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Le suivi de Little Princess - Passage express !

 


       Je rentrai chez moi après une après-midi de travail et retrouvai mon merveilleux mari. Automatiquement, je lui sautai dans les bras car je ne l’avais pas vu depuis ce matin – d’habitude, nous déjeunons ensemble le midi – et qu’il m’avait beaucoup manqué.

-    Ça a été avec Gab’, ce midi ? me demanda-t-il après un débrief de nos journées respectives.

Mon frère est venu passer deux jours à la maison, hier et aujourd’hui.

-    Oui mais il était déçu de ne pas te voir ce midi, répondis-je. Il n’avait pas compris que tu partais pour la journée.

-    Ah bah oui, mince… Et sinon, il t’a remise d'équerre ou pas ?

L’art de mettre les pieds dans le plat est parfaitement maîtrisé par Hugo.

-    Au départ, il n’en avait pas l’intention, rétorquai-je.

-    Mais ? demanda mon homme.

-    Mais je lui ai répondu avec une pointe d’insolence…

-    Ah ! dit mon mari, amusé. Ton insolence légendaire… Et à propos de quoi ?

-    Des médicaments. C’est bon, on peut parler d’autre chose ?!

Hugo, les bras chargés de la bannette à linge propre, s’en alla dans notre chambre en riant.

 

       En effet, Gabriel n’avait pas l’intention de me tomber dessus, mais lorsqu’il apprit que je n’avais pas pris mes médicaments en sa présence, il avait quand même attrapé mon poignet.

-    Mais on n’a pas le temps ! protestai-je alors qu’il m’entraînait dans notre chambre à Hugo et moi. Je dois retourner travailler !

-    On va le prendre, le temps !

-    Mais je vais être en retard au travail !

-    Ce n’est pas grave.

-    Ah si ! Si, si, c’est grave ! insistai-je.

-    De toute façon, ta montre sonnera puisque tu as mis une alarme !

En réalité, il restait encore vingt bonnes minutes avant qu’il ne soit temps pour moi de retourner travailler. Alors, je me retrouvai rapidement sur les genoux de mon frère.

Après huit claques sur mon jean, il m’ordonna vivement de le baisser. Malgré ses « Dépêche-toi ! » répétitifs, je continuais de prendre mon temps. Malheureusement, je ne réussis à perdre qu’une quinzaine de secondes et je fus bien vite à nouveau tirée en travers des cuisses de Gabriel.

Quatre ou cinq claques tombèrent sur ma culotte en dentelle, puis j’entendis : « Puisque l’on n’a pas le temps… » et sentis ma culotte descendre sur mes cuisses. Et la vraie tannée commença.

Non seulement je lui avais répondu, mais en plus je n’avais pas pris mes médicaments en sa présence ; et depuis quelques semaines, je roule très, très vite sur la route du travail. Il est vrai que j’avais vraiment déconné au niveau de la conduite – mais j’avais toujours l’impression de contrôler mon véhicule et ne me mettais pas en danger !

Gabriel était en colère, je le sentais. Les claques étaient beaucoup plus appuyées et beaucoup plus costaudes que d’habitude ! Le fait qu’il soit assis sur notre lit à Hugo et moi – qui est plutôt haut – aurait dû me faire un peu mal au ventre mais je ne sentais même pas mes maux intestinaux tellement j’avais mal aux fesses. La couverture fut bienvenue pour étouffer mes cris ; cette fessée était très, très, très douloureuse !! Cela faisait longtemps que je n’avais pas reçu une volée sous le coup de la colère immédiate de mon frère – enfin, c’était plus un grand agacement qu’une réelle colère, mais le résultat restait le même !

Même si Gabriel faisait des micro-pauses durant lesquelles il me réprimandait, il n’en reste pas moins que cette déculottée fut horriblement dure à encaisser.

 

       Lorsqu’il me laissa me relever, j’étais soulagée mais vexée : je me rhabillai en ronchonnant dans mon coin. Gabriel profita du fait que je lui tournais le dos pour continuer de me réprimander en m’assénant des claques debout, sur mon jean. Mes fesses meurtries peinaient déjà à supporter le tissu, inutile d’en rajouter !!

 

       Nous revînmes dans la pièce à vivre et je pris grandement sur moi pour mettre ma vexation de côté afin de profiter des dernières minutes qu’il me restait avec mon frère – je ne le reverrai plus avant le mois de décembre.

Seulement, si j’arrivais à mettre ma vexation de côté, mon insolence elle, était plus difficile à contrôler. Après une réponse un peu limite de ma part, Gabriel me menaça :

-    Arrête Lucie, parce que je vais me relever… !!!

-    Nan ! protestai-je.

Je rongeai mon frein quelques minutes, puis pris les fameux médicaments que je devais prendre au déjeuner. Une fois avalés, je lançai à mon frère : « Tu vois, ça y est, ils sont avalés, c’est bon ! » sur un ton à nouveau limite.

-    Je vais t’en remettre une, menaça Gabriel.

-    Qu’est-ce que j’ai dit, encore ?! me défendis-je.

-    Si l’un de tes élèves te parlait comme ça, comment réagirais-tu ?

Un point pour lui.

-    Mais je ne suis pas ton élève, rétorquai-je, je suis ta sœur !

-    C’est encore pire, dit-il. J’ai un droit de vie ou de mort sur toi.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, je pris cette affirmation comme une preuve d’amour et enlaçai aussitôt mon frère. Il en profita pour me redonner une dizaine de claques bien salée sur mon jean en me répétant : « Tu me prends tes médicaments et tu ralentis sur la route !!! ».

 

       Me séparer de Gabriel fut un véritable crève-cœur. Je me retins de fondre en larmes car je ne voulais pas que mes élèves me trouvent dans un état pitoyable. Mais mon grand frère me manque déjà terriblement.

Heureusement, mon magnifique mari très enrhumé grâce aux petits virus qui traînent ces temps-ci me réchauffe le cœur rien qu’en me regardant. Cela ne comble pas cette blessure à vif que crée le manque de Gabriel, mais ça l’apaise.

J’ai déjà hâte d’être en décembre pour pouvoir retrouver mon grand frère adoré. Les fêtes de Noël en famille me réjouissent d’avance, et cette année, Hugo et moi descendons chez Gabriel du 26 décembre au 2 janvier pour pouvoir changer d’air et profiter de la présence de mon frère. Oui, je sais, j’ai intérêt à me tenir à carreaux à partir du 1er décembre…

 

A suivre…

Commentaires

  1. Coucou, Lucie. Te tenir à carreau à partir du premier décembre ? Tu plaisantes, j'espère. C'est tout le temps qu'il faut que tu te tiennes à carreau, sinon, ce n'est pas une, mais des fessées qui vont te tomber dessus. Je n'imagine même pas si Gab t'en met une tous les jours où tu es chez lui, voire plusieurs, vu ton insolence légendaire. Et Hugo ne te sauvera pas car il a à cœur ta santé, et aussi ton comportement.
    Alors, il va falloir que tu fasses les bons choix, sans parler de ton couvre-feu...
    Courage et gros bisous à toi, à Hugo et à Gab. Lui aussi me tient à cœur... Et je m'inquiète souvent pour lui.

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