Punaise, je me suis fait avoir en beauté.
Puisque je ne respectai pas le couvre-feu mercredi soir, jour de la séance, cela mit Robin dans une colère noire. Ajoutez à cela une fin de semaine catastrophique (malgré le couvre-feu à peu près respecté) : Robin m’annonça qu’il arrivait à la maison dès lundi pour régler les comptes.
Robin habite en province et passe plusieurs jours par semaine à Paris pour des raisons professionnelles. Je reçus dimanche soir un texto qui me donna le sourire aux lèvres : « Bonsoir Lucie. Vous avez de la chance, je suis coincé en province jusqu’à mardi. Je ne vous verrai que mercredi. » J’eus envie de sauter de joie. Youhou ! Pas de fessée demain !
- Qu’est-ce que tu as à te réjouir comme ça ? me demanda Hugo.
- Robin ne peut pas venir demain !
Vous connaissez le dicton : quand le chat n’est pas là, les souris dansent ! Je pris un malin plaisir à profiter : c’étaient de vraies vacances, pour le coup ! D’autant plus que Robin m’annonça être coincé un jour de plus en province, le mercredi sautait. Il ne restait plus que le jeudi et le vendredi. Cependant, je travaille le jeudi après-midi (et le matin, en général, je dors !), et travaille également toute la journée le vendredi. Cela nous amène à la semaine prochaine : et je travaille lundi, mardi et mercredi toute la journée. La prochaine séance serait donc le jeudi 28 mars. D’ici là : VACANCES !!
Tout en ne respectant pas les items, je narguais beaucoup Robin. Je jubilais qu’il soit loin autant que lui bouillonnait de colère. Ne pas le revoir de sitôt remplissait mon coeur de joie. Non pas que je ne l’aime pas, je suis déjà fortement attachée à lui ; mais je n’avais pas le moins du monde envie de passer du temps allongée sur ses cuisses.
Hier matin, aux alentours de dix heures, alors que j’étais en pyjama dans mon lit en train de lire un bouquin, on sonna à la porte. Qui cela pouvait-il être ? Je me rendis dans l’entrée et ouvris la porte : Robin était là. Mais…mais…comment était-ce possible ?!
- Bonjour Lucie, dit-il en entrant.
- Oh non, je vais me faire tuer ! pensai-je à voix haute. Oh non, je vais mourir !
Je n’en revenais pas. Il m’avait toujours menacée de visites surprises sans jamais passer à l’acte. C’était maintenant fait. J’étais décoiffée, je puais l’« odeur du matin », j’étais en pyjama… et Robin était face à moi. Je savais qu’il jubilait. Chacun son tour. Pour le coup, il m’avait bien eue à me dire qu’il était coincé en province, etc. J’étais terrorisée. Le seul point positif était que je n’avais pas eu le temps de stresser à m’en rendre malade : mon ventre s’en portait mieux.
Il devait être furax avec toutes les provocations que je lui ai lancées, avec tous ces messages dans lesquels je le narguais… Depuis dimanche que je le savais coincé, je n’avais presque plus rien respecté. Il devait être furieux et cela se comprenait. Je m’étais vraiment bien fait avoir.
- Toilettes, carnet, téléphone dans le sac, mains derrière le dos, annonça-t-il.
Alors que je me lamentais encore de sa présence, il me fila trois claques sur les fesses pour me presser. Je m’exécutais tout en essayant de réaliser ce qui était en train de se passer. Robin était venu à l’improviste à la maison ! Ses ordres exécutés, il me mit le carnet sous le nez et exigea ma lecture.
- Mais c’est la page de mercredi ! On l’a déjà faite !
- Je ne crois pas, non ! Le coucher, ça m’étonnerait qu’on l’ait fait ! Alors ?!
- Coucher à 22h20 au lieu de 21h15, lus-je avec appréhension.
- Venez ici, dit-il en s’installant sur mon canapé.
- Oh non, Monsieur, s’il vous plaît ! priai-je.
Il y a encore quelques minutes, j’étais dans mon lit en train de lire tranquillement un livre ! J’avais du mal à assimiler ce qui se passait… Je me retrouvai très vite sur ses genoux et Robin commença à taper sur mon fin bas de pyjama. Les claques étaient déjà costaudes, à l’image de sa colère. J’avais déjà envie de pleurer mais pas de douleur : de m’être fait avoir comme une bleue. Je me maudissais de ne pas avoir vu le truc venir.
Lorsqu’il baissa mon bas de pyjama, j’eus instantanément honte de la culotte que je portais : une grande culotte rose avec des petits coeurs noirs dessus, le genre de culotte que je porte uniquement la nuit lorsqu’Hugo et moi n’avons pas de moment intime. Le genre de culotte que jamais personne ne voit, d’habitude. Pas même mon mari. C’est dire si j’en ai honte… Eh bien là, j’en portais une et Robin la voyait. De plus, avec mon pyjama baissé, l’intensité des claques augmentait, tout comme la douleur. C’était déjà dur de tenir. Robin avait encore (je ne savais même pas que c’était possible !) augmenté la force des claques depuis la semaine dernière !
Lorsque ma culotte fut baissée, elle aussi, je protestai en demandant à Robin d’arrêter. Il me répondit immédiatement :
- Alors là, vous n’y êtes pas du tout ! Je vous avais prévenue que ça durerait longtemps ! Le couvre-feu, c’est un item de tolérance zéro ! Je ne suis pas près d’arrêter !
- Mais s’il vous plaît ! priai-je. Je me coucherai à l’heure…
- Oui bien sûr, vous m’avez aussi dit ça la semaine dernière, et celle d’avant ! Vos promesses et vos larmes, je n’y crois plus ! Je ne vous crois plus, Lucie ! C’est d’ailleurs dommage car maintenant, vous n’avez plus rien pour arrêter la fessée ! Elle s’arrêtera quand je l’aurai décidé ! Et ce n’est pas tout de suite, croyez-moi !
Nous n’en étions qu’à la première fessée et mes fesses devaient déjà être écarlates. J’étais sur les genoux de Robin depuis dix bonnes minutes quand il décida (enfin !) d’arrêter. Je pleurais déjà.
- Je vous écoute pour la suite, dit-il.
- Port partiel des attelles, lus-je d’une petite voix.
Et une autre salve. Bien plus courte cette fois-ci, heureusement ! Le port des attelles fait partie des items majeurs et non pas de la « tolérance zéro », ce qui fait que la sanction est moins sévère, bien que je la sente passer quand même !
- Ensuite ?
- Textos jusqu’à 1h40 du matin.
Je m’étais effectivement réveillée dans la nuit de mercredi à jeudi et avais envoyé des messages à Robin pour répondre à l’un des siens. Tandis qu’il recommençait à me claquer les fesses, je plaidai :
- Mais je ne savais pas ! Vous n’avez marqué aucune règle à ce sujet !
- Ben voyons ! Vous ne saviez pas que lorsque vous vous réveillez la nuit, vous restez sagement dans votre lit à attendre de vous rendormir ?! En plus, la lumière bleue du téléphone empêche l’endormissement ! Vous vous fichez de moi !
- Mais je m’ennuyais !
- Je ne veux pas le savoir !
Ça pour le coup, c’était injuste. Il aurait pu se contenter de me passer un savon et de me dire que la récidive m’amènerait une fessée… Mais m’en donner une d’emblée, je trouvais cela vraiment injuste. Cependant, je ne dis rien car je n’étais clairement pas en position de force… Je serrai donc les dents jusqu’à ce que la fessée se termine.
- Je vous écoute pour la suite ?
- Note journalière de 6/10.
- Ça, c’est bien. Vous pouvez passer au jeudi.
- Médicament du matin non pris.
- Avez-vous noté ce que je vous avais demandé ?
- Non Monsieur.
- Alors debout.
Robin m’avait en effet punie d’une fessée debout pour le médicament non pris de dimanche matin et m’avait demandé d’écrire « fessée debout » sur la ligne correspondante dans le carnet. Seulement, je ne l’avais pas fait car j’avais l’espoir qu’il oublie qu’il me l’avait demandé. Il m’avait pourtant menacée : « Si, quand nous nous verrons, ce n’est pas noté dans votre carnet, vous prendrez toutes les fessées pour médicament non pris debout ! ». Je réfléchissais encore à lui obéir ou non lorsqu’il avait débarqué par surprise à la maison… Et donc, il était désormais trop tard pour rattraper mon erreur…
Robin me mit une fessée debout telle que je dus me retenir pour ne pas hurler de douleur. Quand je dis que ses fessées debout sont redoutables, c’est un euphémisme ! Je pleurais toutes les larmes de mon corps tout en dansant sur place pour tenter d’éviter les claques ; mais elles atteignaient toujours leur objectif.
- Ensuite ?
- Note journalière de 4/10, lus-je.
- C’est en-dessous de la moyenne. Allongez-vous sur le canapé.
- Oh non, s’il vous plaît…
Robin m’attrapa par les cheveux et me fit m’allonger immédiatement. Je reçus (encore) une bonne fessée pour cette note de 4/10 concernant les items secondaires… Je n’en pouvais plus.
- Je vous autorise à passer au vendredi, dit-il à la fin de cette tannée.
J’eus envie de lui répondre : « Mon seigneur est trop bon ! » mais je me retins, ayant déjà le derrière en feu.
- Port partiel des attelles (enlevées à 16h30).
Robin s’empara d’une brosse à cheveux et je dois dire que je fus quelque peu soulagée. Même si cette fessée à la brosse me fit mal (j’en porte aujourd’hui les bleus !) J’étais « contente » que Robin prenne un instrument et laisse ses mains un peu tranquilles !
- Je vous écoute pour la suite.
- Médicament du matin non pris, lus-je avant de me lamenter et de prier.
- Allez, debout.
Une autre fessée debout horriblement douloureuse me tomba dessus. J’essayai de me rappeler combien de médicaments du matin n’avais-je pas pris pour tenter de savoir quand ce calvaire des fessées debout se terminerait. Je pleurais abondamment en priant pour que cela se termine. Lorsque ce fut le cas, je fus on ne peut plus soulagée. Robin était en train de me tuer. Cette visite surprise était un véritable enfer.
- La suite ?
- Note journalière de 7/10, lus-je.
- Bien ! dit-il. On passe donc au samedi.
C’était la rétrospective la plus longue de ma vie.
Heureusement, pour samedi dernier, il n’y avait pas d’items en « tolérance zéro ». Il y avait « juste » le non-respect du régime alimentaire et le non-port des attelles. Ces deux items me valurent toutefois une tannée (Ne pouvait-il pas me punir autrement ? En m’envoyant au coin durant quinze minutes ou en me faisant copier des lignes ? Pourquoi serait-ce toujours à mes fesses innocentes de trinquer ?).
Et nous arrivâmes au dimanche, jour pour lequel je ne restai pas loin de dix minutes non-stop sur les genoux de Robin pour le couvre-feu, suivies d’une horrible fessée debout (mouillée !!), et de trois autres tannées à genoux sur mon canapé. A la fin du récap’ de cette journée, mes fesses étaient H.S. et il restait trois jours.
Le lundi me valut une nouvelle fessée de dix minutes non-stop (toujours pour le couvre-feu), Robin monta à au moins quinze minutes non-stop (encore pour le couvre-feu…) pour le mardi (accompagnées de deux autres tannées pour deux autres items) ; et je pris pour le mercredi la même chose que pour le mardi.
En tout et pour tout, 1h15 de séance durant lesquelles les claques s’étaient enchaînées sans aucune pause. A la fin, je n’avais même plus de larmes.
J’étais tellement triste et douloureuse que j’hésitai à me rapprocher de Robin pour qu’il me prenne dans ses bras mais je me ravisai : je craignais de fondre en larmes. Et puis, j’étais énervée contre lui ; énervée que, cette fois-ci, il ait gagné.
Après avoir pris une douche chacun de notre côté (nous étions tous les deux en nage après cette séance on ne peut plus sportive) – l’avantage d’avoir trois salles de bains à la maison ! Nous nous posâmes et discutâmes un peu. Robin m’apprit qu’il s’était renseigné auprès de Gabriel, qui s’était lui-même renseigné auprès d’Hugo pour être sûr que cette visite surprise ne rate pas.
Sur le coup, je me sentis on ne peut plus trahie. Tout le monde s’était ligué contre moi. Robin, Gabriel et même Hugo ! Je leur en voulais, à tous les trois. Poursuivre la discussion avec Robin me parut difficile avec mon coeur fissuré. D’autant plus que mon tuteur m’annonça qu’à partir de maintenant, il ne me préviendrait plus avant de venir pour être sûr que non seulement je ne fasse plus n’importe quoi en le sachant loin, et que je me tienne le plus à carreaux possible. J’eus d’autant plus envie de pleurer.
Robin parti, j’envoyais un message : « Je te déteste ! » à Gabriel. Il me répondit presqu’instantanément : « Je sais. Mais je t’avais dit que je ne te lâcherais pas, que ce soit d’une façon ou d’une autre. ».
N’empêche que je le détestais. Je tins le même discours à Hugo qui me dit :
- J’avais envie de te le dire. Je te le promets. Je me suis vraiment fait violence pour ne pas te le dire. Mais… Tu as pris un tuteur et il faut que ton tutorat soit efficace. Je suis vraiment désolé, ma chérie. On fait vraiment ça pour ton bien, tous les trois.
N’empêche, je leur en veux énormément. Robin, Gabriel et Hugo sont désormais surnommés : « Le gang des collabos ».
A suivre...
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