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Le tutorat de Little Princess - Robin (séance 13)

 


          Vous me croirez ou pas, mais j’avais oublié. En trois semaines, j’avais oublié. Il ne me restait qu’un vague souvenir de ce que produisait sur moi l’effet « fessée ». Je me souvenais que c’était douloureux mais pas autant.

 

       Trois semaines s’étaient écoulées ; Robin et moi ne nous étions pas revus depuis le 22 mai. Ces trois semaines avaient été un vrai bol d’air frais pour moi. Oh, bien sûr, il y avait toujours les contraintes liées au tutorat mais mes manquements n’étaient pas immédiatement sanctionnés dans les jours qui suivaient et ça, ça faisait grand bien !

       Beaucoup de choses s’étaient déroulées durant cette période de tranquillité pour mes fesses : la vie suivait son cours. J’avais tellement l’habitude de voir Robin toutes les semaines que j’avais vraiment l’impression que cela faisait une éternité que nous ne nous étions pas vus !

 

       Lorsqu’il arriva à la maison pour 14 heures, Hugo était sur le point de partir ; j’étais pour ma part dans la cuisine en train de finir de débarrasser le repas. Hugo et Robin se saluèrent très amicalement puis Robin me rejoignit dans la cuisine. Nous nous dîmes bonjour, puis il me demanda pourquoi je n’étais pas à la sieste.

-    Je me suis réveillée il y a une heure, répondis-je.

-    Tu as dormi de quelle heure à quelle heure, alors ?

-    Ce matin, je me suis rendormie de huit heures à treize heures.

Effectivement, nos chats nous ayant réveillés à sept heures ce matin Hugo et moi, je m’étais alors rendormie.

En ce moment, j’ai une pause de dix jours au travail. La collègue que je remplaçais a repris son poste mardi dernier et celle que je dois remplacer jusqu’à juillet 2025 ne s’arrête que vendredi. J’écope donc d’une pause de deux semaines quasi-complètes pour souffler un peu. Enfin, souffler, c’est vite dit : il y a les copies à corriger et les notes et appréciations à entrer dans le logiciel avant l’arrêt des notes. Il me fallait alors m’organiser pour ne pas trop procrastiner.

       Je m’étais donc rendormie durant cinq bonnes heures ce matin ce qui fut suffisant aux yeux de Robin pour me dispenser de sieste.

Hugo parti au travail, je me retrouvai seule à la maison avec mon tuteur et mes deux chats endormis.

Robin n’ayant pu être là lors de ma fête d’anniversaire de samedi, il m’offrit un présent, ce qui me toucha énormément : un bracelet Harry Potter arborant les armoiries de la maison Serdaigle, maison à laquelle nous appartenons Robin et moi (ainsi qu’Hugo et Gabriel !). Je remerciai vivement mon tuteur pour ce cadeau et lui en offris un en retour : je lui avais en effet gardé une bouteille de vin rouge médiéval puisqu’il n’avait pu en boire samedi étant donné son absence.

Nous discutâmes ensuite de nos loisirs respectifs durant ces trois semaines écoulées en buvant une boisson : un café pour Robin, un verre de lait pour moi.

       Ce temps d’échange et de sympathie fut malheureusement trop court à mes yeux : Robin amena très vite la discussion au tutorat et notamment au port de mes lunettes.

-    Tu avais trois semaines pour les porter, Lucie ! Je t’ai juste demandé de les porter une journée et tu avais trois semaines pour le faire ! Pourquoi est-ce que tu ne l’as pas fait ?!

-    A chaque fois, je me disais : « Je les porterai demain… Je les porterai demain… » et ensuite, j’oubliais ! me justifiai-je, consciente de cette excuse en carton.

-    Résultat : j’arrive, et elles n’ont pas été portées ! constata Robin. J’ai failli venir il y a deux semaines, en plus ! Tu aurais déjà dû les porter à ce moment-là !

-    Je sais… Mais j’oublie tout le temps !

-    Quelle est la punition pour le non-port des lunettes ?

Je me cachai instantanément le visage dans les mains. Je n’avais pas envie de répondre. Robin répéta la question. Je ne pouvais me résoudre à lui répondre. Son café terminé, il déclara :

-    Tiens, d’ailleurs, on va commencer par ça ! Aller, lève-toi !

-    Attendez, il faut que j’aille aux toilettes ! informai-je.

-    Alors dépêche-toi ! ordonna-t-il.

Lorsque je sortis du lieu d’aisance, j’étais nerveuse. Robin s’était assis sur le canapé et ses cuisses m’appelaient. Seulement, je restai bloquée à un bon mètre de lui.

-    Viens ici, ordonna Robin. Viens te mettre devant moi !

-    Nan, s’il vous plaît…

-    Viens ici ! répéta-t-il en haussant le ton.

J’obéis alors, sachant très bien que lorsque Robin élève la voix, ce n’est jamais bon signe.

-    Soulève ta robe, me commanda-t-il.

J’obéis une nouvelle fois, serrant les dents et les fesses, pensant prendre quelques claques debout sur ma culotte. Seulement, lorsque je sentis les mains de Robin attraper ma culotte et la faire descendre le long de mes cuisses, je me confondis en prières ; ce ne fut malheureusement pas suffisant pour stopper mon tuteur. Ma culotte baissée, je fus très rapidement tirée en travers de ses genoux – malgré ma résistance, Robin a toujours plus de force que moi ! – et mes fesses nues se retrouvèrent à la merci de mon bourreau. C’était la toute première fois depuis le début du tutorat que Robin me déculottait immédiatement. J’espérais que c’était la dernière même si j’en doutais très fortement.

-    Bien ! On avait dit quinze minutes de fessée si les lunettes n’étaient pas portées ! Tu n’as pas voulu les porter ne serait-ce qu’une journée pendant les trois semaines qui viennent de s’écouler, tant pis pour toi !

Les claques qui tombèrent alors sur mon derrière me firent horriblement mal. Tellement mal que je peinais à tenir en place. C’était beaucoup trop compliqué à encaisser ! En trois semaines, mes fesses avaient bien oublié les punitions de ce type et mon endurance avait grandement chuté. Ces claques, qui ne semblaient pas plus costaudes que lors des séances précédentes à mon esprit, étaient insupportables pour mon derrière. Je gigotais, je me protégeais avec mes mains… et LE moment fatidique arriva : Robin bloqua mes deux mains dans le creux de mes reins avec sa main gauche, et continua de me fesser avec sa main droite. Ça, chers lecteurs, ça m’a fait très mal ! C’est toujours l’un des moments que je redoute, tant sur le plan psychique que physique. Pourquoi ? Eh bien parce que je suis on ne peut plus infantilisée, on ne peut plus vulnérable et on ne peut plus impuissante. Je suis là, en travers des genoux de mon tuteur, en train de recevoir une (sacrée bonne !) déculottée, les deux mains bloquées dans le dos telle une enfant, la main droite de Robin claquant mes fesses aux endroits les plus douloureux. S’il y a bien quelque chose que je déteste, c’est lorsque l’une ou les deux mains que je possède sont bloquées et maintenues dans mon dos. Je ne peux plus rien faire, mis à part encaisser la fessée. Même agiter les jambes ne sert à rien : je suis totalement impuissante. Lorsque mes mains sont libres, j’ai le sentiment d’avoir une marge de manœuvre ; mais rien ne me punit plus que de recevoir une déculottée avec mes mains bloquées.

Fort heureusement, Robin ne les maintint que quelques minutes avant de les lâcher : je pris alors soin de ne pas les remettre, malgré la force des claques qui me faisait toujours autant gigoter.

La première fessée, celle durant laquelle les fesses chauffent, est toujours la plus dure à prendre. Lorsque la lune est brûlante, c’est moins dur. Bien sûr, cela n’enlève en rien la douleur ni l’aspect punitif de la chose. C’est juste… « moins pire » comme dirait ma filleule.

 

       Robin n’avait pas mis de minuteur pour cette fessée censée durer quinze minutes : c’est d’ailleurs ce qui me sauva. Elle ne dura pas quinze minutes, heureusement pour moi – même si je suis intimement persuadée que les dix minutes ont tout de même été franchies.

       Cette horrible première fessée terminée et les souvenirs bien ravivés, Robin m’ordonna :

-    Tu m’apportes ton carnet, le tapetapis et la cuillère !

Je le fis sans protester mais tout de même à reculons. Je craignais ce qui allait tomber sur mes fesses et c’était légitime : il y avait trois semaines à revoir durant lesquelles je n’avais pas été une enfant de chœur.

Robin débuta la lecture du carnet :

-    Mercredi 22 mai : 18/20. Tu vois, j’ai bien fait de venir ce jour-là !

Les trois jours suivants atteignirent soit 12/20, soit 13/20, ce qui donne lieu à une punition mineure (lignes, coin…). Robin décréta que nous en parlerions à la fin de la séance.

Alors que j’étais toujours sur ses genoux, Robin continua sa lecture :

-    Dimanche 26 mai : 11/20 !

La sentence est une fessée avec instrument. Par grande chance, Robin avait oublié son martinet chez lui ; je me gardai bien de lui dire qu’il y en avait un présent dans mon armoire. Le martinet que je possède, fabriqué par Hugo à l’aide de lacets de cuir, est extrêmement redoutable. Un seul coup produit déjà des stries marquées sur les fesses. Gabriel s’en est servi plusieurs fois lors de très sévères corrections, m’en donnant plusieurs dizaines de coups. Le soir, dans mon lit, lorsque mes fesses étaient refroidies, il m’était impossible de tenir assise. Les stries du martinet, bien visibles sur mes fesses, se détectaient également au toucher.

Une bien sévère punition donc, pour un 11/20, à moins que Robin ne m’en donne que quatre ou cinq coups. Néanmoins, je ne me voyais pas prendre ce risque en lui dévoilant la présence de cet instrument dans la maison.

Mon tuteur opta donc pour la cuillère en bois qui, même bien moins douloureuse que le martinet, constitua une punition à la hauteur d’un 11/20. Cette fessée me fit gigoter et gémir mais je la préférais largement à une fessée manuelle ou à une fessée avec tapetapis/martinet !

Cette tannée achevée, Robin poursuivit :

-    Lundi 27 mai : 3/20 !

Outch, je serrai immédiatement les fesses. Là, ça n’allait pas être la même histoire et je le savais. J’allais malheureusement retrouver les horribles mains de Robin, ce dont je n’avais pas du tout envie. Je préférais même prendre cinquante coups de tapetapis, de martinet ou même de tawse, plutôt qu’une déculottée manuelle made in Robin !

-    Quelle est la punition pour un 3/20, Lucie ? me demanda-t-il d’un ton réprobateur.

-    Une fessée manuelle qui reprend chaque item, répondis-je pleine d’appréhension.

-    Exact ! Alors, dit-il en regardant le tableau sur son smartphone, voyons voir ce qui n’a pas été respecté…

Je pris deux bonnes claques pour n’être pas restée à table dix minutes après le repas comme recommandé par le médecin. Deux autres pour ne pas avoir bu mon litre et demi d’eau par jour. Une vingtaine pour ne pas avoir respecté mon régime alimentaire. Je pris quatre-vingt-dix autres claques pour avoir dépassé d’une heure et demie le couvre-feu (et celles-ci, je les ai senties passer !) ; puis je reçus vingt-cinq coups de tapetapis pour les vingt-cinq kilomètre-heure de dépassement ce jour-là, accompagnés d’une bonne fessée manuelle pour punir les textos au volant. Enfin, je reçus dix-sept claques pour combler les points restants entre 3/20 et 20/20.

       Cette journée n’était que la première d’une longue série : le jour suivant, mardi 28 mai, j’avais fait 4/20. Robin reprit à nouveau chaque item pour le plus grand malheur de mes fesses.

Inutile de préciser que je pleurais déjà depuis longtemps lorsque Robin annonça que la journée suivante était à 0/20.

-    Tu connais la sentence. Lève-toi et va dans ta chambre, t’allonger sur ton lit !

-    Oh non, Monsieur, s’il vous plaît !! priai-je, sachant très bien ce qui allait m’arriver.

-    Dépêche-toi !! gronda-t-il, impatient.

J’obéis, dépitée.

Allongée sur mon lit, un coussin sous les hanches, je n’en menais pas large du tout. Robin avait le tapetapis en mains, prêt à l’abattre à tout moment. C’est d’ailleurs ce qu’il fit : j’encaissai la vingtaine de coups que je reçus avec courage. Ce n’était pas le tapetapis que je redoutais le plus : c’était la suite.

Tout en me réprimandant, Robin se pencha en posant une main sur mes reins et se servit de l’autre pour me flanquer une déculottée magistrale sous laquelle je peinai à rester en place. Je savais d’ailleurs que cela lui faisait de la peine de me voir gigoter autant car ses réprimandes se transformaient peu à peu en encouragements : « Aller, Lucie. C’est bientôt fini. » me disait-il en me claquant ardemment le derrière, l’une de ses mains bloquant les deux miennes comme je l’exècre.

Dernière étape de cette correction : la fessée debout. Vingt claques qui font bien mal allaient tomber sur mes fesses alors que je me tenais face au mur et que je ne devais pas bouger. Robin dût me maintenir une main afin que je ne gigote pas davantage et que je ne me protège pas. Il n’y a vraiment rien de pire que les fessées debout de Robin. Dans mon esprit, elles étaient en train de reprendre le dessus sur les fessées OTK. Même les fessées debout de Thomas ne faisaient pas aussi mal ! J’ignore comment il fait mais Robin sait vraiment me faire capituler avec ce genre de corrections ! Je suis prête à beaucoup d’efforts pour les éviter, je vous le garantis !!

-    Je ne pensais pas que tu oserais !! me grondait-il. Je ne pensais pas que tu oserais me refaire un 0/20, Lucie !! Vraiment, celle-ci, tu ne l’as pas volée !! Ne viens pas me dire que tu ne la mérites pas !!

Cette correction terminée, Robin m’ordonna de m’allonger à nouveau sur le lit : eh oui, j’avais fait deux journées de suite à 0/20 ! Le calvaire reprit alors : tapetapis, fessée sur le lit, fessée debout. A la fin de cette deuxième trempe, je me promis de ne plus avoir de 0/20, ne serait-ce que pour échapper à la fessée manuelle sur le lit, et surtout à la fessée debout ! Heureusement, Robin fut plus clément lors de la deuxième correction que lors de la première : il voyait en effet mes fesses bleuir et sentait bien que mes gémissements n’étaient pas feints.

       Retour dans la pièce à vivre pour la journée suivante : vendredi 31 mai : 7/20. Etant censée prendre une fessée manuelle, Robin me mit debout face au mur pour me la donner. Là encore, je ne pris que des petites claques, beaucoup moins corsées que d’habitude.

-    Puisqu’il y a trois semaines à revoir, je t’accorde ma clémence sur certaines choses, m’expliqua-t-il.

J’en bénéficiai également pour le 7/20 de la journée suivante. Néanmoins, le retour sur ses genoux se fit plus rapide que je ne l’aurais voulu : Robin me fila trois autres fessées manuelles pour les trois jours suivants. Même si elles étaient plus courtes et moins corsées que d’habitude, il a quand même fallu les encaisser !

Je ne pus néanmoins m’empêcher de me dire que c’était le bon plan, des rencontres plus espacées : cela me permettait d’être punie moins sévèrement !

 

Le 12/20 du jeudi 6 juin serait réglé à la fin de la séance, au même titre que les autres notes donnant lieu à des punitions mineures, autres que la fessée. Je voyais enfin bientôt la fin.

Vendredi 7 juin : 9/20. Nouvelle fessée OTK à la cuillère : grâce à Dieu, Robin continuait d’être indulgent. Finalement, peut-être que la suite ne serait pas si compliquée que cela à prendre !

Samedi dernier, le 8 juin, j’avais de nouveau écopé d’un 0/20. Fort heureusement, Robin ne me tint pas rigueur puisque c’était le jour de ma fête d’anniversaire : j’avais donc droit à quelques excès le temps d’une journée ! Cela ne m’empêcha tout de même pas de prendre dix coups de tapetapis et une (bonne, cette fois-ci !) fessée manuelle, Robin précisant :

-    Fête d’anniversaire ou pas, les textos au volant et l’excès de vitesse, ce n’était vraiment pas obligatoire !! J’en ai marre de te punir pour cela, Lucie ! Tu mets tout le monde en danger avec tes âneries, toi la première !! Je ne veux plus avoir à te punir pour ça !!

Je me répète : rien de pire qu’une fessée déculottée manuelle OTK de la part de Robin ; surtout que mes deux mains se retrouvèrent une nouvelle fois bloquées dans mon dos. Un calvaire. Je peux vous jurer que ce matin, j’ai fait très attention aux limitations ; et j’ai mis mon sac à mains dans le coffre pour ne pas être tentée de prendre mon téléphone !!

 

En reprenant tous les items non respectés du dimanche 9 juin (2/20), Robin eut le malheur de s’apercevoir d’une chose que j’avais voulu lui cacher : les couvre-feux tardifs et répétés.

-    Qu’est-ce que je vois là, Lucie ?! Vendredi, une heure du matin ! Samedi, pas de sieste et deux heures du matin ! Dimanche, pas de sieste et une heure du matin ! Lundi, une heure du matin ! Tu m’étonnes que tu es malade !! Tu as dormi combien d’heures ce week-end, Lucie ?!

-    Je ne sais pas…

-    Pas assez, en tout cas ! Je ne suis pas content du tout ! Lève-toi, va dans ta chambre !!

Après plusieurs supplications, je n’eus d’autre choix que de lui obéir, mon tuteur me suivant avec le tapetapis à la main.

       A nouveau allongée sur mon lit les hanches relevées par un coussin, je sentis passer la fessée au tapetapis – et encore, je pus m’estimer chanceuse : « Je ne vais pas te les donner, mais tu mériterais cent vingt coups !! Tu les mériterais vraiment, Lucie ! » – mais je sentis encore plus la fessée manuelle qui tomba ensuite ! J’aurais même sûrement préféré prendre les cent vingt coups de tapetapis plutôt que cette atroce fessée manuelle.

 

       La partie « notes du jour » était enfin terminée. Tant mieux, j’avais sûrement les fesses violettes. Il restait néanmoins les médicaments à voir.

 

Vingt-cinq minutes. J’espérais encore accéder à la clémence de Robin mais pour cette fois-ci, ce ne fut pas le cas. Je pris une fessée manuelle traditionnelle (quoique beaucoup moins douloureuse psychologiquement que la séance dernière !) qui dura vingt-cinq minutes entières. C’était véritablement dur et Robin le sentait bien : il compatissait mais ne pliait pas.

 

Cette fessée pour les médicaments terminée, il ne restait plus que les quatre notes donnant lieu à des punitions non-douloureuses. Robin m’envoya au coin mains derrière le dos et nez au mur avec la consigne : « Si tu bouges, tu auras à faire à moi ! ». Autant vous dire que je ne bougeai pas. Tous mes anciens tuteurs pourront vous dire que c’est un exploit !

Ce passage au coin comptait pour une note. Les trois autres formèrent trente minutes de pénalité sur le couvre-feu : coucher à 22h30 ce soir au lieu de 23h. Si je ne respectais pas cette punition, je prendrais une correction. Il fallait donc que je la respecte, je n’avais pas le choix !

 

Après ce passage au coin, Robin déclara la fin de la séance. Je me rhabillai et boudai plusieurs minutes. Robin me taquina d’ailleurs là-dessus : « En général, tu fais la tête pendant cinq à dix minutes. Je vais mettre un minuteur ! ». Je lui lançai un regard qui voulait dire : « Vous vous fichez de moi, là ?! » et il le comprit bien. Néanmoins, cette petite plaisanterie mit fin à mon boudin.

Robin avait cependant de quoi me contrarier à nouveau : il parla du couvre-feu en instaurant un nouveau barème : « Dorénavant, s’il est dépassé d’une heure, ce sera systématiquement une correction ! », puis du port de mes lunettes qu’il m’ordonna d’aller laver et mettre immédiatement. Je pris une bonne fessée pour lui avoir tenu tête à trois reprises.

-    Ça suffit, Lucie ! me grondait Robin en me claquant les fesses. J’en ai assez que tu me tiennes tête !! Tu ne penses pas que tu as assez testé comme ça ?! Tu vas obéir, oui ou non ?!

-    Oui, oui !!

-    Oui, qui ?!

-    Oui, Monsieur !!

Je ne mis par la suite pas longtemps à laver puis mettre mes lunettes…

 

       Alors que Robin était sur le départ et que je me sentais à l’abri, je lui avouai une nouvelle dispute avec ma directrice durant laquelle nous nous étions hurlées dessus pendant une bonne demi-heure avant de nous calmer et de parler plus posément. Cela ne plut pas à mon tuteur que je lui avoue cet évènement en fin de séance alors qu’il était sur le point de partir.

-    Tu sais bien que tu dois tout me dire ! me réprimanda-t-il. Si tu ne me l’as pas dit avant, c’est que ton attitude n’a pas été exemplaire !

Je pris alors la plus douloureuse fessée de la séance. Elle ne fut pas magistrale comme d’autres, elle ne fut pas longue ; mais horriblement vexante et humiliante. Ah, je peux vous dire que celle-ci me fit vraiment mal dans tous les sens du terme !!

Robin m’attrapa de sorte à bloquer mes deux bras pour que je ne puisse pas parer les claques, souleva ma robe, et m’asséna une dizaine de très bonnes claques sur la culotte, données évidemment de la façon la plus douloureuse et infantilisante possible. Là, je fus calmée sur le champ. J’avais bien plus retenu la leçon qu’avec n’importe quel instrument ou déculottée. J’avais envie de pleurer de honte mais je me retins, par fierté. Je venais de prendre une fessée à la manière d’une enfant de huit ans, il était hors de question que je pleure à son instar. Néanmoins, je vivais vraiment très mal ce dernier recadrage. Il n’était plus du tout question de tester.

 

       Puisque le temps était compté, j’amenai en voiture Robin à la gare afin qu’il ne loupe pas son train. J’espérais qu’il ne revienne pas tout de suite mais ce n’était pas gagné : il y avait de grandes chances pour qu’Hugo soit en déplacement la semaine prochaine. Cela voudrait dire que Robin aurait toute liberté de venir dormir à la maison un soir ou deux. Si je ne suis pas au lit, il va m’y mettre lui-même, et pas de la façon la plus pacifique qui soit !

 

       A l’heure où je finis d’écrire cet article, je prie ardemment pour que mes fesses restent à l’abri le plus longtemps possible !

 

A suivre…

La suite !

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Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 1)

Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -