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Le tutorat de Little Princess. - Robin (séances 14 & 15)

 



       J’ai reçu de nombreux messages privés me disant : « Je suis content(e) pour toi, Robin n’est pas venu depuis plus d’un mois ! » ou encore : « Le tutorat avec Robin tient toujours, j’espère ! Nous n’avons plus de nouvelles… ». Robin est venu il y a trois semaines – mais je n’ai pas pris le temps de relater cette séance – et… il est également venu hier. Rassurez-vous donc, le tutorat est au beau fixe, plus que jamais, d’ailleurs !

 

       Néanmoins, le bilan s’améliore. Robin n’a presque plus rien à me reprocher au niveau des médicaments depuis plus d’un mois. Oh bien sûr, il y a des oublis (notamment lorsque le stock est vide et qu’il faut aller le renouveler, une grosse flemmingite aigüe s’installe !) mais l’ensemble est vraiment bon.

       En revanche, les notes journalières restent fragiles. Elles restent tellement fragiles que Robin fit un deal avec moi en ce mercredi 19 juin : « Tu es punie, coucher à 22h au lieu de 23h. Si tu respectes cette punition, je ne viens pas demain. En revanche, si je dois venir, je ne viendrai pas en ami ! Tiens-le-toi pour dit ! ».

Sérieusement. Il me punit sur le couvre-feu, le truc qu’il m’est absolument impossible de respecter. Bien évidemment, je me couchai largement après 23h.

 

       Alors Robin a débarqué le lendemain. Et il était très, très en colère. Je ne lui connaissais d’ailleurs pas cette fureur.

A peine fus-je levée de ma sieste que je rejoignis mon tuteur dans la pièce à vivre :

-    Bonjour Monsieur, dis-je avec appréhension.

-    Bonjour Lucie. Dans ta chambre, tout de suite !

Son ton était glacial. Je n’avais pas le choix que d’obéir.

Je pris trois cents claques cul nu, d’entrée. Robin n’avait pas envie d’être clément. Il me le fit remarquer à plusieurs reprises : « N’attends aucune clémence de ma part, aujourd’hui ! ».

Alors, il m’infligea cinquante claques debout (celles que je déteste, évidemment !), puis cinquante sur ses genoux alors qu’il était assis sur mon lit, puis de nouveau cinquante debout, puis cinquante allongée sur mon lit, puis les cent dernières debout. A la fin, je pleurais tellement que j’en avais des spasmes. Je sentais vraiment sa colère. Je l’avais fait venir alors que cela ne l’arrangeait pas, et je n’avais pas respecté la punition qu’il m’avait donnée. Tant pis pour moi…

      

       Puisque les médicaments étaient impeccables – « Tu as été bien avisée de les prendre, crois-moi ! » -, Robin passa aux notes du jour.

Le 8/20 du jeudi me valut une fessée à la main, allongée sur mon lit.

Pour le 6/20 du samedi, je fus penchée sur le dossier de mon canapé pour recevoir une autre fessée manuelle.

Heureusement que les autres notes étaient bonnes et ne nécessitaient pas de me sanctionner. J’avais déjà les fesses écarlates et l’impression de ne plus avoir de larmes à verser.

 

       Robin avait instauré une nouvelle règle pour le comptage des points concernant le dépassement du couvre-feu. Je n’avais pas respecté cette règle. Lorsque je mentis à mon tuteur en lui disant que je ne me souvenais plus de cette nouvelle injonction, qu’il y en avait trop et que c’était impossible à retenir, il me montra le récit de notre dernière séance sur mon blog. J’étais alors démasquée. Je ne pouvais plus dire que j’avais oublié cette règle puisque je l’avais moi-même contée à mes lecteurs. Robin me fit payer cette tentative d’entourloupe avec le tapetapis et le martinet. Je peux vraiment vous dire que j’ai passé un très sale quart d’heure ; mais je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même.

 

Robin clôtura la séance en m’allongeant quinze minutes sur ses genoux pour me faire payer le fait de ne pas avoir porté mes lunettes. Effectivement, malgré la fessée de la dernière fois, j’avais tenu tête à mon tuteur en refusant de les mettre sur mon nez. Pourtant, Robin ne m’avait imposé qu’une journée de port… Mais c’était plus fort que moi. J’avais beau lui expliquer que mes lunettes me gênaient, qu’elles étaient désagréables à porter et qu’en plus, j’avais la flemme de les nettoyer toutes les dix minutes ; mon tuteur n’en avait rien à secouer. Elles n’avaient pas été portées, je prenais une fessée.

 

       La séance clôturée, nous étions tous deux en nage ; nous allâmes donc nous doucher, moi dans ma suite et Robin dans la salle de bains de la chambre d’amis. Puis, je lui offris un café et me fis couler un thé.

       L’ambiance était tendue. Je n’avais pas digéré la séance qui venait de se dérouler. Je boudais mon tuteur. De son côté, la colère était redescendue mais je voyais bien qu’il restait sur ses gardes : il sait que lorsque je suis contrariée, je peux me montrer désagréable et insolente.

       Ce fut le cas. Je répondis très mal à Robin après une réflexion de sa part. Ce dernier réagit immédiatement en me levant de ma chaise. Puis, il s’assit sur celle-ci et me bascula sur ses cuisses pour me donner une fessée.

Sans mentir, cela faisait plusieurs années que je n’avais pas reçu une fessée de ce genre. Pour ceux qui ont lu l’article (Préambule (2) - Au commencement), une déculottée de ce type sur une chaise date du tutorat avec Jefferson. C’était d’ailleurs la menace ultime avec ce tuteur : la fessée sur la chaise était terriblement douloureuse, il l’appliquait donc lorsque j’avais vraiment dépassé les bornes des limites.

Au-delà de ce souvenir avec Jeff, la fessée que me donna Robin sur cette chaise m’infantilisa. En effet, je n’avais même pas eu le temps de plaider quoique ce soit que j’étais basculée sur ses cuisses. Le caractère instantané de cette punition m’avait infantilisée. De plus, Robin ajoutait une nouvelle menace à son arc : « Tu vois, je peux te punir n’importe où, n’importe quand, et n’importe comment ! ». Cela, je l’avoue, me déstabilisa pas mal.

Mais bien évidemment, cette nouvelle tannée ne fit que renforcer mon boudin, d’autant plus que Robin insistait avec sa punition non-respectée de la veille : « Puisque tu ne m’as pas obéi hier soir, tu es de nouveau punie ce soir. Tu iras au lit à 22h. Si jamais tu ne respectes pas cela, Lucie, je reviens dès demain et tu vas vraiment le regretter ! ».

       Tous les tuteurs/tutrices que j’ai eus jusqu’à présent s’unissent à la totalité de mes proches pour dire que j’ai un regard très expressif. On peut deviner mes pensées, mes émotions et mes états d’esprit dans mon regard ; cela me dessert énormément, d’ailleurs !

Robin vit donc dans mon regard que je n’avais pas du tout l’intention de me coucher à 22h, et que je ne le croyais pas lorsqu’il menaçait de revenir le lendemain.

-    A quelle heure dois-tu te coucher ce soir, Lucie ?

-   

-    Lucie ! Je t’ai posé une question ! A quelle heure dois-tu te coucher ce soir ?

-   

-    J’attends ! Quelle heure ?!

-   

-    Bon, ça suffit ! avait-il décrété en se levant pour m’empoigner l’avant-bras.

-    Nan, nan ! avais-je prié pour éviter une nouvelle fessée. Je me coucherai à 22h ! Je me coucherai à 22h !!

-    Trop tard ! J’ai beaucoup trop attendu ta réponse et je n’aime pas ça !

Robin avait alors pris place sur le canapé et m’avait donné une déculottée supplémentaire, déculottée que j’avais autant sentie passer que celle sur la chaise.

Robin m’avait ensuite conduite ensuite dans ma chambre et m’avait fait compter jusqu’à vingt-deux coups de martinet pour être certain que je retienne l’heure.

 

       Au moment où il allait partir, j’avais entrepris de me rhabiller ; mais il me l’avait interdit : « Tu ne te reculotteras que lorsque je serai parti ! ». Mais j’avais boudé. Alors je l’avais défié. J’avais donc pris six bonnes claques sur mes fesses nues pour me faire passer l’envie de recommencer.

 

       Cette séance du 20 juin fut donc très corsée. Inutile de préciser que je fus au lit à 22h le soir. Je fus également très contente que presque trois semaines passent avant que mon tuteur ne débarque à nouveau.

 

 

Lundi 8 juillet, il était aux alentours de midi et demi lorsque Robin passa nous chercher Hugo et moi pour aller au restaurant.

       Ce fut un moment convivial que nous ne partageons que rarement : nos emplois du temps respectifs ne permettent pas forcément de nous voir en dehors des séances ; et j’ai parfois besoin d’avoir à faire au Robin-ami plutôt qu’au Robin-tuteur. C’est lorsque nous sommes amis que je vois davantage son affection pour moi, et puisque je ne boude pas, je peux également lui montrer davantage la mienne. Et puis, ces moments permettent également à mon mari et mon tuteur de faire plus ample connaissance.

       Hugo a fait ce qu’il fait de mieux en présence de mon tuteur : me taquiner. C’est ce qu’il fait lorsque Gabriel est là, et il réitère avec Robin. Il parle de mon incapacité à faire les choses en temps et en heure, à obéir aux règles… Nous parlâmes également de la rentrée de septembre puisque mes études de théologie vont se mêler à mon emploi d’enseignante.

-    Il va me falloir une hygiène de vie très stricte, admis-je.

-    Oui, et il va surtout falloir la respecter ! dit mon mari.

-    Le sommeil sera primordial, c’est la clé, ajouta Robin. Si tu ne dors pas assez, tu n’auras pas l’énergie nécessaire pour tenir la journée. Ça va impacter ton humeur, tes apprentissages…

-    Oui, enfin le sommeil… Je ne le respecte déjà pas maintenant mais alors en septembre…

-    Tu n’auras pas le choix, Lucie, dit Hugo.

-    Non, je ne te laisserai pas le choix, renchérit Robin.

Je n’en voulais pas à Hugo de faire bloc avec mon tuteur. J’ai déjà un mari extraordinaire qui accepte cette situation. Il accepte que je sois tutorée par un autre que lui, que cet autre ait autorité sur moi et qu’il voie mes fesses ; et il accepte qu’il entre dans nos vies. Même si Hugo ne se sent pas à la hauteur pour me tutorer, et même s’il sait que c’est pour notre bien, je le trouve admirable d’accepter tout ça.

 

       En rentrant à la maison, Robin m’envoya à la sieste ; mais je peinai bien évidemment à dormir en sachant ce qui m’attendait. De plus, j’entendais Hugo et Robin discuter sans parvenir à saisir leurs paroles : j’aurais bien aimé savoir ce qu’ils échangeaient !

 

       Il ne me restait que quelques minutes de sieste. Pensant que Robin n’avait pas regardé l’heure, je me levai et me rendis aux toilettes ; lorsque j’en sortis après m’être lavée les mains, je me dirigeai vers Robin dans la pièce à vivre.

-    Va te recoucher, il te reste cinq minutes ! me dit-il.

-    Nan mais vous n’êtes pas sérieux, là ?!

-    Si, très sérieux. Va te recoucher !

-    Mais c’est abusé…

-    Va te recoucher, Lucie !!

-    Pfff

Alors que je m’allongeais, Robin entra dans ma chambre. Ayant entendu mon soupir d’agacement qui lui déplut fort, il souleva ma robe et me colla une dizaine de claques sur les fesses. Bien heureusement, celles-ci étaient protégées par ma culotte de règles, mon collant et le cycliste que j’enfile par-dessus pour éviter qu’il ne glisse. Si je n’avais pas eu ces trois couches-là, je les aurais senties passer !

Néanmoins, c’était la première fessée qui tombait depuis presque trois semaines et cela me calma. Je restai deux ou trois minutes à me frotter les fesses, les yeux dans le vague. Avec tout ce qui s’était passé dans ma vie depuis trois semaines, j’avais l’impression que la dernière fessée remontait à plusieurs mois : celle qui venait de tomber me rappelait donc de mauvais souvenirs !

       La vexation passée, je décidai d’utiliser les quelques minutes restantes pour me changer : j’enlevai mon cycliste et mon collant, et changeai ma culotte de règles. Cependant, Robin avait entendu du bruit (sûrement celui de mon placard coulissant) et était venu vérifier ce que je fichais. J’avais donc juste eu le temps d’enfiler ma nouvelle culotte : Robin débarqua dans ma chambre :

-    Qu’est-ce que tu fais ?! Pourquoi est-ce que tu n’es pas allongée ?!

-    Mais c’est bon, là…

-    C’est moi qui viens te chercher, Lucie ! me gronda-t-il en faisant le tour du lit pour arriver à ma hauteur. Ce n’est pas toi qui décides du moment où tu te lèves !

Alors que j’étais assise sur le bord de mon lit, Robin me bascula sur ma couche pour avoir accès à mes fesses : et il me flanqua une tannée. Malgré ma culotte de règles rembourrée, je sentis bien les claques tomber : évidemment, Robin avait visé la jonction fesse-cuisse, là où la culotte n’est pas présente !

-    Maintenant, tu peux venir me rejoindre dans le salon ! dit-il.

Je pris une dizaine de secondes pour accuser le coup, mis mes anciennes affaires dans le panier à linge sale et rejoignis mon tuteur dans la pièce à vivre.

Robin entreprit de faire le point sur les médicaments.

-    Il y a seize médicaments que tu n’as pas pris. Pourquoi ?

-    Parce que je n’en avais plus. Il fallait renouveler le stock.

-    Et pourquoi tu n’es pas allée les chercher ?

-    J’avais la flemme…

-    T’avais la flemme, répéta Robin.

Comme je m’y attendais, je me retrouvai vite allongée sur le canapé en travers de ses genoux.

-    Je suppose que tu as encore tes règles ? me demanda-t-il.

-    Vous pouvez baisser la culotte mais pas jusqu’aux chevilles, dis-je. Ou au pire, vous ne la baissez pas tout court !

-    Tu avais la flemme d’aller chercher tes médicaments mais tu voudrais que je te laisse ta culotte ?! s’étonna Robin en baissant celle-ci.

Je reçus alors dix minutes d’une déculottée qui me fit pleurer tellement elle était douloureuse. C’était vraiment très compliqué de la recevoir ! Comme à chaque fois, le temps que les fesses chauffent, les claques sont insoutenables ! J’avais beau le prier d’arrêter, Robin me répondait : « Tu connais les règles, Lucie. On va jusqu’à la fin du chrono. ».

 

       Cette tannée terminée, Robin ne me laissa aucun répit : il fallut enchaîner avec la relecture des notes du jour. Et ces notes commençaient très mal : 0/20.

-    Va me chercher le tapetapis.

Allongée sur mon canapé, mon derrière était à la merci de mon bourreau. Robin mania sans pitié le tapetapis sur mes fesses déjà meurtries ; mais ce fut la fessée manuelle qui suivit qui me fit le plus mal.

Robin me somma ensuite de me relever. Il me prit le menton et me gronda :

-    Je ne veux plus de 0/20, Lucie ! Est-ce que c’est clair ?!

-    Oui Monsieur.

-    Si tu me refais un 0/20, ce que tu viens de prendre sera un bon souvenir !

J’accusai la menace sans pour autant en prendre note : mon tuteur avait déjà proféré ce genre de menaces par rapport aux 0/20 sans pour autant passer à l’acte : cette correction-ci était déjà plus soft que la précédente.

 

       Cette grosse tannée pour le 0/20 fut suivie de deux mauvaises notes qui me valurent deux fessées manuelles. Et pour le coup, ce furent les pires de la séance. Je me sentis on ne peut plus infantilisée.

       Un jour, l’un de mes tuteurs, qui est aussi un ami (j’hésite vraiment entre Gabriel et Yves, je ne sais plus lequel m’a raconté cela !) m’a narré un souvenir. Il était enfant, environ neuf ou dix ans, et était en train de jouer avec d’autres enfants (peut-être des cousins-cousines). A un moment donné, il a fait une bêtise dans cette piscine, et son père l’a attrapé pour le sortir du bassin, l’allonger sur ses genoux et lui coller une fessée. Ce que cet enfant a dû ressentir à ce moment-là, au moment de la réception de cette fessée, j’avais l’impression de le ressentir avec Robin.

Je ressentais dans les claques qui tombaient une colère, une réprimande que mon tuteur n’avait même pas besoin de formuler. J’avais l’impression d’avoir été prise en flagrant délit d’une bêtise (style insolence ou désobéissance), et que Robin m’avait immédiatement attrapée pour m’en coller une. C’est sans doute pour cela que ces deux fessées manuelles qui s’enchaînèrent sans pause (pour les 7/20 et 6/20 que j’avais obtenus quelques jours auparavant) me firent aussi mal. Je me sentis honteuse. J’avais l’impression d’avoir vingt ans de moins et d’avoir déclenché la colère d’un adulte. C’est d’ailleurs assez étrange puisque cette impression est totalement imaginaire de ma part, étant donné que personne n’a levé la main sur moi avant que j’atteigne l’âge de 17 ans. C’est pourtant ce qui me vint à la pensée et au cœur tandis que Robin abattait sa main sur mes fesses. Ces deux fessées-là constituèrent les pires punitions de la séance. Bien pire que le tapetapis. Bien pire que le martinet. A égalité avec la fessée debout. J’avais cette impression d’être punie pour un -10/20. Heureusement, je ne repris pas de pareille tannée.

 

       Ce moment extrêmement douloureux passé, je pris dix coups de ceinture (qui furent plus que supportables après ce que je venais de prendre !) pour le 10/20 récolté le 24 juin.

       Par la suite, Robin fut plutôt clément. Je ne pris plus de tannée magistrale, juste deux bonnes fessées, penchée sur l’accoudoir du canapé.

       Il y eut quand même un autre cap à passer : le deuxième 0/20 qui me valut le martinet. D’ailleurs, Robin l’institua : « A partir de maintenant, le deuxième 0/20 sera automatique puni du martinet ! ». Eh bien vous me croirez ou non, mais cette deuxième correction fut bien plus supportable que les déculottées manuelles infantilisantes qui l’ont précédée.

 

       Lorsque mon tuteur déclara la fin de la séance, je culpabilisai. Il restait quelque chose, quelque chose que je ne lui disais pas parce que je savais qu’il allait me saouler avec ça.

       Je procrastine tous les jours. Il n’y a pas un jour où je ne procrastine pas. Il n’y a pas un jour où je ne me dis pas : « Oh, la flemme. Je ferai ça demain. ». Et finalement, les jours passent, les semaines passent, et Hugo finit par régler le problème en catastrophe.

J’ai un tableau « ToDoList » avec Robin que je dois remplir à chaque fois que j’ai une tâche à effectuer, pour que mon tuteur puisse suivre ma procrastination : mais je ne le remplis pas. La flemme aussi. Voici ce que j’avouai à Robin.

-    Qu’as-tu à faire ?

-    Je n’ai pas effectué les démarches auprès de France Travail pour toucher mon allocation cet été. Je n’ai pas renvoyé mon dossier d’inscription pour la fac. Je n’ai pas envoyé les papiers de remboursement auprès de la mutuelle…

Je ne lui donnai que quelques exemples. Je n’avais pas non plus payé la facture de la femme de ménage, je n’avais pas acheté le cadeau d’anniversaire de mariage de Julien… Bref, ça en faisait des choses.

Comme je m’y attendais (et même si je le priai), Robin me flanqua une fessée pour lui avoir caché tout cela. Craignant que ce soit encore une fessée infantilisante, douloureuse autant physiquement que psychologiquement, je me mis à prier que cela ne dure pas trop longtemps : et le Ciel exauça mes prières : je me mis à saigner. Sûrement un petit bouton qui venait de céder. Contrairement à Gabriel et Thomas qui s’en fichaient royalement et continuaient de me fesser après avoir essuyé l’endroit du saignement (tant que ce n’était pas une blessure due aux coups/claques, ils ne s’en inquiétaient pas), je savais que Robin allait se stopper. Ce fut le cas. Il n’avait désormais plus aucun moyen de pression sur moi.

       Mon tuteur me promit de rester chez moi jusqu’à ce que j’effectue les tâches qui m’incombaient ; mais je lui tins tête : je n’avais désormais plus peur de recevoir une fessée. Robin me prit alors de nouveau sur ses genoux et me claqua les cuisses. Il me donna une « cuissée », comme il dit. Malheureusement cela était vain : il n’y avait ni la honte, ni l’infantilisation de la fessée. Et bizarrement, autant je suis très résistante à la douleur sur tout le reste de mon corps (je n’ai pas le choix, vu mes maladies chroniques) autant quand il s’agit de mes fesses, je cède très facilement. J’aimerais d’ailleurs qu’un jour, on m’explique pourquoi.

Enfin bref, la « cuissée » de Robin me faisait mal, oui, comme ça aurait fait mal à n’importe qui, donc je me débattais (cela se transforma un peu en combat de catch, d’ailleurs, avec Robin qui tentait de me maintenir et moi qui me débattais !) mais il ne fit pas de moi une cédante pour autant. Je lui disais même : « Arrêtez de taper, ça ne sert à rien ! ». A part me faire mal, ça ne servait à rien ! L’aspect psychologique n’était plus là, c’était me faire mal pour me faire mal. Il pouvait taper de toute la force qu’il pouvait sur mes cuisses, ce n’était comme ça qu’il allait me faire céder.

Alors il remonta vers les fesses. Tandis que je portais ma culotte, Robin la décala pour en sortir une fesse et s’attela à taper dessus. Ce n’était pas une vraie fessée mais pour le coup, j’avais assez mal pour céder. C’est ce que je fis.

 

       J’effectuai alors une tâche et demie sur ce que j’avais avoué à Robin. Lorsque j’eus terminé, il était tard : je proposai donc à mon tuteur de dîner avec nous et de passer une partie de la soirée avec nous.

 

       Je pensais que les vacances d’été me serviraient mais non. Il sera possible à Robin de revenir me tourmenter dès la semaine prochaine, lorsqu’Hugo et moi serons rentrés de notre grand week-end en Irlande. Même pendant les grandes vacances, je n’ai aucun répit !

 

A suivre…

La suite !

Commentaires

  1. Oui, Lucie, pour l'anecdote de la piscine, c'est bien moi qui te l'ai racontée...

    Bon, eh bien je souhaite bon courage à tes fesses.

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Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

  Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P. Lundi 7 octobre 2019.      Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.                 En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -