Accéder au contenu principal

Journal d'une étudiante accueillie. - Chapitre 91 (2ème partie)

 


-    C’était un accident ! plaidai-je dans la voiture alors que Michael et Scarlett me grondaient. Vous n’allez quand même pas nous punir Louise et moi parce qu’on a voulu jouer aux chatouilles !

-    Jouer aux chatouilles alors que tu sors d’une opération de l’appendice et que ta sœur a le pied en attelle ! gronda papa dont la colère se reflétait dans sa conduite. Ben voyons ! Quelle bonne idée ! Et lui, il va la bouger sa putain de caisse ?!?!

Papa appuya fortement sur le klaxon, maman n’osa pas lui dire quoique ce soit.

-    On a à peine joué deux secondes ! me justifiai-je.

-    C’était deux secondes de trop, Marie ! rétorqua Scarlett. Et je suis davantage fâchée par le fait que vous ne nous ayez pas tout de suite prévenus !

-    Louise voulait vous le dire, avouai-je. C’est moi qui l’en ai empêchée.

-    Espèce de touriste ! cria Michael. T’as une super bagnole mais t’es pas capable de trouver un foutu clignotant, hein !

-    Et pourquoi l’en as-tu empêchée ?! me questionna Scarlett.

-    J’avais peur que vous me donniez la fessée, répondis-je tête baissée.

-    Vous auriez sûrement pris quatre ou cinq bonnes claques sur le derrière et un savon, ça oui ! dit papa avant d’appuyer à nouveau sur le klaxon. Mais ça se serait arrêté là !

-    Mais puisque vous nous avez caché la vérité, continua ma mère, vous allez prendre une déculottée ! Toutes les deux !

-    Dès qu’on sera rentrés de l’hôpital, si on y arrive un jour ! râla mon père.

Je ne l’avais jamais vu se comporter comme ça au volant. On aurait dit que sa colère après moi le rendait insupportable.

 

       Heureusement, nous n’attendîmes pas longtemps : il n’y avait pas beaucoup de patients dans la salle d’attente des urgences pédiatriques ; je fus prise à peine une demi-heure après notre arrivée.

 

-    Je crois que le désinfectant que vous avez à la maison est périmé, annonça l’interne qui m’auscultait. Vous avez bien fait de venir : la plaie de Marie présente les tout premiers signes d’une infection. Nous en sommes encore bien loin mais vous avez fait ce qu’il fallait en venant ici.

-    Qu’allez-vous faire ? m’inquiétai-je.

-    Déjà, tu vas prendre un médicament, me répondit le médecin. Ça s’appelle de l’Amoxicilline. Ça lutte contre les infections.

-    Mais, vous avez dit que ce n’était que le tout début ! protestai-je. J’ai déjà trop de médicaments à prendre !

-    Marie, tais-toi ! m’ordonna papa.

-    En plus de ce traitement, ta plaie devra être désinfectée deux fois par jour par une infirmière jusqu’à disparition des rougeurs, expliqua le médecin.

-    Vous allez me recoudre ? m’enquis-je.

-    Un pansement strip fera l’affaire, compte-tenu de la petite taille de ta plaie. Néanmoins, j’aimerais que tu fasses attention à tes deux autres plaies : ne fais pas sauter les autres points !

-    Oh, elle fera attention, docteur ! assura fermement Scarlett.

-    Bon, alors je vais demander à une infirmière de venir prodiguer les soins et ensuite vous pourrez partir.

-    Docteur, Marie est-elle en état de recevoir une fessée ? questionna mon père en me mettant la honte de ma vie.

-    Je vous demande pardon, monsieur ? s’étonna l’interne.

-    Est-ce que je peux l’allonger sur mes genoux pour lui donner une fessée ? précisa papa.

-    Euh… Il ne vaut mieux pas exercer de pression sur son ventre, répondit le médecin décontenancé.

-    Donc si je la laisse debout, elle est tout de même en état de recevoir une fessée ? insista Michael.

-    Je ne vois pas de contre-indication, répondit le soignant.

-    Je vous remercie docteur, salua mon père.

L’interne se hâta de quitter mon box. Je me plaignis alors :

-    Papa ! Tu m’as foutu la honte ! Tout le monde va savoir que je prends la fessée, maintenant !

-    Comme c’est la coutume pour les jeunes en famille d’accueil, répondit mon père. Tu es loin d’être un cas isolé.

-    Peut-être mais tu aurais pu te passer de cette question !

-    Je ne voulais pas aggraver ton état, affirma papa.

-    Tu ne t’es pas franchement posé la question hier soir, grommelai-je à voix basse.

-    Pardon ? s’enquit Michael.

-    Non rien, répondis-je. Je n’ai juste pas envie de prendre une nouvelle fessée !

-    Ah mais il fallait y réfléchir avant, ma chérie ! intervint ma mère. Avant de nous cacher que tu avais abîmé ta plaie ! Avant de nous faire tourner en bourrique en te soignant toute seule puis en nous mentant ! C’était bien avant tout ça qu’il fallait y penser, Marie !

-    Mais c’est bon ! répondis-je. Je suis désolée, d’accord ?

-    Oh mais tu peux être désolée, Marie ! me gronda maman tandis que l’infirmière venait me soigner. Tu peux être désolée sans problème ! Il n’empêche que chaque bêtise entraîne des conséquences ! A cause de ton manque de jugeotte, ton père et moi avons dû amener l’un de nos enfants à l’hôpital, ce qui a empêché ton père de travailler cette après-midi et lui a fait prendre du retard ! Ça a également dérangé le planning d’Assa, qui est obligée de garder Louise pendant que nous sommes ici ! Et vu l’heure, elle va très probablement devoir aller chercher ton frère et ta sœur à l’école parce que nous sommes bloqués aux urgences pédiatriques avec toi ! Et tout ça, Marie, c’est parce que tu as jugé bon de chahuter avec ta sœur alors que tu sors d’une chirurgie, et que le chirurgien t’avait bien dit qu’il ne fallait pas que tu gigotes ! Tu vois, tu te plais à ne pas respecter les règles mais ces règles sont là pour une bonne chose ! Et lorsque tu ne les respectes pas, ça entraîne des conséquences sur tout le monde ! Donc pour tout cela, pour ta désobéissance, ta fourberie, tes mensonges, et pour toutes les conséquences qui ont découlé de ta petite rébellion à deux balles, tu vas prendre une bonne déculottée !

Tout en désinfectant ma plaie – ce qui me piqua un peu, d’ailleurs ! – l’infirmière me lança un regard ferme. Cette vieille peau avait l’air d’accord avec mes parents !

-    Et quand tu auras les fesses toutes rouges, poursuivit ma mère en m’humiliant un peu plus, tu réfléchiras peut-être aux conséquences de tes actes, ma chère fille !

J’étais au comble de la gêne et j’avais envie d’éclater en sanglots. Non seulement mes parents me fichaient la honte devant le personnel soignant mais en plus j’allais prendre une nouvelle fessée ! J’aurais voulu disparaître dans un trou de souris.

 

       Dans la voiture pour rentrer à la maison, sachant ma cause désespérée, je me fis l’avocate de Louise. Mon père était moins crispé sur le volant et ma mère consultait son smartphone. Je me lançai :

-    Papa, maman… S’il vous plaît, ne punissez pas Louise.

-    Marie, stop ! me gronda Scarlett après avoir soupiré d’agacement. Vous avez fait une bêtise toutes les deux, il faut assumer !

-    Mais elle voulait venir vous le dire, insistai-je. C’est moi qui l’en ai empêchée.

-    Elle aurait pu venir nous le dire quand même, répondit papa. J’imagine que tu ne lui as pas mis de couteau sous la gorge…

-    Vous allez punir sa fidélité envers moi ?! m’exclamai-je, outrée.

-    Nous allons punir son silence, répondit Michael. Si nous n’avions pas découvert le pot-aux-fleurs, Dieu seul sait jusqu’où ton infection se serait propagée !

-    Je vais bien ! protestai-je, contrariée. Et on dit : « le pot-aux-roses », d’abord !

-    Ne commence pas à être insolente, me prévint fermement ma mère.

-    Je ne suis pas insolente ! rétorquai-je.

-    Ton « d’abord » était de trop, justifia Scarlett. Et je rêve où tu viens de me répondre, de surcroît en contestant mes dires ?!

-    J’ai juste dit que je n’étais pas insolente ! protestai-je, fâchée à mon tour.

-    Marie, il est grand temps que tu te taises ! me conseilla Michael. Un mot de plus et je n’attendrai pas les cinq minutes qui nous séparent de la maison pour te flanquer une dérouillée !

-    Mais c'est bon, là ! m'agaçai-je sans contrôle alors que nous passions dans un quartier pavillonnaire. Je n’ai rien fait !

Papa se gara immédiatement. Sans arrêter le moteur de la voiture, il enleva sa ceinture et ouvrit sa portière, ce qui provoqua un « bip ! bip ! bip ! bip ! » incessant de la part du véhicule. Il sortit ensuite de son siège et ouvrit ma portière. De mon côté, j’avais eu le temps de me réfugier derrière le siège passager. En voyant Michael tenter de m’attraper, je le priai :

-    Non papa ! Pardon, je suis désolée ! Je suis désolée ! Je vais me taire ! Je vais me taire !

-    Viens ici ! me gronda le chef de famille en rampant sur la banquette arrière. Et arrête de gigoter, Marie ! Abîme encore une seule de tes plaies et je te jure tu prendras la volée du siècle !

-    Papa, j’t’en supplie, lâche-moi ! lui dis-je en commençant à pleurer alors qu’il avait attrapé mon poignet.

Face à la force redoutable de papa, je n’eus d’autre choix que de sortir de la voiture. Lorsque ce fut fait, Michael me déculotta, là, en plein milieu de cette rue dans ce quartier pavillonnaire, et me flanqua une cinquantaine, peut-être une soixantaine de claques sur mon derrière nu après avoir entravé mes membres supérieurs. Ce fut long et atroce ; et c’était la première fois que je prenais une telle déculottée en-dehors de la maison !

Papa avait tapé fort dès le départ, ce qui avait rendu cette tannée insupportable !

-    C’est bon, tu es calmée ?! me gronda le chef de famille en me maintenant toujours.

Puisque je pleurais, j’étais bien incapable de lui répondre. Pour mon plus grand malheur, mon père reprit les claques en me sermonnant :

-    Tu nous désobéis ! Tu nous mens ! Et maintenant tu nous réponds ?! Tu crois vraiment que nous allons laisser passer ça, Marie ?! Tu crois vraiment que nous allons te laisser ne serait-ce qu’un seul millimètre de marge de manœuvre ?! Ça fait trois mois que nous avons la chance d’être tes parents, je croyais pourtant que tu avais compris que tu n’avais pas intérêt à sortir du cadre que nous t’imposons !

-    Oui, j’ai compris ! pleurai-je. Papa, arrête ! S’il te plaît !

Cette humiliation publique était un véritable cauchemar.

-    Tu me dis que tu as compris parce que je suis en train de te claquer le derrière ! me gronda mon père. Mais qui me dit que tu ne te permettras pas à nouveau d’être insolente, ou désobéissante, ou menteuse ?!

Ces trois derniers qualificatifs furent appuyés par des claques bien plus douloureuses que les autres.

-    Non, papa ! Promis ! Pitié !

-    Promis, quoi ? me questionna mon père.

-    Promis, je serai sage !

-    Tu as in-té-rêt, Marie ! Tu as vraiment in-té-rêt !

Avec ses trois syllabes donnant trois claques, je crois que je détesterai à vie le mot « intérêt » !

Après cette dernière réplique, Michael me lâcha enfin. Il me laissa me rhabiller et remonter douloureusement dans la voiture. Je tentai de calmer mes pleurs avant de rentrer à la maison et n’ouvris plus la bouche.

-    Monte dans ta chambre, m’ordonna ma mère alors que papa rentrait la voiture dans le garage. Tu es punie jusqu’au dîner.

Sans autre alternative, j’obéis, même si je trouvais la situation particulièrement injuste. Je venais de me ramasser une immonde volée en public et j’étais encore punie ?!

 

       Tout en me forçant à avaler la purée de potiron se trouvant dans mon assiette – je déteste le potiron mais je ne pouvais pas me permettre un autre esclandre – je regardais ma sœur. Je voyais bien que Louise me faisait la tête. Elle n’osait même pas me jeter un seul regard.

-    Bon, qu’est-ce qui vous arrive, toutes les deux ?! finit par nous demander Ana alors que nous débarrassions la table.

Ni Louise, ni moi ne répondîmes. Anaïs finit par obtenir le fin mot de l’histoire car maman lui raconta ce qui s’était passé. C’est comme ça que je sus que Louise avait pris une fessée. Elle n’était pas déculottée – j’avais quand même dissuadé mes parents avec cette plaidoirie à deux balles qui m’avait coûté très cher ! – mais elle en avait pris une quand même, elle qui n’a presque jamais rien à se reprocher. Pour Louise, c’était une véritable épreuve que d’être punie par Michael et Scarlett ; ça ne relevait absolument pas du quotidien, comme pour Anaïs et moi…

 

       J’allais sortir de la salle de bains après mon brossage de dents lorsque Louise y entra. J’en profitai pour m’adresser à elle :

-    Loulou, je suis vraiment désolée. Je te présente mes excuses. Si j’avais su que papa et maman te tomberaient aussi dessus…

-    Tu as été davantage punie que moi, me dit ma sœur. C’est bon, on est quittes.

 J’espérais vraiment que la journée de demain soit beaucoup plus calme.

 

A suivre…

La suite !

Commentaires

  1. Plus de peur que de mal ... tout du moins en ce qui concerne la plaie ! Marie s'en sort bien ... mais pas pour son derrière 😪 Elle a sous-estimé la colère de son père, elle aurait eu intérêt à faire profil bas ... la déculottée n'a pas attendu l'arrivée à la maison ... dans la rue !!! La honte !
    J'espère que Marie ne mêlera plus Louise à ses mensonges ?!

    A bientôt la suite ?

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Alors ? Qu'en avez-vous pensé ?

Les stars du blog :

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 1)

Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu...

Le tutorat de Little Princess (séance 3)

Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation v...

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation inte...

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !          ...

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me...