« Ce
qu’il te faudrait, c’est un Pensionnat comme celui de Clémence ! » m’avait
dit Gabriel. Eh bien je sais maintenant avec certitude que je ne supporterais pas
une structure comme celle-ci. Robin n’a passé qu’une nuit à la maison et je n’avais
qu’une hâte : qu’il s’en aille pour me laisser tranquille !
Ne
vous y trompez pas : j’aime vraiment Robin, d’un amour sincère et vrai. Je
l’aime comme un frère ; mais ces dernières heures, il a vraiment eu le don
de m’agacer le plus sérieusement du monde !
À
la suite de mon dernier article dans lequel je vous faisais part de mon
angoisse, je vous confirme que j’avais une boule au ventre à l’idée que Robin
arrive. Avec ces quatre zéros, je ne donnais pas cher de ma peau.
Lorsque
mon tuteur sonna à la porte de ma maison, il était presque dix-huit heures
quinze. J’allai lui ouvrir. Après lui avoir dit bonjour, je lui lançai un :
« Vous n’avez pas chaud à toujours porter des chemises à manches longues ?! ».
Robin ne répondit pas, je voyais qu’il était fâché et prêt à en découdre.
Je fermai
la fenêtre de la pièce à vivre et Robin éteignit la télé. Puis, ce fut le
moment tant redouté : il s’assit sur le canapé et m’attrapa le poignet
pour me tirer vers lui.
- Tiens ça ! me
gronda-t-il en me tendant les pans de ma robe.
Même si j’étais debout et lui assis, j’étais
nettement en position d’infériorité. Alors, j’obéis. Robin attrapa l’élastique
de mon boxer et le fit descendre à mes chevilles. Puis, il me fit faire un quart
de tour et commença à me claquer les fesses avec une intensité monstrueuse ;
tellement monstrueuse que chaque claque me déséquilibrait. Des claques
aussi puissantes d’entrée de jeu sur mes fesses nues et froides, c’était
vraiment insupportable ; je ne pus m’empêcher de mettre mes mains pour me
protéger et ce, à plusieurs reprises ! Même si Robin me grondait de les
retirer – ce que je faisais pour ne pas aggraver la situation – ou bien les maîtrisait,
je ne pouvais renoncer à réitérer mon geste. Ça faisait beaucoup trop mal.
- Quatre zéros ! me
grondait-il. Quatre zéros ! Je t’avais dit quoi, à propos des zéros,
Lucie ?!
- Que vous n’en vouliez plus,
dis-je.
Robin attrapa de nouveau mon poignet et me fit
changer de position : il m’allongea en travers de ses genoux.
Cette fessée OTK
fut encore plus douloureuse que celle reçue juste avant. Evidemment, la fessée OTK est ma bête noire avec Robin : elle ne pouvait être
qu’atroce. Seulement, cette position ajoutée à l’intensité incroyable des
claques rendait cette fessée insoutenable ! Les premières larmes me montèrent
très vite aux yeux pour descendre aussitôt sur mes joues.
- Le martinet ! gronda
Robin après avoir terminé de me claquer le derrière.
- Oh non… me lamentai-je.
- Dépêche-toi !
Je me dirigeai vers ma chambre, me disant qu’après
tout, je m’en sortirais peut-être mieux que ce que j’avais imaginé. Moi qui
craignais vraiment une séance uniquement manuelle comme au début du tutorat,
lors Robin voulait/devait encore affirmer son autorité ; j’étais plutôt
soulagée qu’il décide d’utiliser le martinet.
Et pour que je sois soulagée qu’il décide d’utiliser
le martinet, l’un des trois instruments que j’ai en horreur, je pense que
vous imaginez aisément le niveau de sévérité que Robin venait d’atteindre.
Alors
que j’étais allongée sur mon canapé, ma robe relevée et mon boxer baissé, mon
tuteur me cingla les fesses de nombreuses fois avec ce fameux objet à lanières.
Et cette fois-ci, terminé les « petits » coups gentillets. Chaque attaque
du martinet sur mes fesses laissait une marque sur mon derrière. Je ne pouvais
évidemment pas le voir, mais je sentais tout de même la strie se former sur mon
postérieur. De plus, Robin alternait les coups de martinet avec des claques données
par ses mains redoutables, claques qui me faisaient bien plus mal que le
martinet – qui pourtant est également redoutable !
- Debout, face au mur !
me gronda ensuite Robin en lâchant le martinet.
J’y reçus vingt claques correspondant aux
vingt points manquants sur la note pour arriver à vingt sur vingt. Vingt
claques données de la façon la plus détestable qui soit pour moi.
Robin
répéta exactement le même schéma pour le deuxième zéro et le troisième zéro, en
remplaçant néanmoins le martinet par le tapetapis. Il tapait d’ailleurs
tellement fort avec cet instrument que je lui dis plusieurs fois :
- Vous allez me casser
les fesses ! Je vais avoir une fracture !
- Si c’est ce qu’il faut
pour que tu comprennes… me répondit-il.
Contrairement à Thomas, Gabriel et Yves qui
avaient déjà reçu de bonnes fessées déculottées dans leur enfance/adolescence
et qui se souvenaient parfaitement de cette sensation, Robin ne sait pas ce que
c’est. Il ne sait absolument pas ce que c’est que de recevoir une déculottée
manuelle, ou une fessée au tapetapis ; c’est ce qui me fit craindre qu’il
aille trop loin. A ce moment précis, je ne craignais plus la fessée en
elle-même – même si elle était très costaude et que je voulais qu’elle s’arrête !
– mais le fait que Robin dépasse mes limites et aille trop loin par manque d’expérience ;
Surtout qu’il sait parfaitement qu’une fessée manuelle est bien plus efficace
avec moi que n’importe quel instrument, même si cet instrument m’est redouté.
Je ne nierai pas que le martinet et le tapetapis sont efficaces à me punir ;
j’ajouterai seulement qu’ils le sont moins que la main. Et pour le coup, vu le
calibre des claques données par Robin, la probabilité que cela change un jour
est infime.
On
aurait dit que mon tuteur avait lu dans mes pensées. Pour mon plus grand
malheur, il ne punit pas le dernier zéro comme les trois premiers, mais en me gardant
un long, très long moment sur ses genoux. Rien que mes fesses et ses mains. Eh
bien, je peux vous dire que je regrettai bien plus d’avoir eu de zéro-là que les
trois premiers !
Pour
terminer cette fameuse raclée promise pour les quatre zéros, Robin me flanqua
quatre-vingts claques debout (correspondant aux quatre-vingts points que j’aurais
dû avoir sur quatre jours) et fit en
sorte que je les sente passer. Ce fut le cas !
Mon
tuteur vérifia ensuite les autres notes : j’avais eu un dix sur vingt mardi,
ce qui me valut une fessée à la brosse, douloureuse mais parfaitement
supportable étant donné ce que je venais de recevoir.
Par
la suite, je pris une autre fessée OTK pour avoir
sérieusement procrastiné cette semaine. Et pour avoir tenté de berner Robin sur
cette fameuse procrastination, il m’annonça :
- Tu prendras une fessée
avant de te coucher.
- Quoi ?! Mais…
- Tu prendras une fessée
avant de te coucher ! insista-t-il. Et puisque ta sieste n’a pas été faite
aujourd’hui, tu iras au lit une heure avant, à vingt-deux heures. Et tu changes
d’attitude ! Il est hors de question que tu dois insolente avec moi toute
la soirée sinon je te mets au lit !
Il commençait sérieusement à me les briser. Je
n’étais pas une enfant pour qu’il me menace ainsi ! Je pris d’ailleurs
deux bonnes claques supplémentaires pour lui avoir montré mon mécontentement.
Je me rhabillai en boudant.
La tension
mit plusieurs minutes à redescendre. Comme d’habitude, j’avais besoin d’être
seule pour encaisser ce qui venait de se passer. Puisqu’il était dix-neuf heures,
je m’affairai à préparer à manger. Robin engagea la discussion en tant qu’ami,
j’acceptai d’arrêter de bouder.
Robin
mange très lentement. Je venais d’avaler mon yaourt, signant la fin de mon
dîner et attendais encore que mon tuteur termine les spaghettis bolognaise
présentes dans son assiette. Mon tuteur savait très bien que je devais rester
dix minutes à table après le repas, et cela ne faisait pas dix minutes que j’avais
terminé de dîner ; et de toute façon, j’attendais qu’il termine de manger par
politesse. Je voulus boire mon verre de Coca-Cola zéro afin de clore mon
dîner lorsque mon verre s’échappa de ma main et se reversa sur la table et par
terre.
- Je vais m’en occuper,
dit Robin en attrapant du sopalin.
- Non c’est bon, je vais
le faire.
- Non, tu dois rester
assise.
- Mais c’est bon…
- Non, ce n’est pas bon,
Lucie ! Tu dois encore rester assise trois minutes.
Je soufflai d’agacement.
- Quatre minutes, ajouta-t-il.
Je soufflai une nouvelle fois.
- Cinq minutes,
continua-t-il.
- Nan mais vous n’êtes pas
sérieux, là ?!
- Très sérieux.
J’affichai un air particulièrement mécontent.
- Eh oui, la petite
princesse doit patienter et ne peut pas faire ce qu’elle veut, me lança Robin.
Il était en train de me chauffer. Je montai
immédiatement en pression.
Au bout de deux minutes, voyant la grosse flaque
de Coca-Cola sur mon carrelage et ma table, recouverte partiellement de morceaux
de Sopalin ci et là, je ne tenais plus : je crevais d’envie de tout
nettoyer. Je pris donc la décision de me lever : Robin vit rouge de façon
immédiate. Il m’attrapa le poignet, s’assit sur ma chaise et me renversa sur
ses genoux pour me flanquer une déculottée.
- C’est qui moi décide de
quand tu pourras te lever ! me dit-il après avoir asséné la dernière
claque. C’est clair ?!
- Oui Monsieur, grommelai-je
en me relevant.
Il allait falloir que je supporte cela jusqu’à
demain midi ?! Je craquerais avant, c’était sûr ! Je ne supportais
pas d’être traitée comme une gamine et surtout d’être frustrée à ce point !
Si j’ai envie de faire quelque chose, je le fais ! Point !
- Il est vingt-deux
heures, Lucie. Médicament, collation, dents, toilettes et ensuite tu m’attends
dans ta chambre.
Une fois tout ceci fait, Robin me colla comme
promis une nouvelle déculottée pour avoir tenté de le berner sur la
procrastination.
Il me laissa me coucher avec le derrière
cramoisi et interdiction formelle de faire d’autre activité que d’essayer de
dormir.
Seulement, je ne me couche qu’à minuit-une
heure du matin tous les jours, et mon corps le sait. Essayer de dormir à
vingt-deux heures quinze relevait du parcours du combattant. Après m’être
tournée, retournée, reretournée dans mon lit sans parvenir à trouver le sommeil,
j’optai pour lire un livre, comme je le fais chaque soir. Tant pis pour Robin –
qui venait vérifier toutes les cinq à sept minutes que je dormais – si j’avais
envie de lire, je lisais. Il n’allait pas continuer à me saouler, non mais !
Pas
besoin d’être scénariste pour connaître la suite : je me ramassai encore
une longue et bonne déculottée. J’en avais plus que marre de ne pas pouvoir
faire ce que je voulais faire ! Robin sortit de ma chambre, j’envoyai un
message à mon mari pour lui dire qu’il me manquait et qu’il fallait absolument
qu’il rentre vite, puis m’endormis quelques minutes plus tard, mes deux chats
blottis contre moi.
Evidemment,
mon corps ne comprit pas pourquoi je m’étais endormie si tôt : je fus
réveillée en sursaut à quatre heures du matin. Je lus alors pendant une bonne
heure avant de me rendormir.
Ce
matin, réveil à neuf heures moins le quart. Je pris mon petit déjeuner devant The
Walking Dead et jouai un peu aux Sims 4 devant la série. Tout allait
bien, parfaitement bien même, jusqu’à ce que Robin se lève. Il me donnait l’impression
de n’avoir rien d’autre à faire que de me faire chier. Pardonnez ma vulgarité
mais c’est le terme adéquate illustrant mon ressenti. Ça aurait même pu être
noté sur son front : « Je me suis levé pour te faire chier ! ».
Mais je ne suis pas du matin. Je ne supporte pas qu’on me saoule le matin.
Après le déjeuner, on peut parler/faire tout ce que vous voulez, mais avant
midi, mieux vaut ne pas me parler.
Robin
apprit par mes soins que j’avais lu cette nuit de quatre à cinq heures du matin
– je le lui avais avoué en toute décontraction car, n’ayant pas réussi à dormir,
je ne voyais clairement pas le mal dans tout ça ! – et me flanqua donc une
déculottée sur ses genoux, pour ça. Je trouvai vraiment cela hyper injuste !
Pourquoi n’ai-je pas le droit de lire dans mon lit ?! C’est
vraiment un comble. C’est, pour le coup, une règle que je n’accepterai/respecterai
jamais, peu importe le nombre de fessées que je prendrai pour cela. J’exècre l’injustice !
Nous
étions donc le matin et j’étais échaudée par la fessée que je venais de
prendre, quand Robin me dit :
- Tu n’as pas rempli ton
fichier Excel hier. Coupe ton jeu et fais-le maintenant.
J’obéis en serrant les dents. J’obtins 9/20 et
cette note donne lieu à une fessée à la brosse. Evidemment, un lendemain de
raclée, mes fesses étaient bien plus sensibles et donc la brosse bien plus
douloureuse.
- Arrête ton cinéma !
me lança Robin.
- Mais j’ai mal ! On
est le lendemain ! lui rétorquai-je.
Je sentis alors qu’il baissait l’intensité des
coups sans pour autant arrêter. J’en avais vraiment marre. Au lieu de le
supplier qu’il stoppe la fessée – ce qu’il n’aurait de toute façon pas fait –
je l’exhortai plusieurs fois de me laisser tranquille. De nous laisser mes
fesses et moi tranquilles ! Ne m’avait-il pas déjà assez punie
comme ça hier ?! Il fallait qu’il recommence ce matin pour des prétextes
de pacotille ?!
Cette fessée terminée, Robin m’annonça un
départ pour onze heures. Il n’était même pas dix heures moins le quart. J’étais
dépitée et j’avais raison de l’être : mon tuteur n’avait pas encore décidé
de me lâcher la grappe.
- Profite de ma présence
pour prendre rendez-vous chez l’ostéopathe. Ça traîne depuis trop longtemps.
- Je le ferai cette
aprèm.
- Non, tu le fais
maintenant. Coupe ton jeu et prends rendez-vous, Lucie. Tout de suite.
- Vous ne pouvez pas
juste me laisser tranquille ?! dis-je alors que j’avais envie d’exploser
et de dire les choses beaucoup moins poliment.
- Tu me parles sur un
autre ton et tu fais ce que je t’ai demandé !
- Si vous me saoulez
comme ça je vais aller me recoucher !
- Eh bien vas-y, alors.
Mais avant, tu appelles ton ostéo !
Je pris une grosse claque sur la cuisse pour avoir
soupiré d’agacement.
Le rendez-vous pris, Robin enchaîna :
- Maintenant, tu appelles
ton gynéco pour prendre rendez-vous.
Une autre claque tomba sur ma cuisse pour avoir
soufflé d’agacement.
- Ok, stop ! décrétai-je.
C’est bon, je vais me recoucher !!
Il fallait vraiment arrêter les conneries, là !
Je n’avais rien fait de mal ce matin, j’avais juste envie d’être tranquille et
je n’arrêtais pourtant pas de me faire claquer ! Je préférais aller me
recoucher ou lire un livre dans mon lit (je n’en avais pour le coup strictement
rien à carrer que Robin l’interdise ou non !) plutôt que de continuer à me
faire embêter de la sorte ! J’avais juste besoin de mon moment-détente
avec ma série et mon ordi comme tous les matins. Merde, à la fin !!
Alors que je voulais me lever pour retourner dans
ma chambre, Robin me stoppa et me dit sur un ton plus doux :
- Tu prends rendez-vous
avec ton gynéco et ensuite, je te laisse tranquille.
J’effectuai la démarche téléphonique en essayant
d’être la plus courtoise et gentille possible avec la secrétaire au bout du fil
qui n’y était absolument pour rien. Mais si vous saviez ô combien ça bouillonnait
de colère à l’intérieur de moi !! J’avais envie de hurler : « Mais
foutez-moi la paix, bordel !! ».
Effectivement,
Robin me ficha ensuite la paix, ce qui me soulagea. Lorsqu’il partit à onze
heures du matin, je me promis de supplier mon mari pour qu’il ne parte plus en
déplacement. Ou alors, si cela est inévitable, je me garderai bien de le dire à
Robin ! Si c’est pour qu’il me fasse péter un câble à chaque fois, il n’y
a pas moyen !!
A suivre…
Bonsoir, Lucie.
RépondreSupprimerCe tutorat est vraiment compliqué pour toi, c'est évident. Le fait que Robin n'a jamais reçu joue sur sa méthode. Peut-être en discuter avec lui ? Après, tu n'es plus la petite princesse à qui on passe tout. Alors oui, ça ne rend pas les choses faciles... Mais ça te fera le plus grand bien. Désolé.