Accéder au contenu principal

Le tutorat de Little Princess - Robin (séance 12)

 



        J’écris cette séance une semaine après qu’elle se soit déroulée. Ce n’est pas plus mal, parfois, de prendre un peu de recul !

        Robin avait décidé de ne pas venir à la maison mercredi, étant donné les notes plutôt potables que j’avais eues. Je prenais également correctement mes médicaments.

Moi non plus, je ne voulais pas qu’il vienne. Je ne voulais vraiment pas qu’il vienne. Et pour être sûre qu’il ne vienne pas, j’avais opéré un petit coup en douce : dans le tableau Excel que je remplis chaque soir, j’avais noté la bonne heure de coucher (forcément dépassée par rapport au couvre-feu) mais j’avais changé la couleur de la case. Habituellement, lorsque le couvre-feu est dépassé, la case est en rouge. Là, je l’avais laissée en vert. J’avais également fait exprès de ne pas retirer les points du couvre-feu sur la note globale. Je m’étais dit que si ça passait, c’était tant mieux !

        Trois jours avaient passé et Robin ne s’était toujours pas aperçu de ma supercherie, ce qui mit en lumière une faille : il ne regarde pas le tableau en détails ; il prête juste attention à la note finale. Robin me fait encore beaucoup trop confiance.

Puisque cela commença à me peser sur la conscience et à nuire au tutorat, je décidai de lui avouer ma facétie : sa colère ne se fit pas attendre et il me promit la raclée de ma vie dès le lendemain.


        Lorsque j’entendis la porte d’entrée de la maison s’ouvrir, je n’en menais pas large. Je savais que Robin était très fâché et c’était tout à fait légitime ; néanmoins, une partie de moi me disait qu’il n’avait qu’à mieux regarder le tableau ! J’avais tout même noté les vrais horaires ! Pour le coup, même Hugo était d’accord avec moi. Lorsque je lui avais narré l’histoire, il m’avait dit :

Bah ! En même temps, il n’a qu’à mieux regarder ! Il sait très bien depuis le début que tu le testes très régulièrement. On l’a prévenu plusieurs fois. Il faut qu’il soit plus vigilant !

Avoir mon mari de mon côté pour une fois m’avait réchauffé le coeur ; néanmoins, je n’en avais pas parlé à Gabriel qui aurait sûrement pris le parti de mon tuteur car lui aussi serait tombé dans le même panneau que Robin à sa place, j’en étais persuadée.


        En me levant de ma sieste et en m’habillant, j’appréhendais d’aller retrouver Robin dans la pièce à vivre ; j’avais mal aux fesses avant même de dire bonjour à mon tuteur.

        Lorsque j’arrivai dans la pièce, Robin était assis sur mon canapé, prêt à en découdre. Après lui avoir dit bonjour, je me permis de prendre mes médicaments et de boire un verre de lait avant de m’approcher de lui.

        A peine fus-je arrivée près du canapé que Robin m’attrapa le poignet et me tira vers lui en disant : « Viens ici, tout de suite ! ». J’étais en travers de ses cuisses en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Il annonça quinze minutes : cinq pour le médicament non pris, quinze pour les lunettes non portées de toute la semaine.

Robin releva ma robe et m’asséna une dizaine de claques sur la culotte avant de la baisser. Les protections étaient trop vite tombées et cela faisait vraiment mal. De plus, comparées aux précédentes longues tannées chronométrées, Robin avait un rythme plus soutenu.

Je crois, sans mentir, que ça faisait plusieurs années qu’une fessée ne m’avait pas fait aussi mal psychologiquement. Plusieurs points en sont fautifs.

Premièrement, le fait que Robin m’attrape immédiatement sans aucune discussion m’avait déjà fait passer un message : « Les discussions sont terminées. ». Je n’avais pas eu droit à la parole. Cela m’avait un peu renvoyée l’image d’un père de famille qui apprend la bêtise de son enfant à distance et qui, rentrant de déplacement professionnel, règle ses comptes. C’était un peu ça. J’avais fait un sale coup à mon tuteur alors qu’il était loin de moi géographiquement, Robin réglait alors ses comptes. Et il les réglait bien.

Deuxièmement, le rythme soutenu de cette tannée. Auparavant, Robin tapait lentement, il y avait moins d’une claque par seconde, ce qui me renvoyait un peu l’image qu’une machine à claques était en train de me fesser, écartant l’aspect punitif. Il faut le faire, donc je le fais ; mode automatique. Là, il y avait bien deux claques par seconde. C’était bien plus rapide, ce qui me faisait ressentir la colère de Robin, en mode : « Tu ne l’as clairement pas volée ! ». Il n’y a pas à dire, le rythme joue beaucoup dans l’administration d’une fessée. De plus, plus c’est rapide, plus c’est douloureux et donc, plus c’est dur à encaisser.

Enfin, l’agacement de Robin ne me donnait vraiment pas envie de broncher. Je l’entendais soupirer d’agacement, me renvoyant le message : « Ce n’est pas possible, tu es vraiment une peste ! ». Il ne débuta les réprimandes qu’au milieu de la fessée.

Ces trois choses m’infantilisèrent et me firent vraiment mal. Cela faisait plusieurs années que j’avais banalisé la honte de recevoir une fessée car, vu les tannées que je prenais, j’étais bien plus concentrée sur la douleur. Mercredi, avec cette fessée de vingt minutes, j’avais de nouveau ressenti la honte de recevoir une déculottée ; qui plus est une déculottée qui fait bien mal ! car évidemment, Robin ne s’était pas contenté de l’aspect psychologique ; il faisait en sorte que mes fesses rougissent correctement, bien que non-guéries des bleus de la séance précédente ! Cet élément supplémentaire en faisait la déculottée parfaite, celle qui calme bien comme il faut.

        Cette fessée de vingt minutes terminée, j’étais donc penaude. Vraiment penaude. Je m’étais réellement sentie punie par quelqu’un de plus vieux que moi (paradoxalement !) et qui a autorité sur moi. Le message final était : « Recommence tes bêtises et je te redonne une fessée ! » ce qui, sur le coup, m’ôta toute envie d’indiscipline.

Je saluai néanmoins le fait que Robin n’en avait pas rajouté. J’avais sûrement déjà expliqué sur ce blog que le mot « fessée » prononcé ou écrit comme une menace ne me laissait jamais de marbre. Il est vrai qu’en général, je me souviens de ce genre de menace et celles-ci me marquent psychologiquement durablement.

Une fois que je dormais chez lui, alors que je ne voulais pas aller me coucher, Yves m’avait menacée : « Tu vas te prendre une fessée, Lucie ! ». Cela fait deux ans et demi mais je m’en rappelle comme si c’était hier.

Avant cela, lors du tutorat avec Thomas, je lui avais demandé la permission de sécher un cours en plaidant par écrit : « Mais ce n’est rien ! C’est juste un cours ! ». Thomas m’avait alors répondu par écrit également : « Mais ce n’est rien ! Ce sera juste une fessée ! ». Cela fait trois ans et demi, je m’en souviens également très précisément. Lorsque l’on me menace d’une fessée, je peux vous dire que cela me marque longtemps, et me calme comme si j’étais gelée sur place. Je m’étais calmée chez Yves, et n’avais pas séché mon cours avec Thomas.

Fort heureusement, ce n’est pas une menace très répandue chez les tuteurs. Avec Gabriel, c’était plutôt : « Tu vas t’en prendre une ! », le mot n’était donc pas prononcé. Robin non plus ne m’en menace pas beaucoup. Le plus souvent, c’est : « Tu vas atterrir sur mes genoux ! ». Je préfère mille fois le sous-entendu au mot lui-même ! Enfin, peut-être va-t-il le faire maintenant qu’il aura lu ceci… Je lui donne encore une arme de plus. Aller, c’est de bonne guerre !


        Pour mon « mensonge » sur la couleur des cases du couvre-feu et des notes du jour, Robin m’avait ordonnée de me mettre 0/20 durant les trois jours de ma supercherie. Il y avait donc trois 0/20 à expier.

Va me chercher le tapetapis ! m’ordonna-t-il.

Je le priai mais il ne céda bien évidemment pas. Quelques minutes plus tard, j’étais allongée sur mon lit et Robin maniait le tapetapis en osier sur mes pauvres fesses déjà plus qu’écarlates.

Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas reçu cet instrument (la dernière fois était chez Gabriel il y a plusieurs années) et je confirme qu’il est redoutable : c’est vraiment un calvaire de le recevoir. Lui, le martinet et la tawse sont vraiment très douloureux !

La série au tapetapis fut suivie d’une série de vingt claques debout qui me firent pleurer, gigoter et prier autant que je le pouvais. Sur le coup, je détestais Robin de me faire ça. Déjà, le tapetapis était atroce mais alors la fessée debout… C’était juste insoutenable.

Puisqu’il y avait trois 0/20, Robin me fit vivre trois fois ce calvaire. Tapetapis, fessée debout. Tapetapis, fessée debout. Tapetapis, fessée debout. Autant vous dire que j’ai vite été calmée !

        Après avoir réglé les autres notes de la semaine, Robin me fit écrire cent lignes : « Je ne dois pas mentir à mon tuteur. ». La séance ne fut levée qu’après, j’eus enfin le droit de me rhabiller.

Cette semaine, il y a eu des hauts et des bas mais les notes sont assez bonnes pour que Robin me laisse tranquille. J’espère juste qu’il estimera la même chose la semaine prochaine !

A suivre…

La suite !

Commentaires

  1. Je m'étais réjouie pour vous en pensant que Robin n'avait pas eu à venir la semaine dernière 😒 Il ne rigole vraiment pas, il ne lâche rien, cela devrait vous mettre sur la bonne voie.
    Courage

    RépondreSupprimer
  2. Coucou,

    L'histoire du tableau, étant suspicieux de nature (mon côté prof qui sait que tous les élèves trichent à un moment où un autre), je ne me serais pas fait avoir. Ceci étant dit, ça fait plaisir que tu te souviennes de cette menace... J'espère que Robin saura en faire bon usage...
    Même avec lui, tu n'arrives toujours pas à te calmer, le retour de la tawse pourrait bien te faire changer d'avis, même si une bonne fessée à la main debout ou en travers des genoux reste le plus efficace pour que tu te sentes punie. Et bien sûr, le coin déculottée aussi à réfléchir à tes bêtises, accompagné de quelques bonnes claques de renforcement.
    Tester son tuteur, ça va un moment, tu sais ce qu'on dit : les plus courtes sont les meilleures ! Quand vas-tu t'assagir, Lucie ? A mon avis, Gabriel t'aurait démonté, pour reprendre son expression...
    Allez, il y a tout de même quelques améliorations, donc courage et sois sage !

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Exprimez-vous !

Les stars du blog :

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 1)

Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu

Le tutorat de Little Princess (séance 3)

Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Les stars du blog :

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 1)

Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu

Le tutorat de Little Princess (séance 3)

Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -