Le temps que Monsieur
Lionel et Monsieur John convoquent tout le monde, Monsieur Éric avait pris du
temps, après avoir congédié Clémence, pour aller se renseigner auprès d’Emmanuel,
le psychologue. Il voulait avoir son avis sur cette réforme qui allait
bouleverser le fonctionnement de son établissement ; il voulait également
être sûr qu’il n’était pas en train de commettre la pire erreur du siècle.
Lorsqu’Emmanuel l’eut
rassuré sur le caractère bienveillant et positif de sa réforme, le Directeur
rejoignit la salle de réunion, plus serein que jamais, paré à contrer toutes
les attaques pouvant émaner de son personnel.
- Voilà la réforme, dit Monsieur Éric lorsque
son Adjoint eut terminé la présentation au personnel. Nous attendons maintenant
vos retours.
Il y eut un grand silence, qui finit par être rompu par Madame
Constance, la professeure d’histoire-géographie :
- On va vraiment jouer au papa et à la
maman ? Il me semble que nous avons tous passé l’âge, y compris nos
pensionnaires qui ont, je vous le rappelle, entre dix-huit et vingt ans !
- Et je vous rappelle, Constance, que
cette idée vient des pensionnaires elles-mêmes ! rétorqua Monsieur John.
- Si on se met à les écouter, autant
fermer l’établissement de suite ! grommela Madame Constance.
- Moi je trouve que c’est une très bonne
idée, dit Monsieur Yves. Si c’est pour le bien-être de nos pensionnaires, je
suis prêt à m’engager.
- Moi également, enchaîna Monsieur
Alexandre.
Malgré certains irréductibles réfractaires, la quasi-totalité du
personnel approuva l’idée, ce qui soulagea grandement le Directeur.
- Puisque nous avons fixé le maximum à
trois filles référentes par personne, dit Monsieur Lionel, nous sommes bien
assez. Si certains refusent d’être parent-référent, ils peuvent quitter la
pièce immédiatement et retourner surveiller nos élèves.
Alors que l’on aurait cru que Madame Constance se lèverait, elle
resta assise. En revanche, quelques-uns se levèrent. Parmi eux : Madame
Mireille, Madame Jeanine, Madame Valérie, Madame Eabha, Monsieur Gérard (le
technicien de maintenance) et Monsieur Frédéric (le commis de cuisine).
- Nous sommes bien d’accord que tous
ceux qui ont décidé de rester dans cette pièce acceptent de devenir
parent-référent de trois pensionnaires tout au plus ? demanda Monsieur Éric
pour être sûr et certain.
Tous les présents acquiescèrent.
- Bon, nous allons donc procéder à la
répartition des enfants-référents, poursuivit Monsieur Éric. Je vous propose de
commencer par répartir les fortes têtes. Nous allons commencer par…
- Clémence, le coupa John. Je souhaite
avoir Clémence comme fille-référente.
- Parfait, c’était justement à toi que
je voulais l’attribuer, avoua Éric. Clémence aura donc John pour parent-référent.
Il lui faut également une femme qui puisse être douce. Une main de fer dans un
gant de velours… Jeanne ?
- Je suis d’accord, répondit l’intéressée.
- Ce sera donc John et Jeanne pour
Clémence, acta le Directeur. Il y a une autre élève que tu désirerais encadrer,
John ?
- Si je peux me permettre, répondit le
Surveillant Général, nous devrions répartir toutes les fortes têtes entre les plus
intransigeants d’entre nous : Éric, Lionel et moi, et Yves et Alexandre.
- Oui, ce n’est pas bête, avoua le
Directeur. Est-ce que cela vous va ?
Tout le monde acquiesça. Monsieur Éric dit alors :
- Je vais prendre Valentine et Yéline.
- Moi, je prends Salomé, Pauline et
Renata, poursuivit Monsieur Lionel.
- En plus de Clémence, je prends Mathilde et Willow, continua Monsieur John. Comme ça, Mathilde et Clémence resteront ensemble.
- Très bonne idée ! approuva le Directeur sans donner plus de détails.
- Dans ce cas, je me charge de Sophie,
Marion et Monica ! annonça Monsieur Yves.
- Et je prends donc Abigaëlle, Naomy et
Noémie, termina Monsieur Alexandre.
Mesdames Maud, Jeanne, Kelly, Colette, Farida et Véronique s’associèrent
aux hommes pour cadrer les éléments perturbateurs. Les autres n’ayant aucune
préférence, la répartition se poursuivit par ordre alphabétique, jusqu’à ce que
chacune des cinquante pensionnaires ait deux parents-référents. Au dîner, tout
était prêt et bouclé.
A suivre…
Mr John ?!
RépondreSupprimerJe n'y crois pas !!! Celui qui lui a matraqué le derrière à coups de paddle attachée sur un banc à fessée 🥺 et qu'elle ne voulait surtout pas ! Je crains sa réaction. ...
Ça a bien mal commencé avec lui. Ça promet 😪
Mathilde sera là heureusement !
Oh ... Mr Éric, pourquoi ne pas avoir continué ce que vous aviez commencé avec Clémence ??
Gros suspens