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Un joli fantôme du passé - Chapitre 33 (2ème partie)

 


Loin de me calmer, cette fessée de prévention horriblement injuste et inhumaine sur le plan de la douleur déclencha en moi une rébellion que je ne soupçonnais pas. Je n’avais clairement pas développé tout mon potentiel de petite « chieuse ». Depuis que j’étais arrivée chez mon père, j’avais été plutôt conciliante et sage. Cette époque-là était désormais révolue. Valentin voulait la guerre, il allait l’avoir. Je ne plierai pas. Même en cas d’extrême douleur, je ne plierai pas. Même si mes fesses en décédaient, mon honneur, lui, devait rester intact. Je devais gagner cette guerre contre mon père.

 

            Le repas se déroula dans un silence monastique. Malgré le fait que je changeais de position toutes les cinq secondes tellement j’avais mal aux fesses, je n’ouvris pas la bouche, même lorsque Pierre-Louis s’adressait à moi. Il commença d’ailleurs à perdre patience :

-          Si vous continuez de vous comporter ainsi, vous allez passer du temps au coin. Cela vous déliera peut-être la langue !

-          Je croyais que je devais faire mes devoirs ! rétorquai-je insolemment. Il faut savoir !

-          Ouf, s'exclama ironiquement Pierre-Louis en se tenant la poitrine. J’ai cru que vous aviez réellement perdu la parole. Me voilà rassuré ! En ce qui concerne vos devoirs, vous devez effectivement les faire. J’ignore l’image que vous avez du coin mais elle n’est très certainement pas la même qu’ici. Laissez-moi donc vous éclairer : si vous avez le malheur d’aller au coin, vous y prendrez une bonne déculottée toutes les cinq minutes très exactement. Je peux vous assurer qu’aucune des jeunes filles demeurant dans cet établissement est dépourvue de crainte face à cette punition. Je vous déconseille donc de me pousser à y recourir.

Je ne répondis pas. Vu le calibre de la « fessée de prévention », je ne voulais même pas savoir ce que donneraient les déculottées au coin.

 

            Je fis mes devoirs tout l’après-midi, organisant les fournitures scolaires que les domestiques m’avaient achetées et rattrapant à l’aide de mon notebook tous les cours que j’avais loupés.

 

            Après le dîner, Nick entra dans mon appartement, un IPhone à la main.

-          Miss Duhamel, un appel de votre père pour vous.

-          Qu’il aille se faire foutre, répondis-je avec une telle haine qu’elle était remontée de mon ventre.

Je savais qu’en répliquant cela – c’est-à-dire la vérité – Pierre-Louis me tomberait immédiatement dessus. Cependant, alors que je tombais à plat ventre sur les cuisses de mon précepteur, tout ce qui m’importait était que mon père ait entendu ma réponse.

 

            Les claques tombèrent sur mon fessier meurtri, les larmes coulèrent sur mes joues mais ma colère, elle, se renforçait encore plus. Je serrais les dents pour ne pas hurler. Je ne ferais pas ce plaisir, ni à mon père, ni à Pierre-Louis.

La fessée terminée, Pierre-Louis m’ordonna de rester debout devant le canapé. Je refusai. Je pris une claque déséquilibrante qui doubla mes larmes mais je ne criai toujours pas, ma colère était toujours présente.

 

            Après s’être éclipsé, Pierre-Louis fit à nouveau irruption dans la salle avec un énorme pot en porcelaine dans les mains. Il balança une partie de son contenu à terre. Il me désigna alors le gros sel et m’ordonna :

-          A genoux !

-          Non, rétorquai-je.

Il s’avança alors près de la fenêtre et s’empara d’une longue tige en rotin. Il m’en asséna un coup sur les fesses et j’hurlai instantanément de douleur.

-          A genoux ! gronda-t-il.

Je mis mes mains pour protéger mon derrière mais un nouveau coup tomba à l’arrière de mes cuisses. Après avoir crié de douleur, je vociférai :

-          Arrêtez de me frapper espèce de détraqué ! Vous êtes un malade mental !

Il s’avança vers moi, m’attrapa par les cheveux et tira dessus pour m’obliger à relever la tête et le regarder dans les yeux. Puis, il me gronda fermement :

-          Les caractères comme les vôtres, je ne fais pas que les mater, je les brise ! J’ai déjà eu à faire à plus coriace que vous, et aujourd’hui ces jeunes filles filent droit comme des « i » ! Si vous continuez à vous entêter, Zoé, vous ne vous en sortirez pas indemne ! Ici, c’est moi qui décide. Je détiens l’autorité et vous obéissez. C’est clair ?!

Pour unique réponse, je lui crachai au visage. Pierre-Louis me lâcha instantanément pour porter la main à sa face et la nettoyer à l’aide d’un mouchoir en soie qu’il détenait dans sa poche. Puis, après avoir appuyé sur le bouton rouge d’un boitier accroché à sa taille, il m’attrapa à nouveau par les cheveux et m’entraîna dans la salle de bains en m’annonçant que j’allais recevoir la pire correction de ma vie. Il ajouta que j’allais très vite regretter d’être née.

Une fois dans la salle de bains, deux autres adultes – un homme et une femme – sortis de je ne sais où, apparurent pour prêter main forte à Pierre-Louis. Alors que je me débattais, ils me déshabillèrent de force. Je me retrouvai donc nue face à ces trois adultes, ce qui constitua pour moi une humiliation assez conséquente. Ils me mirent ensuite dans la douche et m’aspergèrent d’une eau glacée. Ignorant totalement mes hurlements – j'hurlais à m’en casser la voix – ils me maintinrent sous le pommeau pendant deux bonnes minutes avant d’éteindre l’eau. Tremblante de froid, je n’eus d’autre choix que de me laisser entraîner dans une autre pièce de mes appartements, pièce verrouillée au moment de ma visite. Dégoulinante de partout, je me fis ligoter à plat ventre sur un grand banc en bois. J’avais des liens au niveau de mes poignets, de mes épaules, de mes reins, de mes cuisses, de mes genoux, de mes mollets et de mes chevilles. Je ne pouvais absolument plus bouger.

Pierre-Louis avait retroussé les manches de sa chemise et tenaient la tige en rotin dans l’une de ses mains. L’homme et la femme qui l’avaient aidé à me mettre sous la douche se tenaient de part à d’autre de la porte, tels des bodyguards.

-          Cette sanction s’arrêtera quand je l’aurais décidé, annonça Pierre-Louis. Je vais vous faire regretter d’être née, Zoé. Vous pouvez me croire.

Je tremblais de froid, dégoulinante d’eau, les seins aplatis contre cette espèce de planche à laquelle j’étais ligotée, les fesses exposées à la merci d’un psychopathe qui se réjouissait de me faire du mal. On aurait dit un mauvais épisode d’ « Esprits criminels ».

            La tige s’abattit une fois, deux fois, trois fois, sept fois, treize fois, vingt fois… Pierre-Louis ne s’arrêtait pas. L’homme qui se tenait à côté de la porte comptait les coups tel un robot. J’hurlais tellement que l’on m’avait bâillonnée. Je n’avais jamais ressenti une telle douleur aux fesses. Jamais. Je vivais un véritable cauchemar. Même ma toxico de mère ne m’aurait jamais fait ça.

Après le centième coup asséné, Pierre-Louis posa la tige contre le mur. La femme se dirigea vers le fond de la pièce : je pus la suivre du regard. Elle ouvrit un paquet de compresses, versa un produit dessus et s’approcha de mes fesses.

S’il n’y avait pas eu le bâillon, on m’aurait entendue hurler jusqu’à New York. Le produit que cette diablesse mettait sur mon derrière brûlait avec une rare intensité. J’avais tellement froid et mal que mon corps produisait des spasmes incontrôlés.

La désinfection de mon derrière terminée, je fus libérée de mes liens. La femme m’emmena dans la salle de bains et essuya les parties de mon corps qui étaient encore mouillées. Puis, elle m’emmena dans ma chambre. Je ne résistai pas. Je n’en avais plus la force. Elle me fit enfiler une chemise de nuit, puis m’allonger sur le ventre. Elle appliqua quelque chose sur mes fesses. Lorsque je lui demandai ce que c’était, elle me répondit :

-          Ce sont des pansements cicatrisants particulièrement efficaces. Demain, vous n’aurez presque plus aucune plaie.

-          Pourquoi chercher à me soulager après m’avoir infligé tant de douleur ? interrogeai-je.

-          Ceci n’est pas pour vous soulager, miss. Ceci est pour que vous soyez en état de recevoir une autre correction demain si vous transgressez à nouveau les règles.

La femme me fit enfiler une culotte par-dessus les pansements et sortit. Ma résistance devenait d'un coup bien plus compliqué. Gagner cette guerre contre mon père s'avérait complexe. Il avait clairement des armes que je n'avais pas.

Seule dans ma chambre, allongée sur le lit, je pleurai si longtemps que je m’endormis d’épuisement.

 

A suivre…

La suite, c'est ici !

Commentaires

  1. Grosse réaction de Zoé tout à fait compréhensible qu'elle paie vraiment très cher !!! Comment va-t-elle tenir dans cet établissement ?

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  2. Oh, pauvre Zoé. Cette punition est vraiment dure.
    J'espère qu'elle n'aura pas l'idée de fuguer.

    RépondreSupprimer
  3. Quand allons nous avoir des nouvelles de Zoé ?

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