun moyen de me défendre !

-          Pourquoi vais-je te donner une fessée, Marie ?

-          Parce que je me suis faite exclure de cours et que j’ai été insolente avec mon prof, dis-je en espérant qu’avouer me ferait acquérir de la clémence.

-          Et pourquoi celle-ci sera-t-elle déculottée ?

-          Parce que je t’ai menti, dis-je en attendant que Daryl me dise que tout cela n’était qu’un avertissement.

-          Exactement.

La première claque s’abattit et me fit tellement mal qu’elle m’arracha un cri de douleur. Les autres firent tout aussi mal. J’avais vraiment l’impression de recevoir une fessée de la part de Michael ou de Scarlett ! Quoiqu’il en soit, mes fesses me brûlèrent très rapidement et j’eus tout le mal du monde à encaisser ces trois minutes de punition !


Lorsque Daryl me releva, je pleurais abondamment et bruyamment.

-          Monte dans ta chambre sans te rhabiller. Tu pourras remonter ta culotte et ton pantalon quand tu y seras, mais pas avant ! Si tu me désobéis, tu reviens sur mes genoux. Tu ne sortiras de ta chambre que lorsque tu seras calmée. Monte, maintenant.

Il n’avait même pas besoin de crier ou même d’hausser le ton : je me dirigeai vers ma chambre et finis de pleurer sur mon lit.

Ce nouveau baby-sitter allait me donner du fil à retordre.

 

 

                Lorsque je ne pleurais plus, je descendis à nouveau au rez-de-chaussée. Daryl ne dit rien en me voyant arriver signe qu’effectivement, je pouvais sortir de ma chambre « une fois calmée ». Je m’assis douloureusement sur le canapé et repris mes révisions de littérature.

 

                Sur les coups d’onze heures et demie, Michael descendit à son tour dans la pièce à vivre. Il me lança :

-          Marie, j’étais en meeting lorsque je t’ai entendue rentrer, puis prendre une fessée quelques minutes plus tard. Tu m’expliques ?!

-          Daryl m’a punie, papa, dis-je, ce qui m’écorcha la bouche.

-          Ça, j’ai compris. Je te demande pourquoi !

-          Pour rien… mentis-je.

-          Pour rien ? s’étonna mon père. Vraiment ?

L’architecte en informatique sortit son téléphone de sa poche de jeans, tapota dessus puis lut :

« Madame Webber, monsieur Webber,

Marie était inattentive dans mon cours : elle préférait réviser la littérature française, ce qu’elle n’a apparemment pas assez fait. Lorsque je lui ai confisqué son classeur de littérature pour qu’elle se mette enfin à écouter mon cours, elle a fait preuve d’une grande insolence envers moi. Le ton a très vite monté entre nous deux et je n’ai pas eu d’autre choix que de lui donner quelques claques sur le derrière alors qu’elle était penchée sous mon bras. Mes droits ayant été largement outrepassés, je comprendrais parfaitement que des suites judiciaires soient engagées. Je reste à votre disposition pour tout besoin d’éclaircissement.

Cordialement,

Mr Leloup. »

Je baissai la tête.

-          Tu veux savoir ce que je lui ai répondu, Marie ? Je suis sûr que ça peut t’intéresser !

Je ne répondis pas, bien trop honteuse.

-          Après avoir eu ta mère au téléphone, voici ce que je lui ai répondu :

« Monsieur Leloup,

Merci de nous avoir informés de la situation. Marie n’a pas eu un comportement acceptable et c’est tout à fait normal que vous ayez réagi. Non seulement il n’y aura pas de poursuites judiciaires, mais en plus Marie sera de nouveau punie à la maison. Nous vous demandons cependant de rester dans vos attributions à l’avenir et de ne pas réitérer ce genre de sanction. Veuillez, comme vous l’avez fait ce matin, nous en informer au plus vite par mail ou par téléphone.

Bien cordialement,

Michael et Scarlett Webber. »

Je gardais toujours la tête baissée.

-          Je suppose que c’est pour ça que Daryl t’a punie ?! Parce que tu as été exclue de cours ?!

-          Et parce qu’elle a été très insolente envers moi aussi, insista le baby-sitter.

La colère de mon père, qui jusqu’à présent était arrivée à la taille, lui monta jusqu’au sommet du crâne.

-          Si on résume la situation, me gronda-t-il, tu as révisé ton futur contrôle dans un autre cours, tu as été insolente avec un de tes professeurs, tu as été exclue de cours, et en rentrant à la maison, tu as également été insolente avec Daryl ?! C’est bien ça ?! Nous sommes d’accords ou pas ?!

-          Ne me donne pas la fessée, papa ! parvins-je à dire. Je t’en supplie !

-          Tu sais très bien ce que je pense de l’insolence, Marie !

-          Je suis désolée !

-          Tu peux, oui ! Hier encore, tu me demandais d’être plus clément avec toi ; pourtant, tes bêtises s’enchaînent et s’intensifient, elles ! Alors qu’est-ce que je fais, Marie ?! Je te laisse faire des bêtises en toute impunité ?! Je te laisse prendre le mauvais chemin sans rien faire ?!

-          Je serai sage…

-          Comment te croire alors que tu me dis ça presque tous les jours depuis ton arrivée ici ?! Tu dis que tu seras sage, Marie, mais quand ?! Quand seras-tu sage ?! Parce que crois-moi, j’en ai ras-le-bol de tes bêtises, ras-le-bol de devoir te gronder, ras-le-bol de te coller des fessées déculottées ! Mais puisqu’apparemment tu n’en as pas marre, toi, eh bien je vais encore t’en coller une !

-          Si, j’en ai marre ! priai-je. J’en ai marre, vraiment ! Pitié, papa !

-          Ce n’est vraiment l’impression que tu donnes !

Mon père fonça sur moi, m’attrapa par le bras et m’emmena jusqu’à l’espace salon. Là, il baissa mon jeans et ma culotte malgré mes protestations, il posa un pied sur la table basse et me bascula ensuite sur sa cuisse surélevée. Je me retrouvai rapidement en suspension dans l’air, mes hanches reposant uniquement sur la large cuisse musclée de mon père.

Pendant plusieurs minutes, mes fesses reçurent des claques aussi fortes les unes que les autres sans que je puisse me défendre ou faire quoique ce soit. Je pensais qu’à cause de mon poids, Michael serait incapable de me fesser comme cela ; mais il faut croire que j’avais encore sous-estimé la force de mon père. Cette fessée était horrible, l’une des pires reçues jusqu’à aujourd’hui !

Après cinq ou six minutes, Michael s’arrêta et me redressa, il enleva son pied de sur la table basse et me gronda :

-          Tu as intérêt à avoir une très bonne note à ton DST de littérature, Marie ! C’est compris ?!

J’hochai la tête.

-          Et je ne veux plus recevoir de mail ou de message me disant que tu t’es mal comportée ! C’est compris ?!

J’hochai de nouveau la tête. Alors que je me tenais debout devant lui, à pleurer toutes les larmes de mon corps, Michael me flanqua une nouvelle salve ; une dizaine de claques pour me faire passer l’envie de recommencer mes bêtises. Ah, cette fessée debout : elle n’est malheureusement jamais bien loin !

 

                Louise rentra au moment où je me rhabillais en sanglotant. Elle me lança un regard qui voulait dire : « Tu t’attendais à quoi, au juste ?! ». Je m’assis douloureusement sur le canapé et repris mes révisions sans lui adresser la parole.

 

 

                Je donnais tout ce que je pus au contrôle de littérature française. Vraiment tout ce que je pus. Il était plutôt costaud mais mon cerveau était déterminé à réussir : vu les fessées que j’avais prises ce matin, je n’avais vraiment pas droit à l’erreur !

 

                En rentrant du travail, ma mère me passa une très grosse soufflante, ponctuée de claques bien appuyées sur mon pyjama. Cela ne m’arrangeait vraiment pas qu’il y ait maintenant trois adultes pour me tomber dessus !

De plus, lorsque je ne voulus pas manger l’intégralité de mon assiette préparée par Scarlett, je passai à deux doigts de ramasser une nouvelle fessée.

 

                Lorsque je me couchai dans mon lit, je pleurai d’énervement et d’épuisement. Je voulais retrouver ma vie d’avant avec ma famille biologique qui me laisse faire ce que je veux. Je n’en pouvais plus de ces contraintes, de ces règles… Et je n’en pouvais plus de recevoir la fessée. Si l’Univers voulait me faire rattraper toutes celles que je n’avais pas prises étant petite, je pensais que c’était bon, que j’avais largement rattrapé le nombre ! J’aimais profondément Michael et Scarlett mais je haïssais leur sévérité. De plus, je n’avais aucune échappatoire. Il était hors de question que j’aille à l’armée et que je stoppe mes études ; et puis les informations n’arrêtaient pas de parler de ces ados déserteurs qui se retrouvaient dans des espèces de « Boot camp » à l’américaine après avoir été arrêtés. Ma famille biologique ne survivrait pas à mon entrée dans un de ces camps, et ma famille d’accueil non plus.

 

Et si… ?

Et si j’allais au commissariat de police ? Peut-être pourraient-ils m’aider ?

C’était décidé : cette nuit, j’irais voir la police pour tout leur raconter !

 

A suivre…

La suite !

 

*Devoir Sur Table

Commentaires

  1. Elle aurait dû aller à la bibliothèque plus que de rentrer avant l'heure ?ça lui aurait peut-être évité la fessée de Daryl 🤔

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Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -