Dimanche 15 décembre
2019
Mes
parents biologiques et mon petit frère ne m’avaient pas vue de tout le samedi. J’avais
également pris mon dimanche matin pour continuer de réviser.
Néanmoins, lorsque ma mère biologique me proposa
une virée mère-fille au centre commercial pour effectuer les achats de Noël, je
ne pus répondre autre chose que : « Ouiiiiiii !! ».
Ces
emplettes avec ma mère nous rapprochèrent beaucoup. Alors que nous faisions une
pause dans un café – l’occasion de prendre un bon goûter ! –, ma mère me
dit :
- Tu as changé, ma puce. Je
trouve que tu as mûri.
- Ah oui ?
demandai-je, surprise.
- Oui, répondit-elle. Tu
es plus calme, plus réfléchie. Tu me parles beaucoup mieux qu’avant. Je trouve
que tu t’assagis vraiment.
- Dis ça à Michael et
Scarlett, ris-je.
- Je me doute que tu fais
encore des tiennes, tu n’as jamais été une enfant sage.
- Tiens ! Scarlett m’a
dit la même chose vendredi !
- Marie, je suis vraiment
fière de toi et de ce que tu accomplis. Ça m’a déchiré le cœur de devoir te
laisser en famille d’accueil ! Que tu appelles une autre femme « maman »…
J’ai cru que tu allais me remplacer !
- Oh, maman, non ! m’exclamai-je
en lui prenant la main. Tu es celle qui m’a portée, mise au monde et élevée !
Rien ni personne ne pourra te remplacer, et rien ni personne ne pourra nous séparer !
- Tu as vraiment un grand
cœur, mon petit bébé. Déjà petite, tu aimais tout le monde !
- Je tiens ce cœur de
toi, maman.
Ma mère se leva alors pour me prendre dans ses
bras et je lui rendis affectueusement son câlin. Je n’avais jusque-là pas
réalisé ô combien j’avais eu besoin de ce moment seule avec ma mère biologique !
L’instant
« émotion » passé, nous nous remîmes à nos achats. Grâce à la carte
bleue fournie par mes parents d’accueil, et à l’argent de poche qu’ils mettent
dessus chaque mois, j’allais pouvoir faire plaisir à mes proches pour Noël :
j’étais impatiente de les gâter !
Quitter
ma famille biologique fut plus compliqué que prévu, aujourd’hui. J’étais
tellement occupée, les week-ends précédents, à passer du temps avec Matthieu
que je les avais occultés. Or, ma mère, mon beau-père et mon petit frère sont le
trésor le plus précieux que je possède.
En
poussant la porte de la « Webber House », je réalisai finalement que
j’aimais bien ma vie. Je m’y ferais peut-être, à cette réforme ! Ce moment
avec ma mère biologique m’avait réjouie, et j’adorais ma famille d’accueil. Il
y avait franchement pire ! Pas de quoi se plaindre !
J’enlevai
mes chaussures et mon manteau en sifflotant approximativement (je n’ai jamais
su siffler mais je ne me décourage pas : un jour, j’y arriverai !)
puis enfilai mes chaussons et me rendis dans la cuisine pour me laver les
mains. J’en profitai pour dire bonjour à mes sœurs qui bûchaient sur leurs
révisions.
- Où sont papa et maman ?
leur demandai-je avec curiosité.
- Maman est dans la salle
de sport, répondit Ana. Et papa est…
- Derrière toi.
J’avais sursauté en entendant Michael terminer
la phrase de ma sœur : je n’avais même pas entendu arriver le chef de
famille ! Je me retournai et le regardai de haut en bas : vu la
froideur avec laquelle il avait dit : « Derrière toi », je me
doutais que quelque chose clochait.
- Bonjour papa, dis-je.
- Bonjour Marie,
répondit-il. Il faut qu’on discute !
- Euh… de quoi ? me
renseignai-je, apeurée.
Je pensai immédiatement à mes fesses. Ouf,
elles s’étaient remises de la tannée de Scarlett jeudi. Ce serait peut-être
moins douloureux que ce que je pensais.
- De cette fugue que tu
as faite jeudi soir !
- Mais j’en ai parlé avec
maman…
- Oui, mais pas avec moi !
soutint Michael.
- Papa, je suis désolée…
- Tu peux ! Tu n’as
plus intérêt à partir comme ça !
- Je croyais que…
- Tu croyais que quoi ?!
me coupa mon père sans même me laisser parler. Que nous ne t’aimions plus parce
que nous étions déçus de ton comportement ?! Ben voyons !
- Mais…
- Nous sommes déçus de
ton comportement à chaque fois que tu fais une bêtise, Marie ! Mais ça ne
veut pas dire que nous sommes déçus de toi et que nous ne t’aimons plus !
A chaque phrase, Michael haussait de plus en
plus le ton. La peur s’empara de tout mon être lorsque mon père reprit :
- Si je t’avais flanqué
une fessée pour te montrer ma déception au lieu de me cantonner aux mots, tu aurais
quand même fugué ?
- Non papa, répondis-je
avec sincérité.
- Donc si je comprends bien,
dorénavant je devrai forcément te flanquer une fessée pour te punir ?!
- Non, papa ! dis-je
dans un mélange de protestation et de supplication.
- Pourtant, c’est ce que
je comprends ! Car si je t’avais fessée pour ta tricherie aux examens, tu
ne serais pas partie ! Or, je t’ai exprimé ma déception, et là tu es
partie ! Ça me confirme que tu fonctionnes uniquement à la fessée !
Il n’y a que cela d’efficace, avec toi !
- Papa, laisse-moi t’expliquer…
- Je ne pense pas qu’il y
ait quelque chose d’autre à expliquer ! Tu veux que je te donne une fessée
pour te montrer à quel point tu as déconné en te faisant des anti-sèches, je
vais te la donner ! Viens ici !
- Non, papa, je t’en supplie !
Je suis désolée ! Vraiment désolée ! Je ne partirai plus !
- Non, me gronda-t-il en
m’attrapant, tu ne partiras plus, je te le garantis ! Tu prendras une
fessée à chaque écart de conduite, ma fille ! Et vu comme ta mère et moi
allons te fliquer, tu n’as pas fini d’en prendre ! Je te conseille très
vivement de te tenir à carreaux !
Mes sœurs, qui avaient stoppé leurs révisions
pour regarder la scène, semblaient hypnotisées par ce qui m’arrivait. Lorsqu’elles
virent notre costaud de père me pencher sous son bras, elles affichèrent des
mines horrifiées ; et les larmes me montèrent aux yeux.
- Papa, je t’en supplie !
Je t’en supplie, papa ! Pas la fessée !!
Je voulais ajouter : « Pas la
fessée debout ! » mais cela aurait accentué cette position. Michael
savait très bien que la fessée debout était mon pire cauchemar.
- Eh bien si, Marie, puisqu’il
n’y a que comme ça que je dois te punir ! me gronda mon père en baissant
mon jegging et ma culotte. S’il n’y a que cette punition que tu acceptes, on
peut donc dire que je ne t’ai pas punie pour ta triche à l’examen ! Ni
pour ta fugue de jeudi soir !
- Papa, je t’en supplie !
Pitié !
Une fessée debout déculottée, de la part de mon père. Je savais qu’elle allait être corsée. Elle allait vraiment, vraiment être corsée !
- Oh tu peux me supplier,
oui ! Tu vas t’en souvenir de celle-là !
Je pleurais déjà avant que la première claque
ne tombe ; et lorsqu’elle le fit, je lâchai un cri de douleur tellement
elle m’avait brûlé la fesse !
Penchée sous le bras de mon père, j’accusai les claques les unes après les autres sans possibilité d’y échapper !
J’étais horriblement vexée. Je recevais une déculottée
de la part de mon père, penchée sous son bras comme une gamine de dix ans !
D’accord, j’avais perdu ma majorité et était reconsidérée légalement comme
telle. Mais ce n’était pas une raison pour me traiter comme telle !
Cela va sans dire que j’avais très mal aux fesses ;
mais j’avais encore plus mal à l’égo. En fait, non : j’avais terriblement
mal aux fesses, et incroyablement mal à l’égo ! Et tout cela se
passait devant Louise et Anaïs qui voyaient mes fesses rougir sous leurs yeux !
Même si ce n’était pas la première fois, j’avais vraiment du mal à l’encaisser.
Je priais mon père pour
qu’il s’arrête ; Cette fessée durait bien trop longtemps !
- Papa, je t’en supplie !
pleurais-je. Je serai sage ! Papa, je te jure que je serai sage ! Pitié,
papa ! Pitié !
- Ben voyons !
Michael continuait de faire tomber son impitoyable
main sur mon derrière, inlassablement. S’il continuait, je n’aurais plus de
fesses ni d’égo.
- Papa, pitié !!
suppliai-je encore à m’en casser la voix.
- Ah ça fait mal, hein, ma fille ?! Ça fait mal que je te donne la fessée debout, hein ?! Ça fait mal que je te punisse comme une petite fille qui a triché à l’école, n’est-ce pas ?! Car c'est ce que tu es ! Une petite fille qui a triché à l'école ! Donc tu mérites largement que je te donne une fessée déculottée !
Alors, il savait ce qu’il m’infligeait ?!
Il savait parfaitement ce que cela me faisait ! Il savait que je serais on
ne peut plus douloureuse, vexée, infantilisée !! Comment, s’il m’aimait,
pouvait-il me faire subir une aussi cruelle punition ?!
Enfin,
il s’arrêta. Il s’arrêta alors que je pleurais bruyamment et que mon visage
était inondé de larmes, de mucus, de bave… Il s’arrêta et me lâcha quelques
microsecondes avant d’attraper mon poignet et de m’emmener avec lui. Il alla
ouvrir la porte du placard duquel il sortit un gant de toilette propre. Puis,
il me traîna jusqu’à l’évier de la cuisine, me donna le gant et m’ordonna :
- Nettoie correctement ton
visage.
J’obéis. De toute façon, je n’avais pas imaginé
une autre option.
En me lavant le visage, j’essayai de me calmer.
Mon père en avait apparemment terminé avec mon derrière, du moins pour aujourd’hui.
La face propre, quelques larmes continuèrent de
couler sur mes joues. Je venais de passer un moment terrible et j’avais vraiment
du mal à arrêter de pleurer !
- Regarde-moi, Marie !
m’ordonna Michael en m’attrapant le menton.
J’obéis.
- A partir de maintenant
et jusqu’à ce que je sois parfaitement assuré que je peux te faire confiance,
je punirai chacune de tes bêtises par une fessée debout !
- Nan ! Papa, s’il
te plaît…
- Tais-toi, je n’ai pas
terminé ! me gronda mon père. Cela ne tient à qu’à toi de te comporter
correctement pour l’éviter ! Suivant la gravité de tes fautes, elles
seront ou non déculottées ! Tout est entre tes mains ! Soit tu nous obéis
sagement et tout se passera bien, soit tu prendras une fessée sur les genoux de
ta mère, soit tu prendras une fessée debout de ma part ! Et suivant la
bêtise que tu auras commise, tu n’es pas à l’abri de recevoir les deux !
Tu as compris ?!
- Ou…i pap…a, sanglotai-je.
- Marie, cela nous brise le
cœur de devoir en arriver là. Je te jure sur ta tête que c’est vrai ! C’est
vraiment horrible de devoir sévir avec toi ! Mais tu ne nous laisses pas
le choix ! Il est de notre responsabilité que tu prennes les bonnes
décisions et fasse les bons choix ! Si, pendant ta fugue, tu étais tombée
sur des policiers, tu serais en camp de détention pour mineurs, actuellement !
Tu te rends compte de ça ?!
Michael me colla trois claques sur mes fesses
déjà – je le pensais ! – pourpres.
- Pardon papa ! dis-je
pour être certaine de ne pas recevoir plus de trois claques.
- Je ne veux pas que tu t’excuses
à tort et à travers, Marie ! Je veux des actes ! Tu n’as plus intérêt
à te mettre en danger de la sorte, sinon je te garantis que je taperai sur tes
fesses jusqu’à ce qu’elles fondent !
Un frisson de terreur parcourut mon corps.
- Cette semaine, tu as
intérêt à tenir correctement ! Oncle Caleb a pour consigne de te donner une
fessée debout à la moindre incartade : et il le fera, Marie. Sois-en sûre !
Je t’ordonne d’être irréprochable ! Pas d’insolence envers qui que ce soit,
tu révises correctement tes cours, tu aides tes sœurs et ton oncle, ou tes sœurs
et ta mère pour mettre et débarrasser la table, tu ne soupires pas d’agacement,
tu ne lèves pas les yeux au ciel… Bref, tu fais ce qu’il faut pour être la
fille modèle ! Marie, je te préviens que si j’apprends que tu n’as pas été
sage…
- La fessée debout,
murmurai-je entre deux larmes.
- Exactement !
conclut mon père.
Il me lâcha (enfin !) le menton, me
contempla quelques secondes en silence puis me serra très fort dans ses bras en
me disant :
- Tu vas finir par me rendre
fou. Tu vas vraiment finir par me rendre fou, Marie Webber !
Mon père m’embrassa longuement sur le sommet de
mon crâne tout en continuant de me serrer contre lui.
La tête collée contre son torse tout en muscles,
je profitai de cet instant durant lequel mon père me montrait tout l’amour qu’il
avait pour moi. Et Dieu sait que je le ressentais. J’avais honte d’être partie
comme je l’avais fait ; et Michael avait eu raison de marquer autant le
coup. J’avais bien compris la leçon : je ne m’enfuirais plus !
- Va prendre ta douche et
te mettre en pyjama, m’ordonna mon père en me lâchant. Fais vite, nous allons
bientôt dîner.
Lorsque mes parents m’interrogèrent
après le dîner, je connaissais mes leçons sur le bout des ongles. J’étais très
fière de moi et contente de ne pas leur avoir à nouveau donné un prétexte pour
s’occuper de mon derrière.
J’allai me coucher
sereinement ; et même si je ne tenais pas allongée sur le dos, je m’endormis
en deux temps, trois mouvements.
A suivre…
Bon, et bien voilà Marie sait à quoi s'en tenir !
RépondreSupprimerLa discussion ''père/fille'' était nécessaire pour que Marie ne doute plus jamais de l'amour de ses parents.
Michael a réparé son ''erreur'' avec cette fessée monumentale et ce gros calin de réconfort qui a suivi 😊
Michael a mis les point sur le i avec sa fille
RépondreSupprimerMarie ne doutera plus jamais de l’amour de ses parents
Elle risque de passer des semaines très compliqué avec ce flicage constant je me demande comment elle va réagir et comment elle va réussir à se tenir correctement surtout vue le barème que lui impose son père
Hâte de lire la suite
Tu écris vraiment bien
Continue 🥰