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Un joli fantôme du passé. - Chapitre 42 *Bonus*

 


       Valentin venait de recevoir un message de Jacob : il avait fait sa fête à Zoé. C’était totalement prévisible. Cependant, le père de famille hésitait à en demander la raison à son meilleur ami : il ne voulait pas être de mauvaise humeur ce soir. Harper l’avait rejoint, comme à chacun de ses déplacements professionnels. Alors qu’elle ne connaissait pas encore ses beaux-enfants, c’était son seul moyen de passer du temps avec Valentin. Heureusement qu’elle était à son compte et avait un emploi du temps flexible.

-    Je te sens tendue, Harp’ ! lui avoua Valentin. Depuis que tu m’as rejoint cette après-midi, tu es distante.

-    Non, pas du tout !

-    Tu me mens ?!

-    Chéri, tu sais bien que je t’aime de tout mon cœur ! dit Harper.

Valentin se crispa. Après un moment de silence, il fixa sa copine dans les yeux et lui demanda :

-    Ok, je suis prêt. Dis-moi ce que tu as fait.

-    Je n’ai rien fait ! se défendit-elle.

-    Alors dis-moi ce qui se passe sinon je t’allonge sur mes genoux et je te jure que je ne t’en relèverai pas avant d’obtenir tes aveux !

Harper se tut. Elle ne se sentait pas apte à avouer ce qui la taraudait à son amoureux.

-    Tu l’auras voulu.

Valentin attrapa Harper par le poignet et la tira vers lui. Si sa petite amie aimait la fessée, l’homme d’affaires savait qu’en revanche, elle détestait la recevoir de façon punitive. De plus, il connaissait ses points faibles et savait exactement comment faire pour qu’elle se sente on ne peut plus punie et humiliée. Cela justifia très certainement les prières d’Harper.

-    Arrête ! Je vais te le dire, je vais te le dire !

Le père de famille lâcha son aimée au moment où elle allait basculer sur ses cuisses.

-    Très bien, alors je t’écoute ! dit Valentin.

Harper resta muette. Le P-DG pensa qu’elle était réellement en train de se ficher de lui.

-    Bon, ça suffit ! cria-t-il. Tu parles ou tes fesses vont trinquer ! Je suis beaucoup trop patient, là !

Une larme coula silencieusement sur la joue de la jeune femme.

-    Harper ! tonna Valentin. Parle-moi, nom de Dieu !

-    Je suis enceinte ! s’exclama-t-elle sans crier gare.

Le silence qui suivit fut si lourd que l’auto-entrepreneuse ne put que répéter :

-    Je suis enceinte, Valentin.

-    Tu… tu es sûre qu’il est de moi ? demanda le concerné, hébété.

-    Comment oses-tu… ?!?! s’offusqua Harper.

-    Excuse-moi, mon cœur ! la pria-t-il précipitamment. Excuse-moi, c’est juste que… Waouh. Euh, d’accord. Bon.

-    Je ne te demande rien, acta Harper. Je t’informe juste que je vais le garder. J’ai trente-cinq ans, et puisque nous avions renoncé à fonder une famille, je n’aurai jamais d’autre occasion d’être mère.

-   

-    Valentin, dis quelque chose ! le supplia-t-elle d'une voix fébrile.

-   

L’homme d’affaires avait posé son visage sur ses paumes de mains et réfléchissait.

-    Valentin, je t’en supplie !

-    Epouse-moi, ordonna-t-il après avoir relevé subitement la tête.

-    Quoi ? s’étonna Harper.

-    Epouse-moi, répéta le père de famille.

-    Mais…

Valentin prit les mains de sa petite amie et, la regardant droit dans les yeux, lui dit :

-    Effectivement, je n’avais pas prévu une telle chose… Je… Il y a encore trois ans, j’avais trois enfants, dont une que je cherchais désespérément. Et puis, il y a eu Trent et Judith… Avoir trois enfants était mon rêve mais cinq, c’était mon maximum ! Et là, tu me dis que je vais devoir être le père d’un sixième enfant !

-    Je ne te demande rien, réitéra Harper. Si tu n’as pas envie…

-    Je t’aime et je veux passer le reste de ma vie avec toi, déclara le futur père. Et j’ai déjà assez souffert en perdant ma fille pendant seize ans, je ne me pardonnerais jamais de ne pas élever un petit être de mon sang ! Mais tant qu’à élever un enfant ensemble, je veux que nous ayons une vraie vie de famille. Je veux que tu deviennes ma femme. Alors, épouse-moi.

Pour toute réponse Harper donna à Valentin le baiser le plus langoureux et aimant depuis le début de leur relation.

 

 

-    Et s’il ne m’aime pas parce que je suis vieux ? demanda Valentin alors qu’il discutait avec Harper.

Tous deux étaient allongés sur le lit, les yeux rivés au plafond, discutant de leur future parentalité.

-    Tu ne seras pas le premier à devenir père très tard, dit la jeune femme. Et puis, je serai jeune moi.

-    Oui mais il aura quand même vingt-sept ans d’écart avec sa sœur aînée ! Ça fait beaucoup, non ?

-    Ce sont de vraies questions ou est-ce parce que tu crains le regard des autres ? demanda Harper.

Valentin se tut.

-    J’espère que tu es d’accord avec mes principes d’éducation, en revanche ! Il est hors de question que nous élevions un enfant-roi !

-    Tu as toute ma confiance, rassura la future mère. Lorsque je vois comme tes enfants sont bien élevés, je ne me fais pas de bile pour celui-ci !

 

Valentin n’en revenait pas. Il allait être à nouveau père. Il allait élever un enfant de A à Z. Repasser par les courtes nuits, les biberons, les couches, les premiers pas, les premiers mots, les premiers jours d’école, l’apprentissage du vélo, l’entrée au collège, puis au lycée, puis à la faculté… Il n’avait pas vécu tout cet enchaînement depuis Romain. Il appréhendait autant qu’il avait hâte. Cette grossesse lui donnait une seconde jeunesse !

 

Maintenant, il restait à annoncer à ses cinq premiers enfants que non seulement il allait se marier, mais qu’en plus, ils allaient devenir grands frères et sœurs ! Ce ne serait pas une mince affaire…

 

A suivre…

Commentaires

  1. Hoho j’en connais une qui va pas apprécier la nouvelle
    Elle ne sera plus la petite dernière ni la chouchoute elle risque de faire vivre un enfer à Haper et son père ne va pas la lâcher
    Hâte de connaître la suite

    RépondreSupprimer
  2. Ça promet pour la suite 😮
    Découvrir l'existence de Harper dans la vie de leur père, le projet de mariage et l'arrivée d'un bébé, tout ça en même temps, ça va provoquer un séisme dans la famille !!!
    Bon courage Harper 🙏


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