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Journal d'une étudiante accueillie. - Chapitre 77

 



Lundi 16 décembre 2019

 

       Je me levai motivée par ce dernier lundi matin avant les vacances de Noël. Trois bonnes nouvelles me motivaient : premièrement, je retrouverais Matthieu dès vendredi soir et cette idée me comblait de joie. Deuxièmement, j’étais parfaitement sereine pour les quatre partiels restants : je ne savais pourquoi mais j’étais persuadée que j’allais valider mon semestre. Ce ne serait peut-être pas avec mention mais au moins, il serait validé. Je n’aurais pas à redoubler. Et troisièmement, j’allais définitivement quitter ma fac actuelle vendredi et même si l’idée d’aller dans une école de bonnes sœurs ne me plaisait guère, je pourrais enfin me débarrasser de tous ces professeurs de pacotille qui me détestent depuis la rentrée de septembre !

 

       A seize heures trente, je sortis de mes huit heures d’épreuve avec un mal de crâne assourdissant. Mon oncle avait accepté que je mange à la cantine avec mes sœurs ce midi puisque nous n’avions qu’une heure de pause entre les deux épreuves, à condition que Louise et Anaïs me surveillent comme le lait sur le feu.

 

       En rentrant à la maison, j’étais vidée. Je m’allongeai sur le canapé en me promettant de n’y rester qu’une demi-heure, le temps de manger. Finalement, je m’y assoupi sans m’en rendre compte.

      

-    Marie, entendis-je susurrer tandis qu’on me caressait les cheveux. Marie, on va manger, ma puce !

J’ouvris les yeux et découvris mon oncle penché sur moi. Il me sourit. Encore dans le brouillard, je me redressai pour m’asseoir malgré mon fessier douloureux et demandai :

-    Quelle heure est-il ?

-    Dix-neuf heures quinze. Nous allons nous mettre à table.

-    Quoi ?! m’exclamai-je, mes idées se remettant petit à petit en place. Mais, vous m’avez laissée dormir deux heures et demie !

-    Tu en avais besoin, m’assura oncle Caleb.

-    Mais c’est du temps de perdu durant lequel je n’ai pas révisé !

En plus, demain se tenait l’épreuve de culture générale : la prof ne pouvait déjà pas m’encadrer, elle ne me ferait pas le moindre cadeau sur la correction de ma copie !

-    Marie, détends-toi, veux-tu ? me rassura Caleb. Tu vas pouvoir réviser un petit peu ce soir et ça va bien se passer.

 

Plein de gentillesse, oncle Caleb accepta de reculer notre couvre-feu et de nous laisser réviser jusqu’à vingt-deux heures. J’espérais grandement que cela suffirait !



Mardi 17 décembre 2019.

 

       Lessivée. Cette série de partiels était tout bonnement atroce : j’avais l’impression d’avoir le cerveau en bouillie.

       J’étais tellement fatiguée en rentrant de la fac que j’allai directement me coucher.

 

       Après six heures de profond sommeil, je me réveillai aux alentours de vingt-trois heures. Je descendis dans la bibliothèque avec mon ordinateur et mes affaires de cours pour pouvoir réviser un peu.

Mais je n’y arrivais pas. Chaque notion que j’essayais de retenir s’estompait instantanément, comme si ma mémoire avait décidé de faire grève.

Submergée de rage et de fatigue, je fondis en larmes.

 

-    Marie ? Qu’est-ce qui se passe, mon bébé ? Que fais-tu ici ? Pourquoi tu pleures ?

-    Papa, je n’y arriverai jamais ! pleurai-je. Je vais tout rater, je ne vais pas valider mon semestre et je vais devoir redoubler ! Je vais prendre un an de retard, je vais me retrouver dans une classe pleine d’inconnus qui auront tous un an de moins que moi et je…

-    Eh, eh ! Ma puce, stop ! m’ordonna doucement Michael. Explique-moi pourquoi tu n’y arrives pas.

-    Je ne retiens rien !

-    Parce que tu es fatiguée, m’expliqua mon père.

-    Mais je passe mon temps à dormir et résultat : je ne révise pas !

-    Marie, demain, c’est l’histoire et la géographie. Tu es la première de ta classe dans ces deux matières. Tout va bien se passer !

-    Oui mais imagine que…

-    Là, tu as juste besoin d’aller dormir, mon p’tit chat. Aller, viens.

-    Non, papa ! protestai-je. Je dois terminer mes révisions et…

-    Viens te coucher ou je t’emmène de force.

-    Mais…

-    Comme tu voudras.

Mon père me sortit du bureau où je travaillais et me porta. J’ignorais avec quelle force il parvenait à nous soulever mon poids et moi, mais il y réussissait parfaitement ! Malgré mes protestations, il me déposa sur mon lit et entreprit de me border alors que je tentais de me relever. Il reprit alors son air de papa autoritaire et me gronda en chuchotant :

-    Stop ! Ça suffit, Marie ! Tu dors, maintenant ! Et arrête de rouspéter, tu vas réveiller ta sœur ! Tu te mets dans une position agréable et tu dors ! Au cours de la nuit, je viendrai vérifier que tu es toujours au lit : si ce n’est pas le cas, je te donnerai une fessée ! Tu as compris ?

-    Oui papa, ronchonnai-je.

Michael réajusta ma couette sur épaule et déposa ses lèvres sur ma joue.

-    Dors bien mon trésor. Je t’aime.

-    Moi aussi, râlai-je du bout des lèvres.

J’avais beau m’être indignée contre mon père, je m’endormis en quelques minutes.

 

Mercredi 18 décembre 2019.

 

       Heureusement que nous n’avions eu que quatre heures d’épreuve ce matin : j’avais pu faire une petite sieste l’après-midi avant de réviser les deux épreuves du lendemain matin, celles que je redoutais le plus : littérature française et littérature comparée. L’après-midi, nous devions passer deux épreuves également : Grammaire avancée et culture littéraire. Ce jeudi 19 décembre s’annonçait comme mon pire cauchemar.

 

Jeudi 19 décembre 2019.

 

-    Alors ? me demanda Scarlett lorsque je franchis le seuil de la maison à dix-sept heures tapantes.

-    Alors on verra bien, répondis-je. J’ai fait de mon mieux.

Tandis que ma mère s’informait auprès de mes sœurs de leurs ressentis sur les épreuves, je me dirigeai tel un zombie vers la cuisine. Un chocolat chaud. Il me fallait un chocolat chaud.

Assa me le prépara avec une rapidité et une efficacité déconcertantes.

-    Vos premiers résultats de partiels sont tombés, les filles, nous annonça notre mère, la voix grave.

-    Ceux de la semaine dernière ? s’inquiéta Anaïs.

-    Oui, répondit Scarlett. Et ceux de lundi également.

Elle attrapa son ordinateur portable et l’alluma pour se connecter à sa session intranet. Puis, elle annonça :

-    Anaïs, tu as eu 7 en sciences du langage, 9 dans les matières spécifiques de l’enseignement (MSE), 13 en physique-chimie, 18 en mathématiques et 6 en culture générale. Cela te fait une moyenne de 11/20. Pour l’instant, tu valides ton semestre. Reste à voir ce que donneront tes sept autres notes…

-    Ça va aller, maman, dit Anaïs plus pour elle-même que pour Scarlett.

-    Je l’espère, trancha froidement maman. Si tu ne valides pas, en plus de ne pas pouvoir t’asseoir de toutes les vacances, tu nous feras passer pour des parents incompétents ; si incompétents qu’ils ne parviennent même pas à faire assez travailler leurs filles !

-    Mais non, maman ! protesta Louise.

-    Votre père et moi admettons volontiers que nous avons été défaillants à ce niveau-là, avoua Scarlett. Nous étions tellement concentrés sur votre comportement que nous en avons presque oublié le scolaire. Nous voulions tellement que vous soyez polies, sages et respectueuses que nous en avons oublié de vous fliquer sur le plan scolaire. Nous n’avons pas été assez derrière vos fesses en ce qui concerne vos devoirs. Mais nous allons nous reprendre. Pour le deuxième semestre qui se déroulera dans votre nouvelle école, nous vérifierons vos devoirs tous les soirs et nous vous ferons réciter vos leçons. Ainsi, nous serons certains que vous travaillerez assez.

Le discours de ma mère fut un véritable coup de massue pour moi. Dans notre fac actuelle, aucun professeur ne vérifiait vraiment si nous avions fait nos devoirs ou pas : ils partaient du principe que si nous ne les faisions pas, c’était tant pis pour nous. En conséquence, je ne les faisais que très rarement ! Mais si mes parents se mettaient à vérifier, là, ce ne serait pas la même histoire ! Je n’imaginais même pas le nombre de fessées debout que je prendrais si je ne me mettais pas au travail rapidement !

N'osant pas contredire Scarlett, je pinçai les lèvres. Il y avait plus urgent à gérer pour le moment : l’annonce de mes premières notes de partiels.

-    Marie, me dit ma mère d’un ton glacial. Tu as eu 9 en sciences du langage, 11 en MSE, 4 en physique, 4 en maths et 10 en culture générale. Ça te fait une moyenne de 7,6/20 pour le moment. Dis-moi, je te donne une très bonne fessée maintenant ou est-ce que j’attends les autres notes ?

-    Non maman ! priai-je. Attends les autres notes ! Je te promets que j’ai cartonné depuis mardi ! Je te jure que je vais valider mon semestre !

-    Tu as intérêt, ma fille. Tu as vraiment intérêt. Je te jure que si tu ne le valides pas…

-    Je vais le valider, coupai-je. Je te le promets maman.

Je n’attendis pas l’annonce des notes de Louise pour emporter mon chocolat chaud dans ma chambre et commencer mes révisions pour demain. De toute façon, ma sœur avait forcément eu une moyenne de 24/20 tellement elle était douée !

 

       Je pris ma soirée entière pour réviser, si bien que, ne voulant pas me déranger, ma mère m’amena un plateau-repas directement dans ma chambre pour que je puisse continuer de travailler.

-    Papa et moi n’allons pas te lâcher d’une semelle, le semestre prochain ! me dit-elle en repartant. Tiens-le-toi pour dit !

Ignorant sa réprimande, je me replongeai dans mes bouquins jusque tard dans la nuit.

 

Vendredi 20 décembre 2019.

 

       Je n’en revenais pas ! Je n’en revenais pas d’avoir survécu à cette terrible série de partiels qui a failli avoir raison de ma vie ! J’étais enfin libérée !

      

       Bien évidemment, Benjamin organisa une énorme fête dans son manoir (là où habite sa famille biologique) pour fêter la fin des examens. Mon merveilleux Matthieu, que j’avais retrouvé avec une joie intense, s’était joint à nous pour fêter la fin du stress et de l’angoisse.

       Maintenant, restait à attendre dimanche soir, vingt heures. Mes sœurs et moi découvririons en même temps que nos parents si notre semestre était validé ou non. Il nous tardait de le savoir. Devrais-je rédiger mon testament ? Non, je ne le pensais pas. Je ne savais quelle force en moi me poussait à croire que je l’aurais, ce semestre !

 

       Matthieu et moi rentrâmes chez mes parents biologiques aux alentours de trois heures du matin, complètement alcoolisés. Heureusement que mes parents d’accueil ne me voyaient pas comme ça !

       Après un moment d’intimité pour célébrer nos retrouvailles, nous nous endormîmes dans les bras l’un de l’autre.

 

Dimanche 22 décembre 2019.

 

       Mes sœurs et moi étions de retour chez nos parents d’accueil seulement pour deux nuits : nous passerions le réveillon du 24 décembre et le déjeuner du 25 décembre dans nos familles biologiques.

 

       Tout en débarrassant la table, j’avais les yeux rivés sur l’horloge du salon : il était 19h56. Plus que quatre minutes pour savoir si j’avais eu raison de me fier à mon instinct.

 

       Je mis en route le lave-vaisselle en voyant mon père allumer son ordinateur portable. 19h58. C’étaient les minutes les plus longues de ma vie.

-    Venez vous installer avec nous, les filles ! nous appela Scarlett depuis le canapé.

-    Si on valide, pas de fessée ? interrogea Ana, inquiète.

-    Cela dépendra de vos notes, répondit mon père. Si vous validez avec justesse, il se peut que vous écopiez d’un bon recadrage !

Mes 4/20 en physique et en maths étaient, je le savais, éligibles au « recadrage » évoqué par Michael. Même si je validais, la fessée debout me tomberait dessus. Et moi qui n’en avais pas reçu depuis une semaine et qui étais fière de moi ! Ô, monde cruel et impitoyable !

 

-    Vous avez toutes les trois validé votre semestre ! s’écria Michael en manquant de faire valser l’ordinateur. Bravo mes princesses ! Bravo !

Notre père nous prit tour à tour dans les bras en nous serrant fort de joie. J’étais on ne peut plus soulagée ! Je n’aurais pas besoin de redoubler ! C’était vraiment le pied !

       Ma mère, en revanche, si elle semblait soulagée, n’était pas franchement satisfaite :

-    Anaïs, tu valides avec 11,24 de moyenne. Ce n’est pas glorieux ! Quant à toi, Marie, tu valides avec 10,08 de moyenne ! C’est vraiment très juste, ça !

-    Oui mais j’ai validé, maman ! précisai-je.

-    Tu as validé, exact ! me répondit Scarlett, agacée. Mais regarde tes notes !

Penaude, je m’emparai de l’ordinateur et regardai :

Littérature comparée : 13/20

Géographie : 17/20

Culture générale : 10/20

Histoire : 17/20

Culture littéraire : 8/20

Sciences du langage : 9/20

Anglais : 11/20

Matière spécifique de l’enseignement 1 : 11/20

Mathématiques : 4/20

Matière spécifique de l’enseignement 2 : 11/20

Littérature française : 7/20

Physique : 4/20

Grammaire avancée : 9/20

 Moyenne : 10,08/20 Semestre 1 Validé

 

-    Rappelle-moi ta moyenne générale dans ton dernier bulletin ?! me gronda ma mère en haussant fortement le ton.

-    12,8/20, répondis-je la tête baissée.

-    Donc, est-ce que c’est normal de valider ton semestre avec seulement 10,08 de moyenne ?! reprit la mère de famille sur le même temps.

-    Non maman, avouai-je poliment en espérant que cela pèserait pour ma défense.

-    Nous sommes d’accord ! déclara-t-elle en m’attrapant le poignet et en me basculant sur ses genoux.

-    Non, maman ! priai-je. Je vais travailler ! Je vais travailler !

-    Ah ça oui ! gronda Scarlett en baissant mon jean.

-    Papa, à l’aide ! appelai-je, emplie de détresse.

-    Je suis d’accord avec ta mère, Marie, trancha mon père qui était redescendu de son nuage de fierté. Tes notes sont loin d’être satisfaisantes.

Tandis que ma mère me punissait sur la culotte, Anaïs entreprit de sortir de la pièce. Mais, tout en me claquant, ma mère la houspilla :

-    Reste ici, Anaïs Webber ! Vu tes notes, je m’occupe de toi juste après Marie !

Ma sœur blêmit et s’immobilisa. De toute façon, si elle avait fait un pas de plus vers la sortie, papa l’aurait immédiatement attrapée : et ça aurait été beaucoup plus douloureux qu’avec maman ! Ana le savait.

 

       Puisque j’avais quand même validé mon semestre, ma mère me fit grâce d’une déculottée ; mais mon derrière arborait tout de même un rouge très vif malgré la présence de ma culotte.

 

       En me couchant, je n’osai me plaindre : la sanction de ma mère aurait pu être bien pire. Il allait falloir que je me mette sincèrement au travail, de gré ou de force !

 

A suivre…

Commentaires

  1. La dure semaine est passée et on peut dire que les filles ont ''sauvé les meubles'' et évité le pire pour leurs fesses !
    Contrairement à Tom et Dana, Michael et Scarlett ont été un peu ''laxistes'' concernant le travail scolaire en effet, et Marie en a bien profité. Elle est loin du 16 de moyenne 🤨 En revanche Anaïs a quand-même bien récupéré depuis son arrivée chez les Webber, elle mérite les encouragements.
    Hâte de voir comment vont se passer les fêtes et les vacances ? 😊


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  2. Les filles on eu vraiment chaud aux fesses sans jeu de mot bien sur ;)
    je me demande comment va se passer les cours dans leur nouvelle école à la rentré
    Comment Marie va supporté la pression à l'école et à la maison.
    Va-t-elle réussir à tenir ses promesse ses parents vont-ils devoir sévir à nouveau,
    Va-t-elle repartir dans l'anorexie avec toute cette pression
    Suite au prochain chapitre :))) <3

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