Mercredi 11 décembre
2019
Puisque
je fis la grasse matinée, je ne pus voir mon père ce matin ; mais la
première chose que je découvris fut la lettre parentale, en réponse à la
mienne. Après l’avoir lue, je me surpris à la serrer contre mon cœur, même avec
le « P.S. » ajouté par ma mère. Je la pliai et la rangeai dans mon
tiroir avec tous les autres objets qui me sont précieux.
Louise
et Anaïs étaient déjà habillées et en train de réviser. Après leur avoir dit
bonjour, je descendis dans la cuisine où Assa me servit mon petit déjeuner.
Alors que je le dégustais devant une vidéo piochée sur les réseaux sociaux avec le téléphone de Louise, Assa
m’adressa la parole. Scotchée, je la regardai avec des yeux ahuris. Elle qui
était d’habitude si discrète et silencieuse, s’était permise de me dire :
- Marie, je pense que tu
devrais te dépêcher. Tes sœurs sont déjà en train de réviser. Tes deux premiers
partiels sont demain.
- Tu crois que je ne suis
pas au courant ?! lui aboyai-je. La fac nous a donné la journée pour
réviser, je travaillerai cette après-midi !
- Je ne t’ai pas beaucoup
vue travailler ces derniers temps, reprit-elle. Je ne pense pas qu’une
après-midi soit suffisante pour assimiler toutes les notions nécessaires, que
ce soit en histoire ou en mathématiques.
- Qu’est-ce que tu en
sais, toi ?! m’emportai-je. Tu fais des études, peut-être ?!
Non ! Alors tu peux la fermer ! Débarrasse la table au lieu de
parler !
Furieuse, je pris mon téléphone et l’emportai
dans la salle de bains. Je m’y enfermai et plongeai dans un bon bain chaud tout
en continuant de regarder des vidéos sur le téléphone de ma sœur. Cependant, Assa m’avait maintenant fait
culpabiliser de ne pas réviser dès maintenant. Grrrr, elle m’énervait !!
Je
sortis de la salle de bains pour midi, lorsqu’oncle Caleb appela à table. J’en
profitai pour lui dire bonjour puisqu’il venait d’arriver.
Durant le repas, mon oncle me demanda :
- Marie, je peux savoir
pourquoi tu n’as pas révisé ce matin ?
- T’étais obligée
d’ouvrir ta bouche, toi ?! fulminai-je à Assa.
- Excuse-toi
immédiatement ! me gronda Caleb.
- Mais…
- Il n’y a pas de
« mais », Marie ! insista-t-il. Excuse-toi tout de suite !
- …
- Tu veux une
fessée ?!
J’affichai des yeux ronds pour la deuxième fois
de la journée.
- Non ! répondis-je
à la hâte.
- Alors tu
t’excuses !
Je cédai, les dents serrées. Mon oncle
ajouta :
- Je vais télétravailler
ici, cette après-midi. Je vous veux toutes les trois avec moi dans cette salle
à manger. Vous allez bosser toute l’après-midi. La première qui rechigne ou
autre aura à faire à moi. C’est compris ?
Alors que mes sœurs répondaient, je boudai.
- Marie, est-ce que c’est
compris ?! répéta Caleb.
- Oui, lâchai-je de
nouveau les dents serrées.
- Et tu vas changer
d’attitude car tu es en train de faire monter la moutarde, là ! Finis ton
assiette.
Je ne fis pas de vagues
dans l’après-midi, même si oncle Caleb nous fit travailler jusqu’à 18h30. Ma
mère allait déjà me tomber dessus demain, je ne voulais pas en ajouter.
J’attendis que Louise soit endormie pour me relever. Cette
après-midi de travail m’avait fait prendre conscience qu’effectivement, je
n’étais pas du tout prête pour demain, trahie par ma fainéantise. Moi,
mademoiselle dernière minute, j’étais coincée. Si je voulais réussir mes
partiels, je n’avais plus le choix… Je passai plusieurs heures à écrire des anti-sèches
à la lampe torche pour ne pas réveiller Louise.
Jeudi 12 décembre 2019
- Coucou mes
chéries ! s’exclama Scarlett en rentrant à la maison le soir.
Je lui courus dans les bras, Anaïs et Louise
l’embrassèrent. Puisqu’elle avait eu une urgence ce midi, nous ne l’avions donc
pas vue depuis dimanche soir ! Elle nous avait bien manquées !
- Comment se sont passées
vos partiels ?
- Ça a été, répondit
Louise.
- Ana ? questionna
notre mère. Marie ?
Nous ne répondîmes pas. Scarlett se tourna
alors vers ma sœur.
- Bien, passée la joie de
nous retrouver, nous avons des comptes à régler ! annonça soudainement la
flic. Avant de m’occuper de Marie, je vais m’occuper de toi, Anaïs. Montre-moi
tes notes de lundi.
Sagement, ma sœur alla chercher ses copies
notées dans son sac de cours. Si je pouvais pour ma part défendre un peu mon
6/20 avec mon 15/20, ma sœur, elle, avait eu 4/20 et 5/20.
Scarlett relut attentivement les copies d’Anaïs
et nous la regardâmes dans un silence religieux. Lorsqu’elle eut fini, elle
jeta les feuilles sur la table et gronda Anaïs :
- Tu te fiches de
moi ?!
- Non maman, répondit
machinalement Ana.
- Pour la culture
littéraire, tout ce qui était dans le contrôle était dans le cours que je
t’avais spécifiquement demandée d’apprendre ! Ce sont purement des
questions de cours ! Je t’ai demandée si tu avais appris, tu m’as dit
oui ! Je t’ai demandée si tu avais besoin que je te fasse réciter ta
leçon, tu m’as dit que ce n’était pas la peine car tu connaissais tout par
cœur ! Je t’ai fait confiance, Anaïs ! Tout ça pour quoi ?! Pour
que tu me ramènes un 4/20 ?! C’est ça que tu appelles connaître ta leçon
par cœur ?!
Vu la déculottée qu’elle se prit, je mis ma
main à couper que ma sœur aurait finalement préféré avoir affaire à Michael. Si
notre père suit de près notre scolarité, il n’est pas aussi à cheval que sa
femme sur nos notes ; il serait plus enclin à laisser passer un petit
accident ou à nous gronder sérieusement plutôt que de nous flanquer une volée.
Scarlett, elle, est intransigeante. Impossible pour elle de laisser passer le
moindre point manqué.
Maman
fila donc à ma sœur une déculottée interminable. Elle partit sur la base d’une
minute par point manquant jusqu’à 16/20, limite instaurée par mes parents. Vingt-trois
minutes de calvaire pour Anaïs qui sortit de cette punition en larmes, en nage
et complètement épuisée. Quant à Scarlett, malheureusement pour moi, elle avait
toujours l’air en pleine forme. A mes yeux, cette sportive de haut niveau avait
plus d’endurance que n’importe qui d’autre : elle aurait pu punir ses sept
enfants si elle les avait eus !
Anaïs
envoyée dans sa chambre, ma mère se tourna évidemment vers moi.
- Aller Marie, Va me
chercher tes copies.
- Roh mais maman…
- « Mais
maman », quoi ?! me gronda ma mère. Tu n’as pas ramené les notes
demandées, tu assumes maintenant ! Va me chercher tes copies !
- Mais…
- Bon, j’en ai
assez !!
En ayant ras-le-bol, Scarlett alla elle-même dans
l’entrée récupérer mon sac d’école et le ramena dans le salon.
Elle le posa ensuite sur la table basse et l’ouvrit. Paniquée, je tentai de la
stopper :
- Maman, attends !
Je vais le faire ! Maman !
Trop tard. Scarlett fouilla dans mon sac et
trouva une poignée de petits papiers sur lesquels j’avais griffonné mes cours.
- C’est quoi ça ? me
demanda Scarlett, étonnée.
Figée, je ne pus répondre. Lorsque ma mère
s’aperçut qu’elle tenait mes anti-sèches entre les mains, elle monta en
pression. Elle monta tellement en pression que Louise et moi pûmes voir cette
émotion monter jusqu’à son cerveau. Ma sœur me lança un regard inquiet dans
lequel je crus percevoir un adieu. Scarlett se mit ensuite à trembler. En
voyant son visage rouge pivoine et ses tremblements, je crus que je venais de
signer ma condamnation à mort. J’étais persuadée que j’allais mourir aujourd’hui,
jeudi 12 décembre.
- Ne me dis pas que tu as
triché, Marie ! gronda-t-elle.
Devant mon absence de réponse, elle sortit de
ses gonds et se mit à hurler :
- NE ME DIS PAS QUE TU AS
TRICHE !!!
- Maman, je vais t’expliquer…
- TAIS-TOI !! me
vociféra-t-elle.
Ma mère m’attrapa par le bras et me colla de
violentes claques sur les fesses et les cuisses ; la dernière fois qu’elle
m’avait tapée aussi fort, c’était lorsque j’avais fugué en douce chez Angélique
et Marion.
- Maman, arrête, j’vais t’expliquer !
la priai-je.
- ENLEVE-MOI CA ! ENLEVE-MOI
TON PANTALON ET TA CULOTTE ! TOUT DE SUITE, MARIE ! DEPÊCHE-TOI !
J’obéis avec appréhension, puis ma mère continua
de me claquer les fesses et les cuisses avec force, alors que j’essayais de m’y
soustraire ! Scarlett finit par s’asseoir sur le canapé et me basculer sur ses
genoux ; Je pensai immédiatement que c’était le début de ma fin.
Tout en me claquant très fortement le derrière –
si fort que je commençais à pleurer intensément ! – ma mère me cria :
- Tu préfères te faire
des putains d’anti-sèches plutôt que de travailler, c’est ça ?! Tu préfères
risquer de foutre en l’air tes études si tu te fais prendre, plutôt que d’apprendre
tes cours ?! Ça ne va pas du tout se passer comme ça, Marie ! Je
crois que tu n’as pas bien compris comment tu devais te comporter, ici !!
Je n'avais jamais entendu ma mère être vulgaire ; et je prenais une déculottée tellement salée que c’en
était insupportable ! Et je n’étais pas au bout de mes peines. Après avoir
rendu mes fesses brûlantes, ma mère attrapa mon pied et m’enleva mon chausson
pour me frapper le derrière avec. Cette punition devint très vite insoutenable,
je voulais gigoter dans tous les sens mais ma mère était déterminée à ce que je
ne loupe pas une miette de cette fessée et me maintenait fermement ! Mes mains
bloquées dans mon dos étaient inutilisables, tout comme mes jambes,
immobilisées par celle de ma mère.
- Je n’ai jamais été
aussi furieuse contre toi !! Jamais !! Tu vas t’en souvenir toute ta
vie de celle-là, crois-moi ! Plus jamais tu ne me feras un coup comme ça !!
J’avais beau pleurer, crier, supplier ma mère d’arrêter :
Scarlett me donnait la raclée de ma vie.
Après plusieurs minutes de fessée avec le
chausson, ma mère le lâcha et reprit les claques manuelles. Je la sentais
transpirer, tellement elle mettait d’énergie à me punir et à me gronder.
En tout et pour tout, je dus bien rester vingt bonnes minutes sur les genoux de ma mère, à recevoir la tannée du siècle. Quand ma mère me laissa me relever, j’avais la tête qui tournait à force de pleurer !
- Tu as encore un partiel demain ! Tu vas passer la soirée à réviser sur mes genoux ! J’espère pour toi que tu connais déjà une bonne partie de ton cours ! Va prendre ta douche et te mettre en pyjama ! Tu as cinq minutes, top chrono ! Dépêche-toi !
En larmes et à demi-nue, je montai les marches quatre à quatre et m’enfermai dans la salle de bains en pleurant. La soirée s'annonçait bien sombre. J'appréhendais tout autant les révisions avec ma mère que le retour de mon père. J'espérais sincèrement que Michael ne rentrerait pas avant que je sois couchée !
A suivre…
En effet Scarlett ne rigole pas avec les mauvaises notes, et encore moins avec la tricherie 😡 mais peut-être que Marie n'a pas eu besoin de se servir de ses anti-sèche ???
RépondreSupprimerImpatiente de voir comment va se passer la soirée !!! 😉
Viiiiita la suite
RépondreSupprimerElle en manque vraiment pas une
De plus Scarlett ne l’a pas punis pour ce qui devait être puni mais pour c’est anti sèche je sent que Marie n’a pas fini de pleuré
Michael doit être furieux également 😡
SupprimerEt Marie a été particulièrement irrespectueuse envers Assa au petit déjeuner !!!
Et je vois qu'elle peut se passer de son téléphone puisqu'elle utilise celui de ses soeurs 😉