Mercredi 27 novembre
2019
Je
me réveillai aux alentours de dix heures après une très bonne nuit de sommeil.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas aussi bien dormi ! De plus,
j’avais fait une nuit de treize heures, ce qui ne m’arrive que très rarement !
Cela me peinait de le reconnaître mais la punition de mon père avait cet
avantage de me permettre un bon repos !
Comme
d’habitude, je descendis dans la pièce à vivre pour prendre mon petit déjeuner.
Mes parents étaient attablés : ils avaient l’air en grande conversation
même s’ils avaient terminé leur repas. Je vins les embrasser tour à tour, puis
m’assis derrière l’assiette prête, préparée par Assa à mon attention.
- Marie chérie, il faut
que nous te posions une question, me dit ma mère. Ne nous mens pas car nous le
saurons. Réponds franchement. Faute avouée, à moitié pardonnée.
- Que se
passe-t-il ? paniquai-je.
- Un billet de cent euros
a disparu de mon portefeuille, m’annonça mon père. Et nous…
- Ce n’est pas moi !
coupai-je vivement. Je ne vous ai pas volé d’argent ! J’ai déjà plein d’argent
de poche sur mon compte en banque, je n’ai pas tout dépensé cette semaine et
je…
- J’en étais sûre,
conclut ma mère.
- Mais maman, ce n’est
pas moi ! me défendis-je, les larmes aux yeux.
- Calme-toi, Marie
chérie, me rassura la flic en posant sa main sur la mienne. J’étais sûre que ce
n’était pas toi. Je suis désolée, il fallait quand même qu’on te pose la
question, au cas où. Ce n’est pas toi, ce ne sont pas tes sœurs non plus.
- Peut-être que tu l’as
perdu dans la rue, ce billet, papa ! réfléchis-je.
- Impossible, je le
laisse toujours dans ma table de nuit, expliqua Michael. C’est mon argent de
réserve.
- Mais alors… Que s’est-il
passé ? demandai-je.
Scarlett se tourna vers Assa, qui pliait le
linge dans le salon.
- Viens ici, jeune
fille ! ordonna ma mère.
- Oui Scarlett, répondit
Assa.
Notre domestique finit de plier le tee-shirt
qu’elle avait entre les mains et s’avança jusqu’à notre table.
- Pourquoi nous as-tu
volé de l’argent ? demanda la policière.
Elle ne lui demandait même pas si c’était
elle : Scarlett en était convaincue.
- …
- Assa, je t’ai posé une
question et j’aimerais que tu me répondes, dit fermement maman. Pourquoi nous
as-tu volé de l’argent ?
- Tout l’argent que vous
me donnez chaque mois, je l’envoie à ma famille qui est restée au pays,
expliqua-t-elle. Je n’avais donc plus de sous pour aller au restaurant avec mes
copines, hier. J’avais trop honte de leur dire que je n’avais pas
d’argent ; je ne voulais pas vous faire passer pour de mauvais
employeurs ! Alors, j’ai volé un billet.
- Tu n’aurais pas trouvé
cela plus simple de nous le demander directement ? demanda mon père. Tu
sais très bien que nous n’aurions pas refusé !
- Vous me donnez déjà
beaucoup trop d’argent pour ce que je fais dans la maison, se justifia-t-elle.
- Si tu as besoin d’un
billet pour faire une sortie avec tes amies ou t’acheter des vêtements par
exemple, tu sais très bien que tu peux nous le demander ! dit maman. Nous
te l’avons dit lorsque nous t’avons embauchée !
- Je vous présente mes
excuses pour vous avoir mis en colère, avoua Assa.
- Oui nous sommes en
colère, oui ! gronda Michael. Pas pour la raison mais pour le moyen !
Nous sommes en colère que tu nous aies volés au lieu de nous le
demander directement !
- Je réitère mes excuses,
répéta Assa.
- Nous les entendons mais nous voulons surtout éviter que tu recommences ! dit mon père. Puisque tu fais partie de notre famille, tu es soumise aux mêmes règles en cas de désobéissance.
- Oui Michael, répondit-elle.
- En attendant, tu es
consignée dans tes appartements pour la journée, trancha ma mère. Nous ne
voulons pas te voir avant ce soir. Nous t’apporterons tes repas. File.
- Oui Scarlett.
Assa était totalement inexpressive ; on
aurait dit que cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle se dirigea vers sa dépendance, ma mère l’accompagna.
- On dirait qu’elle n’en
a rien à faire, commentai-je en me retrouvant seule avec mon père.
- Elle sait que c’est mérité ; et je pense qu’elle a déjà écopé de pire qu’une consigne, notamment avec son mari !
- Oui, c’est vrai,
admis-je. Il n’empêche que j’ai quand même de la peine pour elle.
- Moi aussi, avoua papa.
Mais on ne peut pas laisser passer cela.
- Si c’était nous qui
avions volé, nous aurions pris une horrible fessée ! protestai-je.
- Avec vos antécédents,
c’est certain ! répondit mon père. Assa n’a aucun antécédent, c’est ce qui
la sauve.
- Vous lui auriez donné
la fessée ?! m’étonnai-je.
- Non, évidemment ! Elle est une ancienne femme battue, il est hors de question que nous réveillions ce traumatisme. Nous l'aurions punie autrement mais plus sévèrement ! affirma papa.
Je me tus et poursuivis mon petit déjeuner
tandis que Michael consultait son smartphone. Soudain, il écarquilla les yeux
et afficha un air ahuri.
- Papa ? Il y a
quelque chose qui ne va pas ?
- Mon frère, répondit
Michael alors que Scarlett revenait avec nous.
- Qu’a-t-il, ton
frère ? s’inquiéta ma mère.
- Il a eu son agrément de
famille d’accueil, expliqua mon père. Il vient s’installer dans le quartier.
- Mais, il n’habite pas
dans le sud de la France ? demandai-je, croyant me souvenir de cette
information.
- Si mais… il déménage.
Ici.
- En quoi est-ce un
problème ? interrogeai-je.
- Ton oncle Caleb est
très… envahissant, expliqua mon père.
- C’est un
euphémisme ! précisa Scarlett.
- Et sa femme est…
- La froideur incarnée.
- Et leurs fils…
- S’en sortent bien
malgré les parents qu’ils ont eus.
- A ce point-là ? m’étonnai-je.
Mes parents m’expliquèrent alors qu’ils
exagéraient sûrement un peu. Mon oncle Caleb, qui a cinq ans de plus que mon
père, est notaire. Sa femme, Justine, est infirmière. Leurs fils, Noah et
Nathan, sont jumeaux et vivent encore avec eux. Ils ont eu vingt-cinq ans au
mois d’avril, ce qui leur a permis d’échapper à la réforme nationale. Noah est
coach sportif à son compte, Nathan est étudiant en droit.
Caleb et Michael n’ont jamais été en très bon
termes puisque mon père s’est toujours senti surveillé par son grand
frère : il ne pouvait rien faire sans que Caleb l’espionne. Papa est
conscient que c’est de l’amour et de la protection : mais à cause de cela,
il ne s’est jamais senti libre.
Caleb a rencontré Justine lorsqu’il avait
dix-sept ans. Caleb avait un correspondant français avec lequel il a échangé une
année scolaire. C’est durant cette année de terminale que Justine est tombée
accidentellement enceinte. Souhaitant assumer leurs rôles de parents, Caleb et
Justine ont décidé de s’installer en ménage en France et d’élever leurs enfants
malgré leurs études en cours. Bien évidemment, cela ne fut possible qu’avec le
soutien financier de leurs parents respectifs.
Mes parents m’expliquèrent encore que le
courant n’était jamais vraiment passé avec Justine : ils la trouvent austère.
Contrairement à Caleb, elle ne sourit que très rarement. Elle n’aime pas
plaisanter et part du principe qu’il faut toujours faire quelque chose d’utile.
Avec elle, impossible de rester à rien faire !
Caleb et Justine ont élevé Noah et Nathan d’une
main de fer. Il n’y avait pas de gant de velours. Ma mère m’avoua même qu’il y
eut une ou deux fois où papa et elle s’interposèrent entre l’adulte et
l’enfant.
- Ils étaient enfants
battus ?! demandai-je, effrayée.
- Pas à ce point-là,
répondit Michael, mais je peux te dire qu’ils filaient droit car les
corrections qui les attendaient leur passaient l’envie de recommencer !
- Oui enfin, c’est comme
avec vous, quoi ! dis-je.
- Nous n’avons jamais
utilisé le martinet ou la ceinture, précisa ma mère.
- Tom et Dana le
faisaient, rappelai-je. Et ça faisait moins mal que vos mains !
- Oui mais tu as dix-huit
ans, Marie. Pas huit. Ta mère et moi sommes dans l’incapacité totale de concevoir
qu’un enfant de moins de treize ans reçoive une fessée avec objets. Si tu étais
petite, jamais nous ne t’aurions donnée des fessées aussi corsées que celles
que tu as prises ! Jamais ! Il est même indéniable que tu n’aurais
jamais pris plus de cinq claques cul nu avant l’âge de dix ans !
- Je crois que c’est la
première fois de ma vie que je regrette d’être grande, déclarai-je.
- Nous le regrettons
aussi, parfois ! dévoila maman. Si nous t’avions élevée dès la naissance,
tu n’aurais pas fait le huitième des bêtises que tu as commises en cinq
semaines !
- C’est fort probable,
admis-je en baissant les yeux.
- Tes parents biologiques
t’ont transmis de merveilleuses valeurs, ajouta papa. Mais ils ne t’ont
vraiment pas rendue service à tout te passer ainsi !
- Aller, va te préparer,
me dit ma mère. Fais vite, nous allons être en retard chez le médecin.
Louise se prit une
dizaine de bonnes claques debout devant le médecin de la part de papa après le
diagnostic de son entorse à la cheville. Cette fessée, bien qu’elle tomba sur
son pantalon, lui fit davantage mal que d’apprendre qu’elle devra se coltiner
attelle et béquilles pendant deux semaines ! Je la comprenais bien. Se
faire corriger de la sorte devant tout le monde relevait d’une véritable honte.
A coup sûr, elle s’en souviendrait longtemps ! Elle, la petite fille
modèle qui n’a jamais grand-chose à se reprocher s’efforcerait sûrement de se
faire oublier ces prochaines semaines !
Anaïs se prit la même volée que Louise après
diagnostic de son trauma crânien ; j’eus néanmoins l’impression qu’elle le
vécut beaucoup mieux que notre sœur.
Quant à moi, j’eus l’insolente chance de m’en
sortir indemne : ma blessure au poignet ne s’était pas aggravée et tout le
reste de mon corps fonctionnait parfaitement. Vu la rouste prise hier, j’étais
bien contente que mes fesses aient du répit !
Je
tirai la chasse d’eau après avoir rendu mon déjeuner dans les toilettes. Ce
matin, après le petit-déjeuner, je n’avais pas pu vomir à cause de la présence
de mes sœurs à l’étage. Cela m’avait donné la nausée toute la matinée ; il
était hors de question que je ne puisse pas soulager mon estomac. C’était
désormais chose faite.
J’étais
en cours d’histoire lorsque je fermai les yeux ; lorsque je les ouvris à
nouveau, j’étais allongée sur un lit, à l’infirmerie. Emilie, l’infirmière, me
tendait un gobelet.
- Que s’est-il
passé ? demandai-je faiblement.
- Tu as fait un malaise
vagal, me répondit-elle. Bois, c’est de la grenadine. Ça va te requinquer un
peu.
- Ah bon ?
- Le malaise que tu as
fait est dû à une crise d’hypoglycémie. Tu en fais souvent ?
- Euh non, répondis-je
après avoir bu ma grenadine.
Emilie regarda sa montre et sortit de la pièce
où j’étais allongée. Elle réapparut cinq minutes plus tard et me piqua le doigt
pour en faire sortir du sang et reprendre mon taux de sucre.
- Je crois que ton
organisme absorbe le sucre beaucoup plus rapidement que la moyenne !
dit-elle, d’où ce malaise vagal. Tu as mangé aujourd’hui, n’est-ce pas ?
- Oui, oui !
répondis-je honnêtement.
- C’est étrange… Il faut
que tes parents t’emmènent chez le médecin.
- J’y suis allée ce
matin : je vais parfaitement bien ! me justifiai-je.
- Peut-être mais ce qui
se passe entre le sucre et ton organisme m’intrigue vraiment ! insista
Emilie. Je leur envoie tout de suite un mail.
- Je vais bien,
maman ! rassurai-je une fois rentrée à la maison.
Scarlett m’avait préparée elle-même un goûter
beaucoup plus copieux que d’ordinaire.
- Je n’ai pas besoin de
manger tout ça ! dis-je.
- Tu ne bougeras pas de
cette chaise tant que tu n’auras pas avalé jusqu’à la dernière miette de cette
assiette ! affirma fermement ma mère. Il n’y a que ce que tu aimes, en
plus !
- Mais maman, je vais
grossir si je mange tout ça ! m’exclamai-je, horrifiée.
- N’importe quoi !
rétorqua Scarlett. Si je t’ai dit que je m’occupais de ta perte de poids, c’est
que je m’en occupe, Marie ! Tu n’as qu’à te soucier de manger les
assiettes que je te prépare !
N’empêche, après avoir avalé tout cela, j’allai
de nouveau vomir tout ce que je pus. Même si cela me fit mal, il fallait que je
perde du poids. Hors de question que quelqu’un me fasse une réflexion à l’instar
de celle que ma grand-mère avait faite à Anaïs.
Dix-sept
heures, Yann et Cassandra arrivèrent à la maison pour que nous puissions
commencer à travailler notre exposé. J’enviai instantanément mes sœurs qui,
elles, étaient allées chez leurs camarades pour travailler. Et en même temps,
je me disais qu’avec la présence de ma mère, Cassandra n’oserait pas m’attaquer.
Nous nous installâmes dans la salle à manger. Ma
mère nous regarda du coin de l'œil.
Nous débâtîmes alors du sujet de notre exposé :
quel auteur choisir ? Yann et moi étions contre le choix de Voltaire
uniquement parce que Cassandra l'avait suggéré. Après un débat moins houleux
que ce que j’avais imaginé, nous tombâmes d’accord sur Jean-Jacques Rousseau. J’entrepris
d’aller chercher mon ordinateur lorsque Cassandra m’arrêta :
- Tu fais quoi ?
- Ben, je vais chercher mon
ordinateur pour faire des recherches !
- Tu ne crois pas qu’il vaudrait
mieux établir la problématique et le plan, d’abord ? me demanda Cassandra.
- Ben non, il faut d’abord
faire les recherches, dit Yann. Et ensuite, on fera un plan à partir de tout ce
qu’on a trouvé !
- N’importe quoi, vous ne
savez pas travailler ! nous balança Cassandra.
Ma mère, assise sur le canapé à lire son livre,
n’intervint pas.
- Lorsque nous sommes deux
à être d’accords contre une seule, tu ne crois pas que c’est toi qui as un
problème ? interrogeai-je en reprenant mon chemin.
- Si tu vas chercher ton
ordinateur, je l’explose par terre ! menaça Cassandra.
- Si tu touches à son
ordinateur, c’est moi qui t’explose, rétorqua ma mère le plus calmement du
monde.
Cassandra rougit instantanément. La réplique de
Scarlett eut pour effet de la calmer : elle ne pipa plus mot durant plusieurs minutes ; mais elle n’y participa pas non plus. Cassandra ne nous
menaça plus mais resta de mauvaise foi.
Une
heure plus tard, nous avions une ébauche de problématique et un début de plan.
Encore une fois, si Yann et moi étions sur la même longueur d’ondes, Cassandra
avait toujours quelque chose à redire.
- Bon, on va peut-être s’arrêter
là pour aujourd’hui, proposa Yann. Je commence à avoir le cerveau en bouillie.
- Il est en bouillie
depuis longtemps ! lança gratuitement Cassandra.
Yann fut assez fort pour ne pas relever.
- Tu as raison, approuvai-je mon ami.
On ferait mieux de reprendre demain.
- Il faut au moins qu’on
termine le plan et la problématique ! insista mon ennemie.
- « On » ?
m’étonnai-je. Il me semble que tu ne nous as pas beaucoup aidés ! Mis à
part ta mauvaise foi et ta flemmingite aigüe, nous n’avons pas vu grand-chose de
toi, aujourd’hui !
- Répète un peu ?! s’énerva
mon ennemie, profitant du fait que Scarlett se soit éclipsée dans le sellier. Je
vais te péter l’autre poignet, ça te rééquilibrera !
Une preuve que Cassandra n’est vraiment pas maligne :
une unique porte séparait ma mère de la pièce où nous nous trouvions ; et
Cassandra avait tellement crié que j’étais persuadée qu’Assa elle-même l’avait
entendue !
Au dernier mot prononcé par Cassandra, maman
sortit immédiatement du sellier. Elle posa sur le plan de travail la boîte de
sauce tomate qu’elle était allée y chercher et fonça sur Cassandra. Celle-ci
devint littéralement verte de peur. Sans dire quoique ce soit – tu me diras,
son visage parlait pour elle ! – ma mère prit Cassandra sur ses genoux et
lui flanqua une déculottée d’enfer. Je n’osai avouer la jubilation que je
ressentais ; il en était très certainement de même pour Yann.
Après l’avoir copieusement corrigée, maman gronda
fortement à Cassandra :
- Il est absolument hors
de question que tu ajoutes ton nom sur un travail que seuls Marie et Yann ont
réalisé ! J’informerai dès demain votre professeure que tu feras ton
exposé seule ! Rentre chez toi, maintenant, je pense que tout le monde t’a
assez vue pour aujourd’hui ! Tes parents ont vraiment du travail, avec toi !
Tu es insupportable !
Scarlett raccompagna Cassandra à la porte d’entrée
– nous la suivîmes - et la prévint :
- Ah, j’oubliais : s’il
t’arrive encore une seule fois de menacer, d’insulter ou de frapper l’une de
mes filles, ça ira mal !!
- Qu’est-ce qui se passe,
Scar ? demanda mon père en descendant les escaliers. Je t’entends crier depuis
en haut !
- Cette petite a menacé
notre fille de lui péter l’autre poignet ! balança maman.
Elle narra également à son mari le comportement
exécrable de Cassandra durant notre séance de travail.
Durant tout le récit maternel, je vis mon père
se transformer. Il était littéralement en train de vriller. Lorsque ma mère eut
terminé de parler, il descendit les escaliers et s’approcha de Cassandra. Puis,
avec un regard on ne peut plus sévère, il lui demanda :
- Que t’avais-je dit la
dernière fois, lorsque que je t’ai punie ?!
- Euh… Eh bien…
- Je t’avais dit mot pour
mot : « Marie est ma fille. Ça signifie qu’elle fait partie des quatre personnes les plus importantes pour moi sur terre. Ça signifie aussi que si tu
lui fais du mal, tu me trouves sur ton chemin ! J’aime mes filles plus que ma
propre vie et je ne laisserai jamais personne s’en prendre à elles ! Si
j’apprends que tu as encore importuné ma fille, je t’en recolle une. Si
j’apprends que tu lui as parlé ou que tu as ne serait-ce que prononcé son nom,
je t’en recolle une ! Peu importe où ce sera : chez toi, à la fac, dans la rue,
peu importe ! Si j’apprends ce genre de choses, tu n’auras que tes yeux pour
pleurer ! La fessée que je viens de te flanquer n’était qu’une bande-annonce !
Je peux être beaucoup plus sévère ! Je peux te fesser pendant une heure entière
s’il le faut ! ». Voilà ce que je t’avais dit. Il faut croire que soit tu
as oublié, soit tu ne m’as pas pris au sérieux ! Et vu ce qui s’est déjà
passé hier, j’ai été plus que patient, je trouve !
- Pardon, monsieur Webber,
dit Cassandra en commençant à trembler. Votre… votre femme m’a déjà punie !
- Vu comme tu as usé ma
patience, je n’en ai rien à faire de tes excuses ou que ma femme t’ait punie !
Tu vas venir avec moi, je vais te raccompagner chez toi et je vais t’en
flanquer une devant ta famille ! Ainsi, je pense que le message sera
correctement passé !
Je crois que Cassandra n’avait plus aucune force
pour répondre : elle était tétanisée. Lorsque papa l’attrapa par le bras
et l’emmena dehors en claquant la porte derrière lui, il laissa un silence
religieux dans la maison. Ce fut ma mère qui le rompit en disant :
- Au moins, elle ne vous
embêtera plus, à moins d’être suicidaire ! Aller, il est temps que tu
rentres chez toi, Yann.
Nous nous fîmes la bise et il partit. Quant à
moi, j’allai prendre ma douche et me mettre en pyjama : mon père avait l’air
déjà assez en rogne comme ça !
Mes parents profitèrent du dîner pour répondre à toutes nos questions concernant notre oncle, notre tante et nos cousins qui allaient bientôt s’installer à deux pas de chez nous. Le choc de l’annonce passé, ça avait plutôt l’air d’être une bonne nouvelle. Enfin, pour mes parents. Mon oncle et ma tante paraissaient comme les personnes les plus strictes au monde ; et Scarlett et Michael avaient désormais deux baby-sitters gratuits sous la main.
A suivre…
En bonus, la fessée de Cassandra ? Que j'aimerais bien l'avoir sur mes genoux, celle-là ! Elle ne pourrait pas s'asseoir pendant un moment !
RépondreSupprimerMarie n'est peut-être pas un ange mais Cassandra est une tête à claques !
Marie qui se fait vomir pour maigrir, par contre, c'est moyen...
J’adore vivement la suite
RépondreSupprimerUne journée sans fessée pour Marie à cocher sur le calendrier ... mais pas sans bêtise !
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