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Le tutorat de Little Princess - Robin (Séance 2)

 


« Je suis déterminée à m’améliorer pour éviter de vous revoir », écrivais-je à Robin le soir-même de notre première séance. « Bon, à part pour le couvre-feu. Le jour où je me coucherai à l’heure… Si jamais vous réussissez ça, là clairement, vous aurez le titre du tuteur le plus performant ! »

« Si ce soir nous n’êtes pas au lit à l’heure le jour-même de votre fessée, je vous reconvoque illico ! Vous vous souviendrez de la séance d’aujourd’hui comme d’une séance de massage. »

Je blêmis. Robin poursuivit :

« Faîtes extrêmement attention au choix que vous allez faire. Je veux votre check-up à 22h et vous au lit à 22h30. Je ne rigole pas. »

Contrariée, j’envoyai une capture d’écran de ces messages à Gabriel. Il m’écrivit :

« Bon. Moi aussi je vais me coucher à 22h30, au cas où. »

Mon grand frère de cœur a vraiment toujours le mot pour rire. Je lui répondis :

« Nan mais sans blague, Gab’ ! Je crois que je vais arrêter. Il est trop sévère. Je ne tiendrai jamais. »

« Certainement pas. Il est exactement ce qu’il te faut. Tu vas continuer. Tu n’as pas du tout intérêt à stopper ce tutorat ! Ce nouveau tuteur est très bien. ».

Je savais pertinemment que Robin était vraiment ce qu’il me fallait. Le problème, c’est que cela ne me plaisait pas. Revenir à une vie de contraintes ne me plaisait vraiment pas.

 

      Comme pour protester contre ces règles qui me saoulaient au plus haut point, je transgressai le couvre-feu, le soir-même de cette première séance, donc. Je me couchai après 23h au lieu de 22h30. Ayant le derrière très, très douloureux, j’envoyai quand même à Robin : « Il n’y a que le couvre-feu et la procrastination qui clochent. S’il vous plait, soyez clément… ». Je ne vis sa réponse que le lendemain matin : « Bonjour Lucie. Je vous planifie une séance mercredi prochain à la même heure et au même endroit. Cependant, je vais être clément – mais pas idiot ! – je mets cette convocation en sursis pour les trois prochains jours. Il ne tient qu’à vous qu’elle n’ait pas lieu. Je ne veux que des check-up nickels, et surtout aucune entorse aux volets « médicament » et « couvre-feu ». Sinon, j’aurai le plaisir de vous voir mercredi prochain ».

 

      Vous voulez que je vous dise très honnêtement ? J’ai pensé que Robin avait atteint le maximum de ses capacités avec cette première séance. J’étais convaincue qu’il ne pouvait pas faire mieux que ce qu’il avait fait. D’accord, il avait installé son autorité. D’accord, il m’avait fait vivre une séance vraiment compliquée à gérer pour moi ; mais j’étais persuadée qu’il était à son maximum.

 

      Dimanche soir, après avoir dîné chez des amis (sans me soucier de l’horaire, bien évidemment), je me tordis les chevilles (oui, oui, les deux !) sur le chemin du retour. Après avoir passé mon lundi après-midi aux urgences, le verdict tomba : triple entorse de la cheville gauche, entorse simple de la cheville droite. Impossible de conduire. Soit, ce sera Robin qui viendra à moi.

 

      Nous étions donc mercredi 6 mars et Robin sonna à ma porte. Je lui ouvris. Cela me fit bizarre de le voir là, chez moi, dans ma maison. Cela me donna un peu le sentiment qu’il n’y aurait plus de frontière entre mes bêtises et la fessée. Robin sait maintenant où j’habite et peut se pointer quand il le désire.

      Robin enleva ses chaussures et je l’invitai à entrer dans la pièce à vivre. J’avais déjà mal aux fesses avant même qu’il ne me touche. J’étais nerveuse et tendue. J’ai une hyperesthésie du goût et de l’odorat : avoir un ou plusieurs sens plus développés que la moyenne des gens est souvent un des symptômes chez les personnes HPI. Je reconnais donc les gens à leur odeur. L’odeur de Robin, de ses vêtements, de son parfum… me renvoie à la sécurité (oui, aussi paradoxal que cela puisse être, je me sens en sécurité avec Robin !) mais aussi aux ennuis pour mon postérieur.

En effet, Robin avait maintenu la convocation car depuis la séance de mercredi (soit notre première séance), je n’avais respecté absolument aucun couvre-feu ; et j’avais oublié de prendre mes médicaments par trois fois. J’avais de plus été insolente envers lui et énormément procrastiné.

      Munie de mes deux attelles aux chevilles, je servis un café à Robin puis lui indiquai que j’étais en train de recopier les check-up journaliers dans un nouveau carnet car celui avec lequel j’avais démarré le tutorat restait introuvable.

-    Vous n’auriez pas pu le faire avant ? me demanda-t-il.

-    Si, mais vous savez bien que je suis « madame-dernière-minute », lui répondis-je.

-    Justement, nous allons parler de ça ! me réprimanda-t-il après m’avoir asséné une bonne claque sur le derrière.

Je me dépêchai, en boitant, d’aller me rasseoir pour continuer à recopier les check-up – et pour mettre mes fesses hors de sa portée.

-     Vous avez intérêt à avoir tout recopié avant que j’aie terminé de boire mon café !

-    Ne buvez pas trop vite, alors ! lui répondis-je avec un sourire mi-nerveux mi-malicieux.

Je pris une claque sur la cuisse pour voir souri.

Ma copie terminée et son café avalé, Robin m’ordonna de mettre mon téléphone dans mon sac à mains fermé.

-    Obligatoirement dans mon sac ? lui demandai-je.

-    Dans votre sac fermé, répondit-il.

Je m’exécutai ; mais alors que je m’avançai vers mon sac à mains pour y mettre mon téléphone, j’aperçus mes médicaments. Oups. J’avais zappé de les prendre.

-    Il faut que je prenne mes médicaments, dis-je.

-    Allez-y, dit Robin. A quelle heure deviez-vous les prendre ?

Je ne répondis pas. J’étais en tort et il allait me tomber dessus. La boîte dans mon sac à mains étant vide, j’allai en prendre une neuve dans ma chambre. En en revenant, Robin réitéra sa question :

-    A quelle heure deviez-vous les prendre ?

-    Quatorze heures, répondis-je avec honnêteté et appréhension.

-    Et quelle heure est-il ? s’informa mon tuteur en regardant sa montre.

-    Il est bientôt trois heures moins le quart, rétorquai-je d’une petite voix.

Une salve manuelle particulière costaude et cuisante tomba immédiatement sur mes fesses. Outch, ça, ça faisait très mal !! Mais pourquoi avais-je mis un jogging ultra fin ?! C’était carrément plus pratique pour le port de mes attelles mais bien moins pour amortir les claques !!

Avec cette salve, je venais également de me rendre compte que mes fesses n’étaient pas aussi remises que ça de la séance de mercredi ! Il aurait fallu attendre quelques jours de plus pour qu’elles aient retrouvé leur forme d’origine.

Mes fesses me brûlaient déjà alors que nous n’avions pas commencé la séance… Mon téléphone mis dans mon sac fermé, je m’avançai vers Robin.

-    Vous pouvez tenir debout ? se renseigna-t-il.

-    Oui, pour le moment, répondis-je.

-    Bien, mettez vos mains derrière le dos.

J’obéis. Robin prit le carnet dans lequel j’avais recopié les check-up depuis jeudi.

-    Lisez, m’ordonna-t-il après avoir ouvert la page de jeudi.

-    Médicament pris mais pas à l’heure.

-    Pourquoi ?

-    Parce que j’ai oublié.

-    Vous avez oublié, dit-il en s’asseyant sur mon canapé. Venez ici.

Il me désigna ses genoux. Inutile de préciser que mon jogging tout fin et moi fûmes très réfractaires à l’idée d’obéir. Robin insista une deuxième fois et pour qu’il ne se mette pas davantage en colère, j’obéis avec réticence.

      Les claques commencèrent à tomber, aussi fortes que celles que je venais de recevoir debout. Les larmes me montèrent très vite aux yeux. Je savais que puisque c’était le début de la séance, c’était le moment le plus difficile. Il fallait que mes fesses chauffent et que les forces de Robin s’amenuisent. En attendant cela, il fallait que je serre les dents et que je prenne mon mal en patience. C’était néanmoins très difficile à faire. Les claques étaient vraiment costaudes. Je m’appliquais à ne pas agiter les jambes pour ne pas assommer Robin avec une de mes attelles, mais j’avais bien du mal à encaisser cette fessée.

-    Enlevez-moi ça ! me gronda-t-il en désignant mon jogging.

-    Oh nan, Monsieur, s’il vous plaît ! priai-je.

-    Dépêchez-vous !

-    Pour l’enlever complètement, il faut que j’enlève aussi mes attelles…

-    Eh bien enlevez-les, elles aussi !

Je me retrouvai alors en culotte, agenouillée sur le bord de mon canapé, les pieds dans le vide pour éviter de trop tirer sur mes chevilles blessées. Bien vite, mon tuteur m’allongea à nouveau en travers de ses cuisses. Mettant le carnet sous mon nez, il me demanda de lire la suite.

-    Quatre repas sur cinq pris à l’heure.

-    Lequel n’a pas été pris à l’heure ?

-    Je ne me souviens plus…

-    Il me semble que je vous avais demandé de noter ça, aussi ! me gronda-t-il.

Je pris une bonne salve sur ma culotte pour ce repas pris en retard. Ça commençait à chauffer durement. Mes fesses et mes cuisses devaient déjà être rouges. Robin était de toute évidence bien plus sévère que la semaine dernière.

-    Continuez.

-    Régime respecté, lus-je. Sport fait. Coucher après 22h30.

-    Coucher après 22h30, reprit-il. Alors que je vous avais donné un sursis ! Vous vous fichez de moi ?!

-    Non monsieur, dis-je, penaude, appréhendant ce qui allait arriver.

-    Puisque vous n’en faîtes qu’à votre tête, vous allez recevoir cette fessée comme une petite fille qui a fait une bêtise ! Vous allez la prendre cul nu !

Ces paroles d’infantilisation mêlées à la sensation de ma culotte qui descendait le long de mes cuisses me paralysaient. La peur tout entière s’était installée en moi. Les claques étaient déjà bien costaudes mais alors là… Là, j’allais danser.

      Mes fesses à sa merci, Robin me flanqua une salve très coriace et mes premières larmes coulèrent. Je me devais d’être multifonctions : faire attention au positionnement de mes chevilles dépourvues d’attelles pour ne pas me faire mal, encaisser la douleur brûlante de mon postérieur et prier Robin d’arrêter de me claquer le derrière. Evidemment, plus je le priais, moins il arrêtait.

-    Je vous ai laissé un sursis, en plus ! Vous avez eu plusieurs chances ! Et malgré ça, le couvre-feu n’a pas été respecté ! Tant pis pour vous, vous prenez une bonne fessée déculottée allongée sur mes genoux, comme une petite fille !

Robin s’attelait à taper aux endroits où ça faisait le plus mal : le milieu-bas des fesses, et la jointure fesse-cuisse. Il frappait fort et ce qui ne me rassurait pas du tout, c’était que nous en étions à la quatrième fessée et il n’y avait toujours aucun signe de faiblesse de la part de mon tuteur.

-    La suite, dit-il.

-    R.A.S niveau organisation, lus-je. Procrastination : facture non payée, appels non passés.

Nouvelle salve et toujours aucun signe de faiblesse. Aucun signe non plus d’un quelconque instrument qui viendrait relayer les terribles mains de Robin. Je craignais une séance uniquement manuelle. J’ignore si c’étaient les claques qui me faisaient le plus pleurer, ou l’idée de recevoir une séance entièrement manuelle. Mon pire cauchemar.

-    Ensuite.

-    Conduite : pas d’excès de vitesse, pas de textos au volant. Tuteur : insolence.

-    Ça, c’est pareil ! me gronda-t-il en recommençant à me claquer le derrière. Je vous avais prévenue ! Apparemment, je n’ai pas été assez clair la semaine dernière ! Je suis vraiment désolé d’avoir manqué de clarté !

Mes fesses et le haut de mes cuisses devaient déjà être écarlates. Nous n’avions fait que le jeudi. Il y en avait du chemin pour arriver jusqu’à aujourd’hui. Je redoutais vraiment le pire.

      Robin me garda sur ses genoux pour la journée du vendredi. Je pris une fessée pour un repas non pris à l’heure ce jour-là, puis nous arrivâmes au couvre-feu.

-    Coucher après minuit, lus-je à contrecœur.

-    A quelle heure deviez-vous vous coucher ?

-    22h30, répondis-je.

-    Ça fait combien de minutes d’écart ?

-    17, tentai-je, ayant la flemme de calculer.

-    Combien de minutes ?! gronda-t-il, ce qui me fit serrer les fesses.

-    Quatre-vingt-dix, répondis-je.

Je me passai évidemment bien de lui dire que j’avais noté « coucher « après minuit » », que je m’étais donc en réalité couchée à minuit quatorze et que cela faisait donc cent-quatre minutes.

-    Vous comptez, m’annonça-t-il.

Je reçus alors quatre-vingt-dix claques plus douloureuses les unes que les autres, et malgré mes larmes, je m’auto-félicitai d’avoir économisé quatorze claques supplémentaires !

-    Ensuite, dit-il.

-    R.A.S. pour l’organisation, lus-je. Procrastination : facture payée, appels passés. Conduite : pas d’excès de vitesse, textos au volant.

-    Qu’est-ce que je vous avais dit pour les textos au volant ?! me réprimanda-t-il en recommençant à me claquer les fesses.

-    De ne pas recommencer, répondis-je entre deux claques.

-    Vous vous rendez compte de la gravité de vos actes ?! me réprimanda-t-il de plus belle.

Je pris une salve très corsée. Tellement corsée que je gigotai pas mal, quitte à me faire mal aux chevilles. Je mis d’ailleurs ma main en protection, celle-ci fut rapidement bloquée dans le creux de mes reins pour que la fessée continue de tomber.

Toujours aucun signe de faiblesse chez Robin. A la fin de la tannée, je lui lançai un :

-    Mais vous n’êtes pas fatigué ?!

Je n’eus aucune réponse. Il m’informa juste que j’avais beaucoup de chance de ne pas avoir reçu cette fessée debout. Cela me fila des sueurs froides. Robin me demanda ensuite de me relever, il se leva à son tour. Puis, il me demanda de me rallonger. Puisque je le priais, il m’attrapa par le chignon et me força à m’allonger à plat ventre sur mon canapé. Nous passâmes au samedi.

-    Médicament non pris, lus-je.

Et une autre tannée on ne peut plus douloureuse.

-    Quatre repas sur cinq pris à l’heure.

Une autre tannée. Toujours aucun signe de faiblesse. Robin s’était transformé en pokémon depuis la semaine dernière. Autant j’avais senti ses limites mercredi dernier, autant aujourd’hui il ne faiblissait aucunement. Ces limites susmentionnées semblaient disparues.

-    Coucher après minuit et demi, lus-je en sanglotant.

-    Minuit et demi ?!

-    Mais c’était mon exception de la semaine ! plaidai-je en espérant que ça passe.

-    Bien, je vous l’accorde. Vous avez de la chance. Vous avez vraiment beaucoup de chance !

Je soufflai de soulagement. Cette excuse ne passait pas avec Thomas, qui disait toujours « Tu les as prises toute la semaine, tes exceptions, Lucie ! Alors je ne t’en accorde aucune ! ». Mais avec Robin, c’était passé. Ouf !

      Nous continuâmes avec l’organisation et la procrastination de samedi, qui me valurent encore deux salves corsées. Je n’en pouvais plus. Mes fesses devaient être écarlates. Et Robin ne faiblissait pas ! C’était assez incroyable, je dois le reconnaître.

      Le check-up de dimanche me valut cinq nouvelles fessées, dont deux à genoux sur le canapé. Les trois autres, allongée à plat ventre. J’avais vraiment très mal aux fesses. Cette séance n’en finissait pas. Les claques étaient toujours aussi douloureuses et Robin n’était pas du tout fatigué. Du moins, il n’en donnait aucunement l’impression. J’étais désespérée.

      Bilan de lundi. Après une bonne fessée pour la non-prise du médicament, nous arrivâmes au couvre-feu non-respecté : coucher à minuit et demi. Vous me croyez si je vous dis que pour cela, je pris cent vingt claques gigantesques ?

Deux autres salves tombèrent pour l’organisation et la procrastination. Je protestai en mettant ma main pour me protéger. Robin m’ordonna de l’enlever. Je persistai. Pour me punir de mon insistance, il alla mouiller sa main sous le robinet de l’évier de la cuisine. Je ne pense pas avoir besoin de préciser ô combien la suite et fin de cette fessée me fit mal.

 

      Enfin, nous arrivâmes au check-up de mardi, donc hier. C’était la dernière journée, je serais bientôt soulagée. Toujours à plat ventre sur mon canapé, je reçus une bonne fessée pour le médicament non pris ce jour-là ; une autre pour le repas pris en retard.

-    Ensuite ?

-    Coucher à vingt-trois heures, lus-je. Mais je me suis améliorée !

-    Moi ce que je vois, c’est que vous saviez pertinemment que je venais aujourd’hui et que vous avez osé transgresser tous les couvre-feux depuis mercredi ! Aucun n’a été respecté depuis une semaine ! Aucun ! Pourtant, vous saviez que je venais ! Vous n’en avez fait qu’à votre tête. Je n’ai pas le choix, je vais devoir vous démonter.

-    Quoi ?! Oh non monsieur, s’il vous plaît… me lamentai-je.

-    Je n’ai pas le choix, Lucie. Vous vous êtes fichue de moi.

-    Mes fesses vont fondre ! me plaignis-je.

-    Ne vous inquiétez pas, il reste encore pas mal de chair.

Allongée en travers des cuisses de Robin, je pris une tannée douloureuse au possible et surtout interminable. Elle dura au minimum un quart d’heure. Un quart d’heure, sans pause. A aucun moment Robin ne s’arrêta. A aucun moment les claques ne perdirent en intensité. Je peux vous dire que celle-là, je l’ai vraiment sentie passer. Je peux vous dire que ce soir, le couvre-feu sera respecté. Et je peux vous dire que je ne sous-estimerai plus Robin. Je retire ce que j’ai dit et écrit pour la dernière séance : Robin est bien plus coriace et sévère que Gabriel, et il est exactement au même niveau que Thomas. Qu’est-ce que c’est que cette génération de tuteurs-ninjas ?! Je devais capituler. Moi qui me croyais plus forte et maligne que Robin, je m’étais profondément fourvoyée.

À la suite de cette fessée interminable (et les réprimandes qui allaient avec !), je pris deux autres salves pour l’organisation et la procrastination. Je n’en pouvais plus. Après un passage au coin – assise sur une chaise à cause de mes blessures, Robin m’autorisa à me rhabiller.

 

Durant cette séance, vous vous doutez bien que je ne chipotais plus pour les « Oui, Monsieur », « Non, Monsieur », « Pardon, Monsieur ». Je ne pensais qu’à sauver mes fesses des énormes claques que je recevais. Je me pliais alors sans rechigner aux règles et exigences de Robin.

-    Y’a du mieux ! remarqua-t-il.

Je ne répondis pas. Il ne valait mieux pas.

 

A l’heure actuelle, Robin est parti et j’ai du mal à m’asseoir. Son autorité est pleinement installée et je ne doute plus de lui. Cette séance uniquement manuelle m’a grandement calmée et fut l’une des pires de ma vie.

Ce soir, je serai couchée à l’heure.

 

PS : J’ai programmé la publication de l’article… Ne croyez pas que je suis encore éveillée, je me suis bien couchée à 22h30 !

 

A suivre…

La suite !

Commentaires

  1. Eh ben voilà. Entièrement d'accord avec Gab. T'avais besoin de ça pour reprendre les bonnes habitudes ! Il semblerait que tu aies trouvé le bon tuteur. Grand bien te fasse !!!

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  2. La deuxième rencontre ne s'est pas faite attendre !
    Robin a du pain sur la planche ou plutôt un derrière sous la main 🤔 pour vous remettre sur les rails.

    RépondreSupprimer

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 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -