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Un joli fantôme du passé - Chapitre 38.

 

-    Toi aussi tu vas me violer, c’est ça ?! hurlai-je à mon précepteur.

-    Non Zoé, je vais seulement te donner une fessée déculottée car ton comportement est tout bonnement exécrable ! me rétorqua Nick.

-    Lâche-moi ou je crie !! prévins-je alors qu’Isä me tenait fermement le poignet.

-    Oh, tu peux crier ! dit-il. D’ailleurs, tu le fais déjà ! Crie tout ce que tu veux, époumone-toi si tu le souhaites ; tu n’échapperas tout de même pas à la correction que je vais te donner !

-    Tu n’as pas le droit de me brutaliser !! protestai-je alors que Nick m’allongeait sur ses genoux. Je vais aller porter plainte !!

-    Ah oui ?! Tu veux aller dire à la police que l’éducateur auquel ton père t’a confiée t’a donné une fessée déculottée parce que tu n’étais pas sage ?! Je te laisserai donc y aller et je demanderai même à Romain de t’accompagner.

-    Je viens d’être violée !! hurlai-je.

A ces mots, et alors que Nick m’avait déjà déculottée et s’apprêtait à me donner la première claque, il me releva, me fit agenouiller devant lui et me tint par le menton pour me gronder très fortement :

-    Tu n’as pas été violée, Zoé ! Un viol, c’est lorsqu’il y a pénétration ! Un doigt, un sexe ou autre chose : là, c’est un viol ! Tu n’as pas été violée, tu as été attouchée ! Cela n’enlève strictement rien à ton traumatisme, j’en suis bien conscient ! Mais je refuse que tu déformes la réalité et te serves de cet événement tragique pour te comporter en jeune fille insupportable ! Il en faut vraiment beaucoup pour que je donne une fessée sur mes genoux, Zoé ! Qui plus est une fessée déculottée dès le départ ! Mais en une journée, tu as dépassé toutes les limites une par une !! Je donne très rarement la fessée et tu vas très vite comprendre pourquoi ! Non seulement tu vas la sentir passer, mais en plus tu n’auras pas la moindre envie d’en prendre une autre ! Je te l’assure !

Nick me lâcha le menton et m’allongea à nouveau en travers de ses cuisses. Puis, il brandit sa main.

 

 

       La délicatesse paternelle de laisser Trent passer le week-end avec moi fut une véritable bénédiction. Mon petit ami et moi retrouvâmes notre bulle d’avant, comme si nous ne nous étions jamais quittés. Je ne m’étais même pas rendue compte à quel point j’avais besoin de lui dans ma vie, combien il m’était absolument indispensable. Une part de moi-même était accrochée à cet homme, si bien que je n’étais qu’incomplète en son absence.

       Trent m’avait donné la force d’aller déposer plainte et ce, dès le lendemain matin de mon agression. Me retrouver seule dans un bureau austère face à une femme inconnue qui notait le moindre de mes mots m’intimida grandement ; mais ma famille m’avait convaincue d’entreprendre cette démarche. D’après mes proches – et surtout mon frère – c’était « absolument essentiel et primordial » de déposer plainte afin que mes agresseurs répondent de leurs actes.

Samedi midi, j’étais donc sortie un peu groggy du bureau du shérif du comté. Mon père, mon frère et ma sœur étaient revenus pour me soutenir dans mon dépôt de plainte ; et pour me remonter le moral, papa nous offrit à tous – y compris à Nick – un restaurant étoilé situé sur le toit d’un building. La vue était splendide et l’ambiance détendue et bon enfant. Ce fut un réel moment de plaisir, même si les souvenirs de mon agression me revenaient sous forme de flash-backs sans que je ne le contrôle.

       Samedi après-midi, Trent et moi nous offrîmes une promenade autour du lac de la ville, lac réputé pour sa beauté et son effet « miroir » optimal. Seuls, tous les deux, nous étions dans notre cocon. Le monde pouvait s’effondrer autour de nous que nous n’y aurions vu que du feu ! Trent et moi parlâmes de l’avenir : mariage, enfants, jobs de rêve… Une chose était sûre : ce serait nous deux contre le monde entier. Plus question de se séparer !

 

       Néanmoins, même après cette journée idyllique, j’avais passé mon samedi soir à pleurer et Trent, à me consoler.

 

 

       Dimanche – c’est-à-dire hier – mon frère, ma sœur et mon père sont une nouvelle fois venus pour passer l’après-midi avec nous. Nous avons joué au bowling, au mölkky, et avons même fait une partie de 34 délivrance, jeu auquel je n’avais pas joué depuis mes dix ans, lors de mes vacances d’été au centre de loisirs !

       Un véritable après-midi familial et joyeux, digne du parfait cliché de la famille américaine aisée mais heureuse.

Avant de repartir dimanche soir – emmenant mon cher et tendre amour – Valentin avait mis en garde Nick sur le fait de ne pas se laisser avoir par mes talents de comédienne. L’homme d’affaires croyait l’avoir dit discrètement mais j’avais malheureusement tout entendu, ce qui engendra un regard mauvais de ma part à l’encontre de mon père.

-    Baisse les yeux immédiatement si tu ne veux pas d’ennuis, Zoé ! m’avait alors grondée Valentin avant que j’obéisse. Je n’aime pas du tout la façon dont tu me regardes !

Après avoir embrassé tout le monde (et fait mes adieux déchirants à mon amour), je regardai la voiture familiale s’éloigner jusqu’à sortir du domaine ; et deux autres voitures arrivèrent en la croisant.

-    Qui vient ? questionnai-je.

-    Ce sont les deux nouvelles jeunes pensionnaires, me répondit Nick.

-    Déjà ?! Mais Ashton et Kurt ne sont partis qu’hier !

-    Sais-tu combien de personnes sont sur liste d’attente pour intégrer cette maison, Zoé ?

-    Euh non, avouai-je.

-    Trente-quatre, m’informa Nick. Il y a actuellement trente-quatre jeunes personnes qui attendent de pouvoir venir ici. Certains, d’ailleurs, n’y entreront jamais puisque nous ne prenons pas d’adulte au-delà de vingt-cinq ans.

-    Ça veut dire que je peux encore rester six ans ici ?! questionnai-je, estomaquée.

-    Il ne tient qu’à toi de partir le plus vite possible. Aller, rentrons, nous devons vérifier que tes devoirs sont bien à jour.

-    Mais je veux voir les nouvelles, moi ! protestai-je.

-    Tu feras bien assez tôt leur connaissance.

-    Mais Isä…

-    J’ai dit : « On rentre ! », insista Nick en haussant légèrement le ton.

Frustrée mais n’ayant pas le cœur à batailler, j’avais suivi mon précepteur à l’intérieur du bâtiment.

 

       Aujourd’hui, j’avais dû reprendre le chemin de la fac, comme si rien ne s’était passé. Comme si ma vie était restée parfaitement normale. Néanmoins, j’étais fatiguée et n’avais pas eu envie de me lever, ni d’aller en cours.

-    Zoé, tu es en train de me faire un caprice, là ?! m’avait demandé Nick sur un ton très réprobateur.

-    Je suis vraiment fatiguée Isä, je pense que c’est le choc de vendredi qui retombe, lui avais-je dit. Je resterais juste au lit aujourd’hui. Demain, promis, j’irai en cours !

-    Parce que tu crois peut-être que c’est toi qui décides, Zoé ?

-    Mais Isä…

-    J’en ai assez ! Continue ton caprice et ma main va finir par s’abattre très violemment sur ton postérieur pour t’envoyer au coin ! Tu vas à l’école aujourd’hui, point barre !

 

La biochimie et la physiologie ? Très peu pour moi. Jenna était bien de mon avis : elle non plus n’avait pas envie de se prendre la tête avec ça aujourd’hui. Je cédai donc à mes vieux démons en séchant les cours.

-    Si jamais Nick et Christie l’apprennent…

-    Ils ne l’apprendront pas, tranchai-je.

-    Oui mais s’ils l’apprennent ? s’inquiéta mon amie.

-    On leur dira que le traumatisme de vendredi est beaucoup trop dur à encaisser, que nous n’avions absolument pas la tête à travailler, impossible de se concentrer alors nous sommes sorties pour ne pas déranger les autres, inventai-je d’une voix pleurnicharde.

-    Tu es très convaincante, Zoé ! m’applaudit Jenna.

-    Il paraît, oui !

Un peu de flatterie ne fait pas de mal !

 

       Le résultat de cette matinée catastrophique fut qu’à onze heures trente, lorsque la limousine vint nous chercher, Jenna et moi avions séché tous les cours de la matinée et avions passé notre temps à fumer avec les philosophes. Pour ma part, je m’étais limitée au tabac pour garder l’entier contrôle de toutes mes facultés mentales ; mais ce n’était pas le cas de mon amie qui avait essayé plusieurs substances illicites.

 

       Alors que nous étions rentrées au domaine et que je venais tout juste de sortir de la limousine, Nick m’avait attrapée par l’oreille pour me conduire jusqu’à notre appartement. Même si je n’avais que très peu de mobilité au niveau de la tête, j’avais quand même pu apercevoir le tawse que tenait Christie dans sa main. Sur le coup, j’étais bien contente que Nick s’occupe de mon cas : sa spécialité étant l’infantilisation, je n’aurai jamais à faire à des instruments pour adultes. Cela me soulageait bien !

 

-    J’étais déjà dans une colère noire lorsque j’ai appris que tu avais séché les cours ; mais je suis désormais complètement hors de moi en remarquant que tu pues la cigarette !

-    Je n’ai pas fumé ! mentis-je.

Nick attrapa mes mains et sentit mes doigts. Merde, je n’avais pas pensé à me laver les mains. Cela me valut quatre bonnes claques qui tombèrent sur ma jupe et que je sentis passer. D’ailleurs, je me dis sur le moment qu’il ne valait mieux pas que Nick me colle une déculottée. Vu comment ses claques sur les vêtements venaient de me faire mal, il ne fallait pas tenter le diable !

-    Continue de mentir, Zoé ! Comme si je n’étais pas déjà furieux !

-    Comment as-tu su ? demandai-je, me résignant à l’inutilité de m’entêter.

-    L’école m’a appelé ! Elle est censée me tenir au courant de tes moindres faits et gestes, Zoé ! Nous payons un supplément pour cela !

-    Vous payez un supplément pour que je sois fliquée ?!

-    La preuve que c’est nécessaire ! répondit-il. Ce matin, tu me fais un caprice monumental, tu sèches les cours de la matinée et en plus, tu te mets à fumer !! Pourquoi as-tu fait tout ça ?! Même si j’ai ma petite idée, je veux t’entendre te justifier !!

-    Et c’est quoi, ta petite idée ? demandai-je.

-    Toi d’abord ! gronda Nick.

-    Je suis juste… paumée dans ma vie, dis-je avec une petite voix triste, simulant une peine au bord des larmes. Depuis vendredi, je ne sais plus qui je suis ni ce que je fais… Je ne trouve plus aucun sens à mon existence… J’ai cru que ce matin, en faisant des bêtises, cela pourrait me rendre à nouveau la sensation d’être vivante.

Je fis mine de renifler et de toucher mes paupières inférieures avec mon index, comme pour ravaler les larmes imaginaires.

-    Maintenant, je vais te dire ce que j’en pense ! poursuivit Nick, bras croisés sur ses pectoraux. J’en pense que tu t’es dit qu’avec les événements de vendredi, je te passerais tout ! Ton père m’avait bien prévenu que tu ferais ça mais je n’y croyais pas ! Je ne pensais pas que tu me jouerais une telle comédie, Zoé !

-    Ce n’est pas une comédie, c’est la vérité ! protestai-je en m’enfonçant encore plus dans mon mensonge.

-    Ose continuer à mentir et tu vas voir ! gronda Nick en haussant significativement la voix. Je vais te donner une fessée sur mes genoux, Zoé ! Gare à toi !

-    Mais je ne mens pas ! insistai-je par courage ou folie.

C’en fut certainement trop pour Nick qui m’attrapa par le poignet.

-    Tu t’entêtes, ce sera donc une fessée déculottée sur mes genoux ! Crois-moi, tu vas regretter ton attitude, Zoé ! Personne ne sort indemne d’une bonne punition avec moi ! Tu peux demander à ta sœur !

Nick attrapa ma jupe à élastique – quelle sotte ! – et la fit tomber à mes chevilles. Désemparée, je sortis donc ma carte principale :

-    Toi aussi tu vas me violer, c’est ça ?! hurlai-je à mon précepteur.

-    Non Zoé, je vais seulement te donner une fessée déculottée car ton comportement est tout bonnement exécrable ! me rétorqua Nick.

-    Lâche-moi ou je crie !! prévins-je alors qu’Isä me tenait fermement le poignet.

-    Oh, tu peux crier ! dit-il. D’ailleurs, tu le fais déjà ! Crie tout ce que tu veux, époumone-toi si tu le souhaites ; tu n’échapperas tout de même pas à la correction que je vais te donner !

-    Tu n’as pas le droit de me brutaliser !! protestai-je alors que Nick m’allongeait sur ses genoux. Je vais aller porter plainte !!

-    Ah oui ?! Tu veux aller dire à la police que l’éducateur auquel ton père t’a confiée t’a donné une fessée déculottée parce que tu n’étais pas sage ?! Je te laisserai donc y aller et je demanderai même à Romain de t’accompagner.

-    Je viens d’être violée !! hurlai-je.

A ces mots, et alors que Nick m’avait déjà déculottée et s’apprêtait à me donner la première claque, il me releva, me fit agenouiller devant lui et me tint par le menton pour me gronder très fortement :

-    Tu n’as pas été violée, Zoé ! Un viol, c’est lorsqu’il y a pénétration ! Un doigt, un sexe ou autre chose : là, c’est un viol ! Tu n’as pas été violée, tu as été attouchée ! Cela n’enlève strictement rien à ton traumatisme, j’en suis bien conscient ! Mais je refuse que tu déformes la réalité et te serves de cet événement tragique pour te comporter en jeune fille insupportable ! Il en faut vraiment beaucoup pour que je donne une fessée sur mes genoux, Zoé ! Qui plus est une fessée déculottée dès le départ ! Mais en une journée, tu as dépassé toutes les limites une par une !! Je donne très rarement la fessée et tu vas très vite comprendre pourquoi ! Non seulement tu vas la sentir passer, mais en plus tu n’auras pas la moindre envie d’en prendre une autre ! Je te l’assure !

Nick me lâcha le menton et m’allongea à nouveau en travers de ses cuisses. Puis, il brandit sa main.

 

       En effet. C’était la toute première fois que Nick me donnait la fessée et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle était sacrément costaude ! Plus de comédie : je pleurais pour de vrai, le suppliant d’arrêter. Je lui présentai mes excuses un bon paquet de fois, sans succès. Même les trempes de Valentin n’étaient pas aussi costaudes !

       Alors que mes fesses me brûlaient tellement que j’avais l’impression qu’elles s’étaient transformées en braises, Nick me releva. Fixant mon visage en larmes, il me gronda :

-    Tu viens de passer dix minutes en travers de mes genoux, Zoé ! Sache que je me mets très rarement autant en colère ! Fais très attention à ton comportement tout au long de cette semaine parce que je ne vais rien te laisser passer ! Absolument rien, Zoé, tu entends ?! Gare à tes fesses si tu es désobéissante ! Maintenant, je vais faire en sorte que tu puisses rattraper tes cours de ce matin. Oh, et j’oubliais : si j’apprends que tu as encore touché à la cigarette, je mettrai tes fesses hors service pendant un long moment !

Plus que calmée par les paroles d’Isä, je me mis en tête de me tenir à carreaux. Même si la situation était on ne peut plus injuste – j’avais été violée deux jours plus tôt et lui me punissait sans scrupules ! – je ne voulais pas faire davantage de vagues. Cette fessée avait été bien trop compliquée à encaisser.

 

A suivre…

La suite !

Commentaires

  1. Merci , j'adore vos récits, c'est toujours un plaisir, continuez s'il vous plaît 😊

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  2. Première fois que Nick donne une déculottée à zoe sa a dû lui faire bizarre
    Seul petit point nous n’avons pas assez de détail de ce moment à part sa super récit vivement la suite
    J’adore vraiment ce que tu fait

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour, merci pour ce commentaire !! Le manque de détails, c'est fait exprès :) Par la suite, Zoé y reviendra sous forme de flash-backs ;)

      Supprimer

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Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

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 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

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                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -