Michael
Je terminai mon café. Je
ne me souvenais pas avoir été aussi en colère dans ma vie. Deux sentiments s’étiraient
en moi : d’un côté, j’essayais de me calmer pour ne pas briser au sens
propre du terme le fessier de ma fille, de l’autre côté, je me disais qu’après
tout, j’étais censé frapper un très grand coup. J’étais persuadé que ce soir,
ma fille allait pleurer toutes les larmes de son corps et elle aurait bien
raison de le faire.
Alors que j’avalais ma
dernière gorgée de café, je me mis pleinement dans mon rôle de père-ultra-en-colère.
C’était le moment de lui passer le pire savon de sa vie. Je ne devais pas me
louper. J’avais la pression. C’est plein de stress que je me levai.
Marie resta assise. Tant mieux. Il ne fallait pas que je sois tenté de la
taper. Pas tout de suite. D’abord le savon de sa vie, ensuite la fessée de sa
vie. Chaque chose en son temps.
- T’es fière de toi ?
commençai-je, tentant une entrée en matière classique.
- …
- Je t’ai posé une
question ! vociférai-je, faisant sursauter tout le monde, y compris ma fille.
Réponds !
- Non papa, répondit-elle
penaude.
- Qu’est-ce qui se passe
dans ton crâne, Marie ?! Qu’est-ce qui se passe dans ton crâne pour que tu
aies sans arrêt envie ou besoin de nous désobéir ?! Hein ?!
Je lui criais dessus. Jusqu’à maintenant, je n’avais
jamais autant haussé le ton contre quelqu’un, encore moins envers l’une de mes
filles. Mais là, c’en était trop.
- Tu as tout ce qu’il
faut ! Tout ! Des parents biologiques qui t’aiment ! Des
parents adoptifs qui t’aiment ! Tu es nourrie, logée, blanchie ! Tu
as tout ce qu’il faut pour mener à bien tes études ! Qu’est-ce qu’il te
faut de plus ?! Pourquoi tu n’obéis jamais, Marie ?! Que doit-on
faire ?! Il faut qu’on continue à te matraquer les fesses tous les jours ?!
C’est ça ?!
- Non, dit-elle, la voix
tremblante.
- Pourtant, je me pose
sincèrement la question ! continuai-je à hurler. Je peux d’ores et déjà te
dire que tu as franchi une sacrée limite, aujourd’hui Marie ! Avec ton escapade
de ce soir, tu as grandement dépassé les bornes ! Tu as signé la fin de
pas mal de choses ! C’est terminé la gentillesse, terminé l’indulgence !
Terminé la belle vie ! Tu cherches les ennuis, crois-moi tu viens de les
trouver ! Tu veux te conduire comme une gamine insupportable, parfait !
On va te traiter comme telle !
Alors que je continuais de lui hurler dessus, je
vis que Marie se mettait à pleurer. Je ne savais pas si c’était le fait de se
faire enguirlander devant ses amis ou si c’était le savon que je lui passais
(peut-être un peu des deux), toujours est-il que j’avais atteint le premier
objectif : ma fille avait déjà l’air de regretter sa bêtise. J’enchaînai
néanmoins :
- Tu fais bien de
pleurer, crois-moi ! Tu n’es pas au bout de tes surprises ! Tu n’auras
pas assez de larmes à verser pour tout ce qui va arriver à ton derrière aujourd’hui !
Je peux te le garantir ! Ça fait un mois que tu es chez nous ! Un mois
que tu enchaînes les bêtises sans te calmer ! Un mois que tu te la coules
douce en te fichant pas mal de respecter les règles ou non ! Eh bien, c’est
fini ! De notre côté, ça fait un mois que l’on met de l’eau dans notre vin :
c’est à présent révolu, Marie ! Tu ne nous as jamais vus en colère, ta
mère et moi ! Jamais ! On va te montrer ce que c’est lorsque nous
sommes vraiment fâchés : tu vas avoir de quoi pleurer, ma fille ! Tu
as bien raison de commencer dès maintenant !
Marie
J’étais
complètement terrorisée par le discours que me tenait mon père. J’avais vraiment
l’impression que mes parents allaient me tuer ! La seule chose que je
réussis à articuler à travers mes larmes fut :
- Je vais le dire à la police
si vous me faîtes du mal !
- Ah oui ?! hurla
mon père. Eh bien allons-y ! Lève-toi, je t’y emmène moi-même au commissariat !
Je restai figée.
- Eh bien aller, qu’attends-tu ?!
insista Michael. Je te suis !
Je ne bougeai pas. C’est alors que Michael attrapa
ma tunique au niveau de l’épaule. Dans la seconde d’après, je fus soulevée du fauteuil
telle une marionnette actionnée par un marionnettiste. Je ne savais même pas
que mon père pouvait me soulever d’une seule main par mon vêtement. J’avais
sous-estimé sa force depuis que je le connaissais !
Une
fois debout face à lui, il me gronda :
- La porte est là-bas !
J’étais incapable de bouger tellement je
tremblais.
- Qu’est-ce qu’il y a ?!
Tu as besoin de claques aux fesses pour avancer ?! Parce que ça peut s’arranger !
Je mis instinctivement mes mains sur mes fesses
pour les protéger, ce qui fit réagir mon père :
- Crois-moi, vu l’énorme
pétrin dans lequel tu t’es mise, ce ne sont pas tes mains qui vont m’empêcher de
te flanquer la fessée de ta vie !
Mon cœur battait à cent à l’heure. Je ne
reconnaissais plus mon père. Il avait tout l’air de s’être transformé en véritable
monstre !
- Monte dans la voiture !
m’ordonna-t-il lorsque nous nous retrouvâmes tous les deux sur le perron d’Angélique
et Marion.
Ne souhaitant pas aggraver les choses, j’obéis.
Mon père démarra le véhicule et prit la route du commissariat de police. Il se
gara devant quelques minutes plus tard.
- Papa, je ne veux plus
aller voir la police… parvins-je à articuler.
- Ah oui ?! Tu changes
d’avis comme de chemise, toi ! Eh bien puisque nous sommes là, nous allons
quand même aller les voir, au cas où tu rechangerais d’avis !
Mon père me traîna par
l’oreille jusque dans le hall désert du commissariat. Il n’y avait personne, si
ce n’était une dizaine de policiers en train de plaisanter autour d’un café. Je
reconnus aisément les deux agents qui n’avaient pas voulu prendre ma plainte.
- Bonjour messieurs, dit
Michael. Ma fille ici présente souhaite se plaindre de la façon dont elle est
traitée à la maison !
- Ah oui ? demanda l’un
des policiers qui avaient dirigé mon entretien. Comment ça ?
Pour m’humilier encore un peu plus, mon père
adoptif raconta à l’ensemble des policiers présents (et à ceux qui s’étaient
ajoutés à l’assemblée) les récentes bêtises que j’avais pu faire, n’omettant
aucun détail.
- Et tu te plains d’être
punie ? me demanda un policier inconnu d’un air réprobateur.
- Maintenant messieurs,
est-ce que l’un d’entre vous accepterait de prendre la plainte que ma fille
souhaite déposer contre ma femme et moi ? demanda mon père.
Tous secouèrent la tête en signe de négation.
- Est-ce que l’un d’entre
vous s’oppose au fait que je corrige ma fille ? interrogea de nouveau mon
père.
Même réaction de la part des fonctionnaires.
Alors que je croyais qu’il allait me ramener à
la maison, mon père attrapa une des chaises présentes dans le hall. Sentant le
coup venir, je le priai de toutes mes forces :
- Papa, non ! S’il te
plaît ! Je t’en supplie !
Michael
Ça y
est, c’était le moment tant attendu. Les mots « frapper un grand coup »
conseillés et prononcés depuis ce matin allaient prendre toute leur ampleur. Il
fallait que je lui donne la fessée de sa vie. Du moins, la première. Elle ne serait,
par la suite, pas au bout de ses peines en rentrant à la maison. J’espérais de tout
cœur que cette fessée donnée devant un grand nombre de policiers la
dissuaderait d’avoir de nouveau envie d’aller se plaindre de son éducation.
Sans
tarder, je lui baissai son jegging et sa culotte d’un seul coup puis la
basculai en travers de mes genoux. Alors qu’elle pleurait déjà, je retroussai
mes manches et inspirai une bonne bouffée. Puis je la prévins :
- Ça va vraiment faire
très mal, Marie. Tu ne me laisses plus le choix.
Marie
Des
claques d’une intensité qui m’était bien méconnue tombèrent alors sur mes fesses
nues. J’oubliai instantanément le public autour. J’hurlai de toutes mes forces
et me débattis avec tant d’énergie que mon père s’arrêta pour bloquer mes deux
poignets (le plâtré comme le sain) au creux de mes reins. Il passa l’une de ses
jambes par-dessus les miennes pour les bloquer également. Je ne pouvais plus du
tout bouger. J’étais beaucoup trop bien maintenue. C’est alors qu’il reprit
cette fessée horrible.
Je n’avais jamais reçu une fessée de ce
calibre-là.
Malgré son corps tout en muscles, je n’osais imaginer que mon père pouvait me
claquer aussi fort le derrière.
- Je t’en supplie !
priai-je entre deux pleurs bruyants au possible. Pitié ! Arrête, ça fait
trop mal !
Michael
Cela
me déchirait le cœur. Depuis ses quelques semaines de présence à la maison, je
n’avais jamais entendu ma fille pleurer avec une telle puissance. Je martelais
ses fesses avec une telle force que les claques résonnaient dans la plupart du
bâtiment, tout comme les pleurs de Marie. J’avais beau me répéter que c’était
pour son bien, mon cœur saignait abondamment. Ne donnant réponse à ses supplications,
il n’y avait qu’une phrase qui tournait en boucle dans ma tête : « Frapper
un grand coup pour être tranquille. Frapper un grand coup pour être tranquille. ».
C’était vraiment dur de lui donner une fessée aussi sévère.
Marie
- Regarde ses fesses !
se moqua un policier auprès de son collègue. Elles sont rouge pivoine !
- Une pivoine très
foncée, alors ! répondit l’autre. Moi j’aurais dit écarlates !
- Un véritable champ de
fraises bien mûres ! enchérit un autre.
- Tu m’diras, elle ne l’a
pas volée !
- Ça, c’est clair ! C’est
bien fait pour elle !
Cela ne faisait qu’ajouter à la honte que je
vivais. Ne pouvaient-ils pas tout bonnement me foutre la paix ?! Partir,
au lieu de regarder le massacre ?! N’avaient-ils pas du boulot ?!
Mon
père se stoppa après ce qui me sembla une éternité. Alors que je me rhabillais
difficilement, un policier ria :
- Douze minutes ! Il
est plutôt gentil ton père, jeune fille ! Avec le mien, ça durait bien
plus longtemps !
- Qui a dit que c’était
terminé ? demanda Michael. Elle va prendre la suite à la maison.
- Non, papa, s’il te
plaît ! dis-je entre deux pleurs et spasmes.
- Je te l’ai dit, Marie !
me gronda-t-il impitoyablement. Tu as dépassé les bornes ! Nous t’avons
trop prévenue, tant pis pour toi ! Aller, on rentre !
J’eus tout le mal du
monde à m’asseoir dans la voiture. Je ne pouvais m’arrêter de pleurer.
- J’ai trop mal, me plaignis-je.
- J’espère bien. Et ce n’est
pas fini, Marie !
- Mais pourquoi tu me fais
ça ? pleurai-je.
- Je te l’ai dit :
depuis que tu es arrivée, tu nous cherches beaucoup trop ! Tu n’as pas
voulu prendre en compte nos précédents stops alors nous t’en mettons un gros. Je
te conseille très fortement de te calmer de façon drastique dès maintenant, car
la fessée que tu viens de recevoir au commissariat sera le type de fessée que
tu recevras dorénavant. Il n’y en aura pas de plus douce, Marie. Tiens-le-toi
pour dit.
Je pleurai de plus belle. Je n’avais absolument
aucune échappatoire. Parmi les options qui s’offraient à moi, aucune ne me
séduisait : partir à l’armée ? Jamais de la vie. Déserter ? Je
ne suis pas douée pour la cavale et la détention pour jeunes déserteurs est pire
que l’armée. Tomber enceinte ? A dix-huit ans, c’était tout bonnement hors
de question. Et puis, pour le moment, je ne veux pas d’enfant. Je n’avais d’autre
choix que de rester chez Michael et Scarlett.
Papa se gara devant la maison.
- Descends, m’ordonna-t-il.
- Non, tranchai-je en pleurant.
Je ne veux pas prendre une autre fessée !
- Ça, ce n’est pas toi qui
décides ! Tu peux décider d’être sage et de ne pas enfreindre les règles ;
mais ce n’est pas la décision que tu as prise aujourd’hui. Tu as voulu nous berner.
Tu as été insupportable toute la journée. Tu as voulu jouer avec nous en
sachant très bien que tu allais perdre. C’est le moment d’assumer ta défaite.
Si tu ne sors pas immédiatement de cette voiture, je t’en sors d’une façon que
tu ne vas vraiment pas aimer !
Je pris sur moi et descendis de la voiture. Je
continuai de pleurer et de trembler. Pour la première fois de ma vie, j’étais
terrorisée à l’idée de rentrer chez moi.
Puisque je n’avançais pas assez vite, mon père
me claqua très, très violemment le derrière par trois fois en me grondant de me
dépêcher.
Dans l’entrée, ma mère
m’attendait. La maison était silencieuse. J’aurais parié que mes sœurs étaient
consignées dans leurs chambres. Mes parents voulaient régler leurs comptes avec
moi seule, sans spectateur cette fois-ci. Je pestai contre mes grands-parents
qui n’étaient pas rentrés ce soir : ils auraient pu intervenir pour
stopper le massacre !
- Dépêche-toi d’enlever
tes chaussures, m’ordonna Scarlett après m’avoir tendu un mouchoir pour que j’essuie
mon visage.
Manteau enlevé, chaussons enfilés, j’avais une
migraine atroce à force de pleurer. Ma mère attrapa immédiatement mon oreille
et me traîna dans le salon. Avant d’être tirée d’un coup sec en travers de ses
cuisses, j’eus quelques secondes pour apercevoir l’épaisse spatule en bois
posée sur la table basse.
Tandis que je la suppliais de toutes mes
forces, ma mère me déculotta. D’une voix froide et autoritaire que je ne lui
connaissais pas, elle remarqua :
- Tes fesses sont déjà
bien rouges !
- Si tu me tapes encore, je
vais saigner ! dis-je entre deux larmes.
- Non, elles vont
simplement virer au bleu, dit-elle avant d’abattre la première claque.
Scarlett aussi fit preuve
d’une sévérité absolument insoutenable pour moi. Ma réaction fut aussi rude qu’au
commissariat ; et tout comme son mari, ma mère me bloqua les bras et les
jambes de sorte que je ne puisse plus bouger. Mes fesses étaient totalement à
sa merci.
Je ne comptai même pas le nombre de fois où je promis
d’être sage. Bien évidemment, ma mère ne me croyait pas. Avec tout ce que j’avais
promis depuis quatre semaines et demie sans jamais tenir parole, comment
aurait-elle pu me faire confiance ?
Après
plusieurs minutes de pure torture, ma mère se stoppa sans pour autant me
lâcher.
- Te rends-tu compte qu’en
l’espace d’une journée, tu as été insolente, désagréable au possible, tu es sortie
en douce pensant nous berner et en plus tu n’as pas du tout travaillé sur tes
devoirs ?!
- Je peux y aller
maintenant, tentai-je toujours en pleurant. Je peux aller réviser maintenant.
- Hun, hun, trop tard, ma
fille. Ce soir, tu prends la volée de ta vie pour nous avoir provoqués pendant
quatre semaines et demie. Et écoute bien ce que je vais te dire : tu
reprendras une bonne déculottée pour chaque note si tes deux notes de demain
sont en-dessous de 16/20 ! Tu entends ?! J’espère pour toi que tu as
étalé tes révisions sur toute la semaine !
- Maman, lâche-moi, je t’en
supplie ! suppliai-je, n’en pouvant plus. Je ne vous provoquerai plus !
- Tu n’as pas intérêt,
dit mon père en s’approchant du canapé, une tasse de déca à la main.
Michael attrapa la spatule sur la table basse
et la donna à ma mère, ce qui me fit hurler des prières :
- Nan, j’vous en supplie,
j’vous en suppliiiiie !!! Pitié, pitié, s’il vous plaît ! Je serai
sage !!!
- Ben voyons ! dit
ma mère. On a entendu ça combien de fois, hein mon chéri ?
- Au moins une fois par
jour ! répondit mon père.
- Donc au moins vingt-cinq
fois ! calcula maman. Vingt-cinq, c’est le nombre de coups que tu vas
prendre ! Ainsi tu vas réfléchir à toutes les fois où tu nous as dit que
tu allais être sage et où tu ne l’as pas été !
Scarlett
Infliger
ces vingt-cinq coups de spatule en bois à ma fille fut très compliqué. J’avais
presque envie de pleurer avec elle. Je me revoyais à seize ans, sur les genoux de
ma mère, en train de prendre une fessée à la brosse à cheveux après avoir volé
de l’anticernes dans une boutique de produits de beauté. Je savais ô combien la
douleur était forte mais je ne devais pas lâcher. Je sentais que ma fille avait
encore de la ressource. Malgré la tannée de son père prise au commissariat et la
mienne, elle n’avait pas encore complètement abandonné le combat. De plus, ses fesses
pouvaient encore encaisser. Je lançai un regard à Michael pour lui faire comprendre
que nous devions poursuivre, il comprit et acquiesça.
J’envoyai
ma fille au coin, le temps pour moi de faire une pause et de boire un verre d’eau
pétillante. S’il fallait augmenter la sévérité des fessées données à Marie,
cela vaudrait tous les entraînements sportifs que je peux accomplir dans
la semaine !
Alors que Marie pleurait au coin dans le salon,
je m’isolai dans la cuisine avec mon mari. Je lui chuchotai :
- J’espère vraiment qu’on
n’aura pas à refaire ça.
- Je l’espère aussi,
dit-il. Ça me fend le cœur. Mais il faut qu’on continue. Je peux voir dans ses
yeux qu’elle pense encore pouvoir se battre contre nous.
- Je l’ai senti aussi,
approuvai-je. Je finis mon verre et on poursuit.
Mike m’embrassa sur le front et nettoya sa
tasse de café.
Marie
- Marie, viens ici !
m’ordonna mon père.
Alors que j’étais face au mur, je me tournai face
à mes parents. Ils se tenaient tous deux au milieu de la pièce à vivre.
- Viens ici ! répéta
mon père alors que je ne bougeais pas.
- Vous allez encore me
punir ?
- Exact.
Moi qui m’étais calmée au coin, je fondis à nouveau
en larmes.
- Mais j’ai compris…
- Non Marie, tu n’as pas
encore bien compris ! gronda Michael. Tu n’as pas encore compris ce que c’est
que de nous mettre vraiment en colère !
- Si, j’ai compris…
- La preuve que non
puisque tu nous tiens encore tête ! fit remarquer ma mère. Viens ici avant
qu’on vienne te chercher !
J’osai imaginer que mes parents bluffaient, qu’ils
allaient s’arrêter là si j’obéissais. J’avançai jusqu’à eux, les mains rivées
sur mon derrière, tantôt pour le masser, tantôt pour le protéger. A peine
arrivée à leur hauteur, mes parents s’agitèrent : ma mère se recula et mon
père me pencha immédiatement sous son bras.
- Nan, nan, pas encore !
S’il vous plaît !
- Tant que la leçon n’est
pas acquise, on continue ! me dit mon père.
Il demanda à sa femme de régler le chronomètre
de son téléphone sur dix minutes – ce qui me fit me lamenter de plus belle –
puis Michael me colla à nouveau des claques gigantesques, encore plus fortes
que celles reçue au commissariat. Il s’attaqua également au haut de mes cuisses,
ce qui me fit danser un ballet entier.
Michael
Je
claquais le derrière de ma fille avec une application sans faille. Si je n’avais
que très peu mal à la main, les fesses de Marie arboraient une couleur
cramoisie que je ne leur avais encore jamais vu. Marie continuait de hurler à
réveiller tout le quartier ; elle transpirait de partout.
Au bout de dix minutes, le chrono retentit. Je
demandai alors à ma fille – sans la lâcher :
- Est-ce que tu vas
arrêter de faire ta forte tête ?
- Oui, répondit-elle
faiblement.
- Oui, qui ?!
grondai-je fortement après lui avoir claqué très fermement cinq fois le derrière.
- Oui papa, répondit-elle
en pleurant.
- Est-ce que tu as l’intention
d’arrêter tes bêtises ?
- Oui papa, répondit-elle
encore.
- Donc nous pouvons te
faire confiance ? Tu seras sage et obéissante dorénavant ?
- Oui papa,
continua-t-elle.
Je lâchai sa taille et attrapai son menton, la
forçant à me regarder droit dans les yeux :
- Si tu ne tiens pas tes
promesses, Marie, on montera encore d’un cran ! Tu n’as pas intérêt à
transgresser tes paroles sinon ça ira très mal pour toi ! C’est compris ?
- Ou…i, p…a…pa !
- La prochaine insolence,
la prochaine incartade, le prochain mot de travers ou quoique ce soit d’autre,
et je te colle une fessée magistrale du type de celles que tu as reçues ce soir !
C’est compris ?!
- Ou…ui, pa…pa !
- S’il faut que je te
prenne dix, vingt, trente, quarante minutes par jour sur mes genoux pour te coller
une déculottée mémorable, je le ferai ! C’est toi qui décides, Marie !
C’est à toi de jouer !
- D’ac…c…ord, p…ap…a !
Scarlett
Michael
me lança un regard pour me dire d’enclencher la partie finale. J’attrapai alors
Marie par le chignon et l’emmenai dans la salle de bains. Je la déshabillai entièrement
et la mis sous la douche froide, ce qui la fit pleurer de plus belle. Je lui
demandai de se laver, ce qu’elle fit, puis je la rinçai à l’eau froide avant de
la sortir de la douche. Puis, alors qu’elle était encore trempée, je lui collai
une dizaine de claques qui la firent hurler. Je crus qu’on l’avait entendue dans
toute la ville ! Cependant, la police était au courant qu’il y aurait du
bruit chez nous ce soir…
- Souviens-toi qu’une
douche froide accompagnée d’une très bonne fessée sur tes fesses mouillées peut
également constituer une punition ! Essuie-toi et mets ton pyjama, ton
père et moi t’attendons dans ta chambre !
Michael
Lorsque
Marie arriva dans sa chambre, je vis dans son regard que nous avions enfin gagné.
Nous avions réussi à lui faire peur, notre « grand coup » avait
réussi. Il ne restait plus qu’à le clôturer.
Nous lui demandâmes de s’asseoir à son bureau,
où nous avions préparé une feuille de classeur et un stylo plume. Notre fille s’assit
très difficilement sur la chaise et nous fîmes bien attention à ne pas lui
donner de coussin.
- Avec notre aide, tu vas
écrire la liste des choses auxquelles tu dois absolument penser sous peine de
recevoir une fessée, lui annonça Scar.
Quelques minutes plus tard, nous relûmes la liste :
-
Prendre mes médicaments le matin, le midi et le soir.
-
Prendre soin de mon poignet et de ma santé en règle
générale.
-
Ne pas être en retard en cours.
-
Faire mes devoirs.
-
Ne pas faire de promesse en l’air.
-
Ne pas mentir.
-
Ne pas chercher à arnaquer mes parents.
-
Obtenir des notes égales ou supérieures à 16/20.
-
Me tenir correctement en cours.
-
Ne pas être insolente avec les adultes.
-
Tu
as oublié « Faire des câlins et des bisous à mes parents », soulignai-je
pour amorcer la détente de l’atmosphère.
-
C’est
terminé ? nous demanda notre fille. Vous n’êtes plus fâchés ?
-
Cette
liste n’est pas exhaustive, précisa ma femme. Nous pouvons décider d’en
ajouter. Tant que tu la respecteras, tout se passera bien. Sinon, je pense qu’avec
cette soirée, il est inutile de te redire ce qui se passera.
Marie acquiesça de la tête. Nous la couchâmes,
l’embrassâmes tour à tour et sortîmes de sa chambre.
- Tu crois que ça a été
suffisant ? me demanda ma femme. Pour ma part, je nous ai trouvés très cruels…
- Je pense qu’elle est
calmée. J’espère juste que nous n’aurons pas à refaire ça !
- Et qu’il n’y aura pas
de fessée à donner ces prochains jours car j’ai mal au bras ! se plaignit
Scar.
- T’inquiète, je prendrai
le relais ! ris-je.
A suivre…
Quelle correction ! Marie devrait être calmée pour un moment !!!
RépondreSupprimerMais il lui reste la carte bleue qu'elle a prise dans la table de nuit de Scarlett 🤔
Ça y est j'ai terminé de tout lire et Franchement félicitations j'adore cette histoire !!! Impatiente de lire la suite
RépondreSupprimerLes fessées ressemblent plus de la maltraitance qu'à de l’éducation parentale !! 😡
RépondreSupprimerA quand la suite j’ai trop hâte de suivre les aventure de marie
RépondreSupprimerJ'ai adoré suivre les aventures de Marie et de ses familles d'accueil. Même si j'avais une petite préférence pour Tom et Dana, je me suis quand même bien attachée à Michael et Scarlet. Merci Little Princess pour cette histoire et j'ai trop hâte de lire la suite de cette histoire
RépondreSupprimerMerci pour vos commentaires ! <3 La suite arrive mercredi au plus tard !
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