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Le tutorat de Little Princess - Robin (séance 11)

 


      Mon tuteur a quitté la maison il y a quelques minutes et je viens tout juste de m’installer pour commencer à vous écrire : j’ai bien du mal à m’asseoir, encore. C’est désormais devenu le rituel du mercredi : prendre une rouste de la part de Robin.

 

      Comme le dit ma psychologue depuis longtemps, mon plus gros problème est que je ne crains que de deux choses : parmi elles, la fessée. Je suis d’une nature tellement résiliente que je m’adapte très vite aux changements et aux nouveautés. Pour me faire bouger et prendre soin de moi, il n’y a donc que le fait de prendre une fessée qui soit efficace.

Là encore, il y a un autre problème : je suis devenue endurante. Après un an de tutorat avec Gabriel, puis un an de tutorat avec Thomas, les petites fessées ne me font plus peur, comme l’a bien remarqué Robin. Ce dernier est donc obligé d’être sévère et intransigeant.

 

      Cette semaine fut le contraire de la semaine dernière : j’ai assuré sur la prise des médicaments mais je me suis totalement relâchée sur les notes journalières. Le couvre-feu en est la preuve : je n’en ai plus rien à secouer de le respecter ou non.

      Voici le palmarès de la semaine :

-    Sept médicaments non pris (qui, avec les réductions-récompenses, donnèrent une fessée prévue de vingt minutes).

-    Note de 12/20 mercredi ® sanction prévue : punition mineure du style copie de lignes ou passage au coin.

-    Note de 3/20 jeudi ® sanction prévue : fessée OTK à la main en reprenant chaque item non respecté.

-    Note de 7/20 vendredi ® sanction prévue : fessée à la main.

-    Note de 0/20 samedi ® sanction prévue : correction.

-    Note de 1,5/20 dimanche ® sanction prévue : fessée OTK à la main en reprenant chaque item non respecté.

-    Note de 0/20 lundi ® sanction prévue : correction.

-    Note de 4/20 hier ® sanction prévue : fessée OTK à la main en reprenant chaque item non respecté.

 

J’ai choisi de vous raconter la séance de façon décousue en vous présentant mon top 10 des pires fessées reçues aujourd’hui.

 

Numéro 10 : L’unique claque.

 

Nous étions en plein milieu de la séance : je venais de prendre une fessée debout et Robin m’avait ordonnée de venir m’allonger à nouveau sur ses genoux pour recevoir la prochaine fessée. Puisque je ne pouvais pas m’y résoudre, Robin m’asséna une bonne claque pour me faire accélérer le pas ; LA claque que je ne supporte pas : forte, sèche et atrocement douloureuse. Elle me fit d’ailleurs sautiller sur place et… avancer.

 

Numéro 9 : La phrase de trop.

 

Nous étions après la fin de la séance. Robin et moi étions réconciliés après mon moment de boudin. Avant qu’il ne parte, je tentais de négocier plusieurs items avec lui. Cela faisait quinze minutes et il ne cédait toujours pas. Après un ultime argument recalé, je lâchai un « Putain mais vous êtes chiant ! ». Robin me fonça immédiatement dessus ; je me retrouvai en travers de ses cuisses avant même de comprendre ce qu’il se passait.

Prendre une déculottée sur des fesses bleues qui commençaient à refroidir depuis vingt minutes… Je vous laisse imaginer. Les excuses sont très vite arrivées et je n’ai pas recommencé.

 

Numéro 8 : Les quatre aliments.

 

Dimanche, j’avais donc écopé d’une très mauvaise note (1,5/20) ce qui m’avait fait mériter une fessée manuelle OTK reprenant chaque item non respecté ce jour-là. Parmi eux : le régime alimentaire. Ce jour-là, il y avait quatre aliments non-respectés. En effet, j’avais mangé une mousse au chocolat pour le dessert du déjeuner. Au cinéma l’après-midi, le petit paquet de M&M’s acheté à la caisse n’avait pas fait long feu. Le soir, dînant chez des amis, nous avions commandé des pizzas qui comportaient toutes un aliment en théorie interdit par mon régime. Enfin, j’avais pris une glace en dessert : le choc chaud-froid est totalement proscrit pour mes intestins. Ça faisait donc quatre transgressions.

-    On dit une minute par aliment ? demanda Robin.

-    Nan ! priai-je. Nan, Monsieur, s’il vous plaît…

Ce n’était malheureusement pas une question. Je pris une déculottée de quatre minutes ; le genre de déculottée que l’on n’aime vraiment pas prendre.

 

Numéro 7 : La fessée de vendredi.

 

La note de vendredi devait être punie par une fessée manuelle. Robin me fit donc allonger de tout mon long sur mon canapé et me donna une volée que j’eus du mal à encaisser.

 

Numéro 6 : Le téléphone pendant la sieste.

 

Même si Robin m’avait clairement ordonnée de poser mon téléphone sur la table de la salle à manger durant ma sieste, je l’avais quand même pris avec moi pour programmer mon réveil : une heure de sieste, pas plus. Je n’aime pas dormir, je trouve que c’est une perte de temps ! Je me couchai alors à 13h58 et programmai mon réveil pour 14h59.

 

   Lorsque mon réveil sonna, je savais que Robin venait d’arriver puisque j’avais entendu la porte d’entrée. Je l’entendis tourner dans la maison et devinai aisément qu’il était à la recherche de mon téléphone. Lorsqu’il le découvrit dans mes mains (je checkais mes messages après mon réveil) il s’approcha du lit et me gronda :

-    J’avais dit quoi pour le téléphone ?!

-    Je ne l’ai pas utilisé ! me défendis-je. C’était juste pour mettre un réveil !

-    J’avais dit quoi ?!

-    De le mettre sur la table de la pièce à vivre, répondis-je.

-    Tourne-toi.

-    Mais Monsieur, je ne l’ai pas utilisé ! J’ai juste mis un réveil !

-    Tourne-toi !

-    Mais…

-    Tu savais que je venais et tu ne m’as pas obéi ! Tourne-toi !

J’obéis à contrecœur et reçus la première fessée de cette semaine, allongée sur mon lit. Puisque je m’étais remise en pyjama pour aller dormir, Robin n’eut qu’à baisser mon short pour punir mes fesses nues.

   La fessée terminée, il sortit de la pièce et me laissa là, vexée. On peut clairement dire qu’il y a mieux, comme réveil !

 

Numéro 5 : La sieste non faite.

 

-    Jeudi, quelle est la note ? me demanda mon tuteur.

-    3/20, répondis-je en lisant le carnet que Robin avait mis sous mes yeux.

-    Quelle est la punition prévue pour un 3/20 ?

J’avais beaucoup trop de mal à le dire. Je ne le pouvais pas. Perdant patience, mon tuteur annonça lui-même : « Fessée à la main en reprenant chaque item non respecté. Viens ici ! ».

      Je pris alors une fessée différente en intensité et en longueur pour chaque item non respecté ; mais lorsque Robin en arriva à l’un des items le plus importants, je ne faisais clairement pas la fière.

-    Alors, la sieste n’a pas été faite ?

-    Nan ! Monsieur, s’il vous plaît, j’vous en supplie !! priai-je en serrant les fesses, sachant très bien que Robin ne supporte pas lorsque je ne fais pas ma sieste.

-    Tu vas la sentir passer, me prévint-il avant d’abattre sa main.

Effectivement, je la sentis correctement passer. Je gigotai énormément, je tentai même de m’échapper en rampant vers l’avant du canapé ; mais Robin me fit reculer en me tirant les cheveux. Il fallait vraiment que je fasse mon maximum pour pouvoir faire mon heure de sieste chaque midi ; les conséquences étaient bien trop douloureuses !

 

Numéro 4 : Les lunettes.

 

Toujours sur cette même journée – et donc fessée reprenant chaque item non respecté, il y eut le non-port des lunettes de vue. Robin ayant appris dans le précédent récit (comme quoi, ça me porte préjudice de vous narrer ce tutorat !) que j’avais des migraines lorsque je ne portais pas mes lunettes, appuya particulièrement cette fessée. Elle fut courte mais intense, j’avais vraiment l’impression que c’était une très grosse bêtise.

-    Si, la prochaine fois que je reviens, les lunettes n’ont pas été portées ne serait-ce qu’une journée, tu prendras quinze minutes de fessée ! C’est compris ?!

-    Oui Monsieur, avais-je répondu en sanglotant.

Bon, ça, c’était fait. Il allait falloir que je retrouve mes lunettes (enfin, qu’Hugo les retrouve car c’est toujours lui qui range la maison), que je les dépoussière et que je les supporte… au moins une journée. Elle promettait d’être longue, cette journée ! – mais je préfère clairement cela à quinze minutes sur les genoux de Robin !

 

Numéro 3 : Les 150 claques.

 

Mardi (donc hier), j’ai dépassé le couvre-feu d’1h15. Cela ne passa pas du tout auprès de Robin.

-    Tu t’es couchée à 00h15 ! me gronda-t-il. A quelle heure es-tu censée te coucher ?

-    Minuit, répondis-je.

-    Ah bon ?! Tu avais l’autorisation de prendre ton exception hier soir ?!

-    Oui, Monsieur, rétorquai-je.

-    Et qui te l’a donnée ?

-    Moi, osai-je.

-    Tu as dépassé de soixante-quinze minutes, s’énerva Robin. Mais puisque tu me prends pour un con, c’est doublé. Cent cinquante. Tu comptes.

Je me maudis. Ces cent cinquante claques toutes données par la main droite et tombées aux endroits sensibles me firent maudire Robin. A ce moment précis, je le détestais vraiment d’avoir doublé la punition. D’autant plus que lorsque nous fûmes arrivés à soixante-quinze, il me fit remarquer : « Tu vois, on aurait pu s’arrêter là si tu ne m’avais pas pris pour un débile ! ».

Cent cinquante claques, toutes aussi fortes les unes que les autres, tombant sur le bas de mes fesses. C’était une torture.

 

Numéro 2 : Le premier 0/20.

 

0/20. Pour la première fois depuis le début du tutorat, j’avais fait une journée à 0/20. C’était la toute première fois. La punition prévue pour cette note est une correction. Le soir où j’avais rempli le tableau et m’étais aperçue de ma note du jour, je n’avais vraiment pas envie de savoir ce que signifiait « correction » dans le langage de Robin. Malheureusement pour moi, j’allais le découvrir.

-    Debout ! Face au mur ! m’ordonna-t-il alors que j’étais allongée sur ses cuisses, venant de prendre la précédente fessée.

Vu le ton sur lequel il me l’avait demandé, je m’exécutai immédiatement.

-    Quelle était la note de samedi ?

-    0/20, répondis-je fébrilement.

-    Et quelle est la punition prévue ?!

-    Une correction, répondis-je en commençant à trembler.

Punaise, Lucie. Calme-toi. Ne panique pas avant l’heure. Essaie de te détendre.

-    Exactement ! approuva Robin. Une correction qui fait bien mal !

Debout, face au mur, la robe relevée et les fesses marquées, je me protégeai immédiatement le derrière. A la fin de sa réplique, Robin attrapa ma main et la cala dans le creux de mes reins avant de m’asséner une bonne fessée debout ; Mais ce n’était pas n’importe quelle fessée debout : celle-là était uniquement constituée des claques que je redoute le plus, celles des joueurs de pétanque. Et elles étaient balèzes. Tellement balèzes que je ne pouvais pas tenir en place. La main de Robin me faisait vraiment danser ! Pour la première fois depuis le début de la séance, mes larmes coulèrent abondamment ; je pleurais non seulement de douleur mais aussi d’appréhension. J’avais vraiment peur de mon tuteur à ce moment-précis. Les réprimandes qui accompagnaient les claques étaient tout aussi impressionnantes :

-    Tu as osé ?! Tu as osé me faire ça ?! Tu es sérieuse ?! Tu crois que tu me respectes quand tu me sors un 0/20, Lucie ?! Tu crois que tu me respectes ?!

J’essayais de lui répondre mais je pleurais à en avoir des spasmes.

Soudain, Robin stoppa cette horrible fessée debout et m’attrapa par l’oreille. Il me tira jusqu’au canapé, s’assit dessus et me renversa sur ses genoux comme si j’étais aussi légère qu’une plume : je peux vous dire que je suis costaude. Pourtant, Robin me maîtrisait sans problème. Je n’avais même pas pu résister.

Alors qu’il m’avait basculée sur ses genoux, Robin me fila une déculottée tellement forte et rapide que mes pleurs s’accélérèrent. Là, je prenais cher. Je prenais vraiment cher.

-    Debout ! répéta-t-il à la fin de cette sévère déculottée OTK.

Je pleurais tellement que j’en avais du mal à respirer. Le pire, c’est que je ne pouvais pas dire que ce n’était pas mérité.

De nouveau face au mur, je repris une horrible fessée debout similaire à la première.

      Pour le coup, j’avais l’impression d’être une enfant, prise en flagrant délit en train de faire une bêtise très grave, se faisant corriger de façon mémorable.

      Cette nouvelle trempe debout terminée, Robin fit une pause pour me laisser me calmer avant de passer à la journée suivante. J’étais tellement honteuse que je n’osais même pas le regarder. Je trouvai même qu’il avait été plutôt clément, même si le coup avait été marqué ; et bien marqué ! Au bout d’une ou deux minutes, je ne tremblais plus, mes spasmes et mes pleurs s’étaient calmés, je respirais à nouveau normalement. Je n’avais qu’une envie : prendre Robin dans mes bras et lui demander pardon. Hélas, ce n’était pas le moment. La séance n’était pas terminée.

 

Numéro 1 : Le deuxième 0/20.

 

Deux jours après le premier, une autre journée à 0/20 était apparue. Sur le moment, je m’étais dit que Robin allait me tuer. Une fois, c’était déjà la catastrophe. Mais deux fois…

-    Deux fois, Lucie ?! me gronda-t-il alors que j’étais en travers de ses genoux. Tu oses me refaire le coup ?!

La pire fessée OTK depuis le début du tutorat s’abattit sur mon postérieur, accompagnée de réprimandes tout aussi cinglantes et percutantes les unes que les autres. Il me sembla qu’à un moment, Robin me gronda que j’étais infernale, ce qui me fit tilter que… oui. J’étais vraiment infernale tout le temps dans ma vie quotidienne. Je mériterais même que Robin vienne tous les soirs à la maison pour faire chaque jour le check-up de la journée et me sanctionner en conséquence, qu’importe que mes fesses soient rouges, écarlates, violettes ou bleues. Je ne méritais rien d’autre que de me retrouver sur ses genoux en ce moment-même pour prendre la rouste correspondant à ce 0/20.

Une fois encore, Robin s’arrêta, m’ordonna d’aller me mettre face au mur, et reprit l’horrible fessée debout, incroyablement douloureuse. Mais il avait raison. Il avait totalement raison. S’il n’utilisait pas pleinement mes points faibles, je ne céderais pas.

Comme pour la première fois, je pleurais à en avoir des spasmes. Robin me maîtrisait facilement, trop facilement. J’avais jusqu’à maintenant sous-estimé sa force.

Retour sur ses genoux pour une nouvelle abominable déculottée qui me fit verser des larmes, vidant les derniers litres d’eau que j’avais dans le corps. Du moins, c’était mon impression.

Retour au mur. Nouvelle déculottée debout insupportable qui me fit danser sur place. Finalement, j’avais encore des larmes à verser.

Lorsque Robin s’arrêta enfin, il me prévint :

-    Refais-moi encore une journée à 0/20, et ce que tu as reçu aujourd’hui ne sera rien comparé à ce que tu prendras ! Compris ?!

-    Oui Monsieur, répondis-je en tentant de me calmer.

J’avais imaginé beaucoup de choses derrière le mot « correction » pour ces deux 0/20. J’avais notamment redouté un bon nombre de coups de tapetapis, mon instrument le plus redouté après la main, à égalité avec le martinet. Finalement, les deux trempes que m’avait filées Robin m’avaient tout de même fait passer l’envie de recommencer. Je reste néanmoins persuadée qu’il fut plus clément qu’il n’aurait dû l’être malgré les très sales moments que j’ai passés.

 

 

Ce fut donc une séance musclée qui me tomba dessus aujourd’hui ; à juste titre. Il y a beaucoup trop d’items sur lesquels je dois m’améliorer :

-    Faire l’effort de boire un litre et demi d’eau par jour au lieu d’environ cinquante centilitres en ce moment.

-    Porter mes lunettes, tout le temps.

-    Veiller à faire ma sieste tous les jours, puisque ma pause du midi me le permet.

-    Pratiquer ma séance de sport quotidienne.

-    Me coucher à l’heure (bien que je sois convaincue que je n’y arriverai jamais).

-    Respecter mon régime alimentaire.

-    Ne plus textoter au volant.

-    Cesser les excès de vitesse.

La liste est donc longue. Mon principal objectif, pour le moment, est de faire en sorte que Robin n’ait pas à revenir la semaine prochaine grâce à un bilan plutôt positif. Ce sera déjà une petite victoire personnelle.

 

A suivre…

La suite !

Commentaires

  1. Cesser les textos au volant et les excès de vitesse sont peut-être les 2 objectifs les +faciles à atteindre ... chaque fois que vous prenez le volant, pensez aux vies que vous mettez en danger, la vôtre et surtout celle des autres, laissez votre téléphone au fond du sac pour ne pas être tentée 🙏

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  2. Les textos au volant, j'avoue que j'ai vraiment du mal avec ça, Lucie ! Et les pieds en plombs sont interdits dans les véhicules !

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  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -