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Un joli fantôme du passé. - Chapitre 39



 Mardi 5 octobre 2021


        Ma douleur aux fesses me réveilla. Je jetai un coup d’œil à mon réveil : il n’était que deux heures du matin ! Bon sang, mon postérieur me faisait vraiment un mal de chien ! Dès que je voulais me tourner dans un sens ou dans l’autre, la douleur était ravivée ! J’ignorais totalement qu’une fessée manuelle, même très costaude, puisse laisser de telles séquelles ! Maintenant que ce fait était porté à ma connaissance, il allait de soi que je n’allais plus vouloir provoquer Nick avant un bon moment – voire ne plus le provoquer du tout. Je me surpris même à prier quelconque dieu pour qu’il ne mette personne sur ma route susceptible de me détourner du chemin tracé par mon précepteur !

       Alors que je tentais de me rendormir, mes fesses douloureuses me firent penser à cette horrible fessée reçue quelques heures plus tôt. Je repensai aux mots de Nick tandis qu’il me claquait le derrière : « Tu t’es comportée en vraie petite peste, Zoé ! Et les pestes, avec moi, elles ne le restent vraiment pas longtemps ! ». Je repensai à la brûlure que je ressentais à chaque fois que la main de mon précepteur tombait violemment sur l’une de mes fesses, puis sur l’autre, et encore sur l’une… Ces dix minutes constituaient un calvaire sans nom. Ni ma sœur, ni mon frère, et encore moins mon père, ne m’avaient déjà fessée aussi sévèrement. Puisque Nick était spécialisé dans l’infantilisation, je m’attendais à une déculottée de petite fille ! Je m’étais bien fourvoyée ! Je n’avais plus intérêt à désobéir à Nicholas ; il le fallait pour que je garde un fessier en bon état de marche.

 

“Bip ! Bip ! Bip ! Bip ! Bip !”

Mon réveil-matin m’agressa les oreilles : je lui filai une telle gifle qu’il tomba par terre et se cassa en plusieurs morceaux. « Oh non ! pensai-je en plaquant mes mains sur mon visage. Nick va me gronder s’il apprend que j’ai cassé mon réveil ! ». Au même moment, l’objet de ma pensée paniquée toqua à la porte puis l’entrouvrit.

-    Bonjour ma grande, tu as bien dormi ? demanda-t-il d’une voix douce.

Puis, en découvrant mon réveil éclaté sur le sol, il fronça les sourcils et me questionna :

-    Tu peux m’expliquer ce qui s’est passé ?

-  J’ai voulu l’éteindre et j’ai été maladroite, répondis-je en me précipitant.

-   Je le remplacerai dans la journée mais le prix du nouveau sera déduit de ton argent de poche ! m’annonça Nick. Aller, debout, je t’attends pour le petit déjeuner.

 

Je m’assis douloureusement à table et pris mon petit déjeuner le plus sagement du monde en tentant d’appliquer toutes les bonnes manières enseignées par le cours de la semaine dernière.

-    Je vois que la correction d’hier t’a remis les idées en place ! commenta mon précepteur. J’en suis ravi. Je me dois tout de même de te rappeler qu’un seul faux pas de ta part aujourd’hui te conduira à une nouvelle fessée. Suis-je clair ?

-    Parfaitement clair, Isä, répondis-je.

Il hocha la tête et reprit sa grille de mots croisés. D’ailleurs, Nick doit avoir quoi… Trente ans ? Qui fait des mots croisés sur du papier en petit déjeunant à trente ans ?! La ringardise de ce type venait d’atteindre un niveau exponentiel dans mon esprit !

 

       Jenna et moi nous retrouvâmes seules dans la limousine nous conduisant à la fac. La vitre nous séparant du conducteur était close, nous pouvions donc discuter en toute liberté.

-    Comment vas-tu ? s’inquiéta-t-elle. Comment te sens-tu ?

-    C’est à toi que je dois demander ça ! répondis-je, stupéfaite. Christie avait un tawse à la main quand elle est venue te chercher !

-    Je préfère avoir à faire au tawse de Christie qu’à la main de Nick, avoua Jenna devant mon effarement le plus total.

Alors que je la questionnais des yeux, elle poursuivit :

-    Christie ne tape pas fort, c’est pour cela qu’elle utilise plein d’instruments différents : ses fessées manuelles ne sont pas redoutables !

-    Euh… Ce n’est pas ce que j’ai expérimenté le jour où je suis arrivée ! dis-je en me remémorant les deux claques reçues sur ma jupe de la part de la préceptrice.

-    Je t’assure qu’elles ne sont pas redoutables ; et pourtant, je ne suis pas résistante pour un sou ! précisa Jenna. Avec toutes celles que tu as dû recevoir de ton père, tu dois bien mieux supporter la fessée que moi !

-    Peut-être, pensai-je tout haut, mais ça n’a pas rendu la fessée de Nick moins atroce pour autant !

-    Je suis vraiment désolée que tu aies eu à vivre ça. Nick m’en a déjà collée une, je sais ô combien ses tannées sont intenables. Ce sont de vraies raclées, pour le coup ! C’est pour cela que je te demandais comment tu allais !

-    J’ai très mal aux fesses, confessai-je après un moment de silence.

-    Je me doute, admit Jenna. Si ça peut te consoler, même si ce n’est pas autant que toi, j’ai mal aussi !

-    Le plus horrible dans tout ça c’est que…

-    Quoi ? s’enquit Jenna, curieuse.

-    Eh bien…

-    Ben accouche !

-    J’ai adoré fumer, finis-je par révéler.

-    Oh. Merde ! s’exclama Jenna. Alors là, t’es vraiment dans la merde.

-    Je sais.

 

Je le savais tellement que lorsque Jerry Miller m’interpella à l’intercours : « Hey Duhamel ! Tu veux une clope ? », un véritable combat intérieur s’éleva en moi. Si j’acceptais cette clope, ce serait vraiment un pur kiff de pouvoir la fumer mais Nick me retomberait dessus et je ne savais pas si je pourrais le supporter. D’un autre côté : étais-je prête à endurer l’immense frustration qui envahirait la moindre de mes cellules lorsque je refuserais de prendre cette cigarette ? 

La clope et la fessée ou aucune des deux ?!

Tandis que j’étais en plein dilemme, Jenna – qui était beaucoup plus tentée que moi car elle risquait moins gros – me susurra à l’oreille : « Nick et Christie ne sont pas obligés de le savoir ! ». Je pris néanmoins le soin de regarder autour de moi : il n’y avait aucune caméra, aucun micro visible sur le peu de personnes qui m’entourait, rien du tout. De plus, nous étions Jenna, Jerry et moi dans un renfoncement invisible depuis la rue. Considérant tous ces paramètres, je tendis la main, pris la cigarette, la portai à ma bouche et l’allumai.

 

       Terminant les cours à seize heures, Jenna et moi avions pris soin avant d’entrer dans la limousine de manger un chewing-gum, nous laver les mains plusieurs fois et emprunter le parfum d’une de nos copines pour éviter de puer la clope. Selon nos potes fumeurs, il fallait trente minutes avant que l’odeur ne disparaisse : j’espérai de tout cœur qu’en arrivant, Nick et Christie n’y voient que du feu.

 

       Lorsque je refermai la porte d’entrée de l’appartement derrière moi, Nick était en train de se servir un café dans la cuisine ouverte.

-    Ta journée s’est bien passée ? me demanda-t-il calmement.

-    Oui, très bien. Je vais aller faire mes devoirs.

-    Nous avons quelque chose à régler avant que tu ne te mettes à tes devoirs, dit-il après avoir bu une gorgée de café.

-    Ah bon ? demandai-je en tentant de masquer le tremblement de ma voix.

-    Il me semblait pourtant avoir été très clair ce matin, Zoé. Et hier soir encore plus.

-    Pourquoi est-ce que tu dis ça ?

-    Tu sais très bien pourquoi. Baisse immédiatement ton pantalon et ta culotte.

-    Non, attends, Isä, je vais t’expliquer !! me défendis-je en commençant à pleurer.

-    Ah oui ?! gronda-t-il en posant brusquement sa tasse sur le plan de travail. Et que vas-tu m’expliquer, hein ?!

-    Je ne voulais pas fumer ! On m’a forcée !!

-    Tu veux dire : « Je ne voulais pas fumer à nouveau » ?! Qui t’a forcée ?!

-    Eh ben… euh…

-    Je veux des noms !! hurla-t-il en me faisant sursauter.

-    Isä, je t’en supplie, ne me donne pas la fessée, pleurai-je en mettant mes mains devant moi, espérant de toutes mes forces qu’elles allaient stopper mon précepteur.

-    Qui t’a forcée, Zoé ?! insista-t-il en avançant lentement vers moi. Qui a estimé judicieux de te mettre une cigarette de force dans la bouche, de l’allumer et de te faire aspirer de la fumée ?! Et je pense que l’on t’a également menacée, non ?! Tu as été menacée pour être forcée à avaler de la fumée ?!

-    Isä, je t’en supplie, pas la fessée… suppliai-je en reculant au fur et à mesure qu’il avançait.

Cependant, j’allais très bientôt atteindre le mur. J’étais bloquée.

-    Réponds à ma question, Zoé !

-    Personne ! avouai-je.

-    Donc non seulement tu refumes aujourd’hui mais en plus tu me mens ?!

-    Comment tu sais que j’ai fumé ? m’enquis-je malgré mes pleurs.

-    Tu viens de me le dire ! répondit mon précepteur.

-    Mais…

-    Eh oui, Zoé ! J’ai prêché le faux pour savoir le vrai et j’ai eu bien raison de le faire puisque tu as recommencé tes bêtises malgré la correction d’hier !

Je n’eus pas le temps de m’auto-insulter de débile et de tous les synonymes qui vont avec : j’avais un problème bien plus urgent à régler. Je devais sauver mes fesses.

-    Isä, je t’en prie, pitié ! le priai-je en glissant le long du mur. Pas la fessée, je t’en supplie ! Je t’en supplie !

Je n’aurais jamais cru être à ce point terrifiée par une fessée un jour. Je ressentais la peur dans chaque partie de mon corps !

-    Je t’ai donnée une fessée hier soir, Zoé ! Je te l’ai donnée parce que tu as fait des bêtises ! Je t’ai prévenue en te disant bien que j’allais t’avoir à l’œil ! Je t’ai redit ce matin qu’un seul faux pas de ta part cette semaine te mènerait à une volée ! Tu m’as bien entendu, Zoé, puisque tu m’as répondu ! Et malgré cela, tu oses fumer à nouveau ?! Et tu oses de surcroît me prier de ne pas te corriger pour cela ?!

-    Je ne recommencerai plus, je te le jure !!

-    Tu aimes fumer, Zoé ?!

J’hochai la tête en pleurant, me disant que si je confessai ce fait, Nick me laisserait peut-être tranquille.

-    Je vais donc tenter de te faire passer l’envie d’aimer fumer ! Il est hors de question que tu deviennes addict à ce truc-là ! Dis-toi bien qu’à chaque fois que tu fumeras ne serait-ce qu’une taffe, tu prendras une très bonne fessée ensuite ! Plus tôt tu arrêteras, mieux ce sera pour toi !!

-    J’suis désolée ! Je ne le referai plus ! Je suis vraiment désolée !

Malgré mes pleurs très fournis et le fait que je m’étais recroquevillée par terre dans un coin de la pièce, Nick ne fut pas attendri. Il attrapa mon bras gauche au niveau de mon biceps et me leva d’un coup. Mettant immédiatement ma main droite pour me protéger, je fus étonnée qu’aucune claque ne tombe. Nick m’ordonna alors :

-    Il me semble t’avoir déjà demandé de baisser ton pantalon et ta culotte. Je n’aime pas me répéter !

Pleurant et le suppliant, je ne pouvais pas me résoudre à obéir. Perdant patience, mon précepteur fit tomber à mes chevilles les deux vêtements désignés d’un seul coup sec, puis me pencha sous son bras et m’asséna vingt claques monstrueuses sur mes fesses nues qui me firent crier de douleur.

-    Ça, c’est uniquement parce que tu ne m’as pas obéi !

Puis, Nick me lâcha pour mieux attraper mon poignet et me conduire jusqu’au canapé. Il me renversa ensuite sur ses cuisses et je serrai les dents pour la suite. Je ne savais que trop bien ce qui allait me tomber dessus. Tout était doublement ma faute : non seulement j’avais récidivé, mais en plus je m’étais vendue toute seule !

 

       Je reçus exactement la même déculottée qu’hier, dix minutes d’atroce souffrance reçue dans les larmes et les cris. Elle était bien évidemment beaucoup plus compliquée à recevoir que la précédente, étant donné que nous étions le lendemain d’une fessée déjà mémorable !

 

       Les dix minutes passées, je n’avais plus d’eau dans le corps ni d’énergie dans mes cellules pour quoique ce soit. J’étais complètement crevée.

-    Ça, c’était la même chose qu’hier pour avoir fumé ! me dit Nick après m’avoir relevée. Maintenant, tu vas recevoir le supplément pour ta récidive.

-    Quoi ?! demandai-je, étonnée à la fois par la déclaration de Nick que par ma capacité à pouvoir encore parler.

-    Allonge-toi sur le canapé. Sur le ventre, bien évidemment. Et mets deux coussins sous tes hanches.

Non, ce n’était pas possible, nous étions dans un cauchemar !! J’avais atterri en enfer !!

-    Zoé, si tu n’obéis pas maintenant, je te penche à nouveau sous mon bras ! m’avertit-il.

Ne souhaitant pas ajouter un nouvel épisode à mon calvaire, j’obéis en mode automatique.

       Allongée sur le canapé, mes hanches sacrément surélevées, j’attendis, tremblante, que Nick poursuive ma correction. C’est alors que je l’entendis enlever sa ceinture. Ce bruit me glaça le sang. Je croyais pourtant que sa spécialité était l’infantilisation !! Puis, je me souvins furtivement de mes quelques amis du collège qui prenaient parfois la fessée à la ceinture par leurs pères lors de grosses bêtises ; comme fumer une cigarette, par exemple.

-    Je vais te donner quinze coups, Zoé, m’annonça Nick. C’est le prix de la récidive. Si tu récidives à nouveau, ce sera trente coups. Je pense que tu as saisi la logique.

Le premier coup s’abattit. Puis, la ceinture vint mordre mes fesses une deuxième fois. Puis une troisième. Ç’aurait été bien plus supportable que la main si je n’avais pas eu le derrière meurtri. Je tentai d’encaisser comme je le pouvais même si je pleurais tellement que j’en avais mal à la tête.

      

       Le quinzième coup s’abattit et je mis immédiatement mes mains sur mes fesses pour les masser et tenter d’atténuer la douleur. Je regardai ensuite mes mains et fus étonnée de rien voir sur mes paumes : pas une seule goutte de sang. Moi qui croyais que mes fesses étaient désormais lacérées, je me rendais compte qu’en réalité, mis à part une sûre couleur rouge très vive, il n’y avait aucun dommage !

-    Relève-toi, m’ordonna Nick.

Je vis la sueur perler sur son front lorsqu’il me força à le regarder en me maintenant le menton.

-    File dans ta chambre. Tu te douches et tu te couches. Tu es privée de dîner. Je te réveillerai à trois heures du matin pour tes devoirs.

-    Mais…

-    File, j’ai dit ! tonna Nick en m’assénant une bonne claque sur le derrière pour m’envoyer vers ma chambre. Tu as intérêt à obéir, Zoé ! Ne me force pas à te remettre une fessée !

 

Lorsque je me retrouvai nue dans ma salle de bains, je m’arrêtai devant mon grand miroir pour regarder mes fesses. Elles n’avaient jamais été aussi rouges que ce soir ! Leur couleur était même inquiétante ; mais aucune trace de sang. Nick ne m’avait pas blessée, il m’avait « juste » très sévèrement corrigée.

L’eau chaude me brûla les fesses, je dus baisser sa température pour rendre le moment plus agréable. Mon fessier fut d’ailleurs la dernière partie de mon corps que je lavai, prenant le temps de passer délicatement un gant de toilette imbibé de gel douche.

 

Nick vint vérifier que j’étais bien couchée. Il était à peine dix-sept heures trente lorsque je m’endormis, épuisée par la tannée plus que douloureuse que je venais de prendre.

 

A suivre…

La suite !

Commentaires

  1. Nick est redoutable !
    La nuit risque d'être difficile pour Zoé !
    Réveillée à 3h du matin pour les devoirs !!!
    Elle va sûrement avoir du mal à être de bonne humeur 😕

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  2. Whoua quel récit
    Je comprend Zoé sur le faite d’avoir récidivé pour la cigarette
    On ne sait toujours pas pourquoi Zoé a eu si mal lors de la première déculottée de Nick
    Allons nous le savoir?
    J’adore ce que tu fait vivement le suite
    Et vivement la suite de journal d’une étudiante accueillie 😁😁
    Et nouvelle rentré nouvelle vie
    Continue j’adore vraiment ce que tu fait 😊😊

    RépondreSupprimer

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Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu

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Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

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 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

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  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -