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Le tutorat de Little Princess. - Robin (Séance 16)

 


       « Ce qu’il te faudrait, c’est un Pensionnat comme celui de Clémence ! » m’avait dit Gabriel. Eh bien je sais maintenant avec certitude que je ne supporterais pas une structure comme celle-ci. Robin n’a passé qu’une nuit à la maison et je n’avais qu’une hâte : qu’il s’en aille pour me laisser tranquille !

 

       Ne vous y trompez pas : j’aime vraiment Robin, d’un amour sincère et vrai. Je l’aime comme un frère ; mais ces dernières heures, il a vraiment eu le don de m’agacer le plus sérieusement du monde !

 

       À la suite de mon dernier article dans lequel je vous faisais part de mon angoisse, je vous confirme que j’avais une boule au ventre à l’idée que Robin arrive. Avec ces quatre zéros, je ne donnais pas cher de ma peau.

      

       Lorsque mon tuteur sonna à la porte de ma maison, il était presque dix-huit heures quinze. J’allai lui ouvrir. Après lui avoir dit bonjour, je lui lançai un : « Vous n’avez pas chaud à toujours porter des chemises à manches longues ?! ». Robin ne répondit pas, je voyais qu’il était fâché et prêt à en découdre.

       Je fermai la fenêtre de la pièce à vivre et Robin éteignit la télé. Puis, ce fut le moment tant redouté : il s’assit sur le canapé et m’attrapa le poignet pour me tirer vers lui.

-    Tiens ça ! me gronda-t-il en me tendant les pans de ma robe.

Même si j’étais debout et lui assis, j’étais nettement en position d’infériorité. Alors, j’obéis. Robin attrapa l’élastique de mon boxer et le fit descendre à mes chevilles. Puis, il me fit faire un quart de tour et commença à me claquer les fesses avec une intensité monstrueuse ; tellement monstrueuse que chaque claque me déséquilibrait. Des claques aussi puissantes d’entrée de jeu sur mes fesses nues et froides, c’était vraiment insupportable ; je ne pus m’empêcher de mettre mes mains pour me protéger et ce, à plusieurs reprises ! Même si Robin me grondait de les retirer – ce que je faisais pour ne pas aggraver la situation – ou bien les maîtrisait, je ne pouvais renoncer à réitérer mon geste. Ça faisait beaucoup trop mal.

-    Quatre zéros ! me grondait-il. Quatre zéros ! Je t’avais dit quoi, à propos des zéros, Lucie ?!

-    Que vous n’en vouliez plus, dis-je.

Robin attrapa de nouveau mon poignet et me fit changer de position : il m’allongea en travers de ses genoux.

Cette fessée OTK fut encore plus douloureuse que celle reçue juste avant. Evidemment, la fessée OTK est ma bête noire avec Robin : elle ne pouvait être qu’atroce. Seulement, cette position ajoutée à l’intensité incroyable des claques rendait cette fessée insoutenable ! Les premières larmes me montèrent très vite aux yeux pour descendre aussitôt sur mes joues.

-    Le martinet ! gronda Robin après avoir terminé de me claquer le derrière.

-    Oh non… me lamentai-je.

-    Dépêche-toi !

Je me dirigeai vers ma chambre, me disant qu’après tout, je m’en sortirais peut-être mieux que ce que j’avais imaginé. Moi qui craignais vraiment une séance uniquement manuelle comme au début du tutorat, lors Robin voulait/devait encore affirmer son autorité ; j’étais plutôt soulagée qu’il décide d’utiliser le martinet.

Et pour que je sois soulagée qu’il décide d’utiliser le martinet, l’un des trois instruments que j’ai en horreur, je pense que vous imaginez aisément le niveau de sévérité que Robin venait d’atteindre.

 

       Alors que j’étais allongée sur mon canapé, ma robe relevée et mon boxer baissé, mon tuteur me cingla les fesses de nombreuses fois avec ce fameux objet à lanières. Et cette fois-ci, terminé les « petits » coups gentillets. Chaque attaque du martinet sur mes fesses laissait une marque sur mon derrière. Je ne pouvais évidemment pas le voir, mais je sentais tout de même la strie se former sur mon postérieur. De plus, Robin alternait les coups de martinet avec des claques données par ses mains redoutables, claques qui me faisaient bien plus mal que le martinet – qui pourtant est également redoutable !

-    Debout, face au mur ! me gronda ensuite Robin en lâchant le martinet.

J’y reçus vingt claques correspondant aux vingt points manquants sur la note pour arriver à vingt sur vingt. Vingt claques données de la façon la plus détestable qui soit pour moi.

 

       Robin répéta exactement le même schéma pour le deuxième zéro et le troisième zéro, en remplaçant néanmoins le martinet par le tapetapis. Il tapait d’ailleurs tellement fort avec cet instrument que je lui dis plusieurs fois :

-    Vous allez me casser les fesses ! Je vais avoir une fracture !

-    Si c’est ce qu’il faut pour que tu comprennes… me répondit-il.

Contrairement à Thomas, Gabriel et Yves qui avaient déjà reçu de bonnes fessées déculottées dans leur enfance/adolescence et qui se souvenaient parfaitement de cette sensation, Robin ne sait pas ce que c’est. Il ne sait absolument pas ce que c’est que de recevoir une déculottée manuelle, ou une fessée au tapetapis ; c’est ce qui me fit craindre qu’il aille trop loin. A ce moment précis, je ne craignais plus la fessée en elle-même – même si elle était très costaude et que je voulais qu’elle s’arrête ! – mais le fait que Robin dépasse mes limites et aille trop loin par manque d’expérience ; Surtout qu’il sait parfaitement qu’une fessée manuelle est bien plus efficace avec moi que n’importe quel instrument, même si cet instrument m’est redouté. Je ne nierai pas que le martinet et le tapetapis sont efficaces à me punir ; j’ajouterai seulement qu’ils le sont moins que la main. Et pour le coup, vu le calibre des claques données par Robin, la probabilité que cela change un jour est infime.

      

       On aurait dit que mon tuteur avait lu dans mes pensées. Pour mon plus grand malheur, il ne punit pas le dernier zéro comme les trois premiers, mais en me gardant un long, très long moment sur ses genoux. Rien que mes fesses et ses mains. Eh bien, je peux vous dire que je regrettai bien plus d’avoir eu de zéro-là que les trois premiers !

 

       Pour terminer cette fameuse raclée promise pour les quatre zéros, Robin me flanqua quatre-vingts claques debout (correspondant aux quatre-vingts points que j’aurais dû avoir sur quatre jours)      et fit en sorte que je les sente passer. Ce fut le cas !

 

       Mon tuteur vérifia ensuite les autres notes : j’avais eu un dix sur vingt mardi, ce qui me valut une fessée à la brosse, douloureuse mais parfaitement supportable étant donné ce que je venais de recevoir.

 

       Par la suite, je pris une autre fessée OTK pour avoir sérieusement procrastiné cette semaine. Et pour avoir tenté de berner Robin sur cette fameuse procrastination, il m’annonça :

-    Tu prendras une fessée avant de te coucher.

-    Quoi ?! Mais…

-    Tu prendras une fessée avant de te coucher ! insista-t-il. Et puisque ta sieste n’a pas été faite aujourd’hui, tu iras au lit une heure avant, à vingt-deux heures. Et tu changes d’attitude ! Il est hors de question que tu dois insolente avec moi toute la soirée sinon je te mets au lit !

Il commençait sérieusement à me les briser. Je n’étais pas une enfant pour qu’il me menace ainsi ! Je pris d’ailleurs deux bonnes claques supplémentaires pour lui avoir montré mon mécontentement. Je me rhabillai en boudant.

 

       La tension mit plusieurs minutes à redescendre. Comme d’habitude, j’avais besoin d’être seule pour encaisser ce qui venait de se passer. Puisqu’il était dix-neuf heures, je m’affairai à préparer à manger. Robin engagea la discussion en tant qu’ami, j’acceptai d’arrêter de bouder.

 

 

       Robin mange très lentement. Je venais d’avaler mon yaourt, signant la fin de mon dîner et attendais encore que mon tuteur termine les spaghettis bolognaise présentes dans son assiette. Mon tuteur savait très bien que je devais rester dix minutes à table après le repas, et cela ne faisait pas dix minutes que j’avais terminé de dîner ; et de toute façon, j’attendais qu’il termine de manger par politesse. Je voulus boire mon verre de Coca-Cola zéro afin de clore mon dîner lorsque mon verre s’échappa de ma main et se reversa sur la table et par terre.

-    Je vais m’en occuper, dit Robin en attrapant du sopalin.

-    Non c’est bon, je vais le faire.

-    Non, tu dois rester assise.

-    Mais c’est bon…

-    Non, ce n’est pas bon, Lucie ! Tu dois encore rester assise trois minutes.

Je soufflai d’agacement.

-    Quatre minutes, ajouta-t-il.

Je soufflai une nouvelle fois.

-    Cinq minutes, continua-t-il.

-    Nan mais vous n’êtes pas sérieux, là ?!

-    Très sérieux.

J’affichai un air particulièrement mécontent.

-    Eh oui, la petite princesse doit patienter et ne peut pas faire ce qu’elle veut, me lança Robin.

Il était en train de me chauffer. Je montai immédiatement en pression.

Au bout de deux minutes, voyant la grosse flaque de Coca-Cola sur mon carrelage et ma table, recouverte partiellement de morceaux de Sopalin ci et là, je ne tenais plus : je crevais d’envie de tout nettoyer. Je pris donc la décision de me lever : Robin vit rouge de façon immédiate. Il m’attrapa le poignet, s’assit sur ma chaise et me renversa sur ses genoux pour me flanquer une déculottée.

-    C’est qui moi décide de quand tu pourras te lever ! me dit-il après avoir asséné la dernière claque. C’est clair ?!

-    Oui Monsieur, grommelai-je en me relevant.

Il allait falloir que je supporte cela jusqu’à demain midi ?! Je craquerais avant, c’était sûr ! Je ne supportais pas d’être traitée comme une gamine et surtout d’être frustrée à ce point ! Si j’ai envie de faire quelque chose, je le fais ! Point !

 

 

-    Il est vingt-deux heures, Lucie. Médicament, collation, dents, toilettes et ensuite tu m’attends dans ta chambre.

Une fois tout ceci fait, Robin me colla comme promis une nouvelle déculottée pour avoir tenté de le berner sur la procrastination.

Il me laissa me coucher avec le derrière cramoisi et interdiction formelle de faire d’autre activité que d’essayer de dormir.

Seulement, je ne me couche qu’à minuit-une heure du matin tous les jours, et mon corps le sait. Essayer de dormir à vingt-deux heures quinze relevait du parcours du combattant. Après m’être tournée, retournée, reretournée dans mon lit sans parvenir à trouver le sommeil, j’optai pour lire un livre, comme je le fais chaque soir. Tant pis pour Robin – qui venait vérifier toutes les cinq à sept minutes que je dormais – si j’avais envie de lire, je lisais. Il n’allait pas continuer à me saouler, non mais !

       Pas besoin d’être scénariste pour connaître la suite : je me ramassai encore une longue et bonne déculottée. J’en avais plus que marre de ne pas pouvoir faire ce que je voulais faire ! Robin sortit de ma chambre, j’envoyai un message à mon mari pour lui dire qu’il me manquait et qu’il fallait absolument qu’il rentre vite, puis m’endormis quelques minutes plus tard, mes deux chats blottis contre moi.

 

       Evidemment, mon corps ne comprit pas pourquoi je m’étais endormie si tôt : je fus réveillée en sursaut à quatre heures du matin. Je lus alors pendant une bonne heure avant de me rendormir.

 

       Ce matin, réveil à neuf heures moins le quart. Je pris mon petit déjeuner devant The Walking Dead et jouai un peu aux Sims 4 devant la série. Tout allait bien, parfaitement bien même, jusqu’à ce que Robin se lève. Il me donnait l’impression de n’avoir rien d’autre à faire que de me faire chier. Pardonnez ma vulgarité mais c’est le terme adéquate illustrant mon ressenti. Ça aurait même pu être noté sur son front : « Je me suis levé pour te faire chier ! ». Mais je ne suis pas du matin. Je ne supporte pas qu’on me saoule le matin. Après le déjeuner, on peut parler/faire tout ce que vous voulez, mais avant midi, mieux vaut ne pas me parler.

 

       Robin apprit par mes soins que j’avais lu cette nuit de quatre à cinq heures du matin – je le lui avais avoué en toute décontraction car, n’ayant pas réussi à dormir, je ne voyais clairement pas le mal dans tout ça ! – et me flanqua donc une déculottée sur ses genoux, pour ça. Je trouvai vraiment cela hyper injuste ! Pourquoi n’ai-je pas le droit de lire dans mon lit ?! C’est vraiment un comble. C’est, pour le coup, une règle que je n’accepterai/respecterai jamais, peu importe le nombre de fessées que je prendrai pour cela. J’exècre l’injustice !

       Nous étions donc le matin et j’étais échaudée par la fessée que je venais de prendre, quand Robin me dit :

-    Tu n’as pas rempli ton fichier Excel hier. Coupe ton jeu et fais-le maintenant.

J’obéis en serrant les dents. J’obtins 9/20 et cette note donne lieu à une fessée à la brosse. Evidemment, un lendemain de raclée, mes fesses étaient bien plus sensibles et donc la brosse bien plus douloureuse.

-    Arrête ton cinéma ! me lança Robin.

-    Mais j’ai mal ! On est le lendemain ! lui rétorquai-je.

Je sentis alors qu’il baissait l’intensité des coups sans pour autant arrêter. J’en avais vraiment marre. Au lieu de le supplier qu’il stoppe la fessée – ce qu’il n’aurait de toute façon pas fait – je l’exhortai plusieurs fois de me laisser tranquille. De nous laisser mes fesses et moi tranquilles ! Ne m’avait-il pas déjà assez punie comme ça hier ?! Il fallait qu’il recommence ce matin pour des prétextes de pacotille ?!

Cette fessée terminée, Robin m’annonça un départ pour onze heures. Il n’était même pas dix heures moins le quart. J’étais dépitée et j’avais raison de l’être : mon tuteur n’avait pas encore décidé de me lâcher la grappe.

-    Profite de ma présence pour prendre rendez-vous chez l’ostéopathe. Ça traîne depuis trop longtemps.

-    Je le ferai cette aprèm.

-    Non, tu le fais maintenant. Coupe ton jeu et prends rendez-vous, Lucie. Tout de suite.

-    Vous ne pouvez pas juste me laisser tranquille ?! dis-je alors que j’avais envie d’exploser et de dire les choses beaucoup moins poliment.

-    Tu me parles sur un autre ton et tu fais ce que je t’ai demandé !

-    Si vous me saoulez comme ça je vais aller me recoucher !

-    Eh bien vas-y, alors. Mais avant, tu appelles ton ostéo !

Je pris une grosse claque sur la cuisse pour avoir soupiré d’agacement.

Le rendez-vous pris, Robin enchaîna :

-    Maintenant, tu appelles ton gynéco pour prendre rendez-vous.

Une autre claque tomba sur ma cuisse pour avoir soufflé d’agacement.

-    Ok, stop ! décrétai-je. C’est bon, je vais me recoucher !!

Il fallait vraiment arrêter les conneries, là ! Je n’avais rien fait de mal ce matin, j’avais juste envie d’être tranquille et je n’arrêtais pourtant pas de me faire claquer ! Je préférais aller me recoucher ou lire un livre dans mon lit (je n’en avais pour le coup strictement rien à carrer que Robin l’interdise ou non !) plutôt que de continuer à me faire embêter de la sorte ! J’avais juste besoin de mon moment-détente avec ma série et mon ordi comme tous les matins. Merde, à la fin !!

Alors que je voulais me lever pour retourner dans ma chambre, Robin me stoppa et me dit sur un ton plus doux :

-    Tu prends rendez-vous avec ton gynéco et ensuite, je te laisse tranquille.

J’effectuai la démarche téléphonique en essayant d’être la plus courtoise et gentille possible avec la secrétaire au bout du fil qui n’y était absolument pour rien. Mais si vous saviez ô combien ça bouillonnait de colère à l’intérieur de moi !! J’avais envie de hurler : « Mais foutez-moi la paix, bordel !! ».

 

       Effectivement, Robin me ficha ensuite la paix, ce qui me soulagea. Lorsqu’il partit à onze heures du matin, je me promis de supplier mon mari pour qu’il ne parte plus en déplacement. Ou alors, si cela est inévitable, je me garderai bien de le dire à Robin ! Si c’est pour qu’il me fasse péter un câble à chaque fois, il n’y a pas moyen !!

 

A suivre…

La suite !

Commentaires

  1. Bonsoir, Lucie.

    Ce tutorat est vraiment compliqué pour toi, c'est évident. Le fait que Robin n'a jamais reçu joue sur sa méthode. Peut-être en discuter avec lui ? Après, tu n'es plus la petite princesse à qui on passe tout. Alors oui, ça ne rend pas les choses faciles... Mais ça te fera le plus grand bien. Désolé.

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                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -