Accéder au contenu principal

Le suivi de Little Princess. - Vacances d'été - Round 2 (2ème partie)

 



Il ne bluffait pas.

 

Dimanche 17 août, Gabriel est parti tôt de la maison car il jouait avec son groupe le soir-même, à 600 kilomètres de chez lui. Hugo et moi passâmes donc la journée avec nos filleuls sans mon grand frère, qui ne rentrerait que le lendemain en début d’après-midi. Gabriel s’absentait donc pendant un peu plus de vingt-quatre heures.

 

Durant l’absence de mon grand frère, même si mon mari et mes filleuls m’ont aidée à me souvenir de prendre mes médicaments grâce à ce – maudit ! – tableau affiché dans la pièce à vivre, ils ne furent pas infaillibles ; et moi non plus.

Pourtant, ma douleur aux fesses aurait dû suffire de gros rappel à l’ordre ; car Dieu sait ô combien mon fessier était douloureux, surtout le lendemain d’une tannée presqu’uniquement manuelle et presqu’uniquement OTK ! J’avais rarement eu aussi mal aux fesses après un recadrage ; ou alors, ma mémoire me jouait des tours…

 

Lorsque Gabriel rentra à la maison en ce début d’après-midi, je me retins de lui sauter dans les bras. J’essaie de ne pas être trop envahissante pour mes proches, que ce soit en présence ou à distance. Néanmoins, je fus ravie de le voir, comme toujours ! Puisqu’il rentrait d’un long périple et devait être fatigué, j’eus le secret espoir qu’il ne me parle pas des trois médicaments omis depuis son départ.

 

Tandis qu’Hugo avait emmené nos filleuls grimper la dune du Pilat, je me retrouvai seule avec Gabriel, ne pouvant participer à l’activité familiale. En effet, mes ligaments croisés rompus au genou gauche m’ont obligée à y renoncer. Si j’avais un seul instant pensé que mon grand frère mettrait sa menace à exécution, je crois que je serais quand même allée me broyer le genou dans le sable !

 

Après une bonne heure de discussion, je demandai à Gabriel :

-    Bon, on fait quoi ?

-    C’est-à-dire ?

-    Ben je vais aller me changer, et ensuite on fait quoi ?

J’avais dans la tête une petite balade entre frère et sœur, ou le matage d’un film. Je n’avais pas du tout prévu que Gabriel répondrait :

-    Eh bien, on va jeter un œil à ton tableau…

-    Nan, nan ! interdis-je à la hâte. On va faire autre chose !

-    On va jeter un œil à ton tableau ! insista mon frère tandis que je filai vers la salle de bain.

Ayant eu mes problèmes mensuels la veille, j’étais sur le point de me changer lorsque je me rendis compte qu’il allait me falloir une douche, puis un changement complet de ma tenue du jour.

Tout en me lavant, je pensai au fait que j’avais donc mes menstruations, et que par conséquent, Gabriel s’abstiendrait sûrement de me punir.

-    Il peut toujours baisser ta culotte jusqu’au haut de tes cuisses ! me dit une petite voix intérieure.

Hugo m’avait déjà dit que mes règles ne me mettaient pas à l’abri de quoique ce soit, mais jusqu’à maintenant ça avait plutôt bien fonctionné avec Gab’. Alors pourquoi ne pas poursuivre ?

 

       Je sortis de la salle de bain toute propre et dans une nouvelle tenue. Je me rendis dans la pièce à vivre et m’y trouvai seule. Gabriel s’était enfermé dans sa chambre. J’espérai alors qu’il y fasse une sieste. D’ici à ce qu’il se réveille, Hugo et les enfants seraient rentrés. Problème résolu !

Mais à peine cinq minutes plus tard, mon frère sortit de sa chambre et me rejoignit dans la pièce à vivre avant de jeter un œil au tableau.

-    Qu’est-ce que représentent les ronds rouges ? me questionna-t-il.

-    Les médicaments qui n’ont pas été pris, répondis-je d’une voix lourde.

Je n’en menais pas large. Mes fesses me faisaient encore bien souffrir et je ne savais que trop bien que prendre une nouvelle fessée le lendemain ou le surlendemain d’une autre relevait du vrai défi ; surtout avec mes fesses qui comportaient plusieurs bleus à cause de la séance de l’avant-veille !

-    Il y a un, deux, trois, quatre médicaments non pris ! compta mon frère. Tu les as oubliés, c’est ça ?

-    Oui, répondis-je en n’osant pas dire qu’il n’y avait en réalité « que » trois médicaments non pris, le quatrième étant antérieur à la séance de samedi.

-    Qu’est-ce que je t’ai dit, samedi ?

-    Oh Gab’, s’il te plaît…

-    Non, je ne t’ai pas dit : « Oh Gab’, s’il te plaît » ! Qu’est-ce que je t’ai dit ?

Je finis par répondre, en m’écorchant mille fois la bouche au passage :

-    Tu as dit que si j’oubliais de prendre un seul médicament, tu enverrais Hugo et les enfants faire un tour. Mais s’il te plaît, laisse-moi tranquille…

-    Je ne te lâcherai jamais, Lucie, dit-il en commençant à fermer toutes les portes et fenêtres de la maison.

J’avais envie de pleurer avant même qu’il me touche. Il dut fermement insister pour m’allonger sur ses cuisses : je ne voulais pas prendre cette nouvelle fessée !

-    C’est quand même incroyable cette faculté que tu as à ne pas me croire ! s’étonna-t-il en relevant ma robe.

Je pris alors une dizaine de claques sur mon épaisse culotte de règles – claques qui, avec mes stigmates, me faisaient déjà bien mal ! – avant que mon frère ose baisser ma culotte jusqu’à la naissance des cuisses. Et là, le vrai drame commença.

 

       Une vraie déculottée manuelle et traditionnelle qui me fit un mal de chien sur mon fessier déjà meurtri et non cicatrisé. J’eus tout le mal du monde à la supporter ! Je mis même ma main pour me protéger mais Gabriel la bloqua instantanément, ce qui m’exaspéra ! Je déteste qu’on me bloque les mains pendant une fessée ! Et je déteste recevoir la fessée !

       J’avais vraiment super mal. Lorsque Gabriel s’arrêta et me laissa me relever, je me rhabillai et il rouvrit les fenêtres. Il me fit bien comprendre que s’il fallait m’en donner une tous les jours, il le ferait. Et nous n’étions que lundi. Il fallait que je tienne jusqu’à samedi en prenant tous mes médicaments sans exception !

       Hugo et les enfants rentrèrent alors que Gabriel venait de me prendre dans ses bras. Mon moment consolation fut donc écourté. De toute façon, j’étais furieuse. Furieusement vexée. Le voyant, mon mari ayant quelques courses à effectuer me proposa de l’accompagner, laissant les enfants avec Gabriel.

Dans la voiture, mon époux me dit :

-    Bon, raconte-moi. Pourquoi tu boudes ?

-   

-    Aller, ma chérie. Dis-moi.

-    Ça m’arrache vraiment la gueule de te l’expliquer.

Hugo ria puis insista, je lui dis :

-    C’était juste… horrible.

-    Vous avez fait une séance ?

-    Non, ce n’était pas une séance.

-    Il t’a juste grondée ?

-    Non ! Oh non…

-    Qu’est-ce qui a été différent de d’habitude, alors ?

-    Il… il m’a donné une fessée comme… à une enfant.

-    Ce n’est pas le cas à chaque fois ?

-    Non.

-    Tu ne reçois pas la fessée à chaque séance ? s’étonna mon mari.

-    Ce n’est pas pareil, expliquai-je. Quand il y a une séance, c’est parce qu’on ne s’est pas vus depuis un certain temps. Il y a des pauses. Il va me mettre une fessée, puis m’envoyer au coin, puis me remettre une fessée… Et ça dure longtemps. Une enfant serait incapable de supporter ça. Mais aujourd’hui…

-    Oui ?

-    Aujourd’hui, c’était différent, avouai-je. Il est rentré, a vu que j’avais fait une bêtise et m’a aussitôt collé une déculottée sur ses genoux. Il ne m’a même pas grondée car on savait tous les deux que ça ne servait à rien. Il m’avait prévenue et je ne l’ai pas écouté.

-    Je vois.

-    Il n’y a eu qu’une seule fessée, poursuivis-je. Pas de coin après, rien du tout. Il a juste constaté la bêtise et il m’a punie pour ça. Et voilà. Ce n’était pas une séance « d’adulte ». C’était une fessée en mode « action, réaction » horriblement infantilisante, humiliante et vexante.

-    Ce n’est pas plus mal, commenta Hugo. Parfois, la vexation est plus efficace que la douleur physique…

-    Mais j’ai eu hyper mal ! rétorquai-je vivement. C’est encore pire ! Non seulement c’était infantilisant, humiliant et vexant, mais en plus c’était terriblement douloureux ! Il m’a tenu la main pour que j’évite de me protéger ! C’était vraiment horrible ! Je te jure… D’habitude, je me remets psychologiquement d’une séance en une demi-heure, grand max. Mais là, je n’arrive vraiment pas à m’en remettre ! C’est la première fois depuis que je prends la fessée que j’ai cette boule de vexation dans le bide, et ça ne me passe pas ! Et le film tourne et retourne dans ma tête… Alors que d’habitude, je me remémore les faits pour les écrire sur le blog, et puis je passe à autre chose ! Mais là… Je n’arrive pas à passer à autre chose. Je suis vraiment trop vexée, et bon Dieu ce que j’ai mal aux fesses !!

-    Je vois très bien, sourit mon mari. Là, sans mauvais jeu de mots, Gabriel a tapé dans le mille !

-    Oh, tais-toi !

-    Tu avais besoin de ça, Lucie. Je suis désolé de te le dire, mais tu avais besoin de ça ! J’ai l’impression que c’est bien plus efficace que les « grosses » séances ! Si tu t’en prends une comme ça tous les jours pendant une semaine, peut-être que…

-    Si tu m’aimes, le coupai-je, tu ne peux pas me souhaiter d’en prendre une comme ça tous les jours ! C’était un véritable cauchemar !

-    Tu voulais un grand frère ? me demanda Hugo. Tu l’as ! Tu as fait une bêtise, il t’a punie. Il a agi avec toi exactement comme il aurait agi avec une enfant.

-    Oui, eh bien je ne veux pas faire vivre ça à nos futurs enfants ! m’exclamai-je. Et si jamais tu le fais, je changerai de pièce. Maintenant que je sais ce que ça fait…

Hugo ria et m’assura :

-    Ne t’inquiète pas ma chérie, tu vas t’en remettre. Et tu vas finir par prendre tous tes médicaments. Ça ne se fera pas en un jour…

-    Qu’est-ce que tu en sais ?! aboyai-je.

-    Disons que je te connais un peu et que je sais que tu ne t’avoues pas facilement vaincue, répondit calmement mon homme. Donc ça ne se fera pas en un jour, mais si au moins cette semaine tu arrives à être assez vexée et douloureuse pour améliorer drastiquement la prise de ton traitement, j’en serai ravi !

-    En plus, tu es du côté de Gab’ ! râlai-je.

-    En ce qui concerne ta santé, oui, trancha Hugo. Et j’aimerais vraiment que Gabriel vienne vivre près de chez nous. Tu n’auras pas fini d’être vexée !

-    Je t’emmerde ! lui rétorquai-je alors qu’il riait.

Je fus dans la lune pendant toute la durée des courses. Hugo et moi déambulions dans le supermarché et tout ce à quoi je songeais était que j’avais été punie comme une petite fille ! Comment Gabriel avait-il pu me faire ça ?!

 

Il est actuellement une heure et demie du matin et je peux vous assurer que mes fesses et moi sommes encore terriblement douloureuses et vexées.

 

A suivre…                                                            

 

Commentaires

Les stars du blog :

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 1)

Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu...

Le tutorat de Little Princess (séance 3)

Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation v...

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation inte...

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !          ...

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me...