Vous me croirez ou pas, mais j’avais
oublié. En trois semaines, j’avais oublié. Il ne me restait qu’un vague
souvenir de ce que produisait sur moi l’effet « fessée ». Je me
souvenais que c’était douloureux mais pas autant.
Trois semaines s’étaient
écoulées ; Robin et moi ne nous étions pas revus depuis le 22 mai. Ces
trois semaines avaient été un vrai bol d’air frais pour moi. Oh, bien sûr, il y
avait toujours les contraintes liées au tutorat mais mes manquements n’étaient
pas immédiatement sanctionnés dans les jours qui suivaient et ça, ça faisait
grand bien !
Beaucoup de choses s’étaient
déroulées durant cette période de tranquillité pour mes fesses : la vie
suivait son cours. J’avais tellement l’habitude de voir Robin toutes les
semaines que j’avais vraiment l’impression que cela faisait une éternité que
nous ne nous étions pas vus !
Lorsqu’il arriva à la maison
pour 14 heures, Hugo était sur le point de partir ; j’étais pour ma part
dans la cuisine en train de finir de débarrasser le repas. Hugo et Robin se
saluèrent très amicalement puis Robin me rejoignit dans la cuisine. Nous nous
dîmes bonjour, puis il me demanda pourquoi je n’étais pas à la sieste.
-
Je me suis réveillée
il y a une heure, répondis-je.
-
Tu as dormi de quelle
heure à quelle heure, alors ?
-
Ce matin, je me suis
rendormie de huit heures à treize heures.
Effectivement, nos chats nous ayant réveillés à sept heures ce matin Hugo
et moi, je m’étais alors rendormie.
En ce moment, j’ai une pause de dix jours au travail. La collègue que je
remplaçais a repris son poste mardi dernier et celle que je dois remplacer
jusqu’à juillet 2025 ne s’arrête que vendredi. J’écope donc d’une pause de deux
semaines quasi-complètes pour souffler un peu. Enfin, souffler, c’est vite dit :
il y a les copies à corriger et les notes et appréciations à entrer dans le
logiciel avant l’arrêt des notes. Il me fallait alors m’organiser pour ne pas
trop procrastiner.
Je m’étais donc rendormie
durant cinq bonnes heures ce matin ce qui fut suffisant aux yeux de Robin pour
me dispenser de sieste.
Hugo parti au travail, je me retrouvai seule à la maison avec mon tuteur
et mes deux chats endormis.
Robin n’ayant pu être là lors de ma fête d’anniversaire de samedi, il
m’offrit un présent, ce qui me toucha énormément : un bracelet Harry
Potter arborant les armoiries de la maison Serdaigle, maison à laquelle
nous appartenons Robin et moi (ainsi qu’Hugo et Gabriel !). Je remerciai
vivement mon tuteur pour ce cadeau et lui en offris un en retour : je lui
avais en effet gardé une bouteille de vin rouge médiéval puisqu’il n’avait pu
en boire samedi étant donné son absence.
Nous discutâmes ensuite de nos loisirs respectifs durant ces trois
semaines écoulées en buvant une boisson : un café pour Robin, un verre de
lait pour moi.
Ce temps d’échange et de
sympathie fut malheureusement trop court à mes yeux : Robin amena très
vite la discussion au tutorat et notamment au port de mes lunettes.
-
Tu avais trois
semaines pour les porter, Lucie ! Je t’ai juste demandé de les porter une
journée et tu avais trois semaines pour le faire ! Pourquoi est-ce que tu
ne l’as pas fait ?!
-
A chaque fois, je me
disais : « Je les porterai demain… Je les porterai demain… » et
ensuite, j’oubliais ! me justifiai-je, consciente de cette excuse en
carton.
-
Résultat :
j’arrive, et elles n’ont pas été portées ! constata Robin. J’ai failli
venir il y a deux semaines, en plus ! Tu aurais déjà dû les porter à ce
moment-là !
-
Je sais… Mais j’oublie
tout le temps !
-
Quelle est la punition
pour le non-port des lunettes ?
Je me cachai instantanément le visage dans les mains. Je n’avais pas envie
de répondre. Robin répéta la question. Je ne pouvais me résoudre à lui
répondre. Son café terminé, il déclara :
-
Tiens, d’ailleurs, on
va commencer par ça ! Aller, lève-toi !
-
Attendez, il faut que
j’aille aux toilettes ! informai-je.
-
Alors
dépêche-toi ! ordonna-t-il.
Lorsque je sortis du lieu d’aisance, j’étais nerveuse. Robin s’était assis
sur le canapé et ses cuisses m’appelaient. Seulement, je restai bloquée à un
bon mètre de lui.
-
Viens ici, ordonna
Robin. Viens te mettre devant moi !
-
Nan, s’il vous plaît…
-
Viens ici !
répéta-t-il en haussant le ton.
J’obéis alors, sachant très bien que lorsque Robin élève la voix, ce n’est
jamais bon signe.
-
Soulève ta robe, me
commanda-t-il.
J’obéis une nouvelle fois, serrant les dents et les fesses, pensant
prendre quelques claques debout sur ma culotte. Seulement, lorsque je sentis
les mains de Robin attraper ma culotte et la faire descendre le long de mes
cuisses, je me confondis en prières ; ce ne fut malheureusement pas
suffisant pour stopper mon tuteur. Ma culotte baissée, je fus très rapidement
tirée en travers de ses genoux – malgré ma résistance, Robin a toujours plus de
force que moi ! – et mes fesses nues se retrouvèrent à la merci de mon
bourreau. C’était la toute première fois depuis le début du tutorat que Robin
me déculottait immédiatement. J’espérais que c’était la dernière même si j’en
doutais très fortement.
-
Bien ! On avait
dit quinze minutes de fessée si les lunettes n’étaient pas portées ! Tu
n’as pas voulu les porter ne serait-ce qu’une journée pendant les trois
semaines qui viennent de s’écouler, tant pis pour toi !
Les claques qui tombèrent alors sur mon derrière me firent horriblement
mal. Tellement mal que je peinais à tenir en place. C’était beaucoup trop
compliqué à encaisser ! En trois semaines, mes fesses avaient bien oublié
les punitions de ce type et mon endurance avait grandement chuté. Ces claques,
qui ne semblaient pas plus costaudes que lors des séances précédentes à mon
esprit, étaient insupportables pour mon derrière. Je gigotais, je me protégeais
avec mes mains… et LE moment fatidique arriva : Robin bloqua mes deux
mains dans le creux de mes reins avec sa main gauche, et continua de me fesser
avec sa main droite. Ça, chers lecteurs, ça m’a fait très mal ! C’est
toujours l’un des moments que je redoute, tant sur le plan psychique que
physique. Pourquoi ? Eh bien parce que je suis on ne peut plus
infantilisée, on ne peut plus vulnérable et on ne peut plus impuissante. Je
suis là, en travers des genoux de mon tuteur, en train de recevoir une (sacrée
bonne !) déculottée, les deux mains bloquées dans le dos telle une enfant,
la main droite de Robin claquant mes fesses aux endroits les plus douloureux.
S’il y a bien quelque chose que je déteste, c’est lorsque l’une ou les deux
mains que je possède sont bloquées et maintenues dans mon dos. Je ne peux plus
rien faire, mis à part encaisser la fessée. Même agiter les jambes ne sert à
rien : je suis totalement impuissante. Lorsque mes mains sont libres, j’ai
le sentiment d’avoir une marge de manœuvre ; mais rien ne me punit plus
que de recevoir une déculottée avec mes mains bloquées.
Fort heureusement, Robin ne les maintint que quelques minutes avant de les
lâcher : je pris alors soin de ne pas les remettre, malgré la force des
claques qui me faisait toujours autant gigoter.
La première fessée, celle durant laquelle les fesses chauffent, est
toujours la plus dure à prendre. Lorsque la lune est brûlante, c’est moins dur.
Bien sûr, cela n’enlève en rien la douleur ni l’aspect punitif de la chose.
C’est juste… « moins pire » comme dirait ma filleule.
Robin n’avait pas mis de
minuteur pour cette fessée censée durer quinze minutes : c’est d’ailleurs
ce qui me sauva. Elle ne dura pas quinze minutes, heureusement pour moi – même
si je suis intimement persuadée que les dix minutes ont tout de même été
franchies.
Cette horrible première fessée
terminée et les souvenirs bien ravivés, Robin m’ordonna :
-
Tu m’apportes ton
carnet, le tapetapis et la cuillère !
Je le fis sans protester mais tout de même à reculons. Je craignais ce qui
allait tomber sur mes fesses et c’était légitime : il y avait trois
semaines à revoir durant lesquelles je n’avais pas été une enfant de chœur.
Robin débuta la lecture du carnet :
-
Mercredi 22 mai :
18/20. Tu vois, j’ai bien fait de venir ce jour-là !
Les trois jours suivants atteignirent soit 12/20, soit 13/20, ce qui donne
lieu à une punition mineure (lignes, coin…). Robin décréta que nous en
parlerions à la fin de la séance.
Alors que j’étais toujours sur ses genoux, Robin continua sa
lecture :
-
Dimanche 26 mai :
11/20 !
La sentence est une fessée avec instrument. Par grande chance, Robin avait
oublié son martinet chez lui ; je me gardai bien de lui dire qu’il y en
avait un présent dans mon armoire. Le martinet que je possède, fabriqué par
Hugo à l’aide de lacets de cuir, est extrêmement redoutable. Un seul coup
produit déjà des stries marquées sur les fesses. Gabriel s’en est servi
plusieurs fois lors de très sévères corrections, m’en donnant plusieurs
dizaines de coups. Le soir, dans mon lit, lorsque mes fesses étaient
refroidies, il m’était impossible de tenir assise. Les stries du martinet, bien
visibles sur mes fesses, se détectaient également au toucher.
Une bien sévère punition donc, pour un 11/20, à moins que Robin ne m’en
donne que quatre ou cinq coups. Néanmoins, je ne me voyais pas prendre ce
risque en lui dévoilant la présence de cet instrument dans la maison.
Mon tuteur opta donc pour la cuillère en bois qui, même bien moins
douloureuse que le martinet, constitua une punition à la hauteur d’un 11/20.
Cette fessée me fit gigoter et gémir mais je la préférais largement à une
fessée manuelle ou à une fessée avec tapetapis/martinet !
Cette tannée achevée, Robin poursuivit :
-
Lundi 27 mai : 3/20 !
Outch, je serrai immédiatement les fesses. Là, ça n’allait pas être la
même histoire et je le savais. J’allais malheureusement retrouver les horribles
mains de Robin, ce dont je n’avais pas du tout envie. Je préférais même prendre
cinquante coups de tapetapis, de martinet ou même de tawse, plutôt qu’une
déculottée manuelle made in Robin !
-
Quelle est la punition
pour un 3/20, Lucie ? me demanda-t-il d’un ton réprobateur.
-
Une fessée manuelle
qui reprend chaque item, répondis-je pleine d’appréhension.
-
Exact ! Alors,
dit-il en regardant le tableau sur son smartphone, voyons voir ce qui n’a pas
été respecté…
Je pris deux bonnes claques pour n’être pas restée à table dix minutes
après le repas comme recommandé par le médecin. Deux autres pour ne pas avoir
bu mon litre et demi d’eau par jour. Une vingtaine pour ne pas avoir respecté
mon régime alimentaire. Je pris quatre-vingt-dix autres claques pour avoir
dépassé d’une heure et demie le couvre-feu (et celles-ci, je les ai senties
passer !) ; puis je reçus vingt-cinq coups de tapetapis pour les
vingt-cinq kilomètre-heure de dépassement ce jour-là, accompagnés d’une bonne
fessée manuelle pour punir les textos au volant. Enfin, je reçus dix-sept
claques pour combler les points restants entre 3/20 et 20/20.
Cette journée n’était que la
première d’une longue série : le jour suivant, mardi 28 mai, j’avais fait
4/20. Robin reprit à nouveau chaque item pour le plus grand malheur de mes
fesses.
Inutile de préciser que je pleurais déjà depuis longtemps lorsque Robin
annonça que la journée suivante était à 0/20.
-
Tu connais la
sentence. Lève-toi et va dans ta chambre, t’allonger sur ton lit !
-
Oh non, Monsieur, s’il
vous plaît !! priai-je, sachant très bien ce qui allait m’arriver.
-
Dépêche-toi !!
gronda-t-il, impatient.
J’obéis, dépitée.
Allongée sur mon lit, un coussin sous les hanches, je n’en menais pas
large du tout. Robin avait le tapetapis en mains, prêt à l’abattre à tout
moment. C’est d’ailleurs ce qu’il fit : j’encaissai la vingtaine de coups
que je reçus avec courage. Ce n’était pas le tapetapis que je redoutais le plus :
c’était la suite.
Tout en me réprimandant, Robin se pencha en posant une main sur mes reins
et se servit de l’autre pour me flanquer une déculottée magistrale sous
laquelle je peinai à rester en place. Je savais d’ailleurs que cela lui faisait
de la peine de me voir gigoter autant car ses réprimandes se transformaient peu
à peu en encouragements : « Aller, Lucie. C’est bientôt fini. »
me disait-il en me claquant ardemment le derrière, l’une de ses mains bloquant
les deux miennes comme je l’exècre.
Dernière étape de cette correction : la fessée debout. Vingt claques
qui font bien mal allaient tomber sur mes fesses alors que je me tenais face au
mur et que je ne devais pas bouger. Robin dût me maintenir une main afin que je
ne gigote pas davantage et que je ne me protège pas. Il n’y a vraiment rien de
pire que les fessées debout de Robin. Dans mon esprit, elles étaient en train
de reprendre le dessus sur les fessées OTK. Même les fessées
debout de Thomas ne faisaient pas aussi mal ! J’ignore comment il fait
mais Robin sait vraiment me faire capituler avec ce genre de corrections !
Je suis prête à beaucoup d’efforts pour les éviter, je vous le garantis !!
-
Je ne pensais pas que
tu oserais !! me grondait-il. Je ne pensais pas que tu oserais me refaire
un 0/20, Lucie !! Vraiment, celle-ci, tu ne l’as pas volée !! Ne
viens pas me dire que tu ne la mérites pas !!
Cette correction terminée, Robin m’ordonna de m’allonger à nouveau sur le
lit : eh oui, j’avais fait deux journées de suite à 0/20 ! Le
calvaire reprit alors : tapetapis, fessée sur le lit, fessée debout. A la
fin de cette deuxième trempe, je me promis de ne plus avoir de 0/20, ne
serait-ce que pour échapper à la fessée manuelle sur le lit, et surtout à la
fessée debout ! Heureusement, Robin fut plus clément lors de la deuxième
correction que lors de la première : il voyait en effet mes fesses bleuir
et sentait bien que mes gémissements n’étaient pas feints.
Retour dans la pièce à vivre
pour la journée suivante : vendredi 31 mai : 7/20. Etant censée
prendre une fessée manuelle, Robin me mit debout face au mur pour me la donner.
Là encore, je ne pris que des petites claques, beaucoup moins corsées que
d’habitude.
-
Puisqu’il y a trois
semaines à revoir, je t’accorde ma clémence sur certaines choses, m’expliqua-t-il.
J’en bénéficiai également pour le 7/20 de la journée suivante. Néanmoins,
le retour sur ses genoux se fit plus rapide que je ne l’aurais voulu :
Robin me fila trois autres fessées manuelles pour les trois jours suivants.
Même si elles étaient plus courtes et moins corsées que d’habitude, il a quand
même fallu les encaisser !
Je ne pus néanmoins m’empêcher de me dire que c’était le bon plan, des
rencontres plus espacées : cela me permettait d’être punie moins
sévèrement !
Le 12/20 du jeudi 6 juin serait
réglé à la fin de la séance, au même titre que les autres notes donnant lieu à
des punitions mineures, autres que la fessée. Je voyais enfin bientôt la fin.
Vendredi 7 juin : 9/20.
Nouvelle fessée OTK à la cuillère : grâce à Dieu, Robin continuait d’être
indulgent. Finalement, peut-être que la suite ne serait pas si compliquée que
cela à prendre !
Samedi dernier, le 8 juin, j’avais
de nouveau écopé d’un 0/20. Fort heureusement, Robin ne me tint pas rigueur
puisque c’était le jour de ma fête d’anniversaire : j’avais donc droit à
quelques excès le temps d’une journée ! Cela ne m’empêcha tout de même pas
de prendre dix coups de tapetapis et une (bonne, cette fois-ci !) fessée
manuelle, Robin précisant :
-
Fête d’anniversaire ou
pas, les textos au volant et l’excès de vitesse, ce n’était vraiment pas
obligatoire !! J’en ai marre de te punir pour cela, Lucie ! Tu mets
tout le monde en danger avec tes âneries, toi la première !! Je ne veux
plus avoir à te punir pour ça !!
Je me répète : rien de pire qu’une fessée déculottée manuelle OTK de la part de
Robin ; surtout que mes deux mains se retrouvèrent une nouvelle fois
bloquées dans mon dos. Un calvaire. Je peux vous jurer que ce matin, j’ai fait
très attention aux limitations ; et j’ai mis mon sac à mains dans le
coffre pour ne pas être tentée de prendre mon téléphone !!
En reprenant tous les items non
respectés du dimanche 9 juin (2/20), Robin eut le malheur de s’apercevoir
d’une chose que j’avais voulu lui cacher : les couvre-feux tardifs et
répétés.
-
Qu’est-ce que je vois là,
Lucie ?! Vendredi, une heure du matin ! Samedi, pas de sieste et deux
heures du matin ! Dimanche, pas de sieste et une heure du matin !
Lundi, une heure du matin ! Tu m’étonnes que tu es malade !! Tu as
dormi combien d’heures ce week-end, Lucie ?!
-
Je ne sais pas…
-
Pas assez, en tout
cas ! Je ne suis pas content du tout ! Lève-toi, va dans ta
chambre !!
Après plusieurs supplications, je n’eus d’autre choix que de lui obéir,
mon tuteur me suivant avec le tapetapis à la main.
A nouveau allongée sur mon lit
les hanches relevées par un coussin, je sentis passer la fessée au
tapetapis – et encore, je pus m’estimer chanceuse : « Je ne vais
pas te les donner, mais tu mériterais cent vingt coups !! Tu les
mériterais vraiment, Lucie ! » – mais je sentis encore plus la fessée
manuelle qui tomba ensuite ! J’aurais même sûrement préféré prendre les
cent vingt coups de tapetapis plutôt que cette atroce fessée manuelle.
La partie « notes du
jour » était enfin terminée. Tant mieux, j’avais sûrement les fesses violettes.
Il restait néanmoins les médicaments à voir.
Vingt-cinq minutes. J’espérais
encore accéder à la clémence de Robin mais pour cette fois-ci, ce ne fut pas le
cas. Je pris une fessée manuelle traditionnelle (quoique beaucoup moins
douloureuse psychologiquement que la séance dernière !) qui dura
vingt-cinq minutes entières. C’était véritablement dur et Robin le sentait
bien : il compatissait mais ne pliait pas.
Cette fessée pour les médicaments
terminée, il ne restait plus que les quatre notes donnant lieu à des punitions
non-douloureuses. Robin m’envoya au coin mains derrière le dos et nez au mur
avec la consigne : « Si tu bouges, tu auras à faire à
moi ! ». Autant vous dire que je ne bougeai pas. Tous mes anciens
tuteurs pourront vous dire que c’est un exploit !
Ce passage au coin comptait pour une
note. Les trois autres formèrent trente minutes de pénalité sur le
couvre-feu : coucher à 22h30 ce soir au lieu de 23h. Si je ne respectais
pas cette punition, je prendrais une correction. Il fallait donc que je la
respecte, je n’avais pas le choix !
Après ce passage au coin, Robin
déclara la fin de la séance. Je me rhabillai et boudai plusieurs minutes. Robin
me taquina d’ailleurs là-dessus : « En général, tu fais la tête
pendant cinq à dix minutes. Je vais mettre un minuteur ! ». Je lui
lançai un regard qui voulait dire : « Vous vous fichez de moi,
là ?! » et il le comprit bien. Néanmoins, cette petite plaisanterie
mit fin à mon boudin.
Robin avait cependant de quoi me contrarier à nouveau : il parla du
couvre-feu en instaurant un nouveau barème : « Dorénavant, s’il est
dépassé d’une heure, ce sera systématiquement une correction ! », puis
du port de mes lunettes qu’il m’ordonna d’aller laver et mettre immédiatement.
Je pris une bonne fessée pour lui avoir tenu tête à trois reprises.
-
Ça suffit,
Lucie ! me grondait Robin en me claquant les fesses. J’en ai assez que tu
me tiennes tête !! Tu ne penses pas que tu as assez testé comme ça ?!
Tu vas obéir, oui ou non ?!
-
Oui, oui !!
-
Oui, qui ?!
-
Oui, Monsieur !!
Je ne mis par la suite pas longtemps à laver puis mettre mes lunettes…
Alors que Robin était sur le
départ et que je me sentais à l’abri, je lui avouai une nouvelle dispute avec
ma directrice durant laquelle nous nous étions hurlées dessus pendant une bonne
demi-heure avant de nous calmer et de parler plus posément. Cela ne plut pas à
mon tuteur que je lui avoue cet évènement en fin de séance alors qu’il était
sur le point de partir.
-
Tu sais bien que tu
dois tout me dire ! me réprimanda-t-il. Si tu ne me l’as pas dit avant,
c’est que ton attitude n’a pas été exemplaire !
Je pris alors la plus douloureuse fessée de la séance. Elle ne fut pas magistrale comme
d’autres, elle ne fut pas longue ; mais horriblement vexante et
humiliante. Ah, je peux vous dire que celle-ci me fit vraiment mal dans tous
les sens du terme !!
Robin m’attrapa de sorte à bloquer mes deux bras pour que je ne puisse pas
parer les claques, souleva ma robe, et m’asséna une dizaine de très bonnes
claques sur la culotte, données évidemment de la façon la plus douloureuse et infantilisante
possible. Là, je fus calmée sur le champ. J’avais bien plus retenu la leçon
qu’avec n’importe quel instrument ou déculottée. J’avais envie de pleurer de
honte mais je me retins, par fierté. Je venais de prendre une fessée à la
manière d’une enfant de huit ans, il était hors de question que je pleure à son
instar. Néanmoins, je vivais vraiment très mal ce dernier recadrage. Il n’était
plus du tout question de tester.
Puisque le temps était compté,
j’amenai en voiture Robin à la gare afin qu’il ne loupe pas son train.
J’espérais qu’il ne revienne pas tout de suite mais ce n’était pas gagné :
il y avait de grandes chances pour qu’Hugo soit en déplacement la semaine
prochaine. Cela voudrait dire que Robin aurait toute liberté de venir dormir à
la maison un soir ou deux. Si je ne suis pas au lit, il va m’y mettre lui-même,
et pas de la façon la plus pacifique qui soit !
A l’heure où je finis d’écrire
cet article, je prie ardemment pour que mes fesses restent à l’abri le plus
longtemps possible !
A suivre…
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