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Journal d'une étudiante accueillie. - Chapitre 61 (2ème partie)

 



Michael

 

Je terminai mon café. Je ne me souvenais pas avoir été aussi en colère dans ma vie. Deux sentiments s’étiraient en moi : d’un côté, j’essayais de me calmer pour ne pas briser au sens propre du terme le fessier de ma fille, de l’autre côté, je me disais qu’après tout, j’étais censé frapper un très grand coup. J’étais persuadé que ce soir, ma fille allait pleurer toutes les larmes de son corps et elle aurait bien raison de le faire.

Alors que j’avalais ma dernière gorgée de café, je me mis pleinement dans mon rôle de père-ultra-en-colère. C’était le moment de lui passer le pire savon de sa vie. Je ne devais pas me louper. J’avais la pression. C’est plein de stress que je me levai. Marie resta assise. Tant mieux. Il ne fallait pas que je sois tenté de la taper. Pas tout de suite. D’abord le savon de sa vie, ensuite la fessée de sa vie. Chaque chose en son temps.

-    T’es fière de toi ? commençai-je, tentant une entrée en matière classique.

-   

-    Je t’ai posé une question ! vociférai-je, faisant sursauter tout le monde, y compris ma fille. Réponds !

-    Non papa, répondit-elle penaude.

-    Qu’est-ce qui se passe dans ton crâne, Marie ?! Qu’est-ce qui se passe dans ton crâne pour que tu aies sans arrêt envie ou besoin de nous désobéir ?! Hein ?!

Je lui criais dessus. Jusqu’à maintenant, je n’avais jamais autant haussé le ton contre quelqu’un, encore moins envers l’une de mes filles. Mais là, c’en était trop.

-    Tu as tout ce qu’il faut ! Tout ! Des parents biologiques qui t’aiment ! Des parents adoptifs qui t’aiment ! Tu es nourrie, logée, blanchie ! Tu as tout ce qu’il faut pour mener à bien tes études ! Qu’est-ce qu’il te faut de plus ?! Pourquoi tu n’obéis jamais, Marie ?! Que doit-on faire ?! Il faut qu’on continue à te matraquer les fesses tous les jours ?! C’est ça ?!

-    Non, dit-elle, la voix tremblante.

-    Pourtant, je me pose sincèrement la question ! continuai-je à hurler. Je peux d’ores et déjà te dire que tu as franchi une sacrée limite, aujourd’hui Marie ! Avec ton escapade de ce soir, tu as grandement dépassé les bornes ! Tu as signé la fin de pas mal de choses ! C’est terminé la gentillesse, terminé l’indulgence ! Terminé la belle vie ! Tu cherches les ennuis, crois-moi tu viens de les trouver ! Tu veux te conduire comme une gamine insupportable, parfait ! On va te traiter comme telle !

Alors que je continuais de lui hurler dessus, je vis que Marie se mettait à pleurer. Je ne savais pas si c’était le fait de se faire enguirlander devant ses amis ou si c’était le savon que je lui passais (peut-être un peu des deux), toujours est-il que j’avais atteint le premier objectif : ma fille avait déjà l’air de regretter sa bêtise. J’enchaînai néanmoins :

-    Tu fais bien de pleurer, crois-moi ! Tu n’es pas au bout de tes surprises ! Tu n’auras pas assez de larmes à verser pour tout ce qui va arriver à ton derrière aujourd’hui ! Je peux te le garantir ! Ça fait un mois que tu es chez nous ! Un mois que tu enchaînes les bêtises sans te calmer ! Un mois que tu te la coules douce en te fichant pas mal de respecter les règles ou non ! Eh bien, c’est fini ! De notre côté, ça fait un mois que l’on met de l’eau dans notre vin : c’est à présent révolu, Marie ! Tu ne nous as jamais vus en colère, ta mère et moi ! Jamais ! On va te montrer ce que c’est lorsque nous sommes vraiment fâchés : tu vas avoir de quoi pleurer, ma fille ! Tu as bien raison de commencer dès maintenant !

 

Marie

 

      J’étais complètement terrorisée par le discours que me tenait mon père. J’avais vraiment l’impression que mes parents allaient me tuer ! La seule chose que je réussis à articuler à travers mes larmes fut :

-    Je vais le dire à la police si vous me faîtes du mal !

-    Ah oui ?! hurla mon père. Eh bien allons-y ! Lève-toi, je t’y emmène moi-même au commissariat !

Je restai figée.

-    Eh bien aller, qu’attends-tu ?! insista Michael. Je te suis !

Je ne bougeai pas. C’est alors que Michael attrapa ma tunique au niveau de l’épaule. Dans la seconde d’après, je fus soulevée du fauteuil telle une marionnette actionnée par un marionnettiste. Je ne savais même pas que mon père pouvait me soulever d’une seule main par mon vêtement. J’avais sous-estimé sa force depuis que je le connaissais !

      Une fois debout face à lui, il me gronda :

-    La porte est là-bas !

J’étais incapable de bouger tellement je tremblais.

-    Qu’est-ce qu’il y a ?! Tu as besoin de claques aux fesses pour avancer ?! Parce que ça peut s’arranger !

Je mis instinctivement mes mains sur mes fesses pour les protéger, ce qui fit réagir mon père :

-    Crois-moi, vu l’énorme pétrin dans lequel tu t’es mise, ce ne sont pas tes mains qui vont m’empêcher de te flanquer la fessée de ta vie !

Mon cœur battait à cent à l’heure. Je ne reconnaissais plus mon père. Il avait tout l’air de s’être transformé en véritable monstre !

-    Monte dans la voiture ! m’ordonna-t-il lorsque nous nous retrouvâmes tous les deux sur le perron d’Angélique et Marion.

Ne souhaitant pas aggraver les choses, j’obéis. Mon père démarra le véhicule et prit la route du commissariat de police. Il se gara devant quelques minutes plus tard.

-    Papa, je ne veux plus aller voir la police… parvins-je à articuler.

-    Ah oui ?! Tu changes d’avis comme de chemise, toi ! Eh bien puisque nous sommes là, nous allons quand même aller les voir, au cas où tu rechangerais d’avis !

 

Mon père me traîna par l’oreille jusque dans le hall désert du commissariat. Il n’y avait personne, si ce n’était une dizaine de policiers en train de plaisanter autour d’un café. Je reconnus aisément les deux agents qui n’avaient pas voulu prendre ma plainte.

-    Bonjour messieurs, dit Michael. Ma fille ici présente souhaite se plaindre de la façon dont elle est traitée à la maison !

-    Ah oui ? demanda l’un des policiers qui avaient dirigé mon entretien. Comment ça ?

Pour m’humilier encore un peu plus, mon père adoptif raconta à l’ensemble des policiers présents (et à ceux qui s’étaient ajoutés à l’assemblée) les récentes bêtises que j’avais pu faire, n’omettant aucun détail.

-    Et tu te plains d’être punie ? me demanda un policier inconnu d’un air réprobateur.

-    Maintenant messieurs, est-ce que l’un d’entre vous accepterait de prendre la plainte que ma fille souhaite déposer contre ma femme et moi ? demanda mon père.

Tous secouèrent la tête en signe de négation.

-    Est-ce que l’un d’entre vous s’oppose au fait que je corrige ma fille ? interrogea de nouveau mon père.

Même réaction de la part des fonctionnaires.

Alors que je croyais qu’il allait me ramener à la maison, mon père attrapa une des chaises présentes dans le hall. Sentant le coup venir, je le priai de toutes mes forces :

-    Papa, non ! S’il te plaît ! Je t’en supplie !

 

Michael

 

      Ça y est, c’était le moment tant attendu. Les mots « frapper un grand coup » conseillés et prononcés depuis ce matin allaient prendre toute leur ampleur. Il fallait que je lui donne la fessée de sa vie. Du moins, la première. Elle ne serait, par la suite, pas au bout de ses peines en rentrant à la maison. J’espérais de tout cœur que cette fessée donnée devant un grand nombre de policiers la dissuaderait d’avoir de nouveau envie d’aller se plaindre de son éducation.

      Sans tarder, je lui baissai son jegging et sa culotte d’un seul coup puis la basculai en travers de mes genoux. Alors qu’elle pleurait déjà, je retroussai mes manches et inspirai une bonne bouffée. Puis je la prévins :

-    Ça va vraiment faire très mal, Marie. Tu ne me laisses plus le choix.

 

Marie

 

      Des claques d’une intensité qui m’était bien méconnue tombèrent alors sur mes fesses nues. J’oubliai instantanément le public autour. J’hurlai de toutes mes forces et me débattis avec tant d’énergie que mon père s’arrêta pour bloquer mes deux poignets (le plâtré comme le sain) au creux de mes reins. Il passa l’une de ses jambes par-dessus les miennes pour les bloquer également. Je ne pouvais plus du tout bouger. J’étais beaucoup trop bien maintenue. C’est alors qu’il reprit cette fessée horrible.

Je n’avais jamais reçu une fessée de ce calibre-là. Malgré son corps tout en muscles, je n’osais imaginer que mon père pouvait me claquer aussi fort le derrière.

-    Je t’en supplie ! priai-je entre deux pleurs bruyants au possible. Pitié ! Arrête, ça fait trop mal !

 

Michael

 

      Cela me déchirait le cœur. Depuis ses quelques semaines de présence à la maison, je n’avais jamais entendu ma fille pleurer avec une telle puissance. Je martelais ses fesses avec une telle force que les claques résonnaient dans la plupart du bâtiment, tout comme les pleurs de Marie. J’avais beau me répéter que c’était pour son bien, mon cœur saignait abondamment. Ne donnant réponse à ses supplications, il n’y avait qu’une phrase qui tournait en boucle dans ma tête : « Frapper un grand coup pour être tranquille. Frapper un grand coup pour être tranquille. ». C’était vraiment dur de lui donner une fessée aussi sévère.

 

Marie

 

-    Regarde ses fesses ! se moqua un policier auprès de son collègue. Elles sont rouge pivoine !

-    Une pivoine très foncée, alors ! répondit l’autre. Moi j’aurais dit écarlates !

-    Un véritable champ de fraises bien mûres ! enchérit un autre.

-    Tu m’diras, elle ne l’a pas volée !

-    Ça, c’est clair ! C’est bien fait pour elle !

Cela ne faisait qu’ajouter à la honte que je vivais. Ne pouvaient-ils pas tout bonnement me foutre la paix ?! Partir, au lieu de regarder le massacre ?! N’avaient-ils pas du boulot ?!

 

      Mon père se stoppa après ce qui me sembla une éternité. Alors que je me rhabillais difficilement, un policier ria :

-    Douze minutes ! Il est plutôt gentil ton père, jeune fille ! Avec le mien, ça durait bien plus longtemps !

-    Qui a dit que c’était terminé ? demanda Michael. Elle va prendre la suite à la maison.

-    Non, papa, s’il te plaît ! dis-je entre deux pleurs et spasmes.

-    Je te l’ai dit, Marie ! me gronda-t-il impitoyablement. Tu as dépassé les bornes ! Nous t’avons trop prévenue, tant pis pour toi ! Aller, on rentre !

J’eus tout le mal du monde à m’asseoir dans la voiture. Je ne pouvais m’arrêter de pleurer.

-    J’ai trop mal, me plaignis-je.

-    J’espère bien. Et ce n’est pas fini, Marie !

-    Mais pourquoi tu me fais ça ? pleurai-je.

-    Je te l’ai dit : depuis que tu es arrivée, tu nous cherches beaucoup trop ! Tu n’as pas voulu prendre en compte nos précédents stops alors nous t’en mettons un gros. Je te conseille très fortement de te calmer de façon drastique dès maintenant, car la fessée que tu viens de recevoir au commissariat sera le type de fessée que tu recevras dorénavant. Il n’y en aura pas de plus douce, Marie. Tiens-le-toi pour dit.

Je pleurai de plus belle. Je n’avais absolument aucune échappatoire. Parmi les options qui s’offraient à moi, aucune ne me séduisait : partir à l’armée ? Jamais de la vie. Déserter ? Je ne suis pas douée pour la cavale et la détention pour jeunes déserteurs est pire que l’armée. Tomber enceinte ? A dix-huit ans, c’était tout bonnement hors de question. Et puis, pour le moment, je ne veux pas d’enfant. Je n’avais d’autre choix que de rester chez Michael et Scarlett.

Papa se gara devant la maison.

-    Descends, m’ordonna-t-il.

-    Non, tranchai-je en pleurant. Je ne veux pas prendre une autre fessée !

-    Ça, ce n’est pas toi qui décides ! Tu peux décider d’être sage et de ne pas enfreindre les règles ; mais ce n’est pas la décision que tu as prise aujourd’hui. Tu as voulu nous berner. Tu as été insupportable toute la journée. Tu as voulu jouer avec nous en sachant très bien que tu allais perdre. C’est le moment d’assumer ta défaite. Si tu ne sors pas immédiatement de cette voiture, je t’en sors d’une façon que tu ne vas vraiment pas aimer !

Je pris sur moi et descendis de la voiture. Je continuai de pleurer et de trembler. Pour la première fois de ma vie, j’étais terrorisée à l’idée de rentrer chez moi.

Puisque je n’avançais pas assez vite, mon père me claqua très, très violemment le derrière par trois fois en me grondant de me dépêcher.

Dans l’entrée, ma mère m’attendait. La maison était silencieuse. J’aurais parié que mes sœurs étaient consignées dans leurs chambres. Mes parents voulaient régler leurs comptes avec moi seule, sans spectateur cette fois-ci. Je pestai contre mes grands-parents qui n’étaient pas rentrés ce soir : ils auraient pu intervenir pour stopper le massacre !

-    Dépêche-toi d’enlever tes chaussures, m’ordonna Scarlett après m’avoir tendu un mouchoir pour que j’essuie mon visage.

Manteau enlevé, chaussons enfilés, j’avais une migraine atroce à force de pleurer. Ma mère attrapa immédiatement mon oreille et me traîna dans le salon. Avant d’être tirée d’un coup sec en travers de ses cuisses, j’eus quelques secondes pour apercevoir l’épaisse spatule en bois posée sur la table basse.

Tandis que je la suppliais de toutes mes forces, ma mère me déculotta. D’une voix froide et autoritaire que je ne lui connaissais pas, elle remarqua :

-    Tes fesses sont déjà bien rouges !

-    Si tu me tapes encore, je vais saigner ! dis-je entre deux larmes.

-    Non, elles vont simplement virer au bleu, dit-elle avant d’abattre la première claque.

Scarlett aussi fit preuve d’une sévérité absolument insoutenable pour moi. Ma réaction fut aussi rude qu’au commissariat ; et tout comme son mari, ma mère me bloqua les bras et les jambes de sorte que je ne puisse plus bouger. Mes fesses étaient totalement à sa merci.

Je ne comptai même pas le nombre de fois où je promis d’être sage. Bien évidemment, ma mère ne me croyait pas. Avec tout ce que j’avais promis depuis quatre semaines et demie sans jamais tenir parole, comment aurait-elle pu me faire confiance ?

      Après plusieurs minutes de pure torture, ma mère se stoppa sans pour autant me lâcher.

-    Te rends-tu compte qu’en l’espace d’une journée, tu as été insolente, désagréable au possible, tu es sortie en douce pensant nous berner et en plus tu n’as pas du tout travaillé sur tes devoirs ?!

-    Je peux y aller maintenant, tentai-je toujours en pleurant. Je peux aller réviser maintenant.

-    Hun, hun, trop tard, ma fille. Ce soir, tu prends la volée de ta vie pour nous avoir provoqués pendant quatre semaines et demie. Et écoute bien ce que je vais te dire : tu reprendras une bonne déculottée pour chaque note si tes deux notes de demain sont en-dessous de 16/20 ! Tu entends ?! J’espère pour toi que tu as étalé tes révisions sur toute la semaine !

-    Maman, lâche-moi, je t’en supplie ! suppliai-je, n’en pouvant plus. Je ne vous provoquerai plus !

-    Tu n’as pas intérêt, dit mon père en s’approchant du canapé, une tasse de déca à la main.

Michael attrapa la spatule sur la table basse et la donna à ma mère, ce qui me fit hurler des prières :

-    Nan, j’vous en supplie, j’vous en suppliiiiie !!! Pitié, pitié, s’il vous plaît ! Je serai sage !!!

-    Ben voyons ! dit ma mère. On a entendu ça combien de fois, hein mon chéri ?

-    Au moins une fois par jour ! répondit mon père.

-    Donc au moins vingt-cinq fois ! calcula maman. Vingt-cinq, c’est le nombre de coups que tu vas prendre ! Ainsi tu vas réfléchir à toutes les fois où tu nous as dit que tu allais être sage et où tu ne l’as pas été !

 

Scarlett

 

      Infliger ces vingt-cinq coups de spatule en bois à ma fille fut très compliqué. J’avais presque envie de pleurer avec elle. Je me revoyais à seize ans, sur les genoux de ma mère, en train de prendre une fessée à la brosse à cheveux après avoir volé de l’anticernes dans une boutique de produits de beauté. Je savais ô combien la douleur était forte mais je ne devais pas lâcher. Je sentais que ma fille avait encore de la ressource. Malgré la tannée de son père prise au commissariat et la mienne, elle n’avait pas encore complètement abandonné le combat. De plus, ses fesses pouvaient encore encaisser. Je lançai un regard à Michael pour lui faire comprendre que nous devions poursuivre, il comprit et acquiesça.

      J’envoyai ma fille au coin, le temps pour moi de faire une pause et de boire un verre d’eau pétillante. S’il fallait augmenter la sévérité des fessées données à Marie, cela vaudrait tous les entraînements sportifs que je peux accomplir dans la semaine !

Alors que Marie pleurait au coin dans le salon, je m’isolai dans la cuisine avec mon mari. Je lui chuchotai :

-    J’espère vraiment qu’on n’aura pas à refaire ça.

-    Je l’espère aussi, dit-il. Ça me fend le cœur. Mais il faut qu’on continue. Je peux voir dans ses yeux qu’elle pense encore pouvoir se battre contre nous.

-    Je l’ai senti aussi, approuvai-je. Je finis mon verre et on poursuit.

Mike m’embrassa sur le front et nettoya sa tasse de café.

 

Marie

 

-    Marie, viens ici ! m’ordonna mon père.

Alors que j’étais face au mur, je me tournai face à mes parents. Ils se tenaient tous deux au milieu de la pièce à vivre.

-    Viens ici ! répéta mon père alors que je ne bougeais pas.

-    Vous allez encore me punir ?

-    Exact.

Moi qui m’étais calmée au coin, je fondis à nouveau en larmes.

-    Mais j’ai compris…

-    Non Marie, tu n’as pas encore bien compris ! gronda Michael. Tu n’as pas encore compris ce que c’est que de nous mettre vraiment en colère !

-    Si, j’ai compris…

-    La preuve que non puisque tu nous tiens encore tête ! fit remarquer ma mère. Viens ici avant qu’on vienne te chercher !

J’osai imaginer que mes parents bluffaient, qu’ils allaient s’arrêter là si j’obéissais. J’avançai jusqu’à eux, les mains rivées sur mon derrière, tantôt pour le masser, tantôt pour le protéger. A peine arrivée à leur hauteur, mes parents s’agitèrent : ma mère se recula et mon père me pencha immédiatement sous son bras.

-    Nan, nan, pas encore ! S’il vous plaît !

-    Tant que la leçon n’est pas acquise, on continue ! me dit mon père.

Il demanda à sa femme de régler le chronomètre de son téléphone sur dix minutes – ce qui me fit me lamenter de plus belle – puis Michael me colla à nouveau des claques gigantesques, encore plus fortes que celles reçue au commissariat. Il s’attaqua également au haut de mes cuisses, ce qui me fit danser un ballet entier.

 

Michael

 

      Je claquais le derrière de ma fille avec une application sans faille. Si je n’avais que très peu mal à la main, les fesses de Marie arboraient une couleur cramoisie que je ne leur avais encore jamais vu. Marie continuait de hurler à réveiller tout le quartier ; elle transpirait de partout.

Au bout de dix minutes, le chrono retentit. Je demandai alors à ma fille – sans la lâcher :

-    Est-ce que tu vas arrêter de faire ta forte tête ?

-    Oui, répondit-elle faiblement.

-    Oui, qui ?! grondai-je fortement après lui avoir claqué très fermement cinq fois le derrière.

-    Oui papa, répondit-elle en pleurant.

-    Est-ce que tu as l’intention d’arrêter tes bêtises ?

-    Oui papa, répondit-elle encore.

-    Donc nous pouvons te faire confiance ? Tu seras sage et obéissante dorénavant ?

-    Oui papa, continua-t-elle.

Je lâchai sa taille et attrapai son menton, la forçant à me regarder droit dans les yeux :

-    Si tu ne tiens pas tes promesses, Marie, on montera encore d’un cran ! Tu n’as pas intérêt à transgresser tes paroles sinon ça ira très mal pour toi ! C’est compris ?

-    Ou…i, p…a…pa !

-    La prochaine insolence, la prochaine incartade, le prochain mot de travers ou quoique ce soit d’autre, et je te colle une fessée magistrale du type de celles que tu as reçues ce soir ! C’est compris ?!

-    Ou…ui, pa…pa !

-    S’il faut que je te prenne dix, vingt, trente, quarante minutes par jour sur mes genoux pour te coller une déculottée mémorable, je le ferai ! C’est toi qui décides, Marie ! C’est à toi de jouer !

-    D’ac…c…ord, p…ap…a !

 

Scarlett

 

      Michael me lança un regard pour me dire d’enclencher la partie finale. J’attrapai alors Marie par le chignon et l’emmenai dans la salle de bains. Je la déshabillai entièrement et la mis sous la douche froide, ce qui la fit pleurer de plus belle. Je lui demandai de se laver, ce qu’elle fit, puis je la rinçai à l’eau froide avant de la sortir de la douche. Puis, alors qu’elle était encore trempée, je lui collai une dizaine de claques qui la firent hurler. Je crus qu’on l’avait entendue dans toute la ville ! Cependant, la police était au courant qu’il y aurait du bruit chez nous ce soir…

-    Souviens-toi qu’une douche froide accompagnée d’une très bonne fessée sur tes fesses mouillées peut également constituer une punition ! Essuie-toi et mets ton pyjama, ton père et moi t’attendons dans ta chambre !

 

Michael

 

      Lorsque Marie arriva dans sa chambre, je vis dans son regard que nous avions enfin gagné. Nous avions réussi à lui faire peur, notre « grand coup » avait réussi. Il ne restait plus qu’à le clôturer.

Nous lui demandâmes de s’asseoir à son bureau, où nous avions préparé une feuille de classeur et un stylo plume. Notre fille s’assit très difficilement sur la chaise et nous fîmes bien attention à ne pas lui donner de coussin.

-    Avec notre aide, tu vas écrire la liste des choses auxquelles tu dois absolument penser sous peine de recevoir une fessée, lui annonça Scar.

Quelques minutes plus tard, nous relûmes la liste :

 

-    Prendre mes médicaments le matin, le midi et le soir.

-    Prendre soin de mon poignet et de ma santé en règle générale.

-    Ne pas être en retard en cours.

-    Faire mes devoirs.

-    Ne pas faire de promesse en l’air.

-    Ne pas mentir.

-    Ne pas chercher à arnaquer mes parents.

-    Obtenir des notes égales ou supérieures à 16/20.

-    Me tenir correctement en cours.

-    Ne pas être insolente avec les adultes.

 

-    Tu as oublié « Faire des câlins et des bisous à mes parents », soulignai-je pour amorcer la détente de l’atmosphère.

-    C’est terminé ? nous demanda notre fille. Vous n’êtes plus fâchés ?

-    Cette liste n’est pas exhaustive, précisa ma femme. Nous pouvons décider d’en ajouter. Tant que tu la respecteras, tout se passera bien. Sinon, je pense qu’avec cette soirée, il est inutile de te redire ce qui se passera.

Marie acquiesça de la tête. Nous la couchâmes, l’embrassâmes tour à tour et sortîmes de sa chambre.

 

-    Tu crois que ça a été suffisant ? me demanda ma femme. Pour ma part, je nous ai trouvés très cruels…

-    Je pense qu’elle est calmée. J’espère juste que nous n’aurons pas à refaire ça !

-    Et qu’il n’y aura pas de fessée à donner ces prochains jours car j’ai mal au bras ! se plaignit Scar.

-    T’inquiète, je prendrai le relais ! ris-je.

 

A suivre…

La suite !

Commentaires

  1. Quelle correction ! Marie devrait être calmée pour un moment !!!
    Mais il lui reste la carte bleue qu'elle a prise dans la table de nuit de Scarlett 🤔

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  2. Ça y est j'ai terminé de tout lire et Franchement félicitations j'adore cette histoire !!! Impatiente de lire la suite

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  3. Les fessées ressemblent plus de la maltraitance qu'à de l’éducation parentale !! 😡

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  4. A quand la suite j’ai trop hâte de suivre les aventure de marie

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  5. J'ai adoré suivre les aventures de Marie et de ses familles d'accueil. Même si j'avais une petite préférence pour Tom et Dana, je me suis quand même bien attachée à Michael et Scarlet. Merci Little Princess pour cette histoire et j'ai trop hâte de lire la suite de cette histoire

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  6. Merci pour vos commentaires ! <3 La suite arrive mercredi au plus tard !

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 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

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Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

Le tutorat de Little Princess (séance 3)

Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 1)

Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -