J’écris cette séance une semaine après qu’elle se soit déroulée. Ce n’est pas plus mal, parfois, de prendre un peu de recul !
Robin avait décidé de ne pas venir à la maison mercredi, étant donné les notes plutôt potables que j’avais eues. Je prenais également correctement mes médicaments.
Moi non plus, je ne voulais pas qu’il vienne. Je ne voulais vraiment pas qu’il vienne. Et pour être sûre qu’il ne vienne pas, j’avais opéré un petit coup en douce : dans le tableau Excel que je remplis chaque soir, j’avais noté la bonne heure de coucher (forcément dépassée par rapport au couvre-feu) mais j’avais changé la couleur de la case. Habituellement, lorsque le couvre-feu est dépassé, la case est en rouge. Là, je l’avais laissée en vert. J’avais également fait exprès de ne pas retirer les points du couvre-feu sur la note globale. Je m’étais dit que si ça passait, c’était tant mieux !
Trois jours avaient passé et Robin ne s’était toujours pas aperçu de ma supercherie, ce qui mit en lumière une faille : il ne regarde pas le tableau en détails ; il prête juste attention à la note finale. Robin me fait encore beaucoup trop confiance.
Puisque cela commença à me peser sur la conscience et à nuire au tutorat, je décidai de lui avouer ma facétie : sa colère ne se fit pas attendre et il me promit la raclée de ma vie dès le lendemain.
Lorsque j’entendis la porte d’entrée de la maison s’ouvrir, je n’en menais pas large. Je savais que Robin était très fâché et c’était tout à fait légitime ; néanmoins, une partie de moi me disait qu’il n’avait qu’à mieux regarder le tableau ! J’avais tout même noté les vrais horaires ! Pour le coup, même Hugo était d’accord avec moi. Lorsque je lui avais narré l’histoire, il m’avait dit :
- Bah ! En même temps, il n’a qu’à mieux regarder ! Il sait très bien depuis le début que tu le testes très régulièrement. On l’a prévenu plusieurs fois. Il faut qu’il soit plus vigilant !
Avoir mon mari de mon côté pour une fois m’avait réchauffé le coeur ; néanmoins, je n’en avais pas parlé à Gabriel qui aurait sûrement pris le parti de mon tuteur car lui aussi serait tombé dans le même panneau que Robin à sa place, j’en étais persuadée.
En me levant de ma sieste et en m’habillant, j’appréhendais d’aller retrouver Robin dans la pièce à vivre ; j’avais mal aux fesses avant même de dire bonjour à mon tuteur.
Lorsque j’arrivai dans la pièce, Robin était assis sur mon canapé, prêt à en découdre. Après lui avoir dit bonjour, je me permis de prendre mes médicaments et de boire un verre de lait avant de m’approcher de lui.
A peine fus-je arrivée près du canapé que Robin m’attrapa le poignet et me tira vers lui en disant : « Viens ici, tout de suite ! ». J’étais en travers de ses cuisses en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Il annonça quinze minutes : cinq pour le médicament non pris, quinze pour les lunettes non portées de toute la semaine.
Robin releva ma robe et m’asséna une dizaine de claques sur la culotte avant de la baisser. Les protections étaient trop vite tombées et cela faisait vraiment mal. De plus, comparées aux précédentes longues tannées chronométrées, Robin avait un rythme plus soutenu.
Je crois, sans mentir, que ça faisait plusieurs années qu’une fessée ne m’avait pas fait aussi mal psychologiquement. Plusieurs points en sont fautifs.
Premièrement, le fait que Robin m’attrape immédiatement sans aucune discussion m’avait déjà fait passer un message : « Les discussions sont terminées. ». Je n’avais pas eu droit à la parole. Cela m’avait un peu renvoyée l’image d’un père de famille qui apprend la bêtise de son enfant à distance et qui, rentrant de déplacement professionnel, règle ses comptes. C’était un peu ça. J’avais fait un sale coup à mon tuteur alors qu’il était loin de moi géographiquement, Robin réglait alors ses comptes. Et il les réglait bien.
Deuxièmement, le rythme soutenu de cette tannée. Auparavant, Robin tapait lentement, il y avait moins d’une claque par seconde, ce qui me renvoyait un peu l’image qu’une machine à claques était en train de me fesser, écartant l’aspect punitif. Il faut le faire, donc je le fais ; mode automatique. Là, il y avait bien deux claques par seconde. C’était bien plus rapide, ce qui me faisait ressentir la colère de Robin, en mode : « Tu ne l’as clairement pas volée ! ». Il n’y a pas à dire, le rythme joue beaucoup dans l’administration d’une fessée. De plus, plus c’est rapide, plus c’est douloureux et donc, plus c’est dur à encaisser.
Enfin, l’agacement de Robin ne me donnait vraiment pas envie de broncher. Je l’entendais soupirer d’agacement, me renvoyant le message : « Ce n’est pas possible, tu es vraiment une peste ! ». Il ne débuta les réprimandes qu’au milieu de la fessée.
Ces trois choses m’infantilisèrent et me firent vraiment mal. Cela faisait plusieurs années que j’avais banalisé la honte de recevoir une fessée car, vu les tannées que je prenais, j’étais bien plus concentrée sur la douleur. Mercredi, avec cette fessée de vingt minutes, j’avais de nouveau ressenti la honte de recevoir une déculottée ; qui plus est une déculottée qui fait bien mal ! car évidemment, Robin ne s’était pas contenté de l’aspect psychologique ; il faisait en sorte que mes fesses rougissent correctement, bien que non-guéries des bleus de la séance précédente ! Cet élément supplémentaire en faisait la déculottée parfaite, celle qui calme bien comme il faut.
Cette fessée de vingt minutes terminée, j’étais donc penaude. Vraiment penaude. Je m’étais réellement sentie punie par quelqu’un de plus vieux que moi (paradoxalement !) et qui a autorité sur moi. Le message final était : « Recommence tes bêtises et je te redonne une fessée ! » ce qui, sur le coup, m’ôta toute envie d’indiscipline.
Je saluai néanmoins le fait que Robin n’en avait pas rajouté. J’avais sûrement déjà expliqué sur ce blog que le mot « fessée » prononcé ou écrit comme une menace ne me laissait jamais de marbre. Il est vrai qu’en général, je me souviens de ce genre de menace et celles-ci me marquent psychologiquement durablement.
Une fois que je dormais chez lui, alors que je ne voulais pas aller me coucher, Yves m’avait menacée : « Tu vas te prendre une fessée, Lucie ! ». Cela fait deux ans et demi mais je m’en rappelle comme si c’était hier.
Avant cela, lors du tutorat avec Thomas, je lui avais demandé la permission de sécher un cours en plaidant par écrit : « Mais ce n’est rien ! C’est juste un cours ! ». Thomas m’avait alors répondu par écrit également : « Mais ce n’est rien ! Ce sera juste une fessée ! ». Cela fait trois ans et demi, je m’en souviens également très précisément. Lorsque l’on me menace d’une fessée, je peux vous dire que cela me marque longtemps, et me calme comme si j’étais gelée sur place. Je m’étais calmée chez Yves, et n’avais pas séché mon cours avec Thomas.
Fort heureusement, ce n’est pas une menace très répandue chez les tuteurs. Avec Gabriel, c’était plutôt : « Tu vas t’en prendre une ! », le mot n’était donc pas prononcé. Robin non plus ne m’en menace pas beaucoup. Le plus souvent, c’est : « Tu vas atterrir sur mes genoux ! ». Je préfère mille fois le sous-entendu au mot lui-même ! Enfin, peut-être va-t-il le faire maintenant qu’il aura lu ceci… Je lui donne encore une arme de plus. Aller, c’est de bonne guerre !
Pour mon « mensonge » sur la couleur des cases du couvre-feu et des notes du jour, Robin m’avait ordonnée de me mettre 0/20 durant les trois jours de ma supercherie. Il y avait donc trois 0/20 à expier.
- Va me chercher le tapetapis ! m’ordonna-t-il.
Je le priai mais il ne céda bien évidemment pas. Quelques minutes plus tard, j’étais allongée sur mon lit et Robin maniait le tapetapis en osier sur mes pauvres fesses déjà plus qu’écarlates.
Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas reçu cet instrument (la dernière fois était chez Gabriel il y a plusieurs années) et je confirme qu’il est redoutable : c’est vraiment un calvaire de le recevoir. Lui, le martinet et la tawse sont vraiment très douloureux !
La série au tapetapis fut suivie d’une série de vingt claques debout qui me firent pleurer, gigoter et prier autant que je le pouvais. Sur le coup, je détestais Robin de me faire ça. Déjà, le tapetapis était atroce mais alors la fessée debout… C’était juste insoutenable.
Puisqu’il y avait trois 0/20, Robin me fit vivre trois fois ce calvaire. Tapetapis, fessée debout. Tapetapis, fessée debout. Tapetapis, fessée debout. Autant vous dire que j’ai vite été calmée !
Après avoir réglé les autres notes de la semaine, Robin me fit écrire cent lignes : « Je ne dois pas mentir à mon tuteur. ». La séance ne fut levée qu’après, j’eus enfin le droit de me rhabiller.
Cette semaine, il y a eu des hauts et des bas mais les notes sont assez bonnes pour que Robin me laisse tranquille. J’espère juste qu’il estimera la même chose la semaine prochaine !
A suivre…
Je m'étais réjouie pour vous en pensant que Robin n'avait pas eu à venir la semaine dernière 😒 Il ne rigole vraiment pas, il ne lâche rien, cela devrait vous mettre sur la bonne voie.
RépondreSupprimerCourage
Coucou,
RépondreSupprimerL'histoire du tableau, étant suspicieux de nature (mon côté prof qui sait que tous les élèves trichent à un moment où un autre), je ne me serais pas fait avoir. Ceci étant dit, ça fait plaisir que tu te souviennes de cette menace... J'espère que Robin saura en faire bon usage...
Même avec lui, tu n'arrives toujours pas à te calmer, le retour de la tawse pourrait bien te faire changer d'avis, même si une bonne fessée à la main debout ou en travers des genoux reste le plus efficace pour que tu te sentes punie. Et bien sûr, le coin déculottée aussi à réfléchir à tes bêtises, accompagné de quelques bonnes claques de renforcement.
Tester son tuteur, ça va un moment, tu sais ce qu'on dit : les plus courtes sont les meilleures ! Quand vas-tu t'assagir, Lucie ? A mon avis, Gabriel t'aurait démonté, pour reprendre son expression...
Allez, il y a tout de même quelques améliorations, donc courage et sois sage !