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Le tutorat de Little Princess - Robin (séance 6)

 


      

        Mardi 9 avril. Robin vient à la maison pour une nouvelle séance. Pour le coup, sa visite n’est pas surprise ; j’ai donc le temps de l’appréhender. Cinq jours se sont seulement écoulés depuis la dernière séance, inutile de préciser que mes fesses ne sont pas totalement remises.

      Exceptionnellement, Robin vint en train : j’allai le chercher à la gare. Puisque je l’apprécie beaucoup, j’étais quand même contente de le revoir.

Je me dirigeai automatiquement vers la pharmacie car j’étais en rupture de médicaments et Robin m’avait prévenue : « Si vous ne me les présentez pas demain, je vous colle trente minutes ! ». Il ne fallait pas me le dire deux fois : j’emmenai Robin avec moi à la pharmacie pour être sûre qu’il voie bien que j’avais récupéré de nouvelles boîtes de cachets.

      Nous décidâmes ensuite d’aller manger dans une crêperie (bien piètre, au passage !) ce qui nous fit passer un bon moment de complicité. Nous apprîmes à nous connaître et, se sentant en confiance, Robin me confia qu’il m’avait menti sur son âge : il n’avait pas un mais deux ans de moins que moi !

Sur le coup, je lui en voulus de m’avoir menti alors que je m’efforçais au quotidien de lui dire la vérité, quoiqu’il m’en coûte. Et puis, j’admis qu’il n’avait pas eu tort de mentir : s’il m’avait donné son vrai âge, jamais je ne l’aurais accepté comme tuteur. Déjà le fait qu’il ait trente ans et moi trente-et-un m’avait grandement fait tiquer et hésiter, mais alors vingt-neuf ans là… J’aurais refusé ; ce qui aurait été stupide puisque Robin est bien plus mûr et responsable que moi et qu’il a la mentalité d’un homme d’une quarantaine d’années ayant vécu en 1910.

      Après ce moment à la crêperie, nous rentrâmes chez moi et Robin m’envoya à la sieste. Vu les crises intestinales assez corsées que j’avais faites la semaine dernière, le médecin avait insisté pour que je profite de mes deux semaines de vacances pour mettre l’accent sur le repos : coucher à 22h30, dix heures de sommeil minimum et une heure de sieste minimum après le déjeuner. Là-dessus (comme sur les autres items), il était évident que Robin ne me lâcherait pas.

      Une heure de sieste obligatoire, donc. Je somnolai pas mal jusqu’à ce que Robin vienne me chercher. Il me fit remarquer qu’au final, j’aurais mieux fait de dormir, étant donné que nous allions désormais commencer la séance ; si j’avais continué de dormir, il ne m’aurait bien sûr pas réveillée. Note pour plus tard : faire une sieste de cinq heures quand Robin est là !

     

      La séance commença donc, et elle fut très, très dure ! Si on prend en compte le fait que mes fesses n’étaient clairement pas remises de la dernière fois et les claques monstrueuses de Robin qui font de plus en plus mal au fur et à mesure des séances, j’eus énormément de mal à encaisser ces fessées.

Aucune larme ne coula (comme si ça faisait tellement mal que ça dépassait le stade des larmes) mais je peux vous jurer que ce fut une des séances les plus costaudes vécues avec Robin. Au programme : vingt-trois (oui, oui !) fessées OTK pour le régime non-respecté, le téléphone pendant la sieste, ou encore une note en-dessous de 5/10 pour les items secondaires. Vous allez me dire que je prenais exactement la même chose, voire pire avec Thomas ; mais avec Thomas, mes fesses avaient le temps de se remettre entre deux séances. Là, ce n’était malheureusement pas le cas. Et puis, le tutorat avec Thomas remonte à trois ans et demi ! Je ne suis plus du tout habituée à encaisser de telles séances !

S’il n’y avait « que » les vingt-trois fessées OTK, j’aurais pu garder des fesses à peu près en bon état. Mais à cela s’ajoutaient les items « tolérance zéro » comme le médicament non pris, la sieste pas faite ou encore le terrible couvre-feu. Douze fessées debout, douze fessées qui faillirent me faire hurler de douleur tellement elles étaient balèzes, tombèrent sur mes pauvres fesses. Robin me faisait une misère sans nom. Il avait raison. J’étais une vraie tête de mule, on ne peut plus obstinée et déterminée. Il avait raison de me faire la misère. Je me souvins que lors d’une des nombreuses fessées sur ses genoux, il m’avait grondée :

-    C’est terminé, Lucie ! Avec moi, vous n’êtes clairement pas la petite princesse à laquelle on passe tout ! C’est fini, ça ! Si vous n’obéissez pas, vous terminez sur mes genoux pour une fessée ! C’est comme ça que ça fonctionne, maintenant ! Vous obéissez ou c’est la fessée !

Je me mis à taper des pieds tellement cette tirade m’énervait. Mon règne, terminé ? Ben voyons ! Bon, il est vrai que pour le moment, j’avais plus perdu que gagné mais je n’avais pas dit mon dernier mot.

      Lorsque mon tuteur annonça la fin de la séance, je fus on ne peut plus soulagée. Ouf ! Enfin ! Mais lorsque Robin me trouva de nouveau insolente, il m’attrapa à nouveau le poignet :

-    Non ! Non, Monsieur, s’il vous plaît ! le priai-je.

-    Vous n’avez clairement pas capitulé, me dit-il en déboutonnant mon jean. Vous n’avez toujours pas capitulé et je n’aime pas du tout votre attitude ! Je vais vous faire comprendre qui commande et comment vous devez vous comporter ! Je n’ai pas été assez clair apparemment !

Une nouvelle fessée sur ses genoux qui fut on ne peut plus douloureuse. Elle fit mal, vraiment mal, physiquement et psychologiquement, puisque Robin l’appuyait de : « Je vous garantis que vous allez obéir ! C’est moi qui décide, Lucie ! Pas vous ! Moi ! J’espère que c’est compris ! ».

Alors qu’il m’envoyait au coin après cette tannée, Robin m’y laissa plusieurs minutes avant de me demander de le regarder dans les yeux. J’obéis, n’ayant plus le choix :

-    Ce soir, si vous n’êtes pas couchée à 22h30, je reviens demain ! Pas 22h31, 22h30 ! C’est compris ?

-    Oui, Monsieur.

-    Répétez.

-    Si je ne suis pas couchée à 22h30 ce soir, vous revenez demain.

-    Et je ne viendrai pas pour rien, croyez-moi !

 

Le problème, c’est que je n’avais aucune garantie de me coucher pour 22h30 ce soir. Cela dépendrait, comme d’habitude, de ma gestion de la frustration sur le moment.

-    Sérieusement, ne me faîtes pas revenir demain ! me prévint Robin sur le chemin de la gare.

-    Je n’en sais rien, Monsieur, lui dis-je honnêtement. Je vais tout faire pour que vous ne reveniez pas, en tout cas…

-    Attendez, vous avez vu l’état de vos fesses, ou pas ?

-    Non, je ne regarde jamais. Je me fie à la tête qu’Hugo fait quand il les découvre le soir.

-    Eh bien, je peux vous dire qu’elles sont plus qu’écarlates. Vous avez même des bleus ! D’ailleurs, je ne pensais pas que cela était possible de causer des bleus avec des fessées uniquement manuelles… Alors vraiment, Lucie, ne me faîtes pas revenir demain. Vos fesses ont besoin de se reposer !

Il est vrai que les fessées de Robin avaient été tellement corsées aujourd’hui que j’ai même cru que je saignais. Finalement, j’en étais loin. Mon tuteur m’avait de toute façon assuré que si j’avais saigné, il aurait stoppé net la séance. C’était peut-être ça la solution…

Après avoir déposé Robin à la gare, je soufflai de soulagement. Je songeai au fait que si je l’avais eu en père ou grand frère, avec le caractère que j’ai depuis ma naissance, j’aurais vécu toute ma vie avec un derrière rouge. Et Robin aurait certainement terminé chauve à force de s’arracher les cheveux.

Gabriel m’a toujours dit que la structure idéale dans laquelle je devrais être serait un pensionnat dans le même style que celui de Clémence, avec des tuteurs référents désignés pour prendre soin de moi. Gabriel, Thomas et Robin se relayeraient pour me cadrer lorsque mon comportement laisserait à désirer. Tiens, tiens, ça ferait un bon hors-série, ça ! Et si je publiais un petit récit ponctuel là-dessus ? Dîtes-moi ce que vous en pensez ! Je suis partante pour le faire, à condition que ce ne soit pas un récit prémonitoire ! Je souffre déjà bien assez avec Robin !

 

Lorsque je rentrai à la maison, mon merveilleux mari était là. Il me lança :

-    Coucou ma chérie ! Je me doute que l’après-midi a été compliquée mais j’ai un truc qui va te remonter le moral : ce soir, y’a Koh-Lanta !

-    Oh non !! me lamentai-je.

-    Ben quoi ?

-    Je ne peux pas me coucher tard ! Si je me couche après 22h30, Robin revient demain !!

-    Ah mince… En plus, c’est la réunification ! Tant pis, on regardera en replay…

-    La réunification ? me lamentai-je de plus belle. Oh, impossible, je ne vais pas pouvoir attendre demain pour regarder en replay…

-    Essaie de négocier avec Robin, m’encouragea Hugo.

-    Impossible, il ne voudra pas.

-    Qui ne tente rien…

J’essayai. Robin refusa. Je racontai même mes misères à Gabriel qui, même s’il me comprenait, prenait tout de même le parti de Robin.

Pour tout vous avouer, il y avait un vrai combat en moi. Je n’arrivais pas du tout à me frustrer, à me dire qu’il allait falloir attendre le lendemain pour regarder une de nos émissions favorites avec Hugo, juste pour aller… dormir. Et d’un autre côté, je ne voulais pas le moins du monde que Robin revienne s’occuper de mes fesses demain.

Alors j’eus la très, très grande tentation de mentir. J’eus l’idée de faire croire à Robin que j’étais couchée, uniquement pour qu’il ne revienne pas demain. Mais… Et s’il apprenait la vérité ? Et s’il vérifiait auprès de Gabriel qui, lui, me savait éveillée ? Et si la confiance se brisait entre Robin et moi ?

Après moultes négociations avec Robin, un très rude combat intérieur et une boule au ventre tellement énorme que j’en avais mal, je ne savais toujours pas quoi faire. En désespoir de cause, je tentai de reprendre les négociations avec Robin, négociations qui se soldèrent par un : « J’ai dit non ! » qui me fit automatiquement vriller. Bon, eh bien ce sera oui. Sur le coup, je ne pensais même plus aux représailles ou à mes fesses ultra-douloureuses. Je ne pensais qu’à : « On ne me dit pas non, à moi ! ».

      22h23, Gabriel m’envoie un message : « Lucie, c’est maintenant. Va te coucher avant de te faire démonter. ». Je lui répondis : « Ma décision est prise. ».

     

      Hugo et moi nous couchâmes à 23h45. Avant de dormir, je fis un massage dorsal à mon merveilleux mari qui avait eu une dure journée, et lui me mit de la pommade sur les fesses.

-    C’est nouveau ça, de vouloir mettre de la crème sur tes fesses !

-    Je n’ai pas le choix. Robin revient demain.

-    Ouh là ! Tu vas pouvoir encaisser ? Parce que tes fesses sont rou-bleu-lettes, là…

-    Je sais. Je ne vais pas avoir le choix, de toute façon…

Je n’étais vraiment pas sereine. Je savais que Robin allait me tomber dessus d’une manière on ne peut plus salée. Je ne pouvais pas dire que ce ne serait pas mérité ; mais cela me cassait les pieds au possible. Bon sang, ne pouvait-il pas me laisser tranquille, juste pour un soir ?!

 

     

-    Bonjour Monsieur, dis-je fébrilement en ouvrant ma porte à Robin.

-    Bonjour. Enlevez votre pantalon. Tout de suite.

Oh, ça va chi*r. Je vais vraiment la sentir passer !

Une fois mon jean retiré, Robin m’envoya au coin tandis qu’il s’installait à la maison : se lavait les mains, mettait son téléphone à charger, etc. Puis, une fois qu’il fut prêt, il m’attrapa par le poignet et m’emmena jusqu’au canapé où il me bascula sur ses genoux. Il me fila trois bonnes claques sur la culotte avant de baisser cette dernière pour que je me retrouve déculottée. Ce fut parti pour une tannée qui dura trente-huit minutes non-stop.

Le temps que mes fesses chauffent (brûlent, même !) les claques étaient insoutenables. Tellement insoutenables que je me mis à pleurer immédiatement et que je peinais à rester en place. Prendre une fessée corsée le lendemain d’une séance très salée, c’est insupportable.

Je priais Robin d’arrêter. Ça faisait vraiment trop mal. Ne tenant plus, je mis ma main pour me protéger mais bien évidemment, mon tuteur la bloqua immédiatement dans le creux de mes reins.

-    Alors, elle était bien, cette soirée ? Il était bien, l’épisode ? Vous avez apprécié ? J’espère que ça valait le coup !

J’eus peur de lui répondre « oui ». Et lorsque je voulus lui répondre à l’affirmative, nous étions aux alentours des cinq minutes, je ne savais bien évidemment pas qu’il allait me garder encore trente-trois minutes sur ses cuisses.

-    Voilà où ça vous mène de ne pas obéir ! Cul nu sur mes genoux ! Vous ne voulez pas obéir, eh bien tant pis pour vous !

Punaise, ce gars va finir par me tuer.

 

      Tout au long des trente-huit minutes, je le priais, je le suppliais d’arrêter. Je ne faisais plus de promesses en l’air puisque je savais bien que cela ne fonctionnait pas ; et même si mes injonctions ne fonctionnaient pas non plus, je ne pouvais me taire devant la sévérité de cette fessée. Robin est vraiment un tuteur on ne peut plus redoutable. Même Thomas ne m’avait jamais collé de fessée aussi longue et corsée !

      Durant ces trente-huit minutes, la seule « pause » que Robin a faite était pour me demander d’aller fermer la fenêtre ; en effet, toute la rue devait entendre les claques. Cela me rappela un passage avec un ancien tuteur. Je crois que je me souviendrai de ce jour toute ma vie car il a constitué la pire honte de mon existence. C’était une telle honte que j’avais décidé de ne pas en parler sur le blog.

Mon tuteur me claquait ardemment les fesses lorsque quelqu’un avait sonné à la porte de l’appartement, alerté par le bruit des claques. Mon tuteur avait alors stoppé la fessée et était allé ouvrir. Restée à moitié-nue, en larmes, dans le salon, j’avais entendu ce qui s’était passé dans l’entrée :

-    Oui bonjour, nous entendons du bruit, avait dit le voisin avec un accent africain. Tout va bien ?

-    Oui, tout va bien, avait répondu mon tuteur. Ma petite sœur n’a pas été sage à l’école et je suis en train de lui coller une fessée déculottée.

-    Ah d’accord, avait répondu le voisin. Bonne journée.

-    Merci à vous aussi !

En revenant dans le salon, mon tuteur m’avait dit : « Tu as failli avoir des spectateurs ! » avant de reprendre son œuvre.

Même si je ne m’étais pas retrouvée en face des voisins, j’avais eu sacrément honte. Mis à part le détail qui faisait que je n’étais pas sa sœur, mon tuteur n’avait pas menti. C’était assez incroyable la sérénité avec laquelle il avait dit la vérité.

Sachant que les personnes d’origine étrangère sont en général très strictes avec leurs enfants, il était sûr que ce couple d’africains n’allait pas appeler les forces de l’ordre. Mon ancien tuteur le savait. Peut-être aurait-il répondu différemment si cela avait été un couple d’origine française… Je n’en sais rien. Toujours est-il que j’ai encore honte de ce moment. Je peux vous en faire part maintenant qu’il s’est déroulé il y a longtemps mais je m’en souviendrai toute ma vie, c’est certain !

      Le fait que Robin me demande d’aller fermer la fenêtre m’indiqua qu’il ne me ferait jamais un coup pareil et je l’en remerciai intérieurement.

-    Et en plus, vous ne m’avez pas envoyé la photo de votre carnet, hier ! me grondait Robin en continuant de me claquer les fesses. J’espère pour vous qu’il est à jour ! Et votre sieste, vous l’avez faite ?

-    En partie…

-    Comment ça, en partie ?!

-    Je n’ai dormi que trente minutes…

-    On va régler ça tout à l’heure. Pour le moment, nous sommes encore sur le couvre-feu d’hier.

Trente-huit minutes. Trente-huit minutes. Trente-huit minutes !!! Je n’en revenais pas d’avoir encore des fesses lorsque Robin asséna la dernière claque. J’entrepris bien évidemment de me relever mais il me bloqua tout de suite en me demandant :

-    A quelle heure serez-vous couchée ce soir ?

-    22h30, répondis-je d’une petite voix.

-    Si je dois revenir demain… !!!

Il ne reviendra pas demain. Impossible. Sinon, je devrai écrire mon testament dès ce soir…

 

Après avoir réglé le couvre-feu, je pris une très, très bonne fessée debout pour ne pas avoir rempli le fichier Excel d’hier soir concernant les items secondaires. Je me demandais bien comment Robin, avec son petit corps (il est loin d’être minuscule ou ridicule, hein ! Mais il n’a pas une carrure de videur de boîte !) pouvait me coller des claques aussi douloureuses. Je comprenais que Thomas le fasse avec ses 1m90 et son corps tout en muscles ; mais Robin… je me demandais bien d’où cette force venait ! Quoiqu’il en soit, cette fessée debout me fit passer l’envie d’en prendre d’autres, c’était certain !

-    Bien, on va parler de votre sieste de trente minutes…

-    Nan, nan ! priai-je. Au pire, je peux aller faire maintenant les autres trente minutes…

-    Oui, bonne idée, dit Robin. Je vais vous punir et ensuite, vous irez faire les trente autres minutes.

Euh… Je disais ça pour éviter une fessée, moi ! Pas pour la prendre quand même !

      Puisque Robin apprit que j’avais dormi 30 minutes et utilisé mon téléphone les 30 autres minutes, il m’emmena juste dans ma chambre, me fit allonger sur mon lit et me fila une autre fessée dont chaque claque me fit très mal. Heureusement qu’elle était courte, cette fessée ! Robin me laissa cul nu, m’enleva mes chaussettes et m’ordonna de me mettre dans mes draps.

-    Vous n’avez pas intérêt à bouger jusqu’à ce que je vienne vous chercher !

Je m’ennuyai mais ne bougeai pas. Même si j’étais vexée et avais l’impression d’avoir trois ans et demi, je ne bougeai pas. Je résistai à la tentation de prendre mon bouquin pour faire passer le temps. Je ne voulais pas faire quoique ce soit qui me conduirait à prendre une autre tannée. Mes fesses me brûlaient et étaient hors service. Je peux vous assurer que j’avais capitulé et que j’étais calmée.

 

      Au bout de trente longues minutes, Robin vint me chercher. Nous discutâmes succinctement et il était en train de me mettre en garde, me disant qu’entre l’ironie et l’insolence il n’y avait qu’un pas que je n’avais pas intérêt à franchir, quand la porte d’entrée s’ouvrit. Hugo rentrait à la maison, accompagné d’un ami. Robin fila. Je lui assurai que cela ne dérangeait pas Hugo qu’il soit là et l’ami qui était présent était au courant de mon tutorat « spécial ». Robin parti, Hugo me demanda :

-    On ne t’a pas sauvé la mise, j’espère ?

-    Oh que non…

-    Bon tant mieux. Il n’aurait pas fallu que Robin vienne pour rien.

-    Rassure-toi, il n’est pas venu pour rien…

 

Robin vient à la maison samedi après-midi pour rencontrer Hugo de façon « officielle ». J’appréhende un peu cette rencontre, d’autant plus que le : « Je vais avoir des choses à dire à Robin ! » est LA menace d’Hugo en ce moment pour m’enquiquiner.

Pour le moment, mon plus gros problème est le couvre-feu de ce soir. Je suis en vacances et je ne vais pas pouvoir veiller tard ; sinon, Robin reviendra demain et me tuera littéralement. Impossible de reprendre une fessée qui monterait sûrement à une heure non-stop. Il va donc falloir que je me résolve à aller me coucher pour 22h30.

En vérité, je dois vous avouer que je suis épuisée et malade à cause de cet épuisement. Je suis complètement crevée de lutter chaque minute contre mon propre corps pour tenter de lui imposer ma volonté. Mon esprit veut plein de choses et tant pis si mon corps ne suit pas ! Mais à un moment… le corps lâche !

Cela ne me fera donc pas de mal d’être couchée de bonne heure !

 

A suivre…

La suite !

PS : La publication de cet article a été programmée... Je suis bien couchée !

Commentaires

  1. "On ne te dit pas non" je te cite... Il semblerait que les choses soient en train d'évoluer. L'étau se resserre petit à petit sur tes multiples bêtises...
    Bon courage et toujours soutien à Robin..

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  2. Ce serait un grand plaisir de lire un petit ''hors série''. Je suis toujours impatiente de vous lire !

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  3. Aïe aïe aïe Robin est vraiment dur avec vous Lucie 😞😉
    (J’attends avec impatience le hors série 😅)

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                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -