Mardi 5 novembre 2019.
Comme à son habitude,
mon mardi matin fut très agréable grâce à Madame Kelly et ses cours d’anglais
et de littérature anglaise qui, en plus d’être ludiques, sont incroyablement
intéressants. Le seul point négatif fut que notre professeure d’anglais nous
donna un livre à lire pour début décembre : Alice au pays des
merveilles de Lewis Carroll. Moi qui n’aime pas avoir de lecture imposée, je
n’accueillis pas cette nouvelle avec joie ; d’autant plus que, forcément,
j’allais devoir le lire en anglais ! Néanmoins, il y a pire, comme livre.
Vraiment pire.
Ce midi, alors que
j’étais à table avec mes amies, Madame Odile m’apporta une missive :
j’avais rendez-vous à 17h30 en salle de réunion pour une rencontre avec les
membres de la Direction, en tant que représentante des élèves. La petite carte
disait également : « Tâchez de recueillir les éventuelles doléances
de vos camarades avant cette heure-ci. ».
Mathilde s’emparant du mot à la seconde même où je finis de le
lire, le lut à voix haute, ce qui déclencha un séisme :
- Dis-leur que c’est pas bon à la
cantine !
- Et aussi qu’on veut s’habiller comme
on veut ! Y’en a marre de l’uniforme !
- Et y’en a aussi marre de prendre des
roustes !
- Et on se lève trop tôt le matin !
- Et on se couche trop tôt le
soir !
- Et…
- Silence !! gronda soudain Madame Jeanine
qui passait près de notre table. Taisez-vous et mangez le contenu de vos
assiettes ! Vous pourrez vous plaindre à la récréation mais pas
maintenant ! Le repas est un moment de calme et de silence !
- Alors ferme ta bouche, dans ce
cas ! grommelai-je pour moi-même.
Mais la surveillante m’avait entendue baragouiner quelque chose
sans néanmoins pouvoir distinguer un mot d’un autre. De plus, mes proches
camarades se mirent à pouffer de rire, ce qui envenima la situation.
- Qu’avez-vous dit Mademoiselle
Clémence ?
- …
- Qu’avez-vous dit ?! gronda Madame
Jeanine.
- Rien du tout ! répondis-je, ce
qui fit de nouveau pouffer mes amies de rire.
La surveillante m’attrapa par l’oreille et la tira si violemment que
je faillis tomber du banc. Elle m’emmena de force jusqu’à une chaise posée
contre le mur du fond, s’assit dessus et me bascula sur ses genoux. Puis,
devant tout le réfectoire, elle remonta ma jupe et m’asséna une dizaine de
claques sur la culotte, qui me fit gémir de douleur ! Avec les soins de
l’infirmière, mon derrière était presque guéri ; j’ai bien dit
« presque » !
Si je n’avais pas versé une larme – nous savons tous que j’ai déjà
reçu bien pire ! – j’étais incroyablement honteuse et vexée. Recevoir une
fessée devant tout le Pensionnat, il y a mieux comme situation !
En me relevant de ses cuisses, Madame Jeanine me gronda assez bas
pour que seules elle et moi puissions nous comprendre :
- Surveillez vos propos, Mademoiselle
Clémence ! Vous n’êtes plus la protégée de Monsieur le Directeur !
Nous, les surveillantes, allons vous avoir à l’œil ! La prochaine fois que
vous vous permettez de me répondre, vous recevrez une déculottée à la brosse
avec le savon dans la bouche ! Est-ce clair ?!
- Oui, Madame. Répondis-je les dents
serrées.
- Allez finir votre repas ! Et que
je ne vous y reprenne pas !
En m’asseyant de nouveau à ma place, je lâchai un
« Connasse ! » pour moi-même. Je jetai ensuite un regard à
l’estrade : les membres de la Direction me fixaient, tous les trois. Avaient-ils
remarqué que je venais d’être victime d’une injustice ?
Le piano fut un
excellent moyen d’évasion. Monsieur Alexandre dit que je m’améliore de jour en
jour ! J’en étais absolument ravie !
En philosophie,
Monsieur Yves était de meilleure humeur qu’hier : et même si Camille fut
envoyée chez le Surveillant Général pour cause de bavardages incessants, le
cours se déroula relativement bien.
Lorsque la sonnerie
retentit, je me dirigeai vers la salle de réunion. Pauline me courut après,
mettant sa main sur mon épaule lorsqu’elle fut arrivée à ma hauteur :
- Clémence ! Il faut que je te
parle. J’ai une idée à proposer pour la réunion, ce sont mes amies qui y ont
pensé !
Lorsque ma co-représentante m’exposa son projet, je fus tout de
suite conquise et lui promit que nous en parlerions.
Dans la salle de
réunion se trouvaient les trois membres de la Direction ainsi que les cinq
surveillantes référentes : Madame Bérangère, Madame Valérie, Madame Coralie,
Madame Jeanine et Madame Mireille. Les surveillantes sont toutes de vieilles
peaux exaspérantes et insupportables. Enfin bref. Pauline et moi nous assîmes sur
les deux chaises vacantes situées en bout de table.
- Bonjour Pauline, dit le Directeur.
Bonjour Clémence.
- Bonjour Monsieur, répondîmes-nous.
- Nous sommes réunis ici pour procéder à
la première réunion formelle des représentantes des élèves, poursuivit Monsieur
Éric. Premièrement, avez-vous des doléances à nous faire remonter ?
- Les toilettes de la chambre n°4 dans
le dortoir n°5 est cassé : la chasse d’eau coule incessamment, dit
Pauline.
- Oui, l’équipe technique doit intervenir
aujourd’hui avant vingt heures, acta Monsieur Lionel.
- Il y a aussi un problème avec le
système de récompense que vous avez mis en place, poursuivit ma
co-représentante. Il est beaucoup trop difficile d’obtenir des étoiles et
beaucoup trop simple d’en perdre.
- Evidemment, c’est notre faute ! se
moqua Madame Jeanine.
Je la fusillai du regard.
- Baissez vos yeux, jeune insolente !
me gronda-t-elle.
Je soutins mon regard.
- Clémence ! me réprimanda Monsieur
Éric. Ne commence pas !
Je cédai devant le haussement de ton du Directeur. Je n’étais pas
là pour m’attirer des ennuis, surtout pas à cause d’une vieille momie desséchée !
- Que proposes-tu, Pauline, pour
remédier à ce problème de récompense ? demanda Monsieur John.
- La majorité de mes camarades pense qu’il
vaudrait mieux le supprimer, répondit Pauline alors que j’hochai la tête. Mieux
vaut quelque chose d’inexistant plutôt que quelque chose d’inaccessible.
- Inaccessible ? se moqua Madame
Mireille.
- Pauline a raison sur ce point, dit
Monsieur Éric. Aucune de nos élèves n’a accédé à une récompense depuis la mise
en place du dispositif. Il faut bien avouer que c’est un échec. Vous pourrez
annoncer à vos camarades que nous supprimons ce plan de récompenses.
- Je vous remercie, Monsieur, réagit
poliment Pauline.
- Et toi, Clémence ? m’interrogea
le Directeur. As-tu recueilli des plaintes ?
- Mis à part que la nourriture à la
cantine n’était pas bonne, qu’il y en avait marre des punitions, de l’uniforme
et des horaires qui nous font nous coucher et nous lever trop tôt, non. Répondis-je.
- Vu le genre de pensionnaires avec
lequel vous traînez, c’est évident que vos remarques n’allaient pas être
constructives ! fit remarquer Madame Valérie.
- On vous a demandé quelque chose, à
vous ?! ne pus-je m’empêcher de rétorquer.
- Quelle insolence ! s’offusqua la
concernée.
- Vous critiquez mes amies ! répondis-je,
sentant la colère monter en moi.
- Clémence ! me gronda à nouveau le
Directeur. Tu n’as aucunement le droit de t’adresser à un adulte de cette façon !
Quant à vous, chères surveillantes référentes, vous n’êtes pas ici pour juger les
remontées faites par nos élèves mais pour, justement, participer à un travail constructif.
Je vous prierais donc de garder pour vous vos considérations personnelles.
Je retins un sourire. Monsieur Éric le vit mais ne releva pas.
Monsieur Lionel enchaîna :
- Nous entendons les plaintes de tes
camarades, Clémence, mais y remédier serait aller à l’encontre du règlement
intérieur et donc du fonctionnement même de l’établissement.
- J’en suis consciente.
- Le seul point sur lequel nous pouvons
peut-être agir est la nourriture, admit le Directeur-Adjoint. Cela vous soulagerait
peut-être, par exemple, de pouvoir avoir un repas plaisir par semaine ? Un
repas de votre choix pour lequel vous voteriez ?
- Oh, ce serait super ! m’exclamai-je.
- Nous allons donc travailler à mettre
cela en place, sourit Monsieur Lionel. Tu es d’accord, Éric ?
- Bien sûr, c’est une très bonne idée !
répondit le Directeur.
- Et toi John ? se renseigna le
Directeur-Adjoint.
- Ça ne me pose aucun problème, répondit
le Surveillant Général, à condition que l’on puisse voter aussi !
- Ça doit pouvoir se faire, sourit
Monsieur Lionel.
Après ce petit moment qui détendit l’atmosphère, le Directeur nous
demanda :
- Avez-vous des requêtes personnelles,
les filles ? Des axes que vous souhaiteriez améliorer ? D’autres
problèmes dont vous voudriez nous faire part ? Des souffrances à partager ?
- Oui, répondit Pauline. Il y a un
problème entre Aubéline et Fatoumata. Elles ne se supportent pas et passent
leur temps à se disputer, ce qui pèse sur l’ambiance générale.
- Très bien, nous allons tirer ça au
clair.
- Il y a aussi Hasna et Chaïma qui
passent leur temps à se moquer des autres élèves, poursuivit Pauline.
- Je note, dit le Directeur en joignant
la parole aux actes.
Je n’étais pas du tout à l’aise avec cet exercice, que je comparais à de la délation pure et simple. Prenant sur moi, je changeai de sujet :
- Moi, je voudrais émettre une idée qui vient
de plusieurs pensionnaires et qui est une réelle demande. C’est une idée qui touche quatre-vingt-dix pourcents d’entre
nous et qui a vraiment besoin d’être mise en place.
- Nous t’écoutons, dit Monsieur Lionel.
Me rappelant les paroles exactes prononcées par Pauline avant la
réunion, je me lançai :
- Eh bien voilà : pour la plupart d’entre
nous, c’est la première fois que nous sommes en pension, et donc la première fois
que nous sommes séparées de nos familles pendant d’aussi longues et nombreuses
semaines. Beaucoup de pensionnaires souffrent de cette solitude, sans repère
parental dans l’établissement. Nous vous demandons donc, à l’unisson avec nos camarades,
de mettre en place un système de « parent-référent ». Le mot est
peut-être mal choisi ; mais si chacune d’entre nous pouvions choisir parmi
le personnel de l’établissement un adulte qui ferait office de « figure
parentale », cela soulagerait grandement nos cœurs et règlerait la très
grande majorité des problèmes de discipline.
- Nous pourrions nous confier à notre
référent parental, poursuivit Pauline. Ce serait cette personne qui s’occuperait
tout particulièrement de nous. Cet adulte nous féliciterait en cas de bonnes
actions et nous sanctionnerait en cas de mauvaises actions, comme un parent le
ferait.
- Donc si je résume bien, vous voudriez
que chacune des cinquante pensionnaires se choisisse un père ou une mère de
substitution ? demanda Monsieur Éric, décontenancé.
- Oui, répondîmes Pauline et moi en même
temps.
- Euh… Eh bien… Hum… C’est bien la
première fois que j’entends une idée pareille… ! dit le Directeur, pris au
dépourvu.
- Effectivement, continua le
Directeur-Adjoint. Mais je trouve que c’est une idée géniale !
- Ah oui ? s’étonnèrent Monsieur Éric,
Monsieur John et les surveillantes.
- Oui ! répondit Monsieur Lionel. Il
est évident que les filles ont besoin d’une structure parentale. Elles ont besoin
de repères et de sécurité. Cela casserait un peu l’effet de « groupe »
et leur donnerait des moments privilégiés avec leurs « parents-référents ».
Et ça allégerait la charge disciplinaire de la Direction puisque les « parents-référents »
seraient présents pour gérer leurs « enfants-référents ». Je ne dis
évidemment pas que si une pensionnaire fait une bêtise, elle ne sera pas punie
également par la Direction, mais je pense que le fait d’être encadrée par des
référents peut effectivement dissuader. Et puis, nous collaborerions à la réussite
de la pensionnaire que nous aurions en charge. Non, franchement, je ne comprends
même pas que nous n’y ayions pas pensé avant !
- Mais elles sont cinquante
pensionnaires ! rappela Monsieur John.
- Et nous sommes trente-six adultes, dit
Monsieur Lionel. C’est largement faisable !
Il y eut un silence, puis Monsieur Éric demanda à Pauline :
- Avez-vous déjà imaginé une structure
autour de cette idée ?
- Oui, rétorqua Pauline. Nous avons pensé
à maximum deux parents : et ce serait forcément un homme et une femme.
Interdiction d’avoir deux parents du même sexe. Ensuite, interdiction de les
appeler « papa » et « maman » : ça restera toujours « Monsieur »
et « Madame ». Et le ou les adultes devront se rendre disponibles au
moins une demi-heure par jour pour leur « enfant », pour débriefer
avec elle de sa journée, de ses éventuels devoirs, notes, punitions, bonnes
actions, etc. Comme un parent le ferait, quoi ! Et si un quelconque adulte
a un problème avec une pensionnaire, il devra d’abord en parler à ses parents
avant d’agir. Ah, et dernier point : ce sera aux pensionnaires de choisir
leurs parents, et ces derniers diront s’ils sont d’accords ou pas.
Il y eut un nouveau silence, puis Monsieur Éric nous ordonna de
sortir de la salle pour que les adultes puissent débattre entre eux de notre
idée.
En attendant, dans le couloir, Pauline et moi échangions nos
souhaits :
- Moi, j’aimerais trop avoir Monsieur
Mickaël et Madame Kelly ! dit Pauline.
- Moi, je voudrais Monsieur Éric,
dis-je.
- Quoi ?! Avec toutes les fessées
qu’il t’a déjà données ?! T’es dingue ?!
- C’est déjà un deuxième père, pour moi,
avouai-je. Ça ne changerait pas grand-chose.
- Et en « mère », tu voudrais
qui ? m’interrogea Pauline.
- Madame Kelly est vraiment un bon choix !
répondis-je. J’adorerais l’avoir ! Mais j’aime bien aussi ma prof de
violon, Madame Eabha. Et aussi Madame Jeanne, une des surveillantes du dortoir
n°1. Elle est douce, et je ne l’ai jamais entendue crier depuis la rentrée !
- Ah oui, ce n’est pas bête du tout !
Et il y a quelqu’un que tu n’aimerais pas avoir ? me questionna ma
camarade.
- Madame Constance, c’est sûr ! répondis-je. Monsieur John non plus : ce serait un cauchemar ! Ou une des cinq surveillantes référentes : pouah ! Impossible !
- Je suis totalement d’accord avec toi !
Nous continuions d’en parler lorsque la porte s’ouvrit de nouveau :
Monsieur John nous invitait à entrer.
Pauline et moi nous assîmes, fébriles. Notre idée allait-elle être
acceptée ? Cela améliorerait considérablement notre vie au Pensionnat. Et
puis, je découvrirais peut-être pour la première fois ce que ce serait que d’avoir
des parents, même si c’était pour de faux.
Le Directeur prit la parole :
- Nous avons décidé de mettre en place
votre idée et ce, dès ce soir, au dîner.
Pauline et moi criâmes de joie sans pouvoir nous contrôler, ce qui
fit sourire les membres de la Direction. Monsieur Éric reprit :
- Cependant, il y a certaines conditions
qu’il va falloir respecter. Premièrement, nous allons aller à l’inverse de
votre proposition : puisque cela représente une charge considérable pour
les adultes de l’établissement, ce seront eux qui choisiront leur « enfant-référent »,
et cette dernière n’aura pas son mot à dire.
- Mais, et si le feeling ne passe pas ? m'inquiétai-je.
- Dans la vie réelle, on ne choisit pas ses parents ! répondit le Directeur. De
plus, nous vous connaissons désormais assez bien pour savoir quel parent conviendrait
à quelle élève.
Avec cette réplique, mon cœur se réchauffa. J’allais avoir
Monsieur Éric ! C’était sûr !
- Ensuite, il y aura une limite de trois
enfants par adulte, poursuivit le Directeur, ce qui représente déjà un engagement
considérable pour nous ! Enfin, si votre parent-référent est une
surveillante non-référente, elle aura l’autorisation exceptionnelle d’user de
châtiments corporels sur ses filles-référentes, et uniquement sur elles.
- Et pour le temps qui nous sera consacré ?
demandai-je impatiemment.
- J’y viens, Clémence ! me répondit
le Directeur. Il n’y aura pas de temps minimum ou maximum ; mais chaque
adulte aura la charge de veiller au bien-être de sa fille-référente. Cela vous
convient, Mesdemoiselles ?
- Oui Monsieur ! répondîmes-nous.
- Bien, nous allons donc devoir mettre fin
à cette réunion puisque nous allons convoquer l’intégralité du personnel de cet
établissement pour leur exposer la réforme et attribuer les différents
enfants-référents. De votre côté, vous avez la mission d’annoncer à vos
camarades ce qui vient d’être dit.
- Et si, pendant que nous sommes tous en
réunion, vous en profitez pour mettre le bazar dans l’établissement, vous aurez
vite à faire à vos parents-référents ! menaça Monsieur Lionel. Dîtes-leur
cela aussi !
Après avoir demandé à ses collègues de lancer une convocation
immédiate sur tous les téléphones de l’établissement, Monsieur Éric demanda à
me parler seul à seule.
Il s’isola alors avec moi dans la pièce d’à côté (qui se trouve être
la salle informatique), s’assit dans un des fauteuils de bureau et m’ordonna
gentiment de faire de même. J’obéis. Il me dit alors doucement :
- Clémence, je voulais te dire que ce ne
sera pas moi. Ton parent-référent. Ce ne peut pas être moi.
Sans prévenir, des larmes apparurent dans mes yeux puis coulèrent sur mes joues. J’avais l’impression que mon monde venait de s’écrouler !
- Pour…pourquoi ? bégayai-je.
- Le simple fait que tu en pleures
devrait te mettre la puce à l’oreille, ma grande. Répondit le Directeur avec
bienveillance. Nous sommes beaucoup trop attachés l’un à l’autre pour que ce
soit productif. Je dois à tout prix rester ton Directeur, et uniquement cela.
- Je ne veux personne d’autre que vous !
protestai-je.
- Pourtant, tu vas avoir quelqu’un d’autre
que moi. Tu auras deux parents référents qui correspondront à tes besoins. Crois-moi,
cela me fait également mal au cœur ! Mais je ne t’abandonne pas, loin de
là. Je te garde à l’œil, même ! Mais je ne peux pas être ton parent-référent.
- Alors je vais pourrir la vie de vos
filles-référentes ! boudai-je.
- Je te le déconseille vivement. Au-delà
de baisser dans mon estime et de t’attirer des ennuis, cela ne servira à rien.
Je ne répondis pas et continuai à pleurer. Monsieur Éric se leva
alors et me prit dans ses bras pour me serrer contre lui.
- Rien ni personne ne pourra enlever l’affection
que j’ai pour toi, Clémence. Et cela ne changera pas. Aller, essuie tes larmes
et va parler à tes camarades.
J’obéis, sortant de la pièce.
Qui allaient être mes
parents-référents ? En me parlant, on aurait dit que Monsieur Éric savait
déjà qui ils étaient. Ils seraient annoncés ce soir, dans le réfectoire, durant
le dîner. D’ici là, je n’avais pas fini d’angoisser !
A suivre…
😪
RépondreSupprimerTout comme Clémence j'avais espéré que ce soit Mr Éric 😪 Quelle déception !
Nouvelle ''abandon'' pour Clémence
Ça va être très dur! Après le départ de Mathieu, voilà qu'elle perd aussi son ''père de substitution'', pire ! qu'elle doit le laisser à quelqu'un d'autre 😪😪 vraiment, elle n'est pas épargnée !
Çette décision m'est insupportable 😒😪
Pourvu qu'elle ne perde pas Mathilde 🙏 ce serait vraiment terrible !!!
Mr Lionel peut-être ? Ou Mr Alexandre ?
Et je prie pour qu'elle ne tombe pas sur une des ''mégères'' du pensionnat !!!! 🙏
Aïe aïe aïe... ça va être hyper dur d'attendre la suite 🙄😒
Ne t'inquiète pas, la suite arrive dès ce soir, 20h ! :)
SupprimerOh ouiiii 🥰 une suite 🥳😘
SupprimerJe guette 😉
RépondreSupprimerChouette 😀