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Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 24).

 
Je sais que beaucoup d'entre vous attendaient ce chapitre... Certains me le réclamaient même récemment alors qu'il était en cours d'écriture ! Le voici... C'est mon petit cadeau de Noël en avance... Régalez-vous ! Peace. L.P.


Lundi 7 octobre 2019.

     Ce matin, mes sœurs et moi pûmes nous reposer convenablement puisque nos professeurs étaient tous les deux absents. Nos parents partirent au travail sans nous réveiller, pensant sûrement que nous étions épuisées à la suite des émotions d’hier soir.

                En m’habillant, je pris le temps d’admirer mon popotin dans le miroir : plusieurs bleus s’étaient formés sur ma lune ronde, justifiant la difficulté que j’avais éprouvé à m’asseoir dans mon lit au réveil. Tom ne m’avait pas loupée ; mais alors, vraiment pas ! J’appris par mes sœurs que Dana n’avait guère été plus gentille avec elles : les deux instruments préférés de notre mère, à savoir le martinet et le tapetapis avaient été de sortie ; ils ont paraît-il fait de belles marques sur les derrières de ma fratrie !

 

                Il fut effectivement compliqué de tenir en place l’après-midi : mon fessier bleui mêlé à l’inconfortable siège d’amphithéâtre…on aurait pu croire que j’avais des puces tellement je gigotais ! Mes sœurs n’étaient pas mieux loties que moi, et si nos camarades étaient futés, ils pouvaient aisément comprendre ce qu’il nous était arrivé ; d’autant plus que plusieurs d’entre eux avaient pu voir notre mère à l’œuvre en direct avec cette peste de Cassandra !

 

                En sortant de notre dernier cours de la journée, mes sœurs et moi nous réunîmes et marchâmes ensemble en direction de la maison, prêtes à découvrir Héloïse. Je ne cachai pas mon appréhension : il ne fallait pas que cette baby-sitter s’avère trop sévère car mes fesses n’en supporteraient pas davantage !

 

                Ce fut Anaïs qui ouvrit la porte en premier, beaucoup trop curieuse et souhaitant en avoir le cœur net. Nous la suivîmes de près. Notre nouvelle baby-sitter se tenait debout au milieu de la pièce à vivre et semblait nous attendre de pied ferme.

-          Bonjour les filles. Vous êtes à l’heure, c’est un bon début !

 

Héloïse était toute petite (à vue d’œil j’aurais dit qu’elle mesurait 1m55 !) et menue. Les cheveux châtains et au carré, elle portait ce style de grosses lunettes à la Camélia-Jordana qui est tant à la mode en ce moment.  Habillée d’un sweatshirt floqué d’un smiley faisant un clin d’œil, d’un jeans regular et de converses bleu marine, Héloïse passerait très facilement pour une de nos camarades étudiantes si elle se promenait dans le hall de la fac !

 

-          C’est elle la baby-sitter ? nous chuchota Jeanne. Elle ne ferait peur à personne !

Il est vrai que pour ma part, je m’attendais plus à une grande pimbêche portant un tailleur tiré à quatre épingles.

-          Oui mais justement, prévint Anaïs. Faut peut-être se méfier… elle a l’air inoffensive comme ça mais si papa et maman l’ont choisie, c’est qu’il y a une raison !

-          Vous pourriez venir vous asseoir pour que l’on fasse connaissance ? nous demanda Héloïse. Ce sera beaucoup mieux que de vous regarder murmurer je ne sais quoi dans vos barbes !

 

Héloïse avait préparé le goûter : sur la table basse nous attendaient quatre verres de jus de fruits, des tartines de pain frais nappées de Nutella et une pomme soigneusement épluchée et découpée en quatre.

-          J’espère que cela vous convient, avoua Héloïse.

-          Ben, quand on rentre de la fac on a l’habitude de piocher vite fait dans le paquet de céréales, dit Jeanne. Donc là, c’est royal !

-          Sachez qu’un goûter de ce genre vous attendra tous les soirs lorsque je serai là, annonça la baby-sitter.

-          Et c’est quoi la contrepartie ? demanda Anaïs qui soupçonnait quelque chose de louche.

-          Que vous soyez sages et obéissantes, répondit Héloïse. Mais même si ce n’est pas le cas, votre goûter vous attendra quand même ; ainsi qu’une bonne fessée. Mais je pense que vous êtes déjà au courant.

Jeanne pouffa, manquant de renverser le verre de jus de fruits qu’elle tenait dans la main.

-          Qu’est-ce qui te fait rire ? demanda la nouvelle venue.

-          Eh bien, tu es toute petite et…frêle…et… Je veux dire, on a de quoi avoir peur de nos parents : ils font peur d’apparence. Notre père est grand et n’a pas forcément un visage sympathique, quant à notre mère, elle fait sévère et on voit que malgré le fait que ce soit une femme, elle peut nous maîtriser très facilement. Mais toi… on dirait que tu ne pourrais même pas discipliner une enfant de trois ans !

Jeanne venait de dire tout haut ce que nous pensions toutes tout bas. Héloïse sourit, puis dit calmement :

-          Eh bien si tu penses cela, tu n’as strictement rien à craindre de moi.

Je m’attendais à ce que notre nouvelle nounou nous démontre par A + B qu’effectivement elle allait nous faire filer droit, mais elle usait d’une stratégie toute autre, nous décontenançant totalement.

-          Aller, mangez. Vous n’aurez pas assez de temps pour vos devoirs si vous traînez trop.

Après avoir croqué dans sa tartine, Louise dit :

-          Au fait, nous ne nous sommes même pas présentées !

-          Pas la peine, vos parents m’ont bien parlé de vous. Toi, tu es Louise, la plus studieuse des quatre. Tu es en général sans ennuis ni problèmes, et ta loyauté envers tes sœurs est remarquable. Tu es plutôt du genre conciliante et très facile à vivre.

Héloïse avait très bien décrit Louise. Elle continua :

-          Toi, tu es Anaïs. Tu travailles également très bien à l’école mais tu as un sacré caractère qu’il faut souvent discipliner. Tu es impulsive et du style « grande bouche » mais une fois que l’on sévit, il n’y a plus personne !

Anaïs confirma. La nounou reprit :

-          Toi, tu es Jeanne. Très discrète, tu fais tous tes coups en douce, voilà pourquoi il faut t’avoir à l’œil sans arrêt. Il faut notamment surveiller tes devoirs et t’aider avec ceux-ci car tu as beaucoup de difficultés à avoir de bonnes notes.

Il est vrai que Jeanne n’est pas très bonne élève. La baby-sitter en vint à moi :

-          Enfin, toi, tu es Marie, la plus coriace des quatre. Tu es bonne élève, mais tu n’as pas l’habitude de devoir respecter des règles et tu as du mal à t’y plier. Il faut donc redoubler de vigilance avec toi. Et puis tes parents m’ont dit que tu étais sur la sellette en ce moment car tu avais fait énormément de bêtises en leur absence ; donc si tu fais une bêtise, je ne devrais pas discuter avec toi mais te donner une fessée directement !

-          Oui enfin… Tu n’es pas obligée de faire tout ce qu’ils disent ! rétorquai-je.

-          Je ferai ce qu’il me semble nécessaire, affirma Héloïse. Vos parents me payent une fortune pour vous garder et ils me font confiance. Je ne souhaite pas les décevoir. Aller, finissez vite votre goûter !

Je ne savais pas d’où venait cette envie de tester Héloïse mais une chose était sûre : elle était bien là. J’étais d’ailleurs persuadée qu’il en était de même pour mes sœurs : nous voulions toutes savoir si Héloïse était redoutable ou si ce n’était que de la poudre aux yeux.

Le goûter terminé, nous nous mîmes en route pour aller dans nos chambres ; mais Héloïse nous stoppa :

-          Où allez-vous ?

-          Ben, faire nos devoirs dans nos chambres, répondit Louise.

-          Vous allez faire vos devoirs ici, comme ça je pourrai vous surveiller. Installez-vous sur la table de la salle à manger.

-          Ben non, on a toujours fait nos devoirs dans nos chambres, je ne vois pas pourquoi ça devrait changer, protesta Anaïs. Si tu veux nous surveiller, tu n’as qu’à faire des rondes dans nos chambres et puis voilà !

-          Installez-vous ici, les filles. Tout de suite.

Héloïse avait une voix plus ferme, même si elle restait calme.

-          Non, on va dans nos chambres ! soutint Anaïs.

-          Les filles, je ne vais pas répéter les choses cent fois. Lorsque je vous demande quelque chose, j’attends à ce que vous le fassiez immédiatement. Je ne vais pas m’énerver, je vais simplement compter jusqu’à trois. Si à trois vous n’avez pas obéi, cela va mal se passer. Un.

Louise et Jeanne partirent s’installer. J’hésitai. En temps normal je tiendrais sans problème, mais mes fesses bleues m’obligeaient à la réflexion. Anaïs croisa les bras en signe d’insistance.

-          Deux.

Je cédai. Je n’avais pas envie de prendre une fessée sur mes fesses meurtries, et de toute façon Anaïs n’allait pas céder : elle nous montrerait donc de quoi Héloïse est capable. Je m’installai à côté de Jeanne, regardant (tout comme mes sœurs) Anaïs tenir tête à notre nouvelle baby-sitter.

-          Trois. Parfait.

D’un calme quasi-olympien, Héloïse s’avança vers Anaïs et lui attrapa le bras. Ma sœur se dégagea aussitôt, assénant un « Tu ne me touches pas ! » à notre nounou. Sans répondre, Héloïse choppa une poignée de cheveux d’Anaïs et la fit avancer ainsi jusqu’au canapé, sous les protestations (et jurons !) de ma sœur. Héloïse s’assit sur le canapé et bascula Anaïs en travers de sa cuisse gauche. Puis, elle passa sa jambe droite par-dessus les jambes d’Anaïs, pour entraver ma sœur. La nounou enroula son bras autour de la taille de ma sœur, releva sa tunique et commença à lui claquer les fesses sur le legging.

Louise, Jeanne et moi étions impressionnées par la façon dont Héloïse avait maîtrisé Anaïs en à peine quelques secondes. Hormis ses rondeurs, Anaïs avait plus la carrure d’une joueuse de rugby ou de handball que celle d’une jockey ! Héloïse était plus petite et beaucoup plus menue que notre sœur et pourtant, il ne lui avait fallu que quelques secondes pour la soumettre.

A cause de la fessée de Dana la veille, Anaïs avait encore quelques séquelles ce qui rendit très vite la correction d’Héloïse insupportable, malgré la protection de sa culotte et de son legging. Ma sœur est plutôt du genre à vouloir garder sa fierté et donc à serrer les dents ; mais là, elle avait bien du mal à camoufler ses gémissements de douleur. Anaïs commençait à bien gigoter mais Héloïse l’entravait tellement bien qu’elle n’avait aucune marge de manœuvre. Notre baby-sitter avait même bloqué la main d’Anaïs dans le dos de celle-ci pour qu’elle n’ait plus aucun espoir de protection.

Après plusieurs minutes, Anaïs céda :

-          Stop, arrête s’il te plaît !

-          Arrêter quoi ? demanda Héloïse.

-          Arrête la fessée ! S’il te plaît !

-          Tu es sûre ? Si j’arrête la fessée maintenant, ça veut dire que tu as retenu la leçon : tu me parleras correctement, tu ne diras plus de gros mots et surtout, tu obéiras lorsque je te demande quelque chose.

Héloïse parlait le plus calmement du monde tout en claquant avec fermeté les fesses de ma sœur. On aurait dit que notre nounou avait fait ça toute sa vie tellement elle maîtrisait la chose ; à l’instar de Tom et Dana.

-          Oui, d’accord ! admit Anaïs.

-          Sinon, je peux aussi baisser ton legging puis ta culotte pour être sûre que tu aies bien compris la façon dont je fonctionne.

-          Non ! C’est bon, j’ai compris comment tu fonctionnes ! Arrête, s’il te plaît !

Héloïse donna encore quelques claques puis se stoppa. Elle libéra Ana qui se releva immédiatement et se frotta les fesses.

-          Maintenant, tu prends tes affaires et tu vas t’installer à table avec tes sœurs.

Anaïs ronchonna mais obéit. Héloïse nous rejoignit puis demanda :

-          Alors, quels sont vos devoirs ?

 

Nous travaillâmes de façon studieuse et plus personne ne moufta.

 

                Nous étions en train de dîner lorsque Dana rentra du travail. Elle enleva le foulard qu’elle portait autour du cou, troqua ses escarpins contre ses chaussons moelleux et accrocha son manteau en fourrure synthétique (qui devait coûter une blinde !) au porte-manteau. Elle nous souhaita un « bon appétit », nous embrassa toutes les quatre sur le front puis demanda à Héloïse :

-          Alors ? Comment ça s’est passé ?

Evidemment, notre nounou avoua qu’elle avait dû coller une fessée à Ana, ce qui mit Dana en colère : elle recula la chaise d’Anaïs, l’attrapa par le bras pour la sortir de table et lui colla trois violentes claques sur les fesses ; claques qu’à coup sûr, je n’aurais pas aimé recevoir !

-          Y’en a marre de tes bêtises, Anaïs ! ça ne t’a pas suffi la fessée que je t’ai donnée hier ?!

-          Si, maman…

-          Apparemment non ! Je te préviens : puisque vous n’avez pas cours demain, Héloïse vous garde toute la journée ! Si jamais tu n’es pas sage une fois de plus, tu finiras sur mes genoux ! Tu as compris ?!

-          Oui, maman…

-          Je l’espère pour toi !

Anaïs reprit le cours de son dîner tandis qu’Héloïse finissait son débriefing avec notre mère. Dana remercia Héloïse qui s’en alla après nous avoir dit au revoir.

 

                Une fois au lit, j’avais beaucoup de mal à dormir. Pourtant, tout s’était passé comme d’habitude : j’avais bien mangé, j’avais enfilé mon pyjama adoré, m’étais brossée les dents, et Dana était venue s’installer avec moi dans mon lit. J’avais pu me blottir contre ma mère et lui raconter ma journée pendant qu’elle me papouillait les cheveux. Puis, Tom était venu m’embrasser en rentrant du travail, avant d’éteindre les lumières. Tout s’était merveilleusement bien passé sans encombre, mais le sommeil ne venait pas à moi. De plus, je sentais un mal de tête arriver, ce qui ne m’augurait rien de bon. Je décidai de me lever à la recherche de mes parents, pour leur demander de prendre ma température avec le thermomètre frontal se trouvant dans leur salle de bains.

                Arrivée à proximité de la porte de la suite parentale, je me stoppai. La porte était entrouverte et des cris s’échappaient de la pièce. Je m’accroupis et écoutai :

-          Non, ce n’était absolument pas une dépense nécessaire, Dana !

-          Depuis quand nous disputons-nous à cause de l’argent ?! répondait ma mère.

-          Depuis que tu fais des actes complètement irresponsables !

-          Je suis irresponsable, moi ?!

-          Oui, tu l’es ! Acheter une Mini-Cooper à notre nièce pour ses 18 ans est irresponsable !

-          Pourtant, nous avons fait exactement la même chose pour Kyle et tu n’en avais pas fait un fromage !

-          Mais au moment des 18 ans de Kyle, nous n’avions pas quatre filles à assumer ! gronda Tom. Je te rappelle que nous sommes les tuteurs légaux des filles et que nous devons financer leurs études ! Vu nos moyens, elles ne sont pas boursières, il va falloir payer les frais de scolarité des prochaines années, ainsi que les fournitures, les repas, et tout ce qui leur sera nécessaire ! De plus, il est peu probable que Jeanne valide son semestre : si elle choisit une autre voie et qu’elle doit intégrer une école privée, ce sera à nous de gérer ! D’ailleurs, j’aimerais que les filles intègrent toutes des écoles privées, cela leur évitera de corrompre le technicien informatique ou de sécher les cours !

-          Tu voudrais changer les filles d’école alors qu’elles sont à trois minutes de la maison ?!

-          La faculté Sainte-Marie n’est qu’à quinze minutes de route et nous pourrions très bien les inscrire là-bas !

-          Leur semestre vient tout juste de commencer, il n’en est pas question pour l’instant !

-          Tu as raison, et ce n’est d’ailleurs pas l’objet de notre dispute ! L’objet de notre dispute est bel et bien tes dépenses extravagantes !

-          Je ne comprends pas pourquoi tu t’énerves ! Nous avons toujours offert une voiture pour la majorité de nos neveux et nièces…

-          Oui, Dana, mais il y avait peut-être moins cher qu’une Mini !

-          Tu sais ô combien je porte Beverly dans mon cœur, je voulais lui faire un beau cadeau ! En plus, mon frère et ma belle-sœur n’auraient jamais eu les moyens de…

-          Et Jeanne, Louise, Marie et Anaïs ?! coupa Tom. Tu ne les portes pas dans ton cœur ? Tu n’as pas pensé à elles quand tu as dépensé 40.000€ pour Beverly ?!

Ouah, 40.000€ ! Ce ne sont pas mes oncles et tantes qui me feraient un tel cadeau ! De toute façon, ils n’en ont pas les moyens…

-          Bien sûr que si ! Mais ces 40.000€ dépensés pour Beverly…

-          Etaient censés aller sur les livrets A de nos filles ! interrompit de nouveau Tom. Nous en avions parlé ! Nous avions convenu tous les deux de mettre 10.000€ sur chaque livret A de nos filles pour qu’elles puissent envisager sereinement leur avenir et que l’argent ne soit pas un problème ! Au lieu de ça, elles doivent se contenter des 1000€ mensuels que nous leur versons !

Euh… Les 1000€ euros mensuels me vont déjà très bien, personnellement ! Je touche cette somme juste parce que mes parents adoptifs sont blindés… Que demande le peuple ?

-           Oui, eh bien cela les empêchera de dépenser tout leur argent au centre commercial ! ajouta Dana.

-          C’est à nous de surveiller cela, mais ce n’est toujours pas le sujet ! réprimanda Tom. Le fait est, Dana, que tu as dépensé l’argent prévu pour nos filles dans une voiture pour Beverly, et tout cela sans m’en parler !

-          Eh bien nous n’aurons qu’à rapatrier l’argent de notre compte suisse…

Ils ont un compte suisse ?! Si jamais je jetais un œil aux comptes en banque de mes parents, je tomberais sûrement dans les pommes !

-          Dana, tu as fait une dépense excessive sans m’en parler et je ne peux absolument pas laisser passer ça. La prochaine fois, tu réfléchiras à deux fois avant de dépenser l’argent de nos filles sans m’en parler !

-          Mais Tom…

-          Il n’y a pas de « mais ». Tu es malheureusement bien rôdée à cet exercice. Va chercher la canne.

Je n’en croyais pas mes yeux : papa allait punir maman ! Quand j’allais raconter ça à mes sœurs… !

Je m’approchai discrètement jusqu’à pouvoir regarder par la minuscule ouverture de la porte. Papa était debout sur le fameux tapis rond, bras croisés et le visage sévère. Maman avait ouvert une des portes du premier dressing et en sortit une canne. Tom la reprit :

-          Non, pas celle-ci. Prends la numéro 4. La plus épaisse.

-          Tom, s’il te plaît !

-          Obéis ! Tu as tellement donné de fessées à nos filles que tu as oublié comment on en reçoit ! Je vais te rafraîchir la mémoire !

Dana échangea la canne et la donna à Tom. Je n’avais jamais vu cette expression sur le visage de ma mère : on aurait dit qu’elle était à deux doigts de pleurer.

-          Penche-toi sur le fauteuil, ordonna papa à sa femme.

Ma mère se mit exactement dans la même position que moi hier soir lorsque j’avais reçu la ceinture.

Tom posa la canne contre le mur et déboutonna ses manches de chemise et les remonta l’une après l’autre. Puis, il remonta la jupe de ma mère (ce qui dévoila un magnifique porte-jarretelles !) et baissa sa culotte en dentelle.

-          Par gentillesse, je vais te chauffer les fesses afin qu’elles soient mieux préparées à la canne, annonça Tom. Tu n’as pas intérêt à bouger. A chaque fois que tu bougeras, j’ajouterai cinq coups de canne aux quarante que tu dois déjà recevoir.

Ma mère ne mouftait pas mais je voyais bien qu’elle appréhendait la suite.

Papa commença à lui claquer ses fesses nues et franchement, il claquait super fort ! Dana se pinçait la lèvre inférieure et fermait les yeux à chaque claque reçue. Elle ne bougeait pas et je lui tirais d’ailleurs mon chapeau car elle devait vraiment avoir très mal. Tom punissait sa femme avec une sévérité telle que je ne l’avais jamais vu comme ça. A côté, les fessées que nous recevons mes sœurs et moi sont de la franche rigolade !

                Après ce violent passage à la main, Tom attrapa la canne et annonça :

-          Nous allons maintenant passer à la canne. Puisque tu as été sage et que tu n’as pas bougé, tu vas donc recevoir 40 coups. Un coup, pour mille euros dépensés, qui ne sont pas allés sur les livrets A de nos filles. J’aimerais qu’à chaque fois que la canne va marquer ta chair, tu penses à l’importance des études de nos filles et à l’importance de leur avenir. Tu comptes, bien évidemment, et tu diras « nos filles sont plus importantes que tout, je ne dois pas l’oublier ».

Le premier coup fut porté, Dana plia immédiatement les jambes pour accuser la douleur.  Elle desserra les dents et dit :

-          Un. Nos filles sont plus importantes que tout, je ne dois pas l’oublier.

Le deuxième coup tomba, maman eut la même réaction, puis dit :

-          Deux. Nos filles sont plus importantes que tout, je ne dois pas l’oublier.

Je me reculai, plaquai mon dos au mur et m’assis par terre. Cela m’était beaucoup trop insupportable de voir ma mère punie parce qu’elle avait voulu faire plaisir à sa nièce avec l’argent qui nous était destiné. J’avais vraiment mal pour elle et surtout, elle me faisait de la peine.

 

Lorsque j’entendis le vingt-cinquième coup tomber, j’entendis également ma mère dire la phrase avec une voix tremblotante, je supposais qu’elle était en train de pleurer. J’eus un gros coup au cœur. J’avais envie d’intervenir et de demander à mon père d’arrêter cette punition, mais je n’étais pas censée me trouver là et en plus, je n’avais aucune envie de m’en prendre une moi aussi !

 

-          Quarante. Nos filles sont plus importantes que tout, je ne dois pas l’oublier.

-          Bien. Relève-toi.

Je me remis à observer la scène, qui serait désormais plus soutenable.

Papa mit la canne par terre sur la moquette en parallèle du mur. Il ordonna à ma mère de s’agenouiller dessus, mains sur la tête et le nez touchant le mur. Elle obéit sagement ; ce fut à cet instant que je découvris le derrière de ma mère complètement strié et très abîmé. La pauvre ! Je décidai de mettre fin à son calvaire : je me relevai, pris une grande inspiration et toquai à la porte de la chambre. Tom vint ouvrir :

-          Marie ? Qu’y-a-t-il mon cœur ?

-          Papa, je n’arrive pas à dormir, dis-je en me frottant un œil. J’ai mal à la tête, j’ai peur d’avoir de la fièvre. Est-ce que tu peux prendre ma température, s’il te plaît ?

-          Bien sûr, ma chérie. Attends-moi là. J’arrive.

Tom me laissa dans l’encadrement de la porte : Dana s’était relevée en quatrième vitesse et avait enfilé sa robe de chambre en soie.

-          Ça ne va pas, maman ? demandai-je feignant l’innocence. Tu as l’air triste !

-          Tout va bien, ma puce. Je suis juste un peu fatiguée.

J’y aurais évidemment cru si je n’avais pas assisté à sa punition.

Tom arriva avec le thermomètre frontal et prit ma température.

-          38,2, annonça-t-il. Effectivement, ça ne va pas fort, mon cœur ! Tu as pris un coup de froid ? Ne me dis pas que tu es sortie sans manteau, Marie ! Si c’est le cas, tu mérites une fessée ! Je n’arrête pas de vous répéter à tes sœurs et toi de bien vous couvrir avant de sortir ! Nous sommes en automne !

-          Non, papa ! Je suis tellement frileuse que je mets toujours mon manteau ! Je ne sais pas d’où vient cette fièvre…

-          Dois-tu avoir tes menstruations ? me demanda mon père.

Je rougis d’un coup. J’étais très gênée de parler de ça avec mon père.

-          Tom ! le reprit Dana.

-          Eh bien quoi ? Je me renseigne ! Et c’est bien naturel d’avoir ses règles tous les mois comme toutes les jeunes femmes !

-          Tom, je gère ce côté-là avec nos filles, le prévint Dana. Va te coucher, Marie chérie. Ton père va t’apporter un doliprane.

J’obéis. Mon père arriva quelques instants plus tard avec un comprimé et un verre d’eau. Il s’assit au bord de mon lit.

-          Ça va aller, mon petit cœur ?

-          Oui, papa, ne t’inquiète pas.

-          Bien sûr que si, je m’inquiète. Je m’inquiète pour vous quatre depuis que vous êtes entrées dans ma vie. C’est mon rôle de père et en plus, je ne peux absolument pas m’en empêcher.

-          C’est juste de la fièvre, papa !

-          D’accord, je vais essayer de ne pas trop m’en faire. Essaie de dormir mon petit cœur, je passerai te voir demain matin avant d’aller au travail pour reprendre ta température.

Tom me regarda prendre le cachet, éteignit la lumière et sortit de ma chambre. Je m’endormis aussi vite que la musique.

A suivre...


La suite !

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 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

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Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule (3) - Et m*rde...)

                  Il paraît que c’est cela que l’on appelle « avoir sacrément merdé »…                     Lorsque ma mère était enceinte de ma sœur et moi, ce fut une grossesse difficile : déni de grossesse les quatre premiers mois, puis perte de ma jumelle. A six mois et demi, s’ils voulaient me donner une chance de vivre, il fallait accoucher ma mère.                   L’une des grosses conséquences de cette naissance très prématurée : de nombreuses malformations dues au fait que mes organes n’ont pas eu le temps de se placer correctement. Si la plupart sont bénignes, en revanche ma malformation intestinale pose problème. J’ai ce qu’on appelle un « mésentère commun complet ». Une malformation intestinale tellement rare que même certains médecins n’ont aucune idée de ce que c’est.                 D’habitude, on découvre cette malformation à la naissance ou durant la petite enfance. On l’opère et tout roule. Ce ne fut pas mon cas…   Durant vingt-quatre ans, j’ai eu d

Le tutorat de Little Princess (séance 3)

Comme vous avez pu le voir, j'ai changé le titre de cette rubrique. D'abord parce que je le trouvais trop long, ensuite parce qu'il devenait mensonger : Thomas n'est plus mon "nouveau" tuteur mais mon tuteur, tout simplement !   Nous ne nous étions pas vus depuis le lundi 7 décembre. Du 7 décembre au 6 janvier : un mois de « mise à l’épreuve » après la rouste de la dernière fois.   A peine deux jours après ce recadrage musclé, j’avais de nouveau testé Thomas, mais cette fois-ci je m’étais bien assurée que ce soit à distance. Jusqu’ici, toutes mes tentatives de rébellion avaient purement et simplement échouées, et j’en avais payé les frais. Restait ma toute dernière carte et j’hésitais vraiment à la jouer. Et puis tant pis, je me lançai.                 Depuis le début du semestre, ça ne passe pas avec ma prof d’histoire : je ne vous referai pas ici le récit de mon altercation verbale avec elle et de l’avertissement qui s’en est suivi pour moi ; mais souh

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 1)

Ça y est, nous y sommes. Mon pire cauchemar est arrivé. Monsieur X. a été élu à la Présidence de la République et il va appliquer son programme. Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans, et je vais aller au bagne pour la première fois de ma vie. Enfin, au bagne... J'exagère légèrement. Je vais en fait aller en famille d’accueil, famille dans laquelle je vivrai la semaine ; je pourrai rentrer voir ma famille, dont l’homme de ma vie, le week-end. J’ai eu mon bac littéraire en juin dernier, mention très bien. J’ai décidé d’entamer une licence de Lettres afin de réaliser mon rêve : devenir professeure des écoles. Mais Monsieur le Président de la République l’a décrété : « Tous les étudiants de 18 à 25 ans seront accueillis en structure pour le bien de leurs études ». Pour le bien de nos études ? Pff, tu parles ! Encore des propos démagogues ! Alors me voilà inscrite à l’université Jules Verne de *****, dans laquelle je vais passer minimum trois ans, pour me former au métier de professeu

Nouvelle rentrée, nouvelle vie ! (Chapitre 17)

 Ce chapitre a été écrit par Marie, une fan du blog. Malgré mes quelques commentaires et réécritures, elle a fait un excellent travail ! Bravo à elle ! Mardi 17 septembre 2019.   Lorsque Monsieur Éric toqua à la porte pour nous réveiller, j’étais très motivée pour me lever (ce qui est très rare !). Aujourd’hui sera une belle journée : d’abord parce que le mardi reste la meilleure journée de la semaine grâce à Madame Kelly, la prof la plus adorable du Pensionnat ; ensuite parce que j’ai réfléchi à un plan pour me venger de Monsieur Jean et de Monsieur Nicolas. Ce sera discret (enfin autant que faire se peut), rapide et efficace. Je sais bien que lorsque nous nous ferons attraper la punition sera salée ; mais je ne supporte pas l’idée de laisser croire à nos professeurs qu’ils ont tout le pouvoir (même si ce n’est peut-être pas tout à fait faux). Pour mener à bien mon plan, il me faudrait l’aide de mes amies. Je vais tout faire pour les convaincre de me suivre, j’ai déjà des argume

Journal d'une étudiante accueillie (Chapitre 26)

  Mercredi 9 octobre 2019.                   Pas de grasse matinée ce matin : Héloïse nous réveilla à neuf heures pour que nous puissions travailler un peu sur nos cours. J’étais grognon au possible en me réveillant, comme cela m’arrive rarement. En m’asseyant à table au petit déjeuner, je fus agacée par Anaïs, toujours pleine d’énergie et en forme le matin. Je déteste les gens du matin. Ou les gens. Ou le matin.                   Après m’être préparée et habillée pour la journée, je remontai dans ma chambre et me sentis toujours aussi grognon. Je ne savais pas encore pourquoi mais j’avais l’impression que cette journée allait être désagréable au possible. Personne n’avait intérêt à me voler dans les plumes : je m’étais levée du pied gauche !                 J’ouvris mes cahiers et commençai à travailler. Soudain, seulement quelques minutes après avoir commencé mes devoirs, j’entendis : -           Louise ! Anaïs ! Marie ! Descendez immédiatement ! Héloïse avait l’air f

Le tutorat de Little Princess - Partie 3 (Préambule)

  * 2 exclusions pour insolence (abusives, les exclusions. Je le précise quand même…) * excès de vitesse quotidiens * textos au volant * médicament pris occasionnellement * devoirs non faits * couvre-feu respecté mais plus par réelle fatigue que par volonté Voilà le palmarès. Depuis l’arrêt du tutorat avec Thomas puis avec Antoine, voilà le palmarès. Mon palmarès.                   Evidemment, Yves, mon nouveau tuteur n’est pas content. Mais pour le moment, je suis loin de sa main et je me fiche complètement qu’il soit content ou non : je fais ce que je veux quand je veux où je veux.                   Cependant, cela risque de me coûter cher. Selon le tableau mis en place, à l’heure actuelle j’en suis à exactement cinquante-cinq minutes de fessée et deux cent dix claques supplémentaires. J’attends de voir. Je sais qu'Yves ne peut pas tout punir : cela fait beaucoup trop de choses (vous allez me dire que c'était ce que je disais pour Thomas et au final il

Les aventures de Little Princess avec son nouveau tuteur (séance 1)

                   Depuis plus d’un an, j’avais un super tuteur (que nous appellerons Gabriel). Tout se passait bien entre Gabriel et moi, et un réel équilibre s’était créé entre lui et mon fiancé (que nous appellerons Hugo), qui se chargeaient ensemble de ma discipline.                 Et puis un jour, ça n’a plus été et nous avons dû cesser notre relation. Si Hugo et moi gardons notre forte amitié avec Gabriel, le tutorat prit fin. Retour à la case départ. Il fallait de nouveau trouver un tuteur.                 C’est pour cela que je postais une annonce ici même. Cette annonce était de ce type :   « À la suite d’un superbe tutorat d’un an, nous avons été contraints de nous séparer… Quel dommage… ! Mais mes études n’étant pas terminées (encore 3 ans !) j’ai toujours besoin d’un tuteur ! Je suis donc une jeune (enfin plus si jeune que ça, en fait !) étudiante de 28 ans, recherchant un tuteur / une tutrice : –          de minimum 30 ans (difficile d’accepter l’autorité de

Années 1950 : le guide de survie d'Alice (Chapitre 2)

  Dimanche 15 octobre 1950        Neuf heures : maman vient me réveiller. Le dimanche, nous allons à la messe qui débute à dix heures et demie. Du coup, maman nous lève relativement tôt pour pouvoir vérifier que tout le monde est bien apprêté pour le Seigneur.          A la messe, nous nous consacrons entièrement au Seigneur. Victor et Gus font partie des enfants de chœur qui servent la messe aux côtés du père Antoine (qui n’est autre que le grand frère de papa), ils se doivent d’être irréprochables !        L’église est le seul endroit où j’arrive à me tenir sage longtemps car j’aime beaucoup chanter. Cependant, je n’aime vraiment pas la sortie de messe. Mes parents et grands-parents ont toujours des tas de gens avec qui discuter et moi, ça m’ennuie beaucoup ! Victor et Nono proposèrent alors de nous ramener à la maison pour que les adultes puissent continuer à discuter tranquillement ; papa accepta.          Lorsque nous rentrâmes à la maison, nous effectuâmes les mêmes

Un joli fantôme du passé (Chapitre 19)

  -           Quoi ?! s’exclama Manon. Depuis quand tu as une petite copine ?! -           Cela fait plusieurs mois maintenant, répondit papa. Peut-être cinq ou six. Je voulais être sûr que cela fonctionne. Il est maintenant temps de vous la présenter. -           Cinq ou six mois, et tu ne nous en parles que maintenant ?! s’offusqua mon frère. -           Je vous signale qu’avant d’être votre père, je suis un homme qui a le droit à sa vie privée ! milita papa. -           Non ! protesta Manon. Non et non ! C’est ton tout premier job d’être notre père ! Tu nous as toujours dit que tes enfants passaient avant tout ! -           C’est le cas, se défendit papa. Cela ne veut pas dire que je dois tout vous dire ! -           Bien sûr que si ! insista Romain. -           Ah oui ?! rétorqua papa. Et vous me dîtes tout, vous ?! Un silence suivit. Mon frère finit par le briser : -           Ce n’est pas pareil ! Il y a des trucs qu’on ne te dit pas pour te protéger ! -